Projet:The Beatles/Brouillon/Wikiconcours4
Face A |
Strawberry Fields Forever (double face A) |
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Sortie |
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Durée | 3:00 |
Genre | Pop |
Format | 45 tours |
Auteur | John Lennon et Paul McCartney |
Producteur | George Martin |
Label | Parlophone |
Classement |
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Singles de The Beatles
Penny Lane est une chanson des Beatles, écrite par Paul McCartney mais créditée Lennon/McCartney, et publiée en single le 13 février 1967 avec Strawberry Fields Forever de John Lennon en « double face A », puis le 27 novembre suivant sur l'album Magical Mystery Tour (uniquement aux États-Unis). Ces chansons paortagent le thème de la nostalgie de l'enfance de leurs deux auteurs dans leur ville natale de Liverpool. Le 18 mars 1967, le disque est no 1 des ventes aux États-Unis, mais, et c'est une première depuis quatre ans, n'atteint que la seconde place des charts britanniques. Penny Lane est reprise sur les compilations The Beatles 1967-1970 et 1.
Contexte
modifierLe 24 novembre 1966, les Beatles font leur retour dans les locaux des studios EMI pour commencer à mettre en boîte leurs nouvelles chansons. Ils n'ont plus rien enregistré depuis le 21 juin et lga mise en boîte de She Said She Said pour l'album Revolver[1]. Entre-temps, ils ont effectué une tournée mondiale au terme de laquelle ils ont décidé que ce serait la dernière. Ensuite, ils sont partis en vacances, ou ont travaillé sur des projets personnels.
Cette décision d'arrêter définitivement les concerts a deux conséquences importantes sur les futures productions des Beatles et leur façon de travailler. D'abord, ils n'ont plus à se plier aux contraintes horaires des tournées pour composer et enregistrer, et peuvent ainsi y consacrer tout le temps qu'ils désirent. Ensuite, ils peuvent créer tous types de sons étant donné qu'ils n'auront plus à jouer leurs chansons sur scène, ce qu'explique John Lennon à George Martin : « Si nous ne tournons plus, nous pouvons enregistrer de la musique que nous n'aurons pas à interpréter live<, et cela veut dire que nous pouvons créer quelque chose qui n'a jamais encore été entendu, un nouveau genre de disque avec de nouveaux types de sons[2]»
C'est dans cet esprit qu'est initié le projet d'album qui n'a pas encore de nom mais qui deviendra Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band. Les « années studio » des Beatles et le projet Pepper commencent donc un jeudi, dans le studio 2 du complexe EMI, avec l'enregistrement de Strawberry Fields Forever de John Lennon qui est destinée à figurer sur l'album[3].
Les deux auteurs principaux du groupe se sont-ils concertés pour évoquer tous deux leur ville natale de Liverpool, trois ans après l'avoir quittée pour Londres et n'y avoir quasiment pas remis les pieds? il est clair que ce thème nostalgique arrive à point nommé à ce stade de leurs vies et de leur carrière[3]. En comparant sa composition au Strawberry Fields de John Lennon, Paul McCartney explique : « Penny Lane était un peu surréaliste aussi, bien que d'une manière plus limpide. Je me rappelle avoir dit à George Martin "Je veux un enregsitrement limpide », c'était mon époque sons limpides, peut-être étais-je influencé par les Beach Boys à ce moment là[3] »
Écriture
modifierSi John Lennon évoque Strawberry Fields, le parc d'un orphelinat de son quartier où il allait jouer enfant, Paul McCartney se concentre pour sa part sur Penny Lane qui n'est pas seulement une rue, mais aussi un quartier de Liverpool où son partenaire vécut d'ailleurs avec ses parents jusqu'à l'âge de quatre ans. John Lennon fut ainsi le seul Beatle à y avoir vraiment habité[4]. Même s'il a été le premier à essayer d'en parler dans In My Life, c'est finalement Paul McCartney qui a su en faire une chanson[5]. Penny Lane dépeint ce qui s'apparente à une scène d'enfance, empreinte de nostalgie et de bonheur. « Deux chansons sur liverpool! Ca a toujours été une bonne chose pour nous, on était ensemble depuis si longtemps qu'on pouvait se permettre ça : Straberry Fields et Penny Lane ouah! On avait passé nombre de nos années de formation à arpenter ces deux endroits. Penny Lane, c'était le dépot où je devais changer de bus pour aller depuis chez moi jusqu'à chez John et chez beaucoup de mes amis. C'était un grand terminal d'autobus qu'on connaissait tous très bien. J'ai chanté dans le chœur de l'église St Barnabas, juste en face[3] » raconte Paul.
La chanson est construite comme une visite guidée autour de Penny Lane, mettant en scène plusieurs personnages. Celle-ci commence avec un coiffeur qui montre les photos des têtes qu'il a connues, les passants s'arrêtant pour dire bonjour. Au coin de la rue, on peut trouver un banquier avec une moto, qui, fait étrange, ne porte jamais d'imperméable sous la pluie. Plus loin, un pompier avec une photo de la reine dans sa poche nettoie son camion, et derrière l'abri, au milieu du rond-point, une jolie infirmière vend des coquelicots. La visite s'achève avec le coiffeur qui s'occupe d'un autre client, le banquier qui lui aussi attend pour une coupe, et le pompier qui se précipite à son tour dans le salon.
