Phi Leonis

étoile de la constellation du Lion

Phi Leonis (en abrégé φ Leo) est une étoile de la constellation zodiacale du Lion. Elle est visible à l'œil nu avec une magnitude apparente de 4,46[2]. D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, l'étoile est distante d'environ ∼ 184 a.l. (∼ 56,4 pc) de la Terre[1].

φ Leonis
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 11h 16m 39,700s[1]
Déclinaison −03° 39′ 05,78″[1]
Constellation Lion
Magnitude apparente 4,46[2]

Localisation dans la constellation : Lion

(Voir situation dans la constellation : Lion)
Caractéristiques
Type spectral A7 IVn[3]
Indice U-B +0,10[2]
Indice B-V +0,22[2]
Variabilité δ Sct[4],[5]
Astrométrie
Vitesse radiale −3,0 km/s[6]
Mouvement propre μα = −110,37 mas/a[1]
μδ = −37,16 mas/a[1]
Parallaxe 17,71 ± 0,25 mas[1]
Distance 184 ± 3 al
(56,5 ± 0,8 pc)
Magnitude absolue +0,56[7]
Caractéristiques physiques
Masse 1,59 M[8]
Rayon 2,9 R[9]
Gravité de surface (log g) 3,56[8]
Luminosité 39 L[10]
Température 7 680 ± 261 K[8]
Rotation 254 km/s[3]
Âge 432 Ma[8]

Désignations

φ Leo, 74 Leo, HD 98058, HIP 55084, HR 4368, BD-02°3315, FK5 1292, SAO 138102, WDS J11167 -0339A[11]

Phi Leonis est classée comme une sous-géante blanche de type spectral A7IVn[3], suggérant qu'elle vient de quitter la séquence principale pour évoluer vers une étoile géante. Elle est estimée être 1,59 fois plus massive que le Soleil et être âgée de 432 millions d'années[8]. Elle est vue de telle sorte que le plan de son équateur est situé près de la ligne de visée de la Terre[12] et elle montre une vitesse de rotation projetée élevée de 254 km/s[3]. Cette rotation rapide donne à l'étoile une une forme aplatie avec un rayon équatorial qu'on estime être 29 % plus grand que son rayon polaire[13].

Phi Leonis est répertoriée comme une étoile à enveloppe, ce qui indique qu'il existe un disque circumstellaire de gaz autour de l'équateur de l'étoile, et elle pourrait montrer une légère variabilité[7]. Des variations sporadiques de son spectre sur des échelles de temps allant des minutes aux mois ont laissé suggérer que des objets solides, cométaires, seraient en orbite autour de l'étoile, avec des objets qui s'approchent assez pour que les matériaux réfractaires se subliment[12]. La plupart des systèmes hébergeant des exocomètes possèdent un disque circumstellaire, qui peut faire office de réservoir à comètes. Cependant, on n'a pas détecté de poussière froide autour de Phi Leonis, ni de disque de débris chaud[14]. Une étude plus poussée du spectre de l'étoile montre que ses caractéristiques sont comparables à celles des étoiles Be à enveloppe qui possèdent un disque vu de côté, et qu'il est improbable que ces caractères soient produits par des exocomètes. De plus, il s'agit d'une étoile variable de type Delta Scuti à rotation rapide, dont les pulsations pourraient réalimenter le disque circumstellaire en matériel[5].

Phi Leonis apparaît être une étoile solitaire[15]. Elle possède un compagnon purement optique, qui est une étoile de magnitude 9,75 qui était située à une distance angulaire de 86,8 secondes d'arc et à un angle de position de 291° de l'étoile en 2015[16].

