Sainte-Marie-du-Mont (Manche)
Sainte-Marie-du-Mont est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie.
Sainte-Marie-du-Mont | |
L'église Notre-Dame. | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Manche |
Arrondissement | Cherbourg |
Intercommunalité | CC de la Baie du Cotentin |
Maire Mandat |
Charles de Vallavieille 2020-2026 |
Code postal | 50480 |
Code commune | 50509 |
Démographie | |
Gentilé | Montois[1] |
Population municipale |
703 hab. (2021 ) |
Densité | 26 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 22′ 42″ nord, 1° 13′ 34″ ouest |
Altitude | Min. 1 m Max. 42 m |
Superficie | 26,98 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Carentan-les-Marais (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Carentan-les-Marais |
Législatives | 1re circonscription de la Manche |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://saintemariedumont.fr/ |
modifier |
Géographie
modifierLocalisation
modifierSaint-Marie-du-Mont se trouve au sud-est de la presqu'île du Cotentin, juste au nord de la ville de Carentan, à l'ouest de la baie des Veys, le débouché de la Douve et de la Vire.
La commune fait partie du parc naturel régional des Marais du Cotentin et du Bessin. Le sentier de grande randonnée GR 223 y passe.
Elle se trouve dans l'aire d'attraction de Carentan-les-Marais ainsi que dans son bassin de vie, et dans la zone d'emploi de Saint-Lô[I 1]
Communes limitrophes
modifierLes communes limitrophes sont Audouville-la-Hubert, Blosville, Boutteville, Hiesville, Turqueville et Carentan-les-Marais.
Géologie et relief
modifierLa superficie de la commune est de 26,98 km2 ; son altitude varie de 1 à 42 mètres[3].
Hydrographie
modifierDe nombreux canaux de drainage sont aménagés dans la commune. Ils renvoient leurs eaux dans la Grande Vrique et la Petite Crique.
Climat
modifierLe climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
|
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1997 permet de connaître en continu l'évolution des indicateurs météorologiques[10]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 3,6 | 3,5 | 4,7 | 6 | 9,2 | 11,3 | 12,9 | 13 | 11,4 | 9,2 | 6,1 | 3,5 | 7,9 |
Température moyenne (°C) | 6,2 | 6,5 | 8 | 9,8 | 12,8 | 15,4 | 17,1 | 17,3 | 15,6 | 12,8 | 9,2 | 6,3 | 11,4 |
Température maximale moyenne (°C) | 8,9 | 9,6 | 11,4 | 13,7 | 16,4 | 19,4 | 21,2 | 21,7 | 19,8 | 16,5 | 12,4 | 9,2 | 15 |
Record de froid (°C) date du record |
−8,3 10.01.09 |
−7,8 11.02.12 |
−4,3 02.03.04 |
−2,9 06.04.06 |
−0,7 02.05.21 |
3,1 26.06.13 |
4,9 31.07.15 |
4,6 30.08.11 |
2,7 25.09.18 |
−3,5 30.10.1997 |
−6,1 22.11.1998 |
−6,1 16.12.09 |
−8,3 2009 |
Record de chaleur (°C) date du record |
16,2 01.01.22 |
18,3 24.02.21 |
23,3 30.03.17 |
24,3 09.04.17 |
31,1 27.05.05 |
33,4 21.06.17 |
37,2 19.07.16 |
35,6 01.08.13 |
30 11.09.1999 |
29,2 01.10.11 |
21,4 01.11.15 |
16,5 30.12.21 |
37,2 2016 |
Précipitations (mm) | 90,8 | 73,4 | 69,6 | 63 | 56,9 | 50 | 56,4 | 66,9 | 64 | 106,7 | 101,3 | 114,5 | 913,5 |
Milieux naturels et biodiversité
modifierAu nord-est de la commune, se trouve la réserve naturelle nationale du domaine de Beauguillot, une réserve naturelle nationale classée en 1980, qui occupe 820 hectares, dont 242 hectares de terre, au cœur de la baie des Veys et protège un ensemble de milieux humides favorables à l'avifaune. Son extention de 315 ha a été décidée en 2021. On y trouve des milieux naturels composés de vasières, de prés-salés, de dunes, de mares et de prairies humides, fréquentés par de très nombreux oiseaux, ainsi que par une colonie de phoques veaux marins[11],[12].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Sainte-Marie-du-Mont est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].
