Phi3 Hydrae

étoile binaire spectroscopique de la constellation de l'Hydre

Phi3 Hydrae (en abrégé φ3 Hya) est une étoile binaire de la constellation de l'Hydre. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,90[2]. Le système présente une parallaxe annuelle de 15,49 mas mesurée par le satellite Hipparcos[1], ce qui indique qu'il est distant d'environ ∼ 211 a.l. (∼ 64,7 pc) de la Terre. Il s'éloigne du Système solaire à une vitesse radiale de +17 km/s[6].

φ3 Hydrae
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 10h 38m 34,953s[1]
Déclinaison −16° 52′ 35,67″[1]
Constellation Hydre
Magnitude apparente 4,90[2]

Localisation dans la constellation : Hydre

(Voir situation dans la constellation : Hydre)
Caractéristiques
Stade évolutif red clump[3]
Type spectral G8IIIb[4]
Indice U-B +0,68[5]
Indice B-V +0,92[5]
Astrométrie
Vitesse radiale +17,45 ± 0,70 km/s[6]
Mouvement propre μα = −98,92 mas/a[1]
μδ = +25,84 mas/a[1]
Parallaxe 15,49 ± 0,57 mas[1]
Distance 211 ± 8 al
(65 ± 2 pc)
Magnitude absolue +0,89[7]
Caractéristiques physiques
Masse 2,04 M[8]
Rayon R[9]
Gravité de surface (log g) 2,95[7]
Luminosité 48 L[8]
Température 4 952 ± 17 K[8]
Métallicité [Fe/H] = −0,22 ± 0,12[7]
Rotation 3,6 km/s[9]
Âge 1,17 Ga[8]
Orbite
Compagnon φ3 Hya B[2]
Excentricité (e) 0,1
Période (P) 1 200 j
Argument du périastre (ω) 270°
Époque du périastre (τ) 2 420 760 JJ
Demi-amplitude (K1) 4,0 km/s

Désignations

φ3 Hya, φ Hya, 2 Crt, BD-16°3100, FK5 2850, HD 92214, HIP 52085, HR 4171, SAO 156122[10]

Propriétés

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Phi3 Hydrae est une binaire spectroscopique à raies simples avec une période orbitale d'environ 1 200 jours (3,3 ans) et avec une excentricité de 0,1[2]. Sa composante visible est une étoile géante jaune évoluée de type spectral G8IIIb[4]. C'est une géante du red clump[3], ce qui indique qu'elle génère son énergie par la fusion de l'hélium dans son noyau. L'étoile est estimée être âgée de 1,17 milliards d'années et elle est deux fois plus massive que le Soleil[8]. Son rayon est neuf fois plus grand que le rayon solaire[9], elle est 48 fois plus lumineuse que le Soleil[8] et sa température de surface est de 4 952 K[8].

Nomenclature

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φ3 Hydrae, latinisé Phi3 Hydrae, est la désignation de Bayer de l'étoile[10]. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 2 Crateris. John Flamsteed, dans son catalogue d'étoiles, incluait parmi les constellations l'Hydre (Hydra) ainsi que « l'Hydre et la Coupe » (Hydra & Crater). Cette dernière incluait indifféremment les étoiles de la Coupe à proprement parler et les étoiles de l'Hydre qui sont situées en dessous d'elle, Phi3 Hydrae étant l'une d'entre-elles[11].

Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d (en) D. Pourbaix et al., « SB9: The ninth catalogue of spectroscopic binary orbits », Astronomy & Astrophysics, vol. 424,‎ , p. 727-732 (DOI 10.1051/0004-6361:20041213, Bibcode 2004A&A...424..727P, arXiv astro-ph/0406573)
  3. a et b (en) C. D. Laney, M. D. Joner et G. Pietrzyński, « A new Large Magellanic Cloud K-band distance from precision measurements of nearby red clump stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 419, no 2,‎ , p. 1637–1641 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2011.19826.x, Bibcode 2012MNRAS.419.1637L, arXiv 1109.4800)
  4. a et b (en) Philip C. Keenan et Raymond C. McNeil, « The Perkins catalog of revised MK types for the cooler stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 71,‎ , p. 245 (DOI 10.1086/191373, Bibcode 1989ApJS...71..245K)
  5. a et b (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  6. a et b (en) J. H. J. de Bruijne et A.-C. Eilers, « Radial velocities for the HIPPARCOS-Gaia Hundred-Thousand-Proper-Motion project », Astronomy & Astrophysics, vol. 546,‎ , p. 14, article no A61 (DOI 10.1051/0004-6361/201219219, Bibcode 2012A&A...546A..61D, arXiv 1208.3048)
  7. a b et c (en) Andrew McWilliam, « High-resolution spectroscopic survey of 671 GK giants. I - Stellar atmosphere parameters and abundances », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 74,‎ , p. 1075 (DOI 10.1086/191527 Accès libre, Bibcode 1990ApJS...74.1075M)
  8. a b c d e f et g (en) R. Earle Luck, « Abundances in the Local Region. I. G and K Giants », The Astronomical Journal, vol. 150, no 3,‎ , p. 88 (DOI 10.1088/0004-6256/150/3/88, Bibcode 2015AJ....150...88L, arXiv 1507.01466)
  9. a b et c (en) Alessandro Massarotti et al., « Rotational and radial velocities for a sample of 761 HIPPARCOS giants and the role of binarity », The Astronomical Journal, vol. 135, no 1,‎ , p. 209–231 (DOI 10.1088/0004-6256/135/1/209 Accès libre, Bibcode 2008AJ....135..209M)
  10. a et b (en) * phi Hya -- Spectroscopic Binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  11. (en) M. Wagman, « Flamsteed's Missing Stars », Journal for the History of Astronomy, vol. 18, no 3,‎ , p. 209-223 (DOI 10.1177/002182868701800305, Bibcode 1987JHA....18..209W, lire en ligne)

Liens externes

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