Pierre Mathé
Pierre Mathé est un agriculteur et un homme politique français né le à Giry (Nièvre) et décédé le à Paris[1].
Pierre Mathé | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (5 ans, 11 mois et 30 jours) |
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Élection | 3 mai 1936 |
Circonscription | Côte-d'Or |
Législature | XVIe (Troisième République) |
Groupe politique | Agraire indépendant |
Conseiller général de la Côte-d'Or | |
– (7 ans) |
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Circonscription | Canton de Saint-Jean-de-Losne |
Prédécesseur | Georges Variot |
Biographie | |
Nom de naissance | Pierre Cyprien Mathé |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Giry (Nièvre) |
Date de décès | (à 73 ans) |
Lieu de décès | 17e arrondissement de Paris |
Résidence | Côte-d'Or |
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Biographie
modifierC'est un gros exploitant agricole dans le canton de Nuits-Saint-Georges: il dirige un ensemble de métairies de 576 hectares. Responsable de plusieurs organisations professionnelles agricoles, membre de la Chambre départementale de l'Agriculture dès sa fondation, et conseiller général de la Côte-d'Or à partir de 1933, Pierre Mathé est l'un des dirigeants du petit Parti agraire et paysan français, de tendance conservatrice, dont il est délégué à la propagande puis vice-président.
Candidat aux élections législatives de 1932, il est défait au second tour par le candidat radical-socialiste mais obtient néanmoins un bon score. De nouveau candidat en 1936 avec le soutien de la Fédération républicaine, il est cette fois élu et créé, à la Chambre des députés, le nouveau groupe Agraire indépendant dont il prend la présidence. Il rejoint également la commission de l'Agriculture. De ces tribunes, il ferraille contre les mesures prises par le Front populaire.
Il publie en 1937 l'ouvrage "Le manifeste paysan: essai d'une doctrine humaniste appliquée à l'agriculture française", avec François de Clermont-Tonnerre et Louis Mouilleseaux, l'ancien théoricien du corporatisme de la Solidarité française.
Le , il vote en faveur de la remise des pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Il devient commissaire général à l'agriculture et au ravitaillement. Du à son départ pour Sigmaringen le , il est commissaire général à l'agriculture. Il est jugé en Haute-Cour, avec 20 autres élus de 1940 et condamné à 5 ans d'indignité nationale. Il ne retrouve pas de mandat parlementaire sous la Quatrième République.
Bibliographie
modifier- « Pierre Mathé », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]
- Olivier Wieviorka, Les orphelins de la République : destinées des députés et des sénateurs français, 1940-1945, Paris, Seuil, coll. « L'univers historique », (1re éd. 2001), 472 p. (ISBN 978-2-02-128374-7, présentation en ligne), [présentation en ligne].* Pierre Lévêque, « De gauche à droite : les modérés de la Côte-d'Or (1898-1940) », dans François Roth (dir.), Les modérés dans la vie politique française (1870-1965), Presses universitaires de Nancy, 2000.
Notes et références
modifierLiens externes
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- Ressource relative à la vie publique :