Elle est située hors unité urbaine[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carentan-les-Marais, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[14],[15].
La commune, bordée par la Manche, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[16]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[17].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (94 %).
La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (62 %), terres arables (18,9 %), zones agricoles hétérogènes (16,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1 %), zones urbanisées (0,9 %), zones humides côtières (0,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,4 %)[18].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
modifierEn 2021, le nombre total de logements dans la commune était de 555, alors qu'il était de 530 en 2016 et de 502 en 2011[I 2].
Parmi ces logements, 58,1 % étaient des résidences principales, 37,8 % des résidences secondaires et 4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 98,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0,9 % des appartements[I 3].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Sainte-Marie-du-Mont en 2021 en comparaison avec celle de la Manche et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (37,8 %) supérieure à celle du département (14,9 %) et à celle de la France entière (9,7 %).
Typologie | Sainte-Marie-du-Mont[I 3] | Manche[I 4] | France entière[I 5] |
---|---|---|---|
Résidences principales (en %) | 58,1 | 77,1 | 82,2 |
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %) | 37,8 | 14,9 | 9,7 |
Logements vacants (en %) | 4 | 8 | 8,1 |
Toponymie
modifierLe hameau de Pouppeville est le premier emplacement paroissial de Sainte-Marie-du-Mont, avec une église dédiée à la Vierge, abandonnée à la Révolution et ruinée[19].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Popavilla entre 1047 et 1053, ecclesia Pompeville entre 1056 et 1066, Sancta Maria de Monte entre 1278 et 1287[20].
Pouppeville désigne, aujourd'hui, un hameau de la commune[20].
Histoire
modifierAntiquité
modifierLe bourg se développe au croisement de plusieurs voies gallo-romaines[21]. Le hameau la Chaussée rappelle le passage d'une de ces voies[22].
Moyen Âge
modifierLa seigneurie est longtemps la possession de la famille Aux Épaules[22].
Au début de la guerre de Cent Ans, l'armée d'Édouard III d'Angleterre, fraîchement débarquée à la Hougue le prend et ravage la ville lors de sa chevauchée qui se terminera par la bataille de Crécy et la reddition de Calais[23].
Sainte-Marie-du-Mont est alors le siège d'une cour de justice dépendant du bailliage de Saint-Sauveur-le-Vicomte[22].
Époque contemporaine
modifierSeconde Guerre mondiale
modifierLors du débarquement de Normandie, le , les troupes américaines de la 4e division d'infanterie débarquèrent sur la plage de la Madeleine, nommée Utah Beach et les parachutistes des 82e et 101e divisions aéroportées furent largués dans les environs. Sainte-Marie-du-Mont est une des communes revendiquant le titre de premier village français continental libéré le .
Au lieu-dit la Madeleine a été érigé un monument en l'honneur des marins danois. Huit-cents d'entre eux participèrent à la logistique du débarquement sur des navires alliés[24].
Politique et administration
modifierRattachements administratifs et électoraux
modifierRattachements administratifs
modifierLa commune se trouve depuis 1926 dans l'arrondissement de Cherbourg-Octeville du département de la Manche[I 1].
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Sainte-Mère-Église[3]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Rattachements électoraux
modifierPour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Carentan-les-Marais[I 1].
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la première circonscription de la Manche.
Intercommunalité
modifierPenvénan était membre de la communauté de communes de Sainte-Mère-Église, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé fin 1994 et auquel la commune avait transféré un certain nombre de ses compétences, dans les conditions déterminées par le code général des collectivités territoriales.
Conformément aux prescriptions de la loi de réforme des collectivités territoriales du , qui a prévu le renforcement et la simplification des intercommunalités et la constitution de structures intercommunales de grande taille, celle-ci a fusionné avec la communauté de communes de Carentan-en-Cotentin pour former, le , la communauté de communes de la Baie du Cotentin, dont est désormais membre la commune[I 1].
Liste des maires
modifierJumelages
modifierÉquipements et services publics
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[36].
En 2021, la commune comptait 703 habitants[Note 6], en évolution de −4,09 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
modifierLa commune se situe dans la zone géographique des appellations d'origine protégée (AOP) beurre d'Isigny et crème d'Isigny[38].
Depuis , Sainte-Marie-du-Mont forme avec Sainte-Mère-Église et Ravenoville un groupement de « communes touristiques »[39].
