Pierre-Joseph Fontaine
Pierre-Joseph Fontaine né le à Bruay-sur-l'Escaut, alors nommé Bruay, et mort le à Anzin, est un technicien de la Compagnie des mines d'Anzin, inventeur d'un parachute destiné à freiner la chute des cages de mine.
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Biographie
modifierPierre-Joseph Fontaine naît le dans une famille de mineurs employés par la Compagnie des mines d'Anzin. Il commence très jeune à travailler avec son père à la fosse du Marais.
Victime d'un accident qui le laisse boiteux, il est alité pendant trois ans et met à profit cette immobilisation pour étudier. Il est ensuite réintégré, puis affecté au boisage comme chef d'atelier.
Le parachute de sécurité
modifierUne cause d'accident mortel dans les mines était la chute des cages servant à la descente des mineurs dans la fosse, en cas de rupture des câbles.
En 1845, Pierre-Joseph Fontaine invente un système de frein se déclenchant dès que les câbles ne sont plus tendus. Un ressort est maintenu par la tension des câbles, en cas de rupture, il libère quatre bras avec une pointe à chaque extrémité qui viennent se planter dans le boisage du puits de descente, bloquant ainsi la cabine et l'empêchant de s'écraser au fond avec les mineurs. Cette trouvaille est aussi faite en 1853 par Elisha Otis qui la transpose aux ascenseurs des édifices américains après une spectaculaire démonstration en public.
Quatorze fosses de la compagnie ont été équipées de l'invention de Pierre-Joseph Fontaine. De 1851 à 1859, dix-neuf ruptures de câble s'y sont produites, sans coût humain, grâce au bon fonctionnement du système de sécurité. Le système équipe ensuite les mines dans toute l'Europe.
Récompenses
modifierUn prix de l'Académie des sciences est décerné à Pierre-Joseph Fontaine en 1854. Il reçoit la Légion d'honneur le .
Hommages et postérité
modifierUn monument en son honneur est édifié par le statuaire Corneille Theunissen, Jules Mousseron compose un poème d'hommage à l'occasion de l'inauguration, le . Ce monument en bronze qui représente un galibot remerciant Fontaine, a été fondu pour fabriquer des canons pendant la Première Guerre mondiale. Reconstruit en 1923, il est à nouveau détruit pendant la Seconde Guerre mondiale[1].
Un lycée professionnel porte son nom dans la ville d'Anzin, une rue à Valenciennes et une autre à Wallers.
Notes et références
modifier- « Prix de Rome anzinois (3/7) : Corneille Theunissen », La Voix du Nord, (lire en ligne)
Annexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Ressource relative à la vie publique :
Bibliographie
modifier: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Jean-Claude Mouys, Histoire d'Anzin, JC Mouys, .