Prieuré de Saint-Léonard

prieuré situé dans la Manche, en France

Le prieuré Saint-Léonard de Vains est une ancienne dépendance monastique de l'abbaye Saint-Étienne de Caen, située sur la commune de Vains, dans le département de la Manche, en région Normandie.

Prieuré Saint-Léonard
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Localisation modifier

Le prieuré Saint-Léonard est situé dans la baie du Mont-Saint-Michel, à équidistance d'Avranches et du mont Saint-Michel, dans le département de la Manche. Il est à l'origine du bourg de Saint-Léonard[réf. nécessaire], à l'ouest du territoire de la commune de Vains.

Historique modifier

Les origines du prieuré Saint-Léonard remontent au VIe siècle, époque où le jeune Leodowald « le lion de la forêt », appartenant à une riche famille franque décide de quitter le paganisme pour embrasser la religion chrétienne. Il est baptisé Léonard et devient le premier évêque d'Avranches issu du peuple franc. Il terminera probablement sa vie comme ermite en Limousin, son nom étant à l'origine Léonard de Noblat, saint patron des prisonniers.

Guillaume le Conquérant, roi d'Angleterre et duc de Normandie, donne sur son lit de mort en 1087 ce fief de Vains à l'abbaye bénédictine Saint-Étienne de Caen.

Au XIe siècle, les religieux y établissent un prieuré en granite et schiste, composé d'un manoir et d'une chapelle. À cette même époque, les bénédictins de Foggia fondent l'abbaye San Leonardo de Siponto, dernière étape avant la rencontre sur le mont Gargano avec l'archange saint Michel, Monte Sant'Angelo, situé dans le nord-est des Pouilles. Ces bénédictins sont venus de Normandie lors de la conquête normande de l'Italie et de la Sicile par Robert Guiscard.

Lors de la commende en 1603, stipulant que les abbés monastiques sont nommés par le roi, le prieuré est victime de cette nouvelle gouvernance et le prieur est rappelé à Caen. Un fermier, frère convers, s'occupe de l'entretien des lieux et de valoriser le domaine. Une partie des bâtiments est négligée. De la cour carrée, beaucoup de bâtiments ont disparu.

En 1652, conséquence d'un procès contre le monastère de Saint-Étienne de Caen, le prieur devient indépendant et réside à Paris.

De 1673 à la Révolution française, les fermiers eurent en gestion le prieuré.

Pendant la Révolution, le prieuré est vendu comme bien national à un particulier qui le transforme en ferme. L'église est transformée au XIXe siècle en maison d'habitation.

À partir des années 1980, les propriétaires entreprennent de considérables travaux de restauration de cet ensemble à l'état de ruines. La chapelle est intégralement restaurée et la grange redevient un logis.

Description modifier

De l'ancien prieuré, il ne subsiste plus que l'église qui avait été transformée après la Révolution en maison d'habitation[1]. Le prieuré était délimité par une enceinte. Lors de sa transformation en ferme, on y ajoute des fenêtres rectangulaires, une cheminée, ainsi qu'un escalier extérieur en pierre pour monter au clocher ; aménagements qui ont été depuis démolis.

Le clocher roman carré au toit en bâtière, avec une corniche à modillons et percé à l'étage supérieur sur ses quatre faces par une ou deux baies[2].

Protection aux monuments historiques modifier

Au titre des monuments historiques[3] ;

  • l'église est classée par arrêté du  ;
  • le mur d'enceinte et l'enclos délimité par cette enceinte sont inscrits par arrêté du .

Notes et références modifier

  1. Bernard Beck (photogr. Bernard Pagnon), Quand les Normands bâtissaient les églises : 15 siècles de vie des hommes, d'histoire et d'architecture religieuse dans la Manche, Coutances, Éditions OCEP, , 204 p. (ISBN 2-7134-0053-8), p. 173.
  2. Beck 1981, p. 101.
  3. « Ancien prieuré de Saint-Léonard », notice no PA00110625, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Voir aussi modifier

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