En 2024, l’hôtel Le Grand Hard du domaine d’Utah Beach reçoit sa quatrième étoile[40]
Culture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifierMusées et monuments liés au débarquement
modifier- Plage d'Utah Beach
- Musée du débarquement Utah Beach. Le musée retrace l'exploit militaire du débarquement en Normandie et plus spécifiquement sur la plage d'Utah Beach. Créé en 1962, il est situé juste en bord de plage, là même où les troupes américaines ont débarqué au matin du .
Le musée présente une collection conséquente comprenant un avion bombardier B 26, un véhicule amphibie et un camion GMC[42], de photos d'archives, de maquettes, de cartes d'état major, et d'objets particuliers de vétérans et diffuse un film d'archive en trois langues. - Borne no 00 de la « voie de la Liberté » à Utah Beach.
- Lone Sailor, statue en hommage aux marins de l'US Navy.
- Monument de la Résistance, inauguré en 2021.
- Musée de l'Occupation (fermé) dans l'ancien hospice Hauchemail fondé en 1688 par la duchesse de Ventadour et qui servit de garnison aux Allemands. Il hébergea la Kommandantur allemande avant de devenir le quartier général de la 4e division d'infanterie. Ce musée surprend, avec ses peintures murales réalisées par les soldats allemands eux-mêmes.
Dans la matinée du , et jusqu'au , il est le quartier général des troupes américaines pour la région d'Utah Beach. Ce bâtiment aujourd'hui propriété privée, est Inscrit MH (2017)[43],[44] notamment pour les fresques du rez-de-chaussée illustrant la situation et le discours propagandiste de l'occupant allemand dans une zone littorale allemande éminemment stratégique.
- Musée de la Libération. Situé face à l'église, ce musée, fermé depuis le , abritait une collection d'uniformes, d'armements, de matériels et de véhicules américains et allemands. Des trophées capturés et des objets de fouille issus du champ de bataille où les parachutistes de la 101e division aéroportée et les unités américaines débarquant des plages affrontèrent les troupes allemandes.
Autres éléments du patrimoine
modifier- Église Notre-Dame de l'Assomption Classée MH (1840, 1948)[45], bâtie au XIe siècle puis remaniée du XIIe au XIXe siècle, avec des chapiteaux romans et un clocher des XIVe et XVIe siècles.
Avant la Révolution, on pouvait y voir le tombeau en marbre blanc d'Henri-Robert-aux-Épaules au-dessus duquel s'élevait un groupe représentant ce capitaine à genoux, armé de toutes pièces et accompagné de deux Suisses.
De nos jours elle abrite, outre la statue tombale d'Henri aux Espaules du XVIIe deux autre œuvres également classées au titre objet aux monuments historiques : une chaire à prêcher du 2e quart du XVIIe, un tableau : le Miracle de la piscine de Béthesda[46], et une cloche datée de 1737.
- Chapelle Sainte-Marie-Madeleine. La première chapelle a été construite en l'an 900 par Vieul aux Épaules. Elle est reconstruite en ex-voto au XVIe siècle par des navigateurs anglais.
Détruite en 1944, elle est reconstruite en 1959 avec les vestiges du monument[47].
- Redoute d'Audouville (1689) Inscrite MH (1992)[48] ; l'une des quinze redoutes de Vauban sur la côte Est du Cotentin.
- Château de l'Islet Inscrit MH (1984)[49], derrière l'église, l'un des plus anciens du Cotentin. Sa première construction, sans doute simple fortin en bois fut remplacé par un château fort, qui comprenait fossés, donjons, ponts-levis, etc. Il est démoli par Robert-aux-Épaules au début du XVIIe siècle et remplacé par un château, comprenant deux corps de logis identiques bordant les deux côtés opposés d'une cour fermée entourée de douves. Ce dernier est abandonné au XVIIIe siècle et est par la suite partiellement détruit, notamment au moment de la Révolution française. Peu de vestiges en attestent : une porte ronde avec poterne et un logis à tourelles du XVe siècle[21].
- Ferme de Grandies, semblait appartenir au XVIIe siècle aux Brohier, seigneur des Grandis. Le logis est un corps de bâtiment de plan rectangulaire allongé, construit en moellon de calcaire et couvert par un toit à croupe en ardoise qui conserve un bel épi de faîtage[50].
