Pierre Stobbaerts
Pierre Stobbaerts, également connu sous le prénom de Pieter, né à Bruxelles le et mort à Kasterlee le , est un peintre paysagiste, d'intérieurs et de scènes de genre belge.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 83 ans) Kasterlee |
Nom de naissance |
Pierre Louis Stobbaerts |
Nationalité |
Belge |
Activité | |
Formation | |
Maître | |
Distinction |
Sa palette nette et réaliste s'assouplit au fil de sa longue carrière et privilégie l'intime dans un souci d'unité coloriste. Ses lieux de prédilection couvrent les sites brabançons et flamands.
Biographie
modifierFamille
modifierPierre Louis Stobbaerts, né le à Bruxelles, rue d'Anderlecht, no 17, est le fils de Jean Joseph Stobbaerts (1828-1907), professeur, puis agent de change, et de Thérèse Van Hertsen (1834-1907)[1]. Il est un très lointain cousin du peintre Jan Stobbaerts et le beau-frère du peintre Paul Mathieu, époux de sa sœur Jeanne Stobbaerts[2]. Le , Pierre Stobbaerts épouse à Schaerbeek Joséphine Van Riet (1868-). Le couple a deux enfants : Jeanne (1892-1974) et Paul (1893-1978) et s'établit à Watermael-Boitsfort[3],[4].
Formation
modifierIl étudie à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, de 1879 à 1890, où il est l'élève de Jean-François Portaels, afin de s'y former en qualité de paysagiste[2]. De 1888 à 1893, il expose à cinq manifestations du cercle artistique Voorwaarts[5].
Carrière
modifierEn 1885, Pierre Stobbaerts est l'un des vingt membres fondateurs du cercle artistique Voorwaarts[6]. Le succès de Pierre Stobbaerts en tant que peintre paysagiste est assuré, lorsque à l'issue de sa visite au cercle Voorwaarts, en 1892, le roi Léopold II achète son tableau Le Ruisseau[7].
Pierre Stobbaerts expose régulièrement au Salon de Bruxelles et dans les galeries bruxelloises.
Le , à l'âge de 83 ans, Pierre Stobbaerts meurt inopinément, d'une embolie, alors qu'il peignait à son chevalet en face du Moulin noir à Kasterlee, où il s'était établi depuis dix jours afin d'y travailler. Il est inhumé trois jours plus tard à Uccle[3].
Œuvres
modifierSa peinture réaliste représente de préférence les paysages flamands et brabançons. Son tempérament est celui d'un coloriste soucieux des matières[2]. Au commencement de sa carrière, il s'inspire beaucoup de Henri de Braekeleer[8].
Expositions
modifier- Salon du Voorwaarts de 1888 (II)[9].
- Salon du Voorwaarts de 1889 (III)[10].
- Salon de Bruxelles de 1890 : Clocher et Moulin sur la Woluwe[11].
- Salon du Voorwaarts de 1891 (IV) : Intérieur de Walhem[11].
- Salon d'Anvers de 1891 : Sentier à Linkebeek et L'Étang[12].
- Salon du Voorwaarts de 1892 (V) : Vues de Grimbergen et Le Ruisseau, acquis par le roi Léopold II[5].
- Salon du Voorwaarts de 1893 (VI)[8]
- Salon de Bruxelles de 1900 : La Drève à Isque et L'Étang de Rouge-Cloître[13].
- Exposition exclusive au Rubens club à Bruxelles en 1901 : La Chapelle du château de Terdeck, Le Charron, Intérieur, À l'aube, Avril, Étang, Le Bief du moulin, La Vieille cour,…[14].
- Salon de Bruxelles de 1903 : Coq-sur-mer, Intérieur et Sapinière à Hoeylaert[15].
- Salon de Bruxelles de 1907 : Intérieur de ferme[16].
- Salon de Bruxelles de 1910 : Ancien Béguinage de Malines[17].
- Exposition au Cercle artistique de Bruxelles en 1912 : Intérieur à Bruges, Le Réfectoire, Estaminet flamand et Vieille boutique à Diest, acquise par le gouvernement[18].
