Philippe Benizi

saint catholique

Philippe Benizi ( - ) est un médecin et un religieux italien qui fut pendant 19 ans ministre général de l'Ordre des Servites de Marie.

Philippe Benizi
Image illustrative de l’article Philippe Benizi
Statue de saint Philippe Benizi,
église Sainte-Marie des Servites, Padoue.
Saint
Naissance
Florence, république de Florence
Décès   (à 52 ans)
Todi, États pontificaux
Nationalité Italien
Ordre religieux Ordre des Servites de Marie
Vénéré à Todi (église Saint-Philippe Benizi)[1].
Béatification  Rome
par Innocent X
Canonisation  Rome
par Clément X
Vénéré par l'Église catholique romaine
Fête
Attributs habit des servites, tiare à ses pieds, lys et crucifix.

Biographie

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Issu d'une famille noble de Florence, fils de Giacomo Benizi et d'Albaverde Frescobaldi, Philippe naquit dans le quartier d'Oltrarno, le .

Il suivit des études de philosophie et de médecine à Paris et à Padoue, d'où il sortit lauréat en 1253.

En 1254 il entrait dans l'Ordre des Servites de Marie, où il prononça rapidement ses vœux. Il fut ordonné prêtre à Sienne en 1258 et assuma différentes charges dans l'organisation de l'Ordre et la direction de plusieurs couvents.

Le , il fut élu prieur général de l'Ordre, dont il entreprit de réformer les statuts pour lui rendre sa vocation première d'ordre mendiant. Il collabora avec Julienne (Giuliana) Falconeri à la fondation d'un tiers ordre féminin, les Servites Oblates, d'où sortira la branche féminine de l'Ordre.

Philippe Benizi refusant la tiare, Antonio Raggi, église San-Marcello al Corso, Rome.

En 1269, pendant le long conclave rassemblé à Viterbe pour l'élection du successeur de Clément IV, son nom a circulé parmi les personnalités éligibles à ce poste. Se jugeant indigne d'un tel honneur, Philippe Benizi réussit à se soustraire à cette élection en s'enfuyant dans une localité voisine.

Au concile de Lyon en 1274, alors qu'un concile précédent avait interdit la création de nouveaux ordres mendiants, menaçant de supprimer tous ceux qui n'avaient pas été approuvés par le Saint Siège, Philippe Benizi, plaida brillamment sa cause, et l'Ordre fut rétabli par le Pape Jean XXI[2].

Philippe Benizi fut chargé par le Pape Innocent V de prêcher dans plusieurs villes d'Italie la paix entre les Guelfes et les Gibelins, dont l'affrontement avait ensanglanté un grand nombre de cités. C'est pendant une de ces missions qu'il rencontra Pérégrin Laziosi, et que ce dernier, converti, rejoignit l'Ordre des Servites de Marie[2].

Il mourut au couvent des Servites de Todi, Province de Pérouse, le . Sa sépulture se trouve à Todi.

Béatification, canonisation

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La vénération de saint Philippe Benizi commença dans son Ordre dès sa mort.

Son culte fut approuvé par le Pape Innocent X qui le béatifia le .

Il fut canonisé par le Pape Clément X le . Ce fut le premier membre de l'Ordre des Servites de Marie à être canonisé.

Sa fête est le 22 août.

Miracles

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Plusieurs miracles furent attribués à Philippe Benizi.

  • Un jour un lépreux lui demandait l'aumône, près de Sienne. Philippe, le voyant nu et misérable, jeta sur lui son manteau. Le malade fut immédiatement guéri de son mal[2].
  • Pour fuir les cardinaux qui, lors du conclave, voulaient l'élire pape, il partit pour le mont Amiata. Là, ses prières obtinrent la vertu de guérir les malades aux bains qui portent depuis son nom les Bagni San Filippo (it).
  • Sur son tombeau, des aveugles recouvrirent la vue, des boiteux remarchèrent normalement.

Iconographie

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Notes et références

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  1. (it) « Santuario di San Filippo Benizi-Todi », sur viaggispirituali.it (consulté le ).
  2. a b et c « Le martyrologe romain fait mémoire de Saint Philippe Benizi », Magnificat, no 237,‎ , p. 312.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Vie de S. Philippe Benizi: Cinquième General de l'Ordre des Servites de Marie - Soulier, M. Peregrin, OSM - 1926

Liens externes

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