- Ferme manoir de la Maillardière (XVIIe siècle)[51].
- Ferme manoir de Lavalle.
- Le Manoir à Sainte-Marie-du-Mont avec ruine d'un pigeonnier. La terre du manoir fit partie des biens du maréchal Prince de Soubise, vendus en 1821. À la fin du XXe siècle, la famille Gosselin possédait simultanément le manoir, à la Rivière et le manoir de Brucheville.
- Manoir d'Haudienville (XVIe siècle), aujourd'hui séparé par un mur de clôture qui divise le manoir en deux propriétés. Ce remarquable manoir possédait une chapelle fondée en 1660. Son logis est une vaste construction comprenant un corps de bâtiment rectangulaire flanqué d'un pavillon[52].
- Manoir de Blainville[53].
- Manoir de la Chaussée.
- Manoir de Brécourt[54] (XIIe et XIIIe siècles) : son nom a évolué de Brucourt en Brécourt. L'ensemble de la construction est en moellon de calcaire. Les toits sont en ardoises, le logis s'élève sur deux niveaux éclairés par des fenêtres réparties en travées.
Il fut le théâtre d'un des faits d'armes les plus significatifs de la bataille de Normandie, mené par les parachutistes du 506e PIR commandés par le Major D. Winters, de la 101st Airborne Division, le .
- Manoir de Franqueville.
- Manoir de la Houssaye[55].
- Manoir de la Rivière[56] (XVIe siècle), le logis est construit en moellon de calcaire et couvert par un toit en ardoises à pignons découverts. C'est un long bâtiment flanqué d'une tour d'escalier hexagonale supportant une chambre carrée[57].
De belles dépendances agricoles sont datées de 1793.
- Manoir de la Vienville, son nom a évolué de Viéville (après 1656), puis la Vieuville.
Entre 1656 et 1699, Jean Mouton, époux de Mlle Françoise de Hauchemail, héritière du manoir, entreprennent d'importants travaux de rénovation. De l'ancien manoir subsistent quelques vestiges du XVIIe siècle qui retiennent l'attention, dont un long bâtiment agricole abritant remarquables charreterie et écurie[58].
- Manoir de Mardelle[59].
- Ancienne pompe près de l'église.
- L'hippodrome de Sainte-Marie-du-Mont[60].
- Pour mémoire
- Motte signalée par l'abbé Louis. La motte se trouvait au lieu-dit la Butte d'Oxford, et on y voyait encore des traces d'enceinte et de fossés (Abbé Louis, 1835, 530). Le champ où se trouvait la motte est situé en bordure de mer au lieu-dit le Grand Vey[61].
- Il y avait au village de Sainte-Marie-du-Mont deux chapelles, dont celle de Saint-Antoine dite des Lépreux ou des Ladres détruite au début du XVIIe siècle[62].
Personnalités liées à la commune
modifier- Émile Boivin (Sainte-Marie-du-Mont, 1845 - 1920), peintre orientaliste.
- Paul-Jacques Bonzon (Sainte-Marie-du-Mont, 1908 - 1978), instituteur. Il situe dans la Manche l'action de quelques-uns de ses romans : la dune de Sainte-Marie-du-Mont, les plages de Ravenoville, les îles Saint-Marcouf, etc.
- Jacques Peyroles dit Gilles Perrault, écrivain et scénariste français, ancien avocat et ancien journaliste, résidait à Sainte-Marie-du-Mont de 1961 jusqu'à sa mort en 2023[63]. Il a écrit Les Gens d'ici, ouvrage qui raconte la vie des gens de la localité et son histoire millénaire.
- Albert Desile (Sainte-Marie-du-Mont, 1914 - 2004), journaliste, historien normand et résistant français.
- Michel Gaudry (1928-2019), contrebassiste de jazz, résidait dans la commune.
Héraldique
modifierBlason | D'or au gousset d'azur chargé d'une épée d'argent surmontée d'un drakkar du même, la voile surchargée d'un léopard de gueules, ledit gousset accosté de deux fleurs de lys du même[64]. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
modifierBibliographie
modifier- Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 233.
- René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 523.
Articles connexes
modifierLiens externes
modifier- « Dossier complet : Commune de Sainte-Marie-du-Mont (50509) », Recensement général de la population de 2021, INSEE, (consulté le ).
