Poulbot

Le nom de « poulbot » désigne par antonomase les gamins pauvres de Montmartre (et plus généralement de Paris) dont le peintre Francisque Poulbot avait fait un de ses sujets de prédilection.

Histoire

Francisque Poulbot (1879-1946), illustrateur et habitant de Montmartre, est connu pour les nombreuses illustrations représentant des titis parisiens de son quartier, publiées dans la presse à partir de 1900. Ses illustrations eurent un grand succès et Poulbot continuera sur ce sujet sa vie durant.

Poulbot était également philanthrope et s'investissait beaucoup dans la vie de son quartier, il est ainsi un des cofondateurs de la « République de Montmartre » en 1920. À travers elle, il consacre beaucoup de temps aux enfants nécessiteux et, en 1923, pour venir en aide aux jeunes déshérités de Montmartre, il ouvre Les P'tits Poulbots, un dispensaire rue Lepic. Fermé en 1936, ce dernier est remplacé par un nouveau dispensaire en 1939, situé place du Tertre puis déplacé sur le site des arènes de Montmartre, avant de fermer définitivement ses portes.

Vers 1930, le nom de « poulbot » apparaît pour décrire ces gamins de Montmartre. Dans les années 1960 à 1980, le terme désigne aussi les illustrations d'enfants parisiens aux grands yeux (dans la veine de Margaret Keane) peintes par Stanislas Pozar, artiste connu sous le pseudonyme de Michel Thomas (1937-2014), et est depuis occasionnellement utilisé dans la littérature.

Quelques exemples dans la littérature

• Oh! mon Dieu! je trouvais tout laid / Quand mon enfant s'étiolait / Maintenant je trouve tout beau / Parce qu'on soigne mon Poulbot!!! — Rostand, Vol Marseill., 1918, p.258
• Il est entré dans ce nouveau monde, craintif, intimidé, mais avec sa gaieté, son frais sourire, sa gouaille de Poulbot pour le protéger — Robert Sabatier, Trois sucettes à la menthe, 1972, p.7)
• Les deux se sont rapprochées de moi pour me convertir, mais un sale gamin, habillé en petit poulbot, est venu se faire moucher par sa maman. — Étienne Liebig, Comment draguer la militante, La Musardine, 2012

Annexes

Articles connexes

• Francisque Poulbot
• Titi parisien