Prélèvement complémentaire temporaire « UEFA Euro et JO »

prélèvement complémentaire temporaire français

Le prélèvement complémentaire temporaire « UEFA Euro et JO  »[1] est une taxe affectée française destinée à financer les investissements liés au Championnat d'Europe de football 2016 et aux Jeux olympiques d'été de 2024.

Prélèvement complémentaire temporaire 2011–2024 « UEFA Euro 2016 et JO 2024 »

Présentation
Titre Prélèvement complémentaire temporaire « UEFA Euro et JO  »
Pays Drapeau de la France France
Type Loi ordinaire
Adoption et entrée en vigueur
Législature XIIIe législature de la Ve République
Gouvernement Gouvernement François Fillon (3)

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Historique

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Les jeux d'argent et de hasard exploités exclusivement par la Française des jeux sont soumis à une fiscalité particulière[2].

Championnat d'Europe de football

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L'organisation du championnat d'Europe de football masculin en nécessite la construction de quatre nouveaux stades et la rénovation de six autres stades. Le coût total est estimé en à 1,8 milliard d'euros partagés entre l'ensemble des acteurs publics et privés. Les opérations d'investissements liées à l'Euro s'élevèrent à 152 millions d'euros pour l'État. Cette somme, définitivement fixée en , fut financée à l'aide d'un prélèvement additionnel de 0,3 % sur les jeux exploités par la Française des jeux hors paris sportifs.

L'amendement du sénateur François Trucy dans la loi de finances pour [3] instaure un prélèvement exceptionnel pour la période afin de collecter 24 millions d'euros par an, soit 120 millions en tout[4]. Le restant devait être financé par le fonds de roulement du Centre national pour le développement du sport. Cela ne fut finalement pas possible suite à l'opposition du monde sportif amateur. Le prélèvement additionnel fut donc allongé jusqu'en . Finalement, cette taxe affectée rapporta plus que prévu. Entre et , 74,4 millions d'euros furent collectés au-delà du plafond fixé par le parlement[5].

En , l'Inspection générale des finances (IGF) liste la taxe parmi les 192 taxes à faible rendement[6]. La mission préconise de maintenir ce prélèvement exceptionnel.

Jeux olympiques d'été de

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Le projet de loi de finances pour prévoit un fonds « Héritage sportif et territorial dans le cadre de la candidature de Paris  » alimenté à hauteur de 25 millions d’euros par an, au profit du Centre national de développement du sport, par la prolongation de à du prélèvement complémentaire de 0,3 % sur les mises des jeux de loterie, d'abord mis en place pour la rénovation des stades de l'Euro [7],[8],[9].

La taxe temporaire est finalement supprimée un an plus tard.

Caractéristiques

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Bénéficiaire

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Le produit du prélèvement complémentaire est affecté au Centre national pour le développement du sport.

Redevable

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Seule la Française des jeux est soumise à ce prélèvement.

Notes et références

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  1. Ancien nom : prélèvement complémentaire temporaire « UEFA Euro  »
  2. Régis Juanico et Jacques Myard, Rapport d'information sur l'évaluation de la régulation des jeux d'argent et de hasard : La politique des jeux en jeu, Assemblée nationale, (lire en ligne), p. 165–166.
  3. François Trucy, « Amendement du projet de loi de finances pour 2011 », sur senat.fr, (consulté le ).
  4. « Proposition de loi relative à l'organisation du championnat d'Europe de football de l'UEFA en  », sur senat.fr, (consulté le ).
  5. Cour des comptes, Les soutiens publics à l'Euro en France : quels retours d'expérience pour les pouvoirs publics ?, (lire en ligne), p. 60.
  6. Jean-Philippe de Saint Martin, Paul-Marie Dubée, Jean-Marc Toublanc et Marie Anne Ballotaud, Les taxes à faible rendement, Inspection générale des finances, (lire en ligne).
  7. « Mon amendement au budget créant un « Fonds héritage sportif et territorial » dans le cadre de Paris adopté en commission », Le blog de Régis Juanico, (consulté le ).
  8. « Assemblée nationale ~ PLF (no 4061) - Amendement no 63 », sur assemblee-nationale.fr, (consulté le ).
  9. Eric de Fenoyl, « Conversion et reconversion des sites d'accueil des grands événements sportifs », sur blog.avocats.deloitte.fr, Deloitte Société d'Avocats, (consulté le ).

Voir aussi

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Articles connexes

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Lien externe

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