- Sainte-Marie-du-Mont sur le site BANATIC du Ministère de l'intérieur (DGCL).
- « Sainte-Marie-du-Mont » sur Géoportail.
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
Notes et références
modifierNotes
modifier- Accès au lien de l'article Wikipédia de la commune limitrophe en cliquant sur celle-ci.
- Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
- L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
- Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifierSite de l'Insee
modifier- Insee, « Métadonnées de la commune de Sainte-Marie-du-Mont ».
- « Chiffres-clés - Logement en 2021 à Sainte-Marie-du-Mont - Section LOG T1 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2021 à Sainte-Marie-du-Mont - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2021 dans la Manche - Section LOG T2 » (consulté le ).
- « Chiffres-clés - Logement en 2021 dans la France entière - Section LOG T2 » (consulté le ).
Autres sources
modifier- « Manche », sur habitants.fr (consulté le ).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
- « Le climat en France métropolitaine », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- 2021 : de nouvelles normales pour qualifier le climat en France, Météo-France, 14 janvier 2021.
- Glossaire – Précipitation, Météo-France
- « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
- [PDF]« Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - Normandie », sur normandie.chambres-agriculture.fr, (consulté le ).
- « Fiche du Poste 50509002 » [PDF], sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Cotentin. Chemins effacés, points d'observation... De nouveaux aménagements dans cette réserve », La Presse de la Manche, (lire en ligne) « Un an après le début des travaux d'aménagement de la réserve naturelle du Domaine de Beauguillot, à Sainte-Marie-du-Mont (Manche), le chantier touche à sa fin ».
- Michel Blot, « Sainte-Marie-du-Mont. Inauguration des nouveaux aménagements à Beauguillot », La Presse de la Manche, (lire en ligne) « L'extension du statut de Réserve naturelle nationale (RNN) sur près de 315 hectares dans les polders de Sainte-Marie-du-Mont a été actée le 8 octobre 2021 ».
- « La grille communale de densité », sur Insee, (consulté le ).
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Carentan-les-Marais », sur Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Insee, (consulté le ).
- « Les communes soumises à la loi littoral », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
- « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
- Cahiers Leopold Delisle, vol. 43 à 46, .
- François de Beaurepaire - 1986 - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche - pages 203 et 204.
- Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 110.
- Delattre, 2002, p. 233.
- Maurice Lecœur, Le Moyen Âge dans le Cotentin : Histoire & Vestiges, Isoète, , 141 p. (ISBN 978-2-9139-2072-9), p. 16.
- Claude Quétel (sous la direction de), Dictionnaire du Débarquement, Rennes, éditions Ouest-France, , 725 p. (ISBN 978-2-7373-4826-6), p. 210 "Danois".
- « Les maires de Sainte-Marie-du-Mont », sur https://www.francegenweb.fr/mairesgenweb/resultcommune.php?id=941 (consulté le ).
- Michel Coupard, « Le musée d'Utah Beach souffle ses 50 bougies », Ouest-France, (lire en ligne) « Mercredi 6 juin 1962. Le musée municipal du Débarquement d'Utah Beach ouvre dans l'ancien bunker WN5. Il a été imaginé par Michel de Vallavieille, maire de Sainte-Marie-du-Mont de 1949 à 1991 ».
- « Sainte-Marie-du-Mont. Henri Milet, maire, ne se représentera pas », Ouest-France, (lire en ligne ) « Après trente et un ans de vie municipale, dont vingt-deux en tant que maire, Henri Milet, 68 ans, jette l’éponge : il ne se représentera pas en mars 2020 ».
- « Henri Milet brigue un nouveau mandat », Ouest-France, (lire en ligne ) « Henri Milet, élu depuis 1989 et maire de Sainte-Marie-du-Mont depuis 1998, sera candidat en mars pour un nouveau ».
- Réélu pour le mandat 2014-2020 : « Un 4e mandat de maire pour Henri Milet », Ouest-France, (lire en ligne) « Depuis vendredi soir, Henri Milet a entamé son 4e mandat de maire. « Trois et demi, corrige-t-il, car la première fois c'était en 1998 suite au décès du maire en place ».