Notes et références

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  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d (en) J.-C. Mermilliod, « Compilation of Eggen's UBV data, transformed to UBV (unpublished) », Catalogue of Eggen's UBV data, SIMBAD,‎ (Bibcode 1986EgUBV........0M)
  3. a b c et d (en) F. Royer, J. Zorec et A. E. Gómez, « Rotational velocities of A-type stars. III. Velocity distributions », Astronomy & Astrophysics, vol. 463, no 2,‎ , p. 671-682 (DOI 10.1051/0004-6361:20065224, Bibcode 2007A&A...463..671R, arXiv astro-ph/0610785)
  4. (en) Luis A. Balona et Dogus Ozuyar, « TESS Observations of Be Stars: General Characteristics and the Impulsive Magnetic Rotator Model », The Astrophysical Journal, vol. 921, no 1,‎ , article no 5 (DOI 10.3847/1538-4357/ac1a77, Bibcode 2021ApJ...921....5B, arXiv 2008.06288)
  5. a et b (en) C. Eiroa, B. Montesinos, I. Rebollido, Th. Henning et al., « The A-shell star ϕ Leo revisited: its photospheric and circumstellar spectra », Astronomy & Astrophysics, vol. 653,‎ (DOI 10.1051/0004-6361/202141140, Bibcode 2021A&A...653A.115E, arXiv 2106.16229)
  6. (en) R. Wielen et al., « Sixth Catalogue of Fundamental Stars (FK6). Part I. Basic Fundamental Stars with Direct Solutions », Veroeffentlichungen des Astronomischen Rechen-Instituts Heidelberg, Astronomisches Rechen-Institut Heidelberg, vol. 35, no 35,‎ , p. 1 (Bibcode 1999VeARI..35....1W)
  7. a et b (en) B. Hauck et C. Jaschek, « A-shell stars in the Geneva system », Astronomy & Astrophysics, vol. 354,‎ , p. 157–162 (Bibcode 2000A&A...354..157H)
  8. a b c d et e (en) Trevor J. David et Lynne A. Hillenbrand, « The Ages of Early-Type Stars: Strömgren Photometric Methods Calibrated, Validated, Tested, and Applied to Hosts and Prospective Hosts of Directly Imaged Exoplanets », The Astrophysical Journal, vol. 804, no 2,‎ , p. 146 (DOI 10.1088/0004-637X/804/2/146, Bibcode 2015ApJ...804..146D, arXiv 1501.03154)
  9. (en) L. E. Pasinetti Fracassini et al., « Catalogue of Apparent Diameters and Absolute Radii of Stars (CADARS) - Third edition - Comments and statistics », Astronomy & Astrophysics, vol. 367, no 2,‎ , p. 521–24 (DOI 10.1051/0004-6361:20000451, Bibcode 2001A&A...367..521P, arXiv astro-ph/0012289)
  10. (en) I. McDonald, A. A. Zijlstra et M. L. Boyer, « Fundamental Parameters and Infrared Excesses of Hipparcos Stars », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 427, no 1,‎ , p. 343–57 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2012.21873.x, Bibcode 2012MNRAS.427..343M, arXiv 1208.2037)
  11. (en) * phi Leo -- High Proper Motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  12. a et b (en) C. Eiroa, I. Rebollido, B. Montesinos, E. Villaver et al., « Exocomet signatures around the A-shell star φ Leo? », Astronomy & Astrophysics, vol. 594,‎ (DOI 10.1051/0004-6361/201629514, Bibcode 2016A&A...594L...1E, arXiv 1609.04263)
  13. (en) Gerard T. van Belle, « Interferometric observations of rapidly rotating stars », The Astronomy and Astrophysics Review, vol. 20, no 1,‎ , p. 51 (DOI 10.1007/s00159-012-0051-2, Bibcode 2012A&ARv..20...51V, arXiv 1204.2572)
  14. (en) Gianni Cataldi et al., « No Detection of Cold Dust around the Potential Exocomet Host ϕ Leo », Research Notes of the AAS, vol. 3, no 2,‎ , p. 39 (DOI 10.3847/2515-5172/ab082b Accès libre, Bibcode 2019RNAAS...3...39C)
  15. (en) D. J. Hutter et al., « Surveying the Bright Stars by Optical Interferometry. III. A Magnitude-limited Multiplicity Survey of Classical Be Stars », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 257, no 2,‎ , p. 69 (DOI 10.3847/1538-4365/ac23cb, Bibcode 2021ApJS..257...69H, arXiv 2109.06839)
  16. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M, lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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