- Exposition au Cercle artistique de Bruxelles en 1921 : Intérieur à Moll, Intérieur à Sluys, Maison du Pêcheur, Étang d'Auderghem, Porte bleue[19].
- Exposition au Cercle Le Lierre, Bruxelles, 1935[20].
- Exposition à la galerie Mommen à Saint-Josse-ten-Noode en 1938[21].
Réception critique
modifierEn , lorsque Pierre Stobbaerts expose au Cercle artistique de Bruxelles, le critique Sander Pierron écrit :
« On voit une nouvelle série des intérieurs où excelle Pieter Stobbaerts : boutiques, ateliers d'artisans, cabarets, cuisines, copiés en de petites villes ou villages brabançons et qui charment par leur air vieillot. Une douce lumière d'après-midi inonde les choses , au milieu desquelles apparaît parfois une figure parfois presque aussi immobile qu'elles. Ces pages ont de l'intimité, un coloris agréable, une facture sans recherche, elles respirent la tranquillité, la cordialité. […] Le métier de Pieter Stobbaerts s'assouplit et le sentiment des choses se poétise car le peintre abandonne un peu de ce matérialisme, où il versait jadis[18]. »
En , lorsque Pierre Stobbaerts expose au Cercle artistique de Bruxelles, le critique du quotidien L'Indépendance belge écrit :
« M. Pieter Stobbaerts peint avec netteté, avec une netteté parfois trop méticuleuse et trop fidèle quiécarte l'interprétation et le souci de l'unité dans la couleur, des intérieurs espagnols. L’Intérieur à Moll et l’Intérieur à Sluys ont pourtant cette unité, de même des études de paysages comme La Maison du pêcheur et l’Étang d'Auderghem, pages ardentes et claires, avec de réelles qualités d'exécution[19]. »
Distinction
modifier- Chevalier de l'ordre de la Couronne[3].
Références
modifier- « État-civil de Bruxelles », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
- Georges Mayer, « Pierre Stobbaerts », sur kikirpa.be, (consulté le ).
- Rédaction, « Pieter Stobbaerts », La Libre Belgique, no 308, , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
- « État-civil de Schaerbeek », sur agatha.arch.be, (consulté le ).
- Rédaction, « L'exposition des élèves des beaux-arts », L'Indépendance belge, no 8, , p. 4 (lire en ligne, consulté le ).
- XX, « L'exposition du Voorwaarts », L'Indépendance belge, no 8, , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Exposition du Voorwaarts », L'Indépendance belge, no 15, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Émile Verhaeren, « Exposition du Voorwaarts », Journal de Bruxelles, no 39, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Georges Verdavainne, « Le Voorwaarts », La Nation, no 191, , p. 1-2 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Le Voorwaarts », La Réforme, no 300, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Exposition du Voorwaarts », Journal de Bruxelles, no 20, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- Société royale pour l'encouragement des arts, Catalogue du Salon d'Anvers, Anvers, J.E. Buschmann, , 142 p. (lire en ligne), p. 62.
- Catalogue, Exposition triennale des Beaux-Arts de 1900, Bruxelles, Imprimerie Veuve Monnom, , 116 p. (lire en ligne), p. 70.
- Rédaction, « Exposition Pieter Stobbaerts », Le Soir, no 109, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
- Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1903, Bruxelles, Imprimerie Fred. Tilbury, , 262 p. (lire en ligne), p. 89.
- Catalogue, Exposition générale des Beaux-Arts de 1907, Bruxelles, Imprimerie Charles Lelong, , 37 p. (lire en ligne), p. 42.
- Sander Pierron, « Les beaux-arts à l'exposition universelle », L'Indépendance belge, no 214, , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Expositions d'art », Journal de Bruxelles, no 306, , p. 5 (lire en ligne, consulté le ).
- G.V.Z., « Chronique artistique », L'Indépendance belge, no 343, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- R.D., « Les expositions d'art », Le Soir, no 15, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- Rédaction, « Exposition Pieter Stobbaerts », Le Soir, no 91, , p. 1 (lire en ligne, consulté le ).
Annexes
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Georges Mayer, « Pierre Stobbaerts », sur kikirpa.be, (consulté le ).