- Michel Blot, « Il a consacré 31 ans à sa commune du Cotentin : Henri Millet devient maire honoraire », La Presse de la Manche, (lire en ligne) « Henri Millet a consacré 31 ans de sa vie au service de sa commune de Sainte-Marie-du-Mont (Manche). Il est devenu conseiller municipal en mars 1989, comme Michel de Vallavieille qui sera élu maire en 1991. En 1995, Henri Millet devient adjoint et en 1998, au décès de Michel de Vallavieille, il sera élu maire jusqu’en mai 2020, soit 22 ans ».
- « Répertoire national des maires » [txt], Répertoire national des élus, sur https://www.data.gouv.fr, (consulté le ).
- Michel Blot, « Ce discret maire du Cotentin reçoit une prestigieuse distinction nationale », La Presse de la Manche, (lire en ligne) « Maire de Sainte-Marie-du-Mont (Manche) et président du musée du Débarquement d’Utah Beach, Charles de Vallavieille a reçu le 9 octobre 2024 une Marianne d’or ».
- « Sainte-Marie-du-Mont. 1994 : une façade sur la mer », Ouest-France par MaVille, (lire en ligne) « Michel de Vallavielle est décédé depuis 1991 et son fils, Charles de Vallavieille, se retrouve adjoint du nouveau maire Jean Lavillonnière ».
- « Charles de Vallavieille : « directeur du musée du Débarquement de Utah Beach : une compétence de cœur », Ministère des Armées et des anciens combattants (consulté le ) « Maire de Sainte-Marie-du-Mont (Manche) et correspondant défense depuis 2020, Charles de Vallavieille est très impliqué dans la transmission de la mémoire du débarquement de Normandie, mission qu’il exerce également en tant que directeur du musée du Débarquement de Utah Beach ».
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- AOP Beurre d'Isigny et Crème d'Isigny.
- [PDF] « Préfecture de la Manche - Recueil des actes administratifs - février 2010 » (consulté le ) : page 4.
- Michel Blot, « Cet hôtel-restaurant obtient une quatrième étoile : un cas exceptionnel dans le Cotentin », Ouest-France, (lire en ligne).
- Notice no PA00110590, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Michel Blot, « Sainte-Marie-du-Mont. Petite cure de jouvence pour le bombardier B 26 du musée », La Presse de la Manche, (lire en ligne).
- « Maison », notice no PA50000088, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « hospice », notice no IA00001243, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Église et sa place », notice no PA00110591, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, et « Église paroissiale Notre-Dame-de-l'Assomption », notice no IA00001234, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Statue tombale d'Henri aux Espaules », notice no PM50001029, « chaire à prêcher », notice no PM50001030, et « tableau : Le Miracle de la piscine de Bezatha », notice no PM50001032, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Chapelle Sainte-Marie-Madeleine », notice no IA00001235, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ancienne redoute d'Audouville », notice no PA00110674, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, et « Redoute d'Audouville », notice no IA00001233, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ancien château », notice no PA00110590, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, et « Château fort, château », notice no IA00001238, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Ferme », notice no IA00001242, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Demeure », notice no IA00001246, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir d'Haudienville », notice no IA00001244, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir de Blainville », notice no IA00001239, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir de Brécourt », notice no IA00001240, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir de la Houssaye », notice no IA00001245, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir de la Rivière », notice no IA00001249, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Norbert Girard et Maurice Lecœur, Trésors du Cotentin : Architecture civile & art religieux, Mayenne, Éditions Isoète, , 296 p. (ISBN 978-2-913920-38-5), p. 175.
- « Manoir de la Vienville », notice no IA00001250, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Manoir de Mardelle », notice no IA00001248, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Courses, repas, animation musicale... Un hippodrome en fête ce dimanche », La Presse de la Manche, (lire en ligne) « L'hippodrome de Sainte-Marie-du-Mont (Manche) accueille, ce dimanche 6 août 2023, huit course de trot. Au programme aussi : un repas champêtre et une animation musicale ».
- Florence Delacampagne, « Seigneurs, fiefs et mottes du Cotentin (Xe – XIIe siècles) : Étude historique et topographique », dans Archéologie médiévale, t. 12, (lire en ligne sur Persée.), p. 202.
- « Chapelle Saint-Antoine dite des Lépreux ou des Ladres », notice no IA00001236, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Julien Munoz, « Après la mort de l’écrivain Gilles Perrault, les réactions affluent », La Presse de la Manche, (lire en ligne).
- « Sainte-Marie-du-Mont Manche », sur GASO, la banque du blason (consulté le ).