Il y a une part de vérité et une autre d'enjolivements dans la chanson. Ainsi, dans Penny Lane, il y avait effectivement un salon de coiffure, deux banques, et une caserne de pompiers. L'abri et le rond-point sont également vrais. Les personnages de la chanson, comme le banquier et le pompier, n'ont en revanche jamais existé[5].
« Le Fireman with hourglass (pompier avec un sablier) et toute cette imagerie, c'était nous essayant de faire un peu d'art. les paroles étaient toutes inspirées par des choses vraies. Il y avait un coiffeur qui s'appelait quelque chose comme Bioletti et qui, comme tous les coiffeurs, avait des photos de coupes de cheveux parmi lesquelles on pouvait choisir. Mais au lieu de dire Le coiffeur avec des photos de coupes de cheveux dans sa vitrine, ça s'est transformé en Toutes les têtes qu'il a eu le plaisir de connaitre », détaille l'auteur de la chanson. « Je déformais tout ça pour trouver un angle un peu plus artistique, comme une pièce de théâtre. Comme l'infirmière qui vend des coquelicots sur un plateau. le jour de l'Armistice. Et puis Elle a l'impression d'être dans un pièce de théâtre, ce qu'elle est de toute façon. C'était toutes ces idées planantes qu'on essayait d'intégrer[3] ».
Paul McCartney glisse aussi un jeu de mot salace dans son texte : Four of fish and finger pies, soit littéralement, « quatre sous de poisson et une tarte aux doigts ». « La plupart des gens n'ont pas compris, mais finger pie » est un gentil petit clin d'oeil aux gars de Liverpool qui ne crachent pas sur un brin de grivoiserie[3] ». Comprendre en effet « doigt fourré »!
Enregistrement
modifierÀ peine bouclés les enregistrements de Strawberry Fields Forever et de When I'm Sixty Four une nouvelle façon de procéder préside à la mise en boîte de Penny Lane. La chanson va en effet être enregistrée couche par couche[2], en partant d'une piste de piano jouée par Paul McCartney le 29 décembre 1966 dans le studio 2 d'Abbey Road[2]
Quand aurais-je le temps de continuer avant le bouclage du WCC le 30/04 à 23h59???? Jmex (d) 29 avril 2010 à 16:14 (CEST)
L'enregistrement débute aux studios Abbey Road les 29 et 30 décembre 1966, et se termine le 6 janvier 1967[6]. Le morceau comporte notamment des flûtes, un hautbois, un cor, une contrebasse et surtout un célèbre solo de trompette piccolo joué par le musicien classique britannique David Mason.
Un clip, réalisé par Peter Goldmann, est par ailleurs tourné les 5 et 7 février. Il est diffusé dans l'émission de télévision américaine Hollywood Palace le 25 février.
À développer sévèrement
Publication
modifierLes chansons Penny Lane et Strawberry Fields Forever font partie intégrante des sessions d'enregistrement de l'album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band qu'elles ont eu en fait l'infortune de débuter, ce qui explique qu'elles ne sont pas présentes sur le disque tant acclamé, sorti le 1er juin 1967.
Tandis que les Beatles poursuivent le travail de conception et de réalisation de leur 8e album, leur manager Brian Epstein presse George Martin de lui livrer des chansons en vue d'occuper le terrain, c'est-à-dire de publier un 45 tours pour l'hiver. Le producteur s'exécute à contrecœur avec ces deux titres qui sont les plus avancés, les plus aboutis. Le single sort donc (en double face A) en février 1967. « Une épouvantable erreur », dira George Martin avec du recul[3].
Par ailleurs, à cause du comptage particulier provoqué par l'absence de hiérarchie entre les deux chansons, aucune d'elle n'atteint la tête du hit-parade britannique, et c'est une première depuis 1963 et 12 singles « numéro 1 » consécutifs pour les Beatles. A posteriori, George Martin aurait préféré coupler un des deux titres à When I'm Sixty Four, également enregistrée fin 1966, estimant qu'ainsi, ils auraient pu atteindre la première place. L'histoire retient que c'est Release Me d'Engelbert Humperdinck qui devance Penny Lane et Strawberry Fields dans les charts en février et mars 1967. Le groupe en ressent finalement un grand soulagement[3], se trouvant pour cette occasion débarrassé d'une pesante obligation.
Impact
modifierLa chanson a eu quelques conséquences sur le quartier qui porte son nom, le rendant tout d'abord mondialement célèbre. Penny Lane est ainsi devenu un lieu de visite incontournable pour les fans du groupe. Les plaques de la rue ont été régulièrement volées ; il a donc fallu les placer de plus en plus haut et les fixer plus solidement. L'abri sur le rond-point a été transformé en bar, le Sgt Pepper's Bistro, et les paroles de la chanson sont inscrites sur la façade du Penny Lane Wine Bar[5].
Reprises par d'autres artistes
modifierPenny Lane a été reprise notamment par Paul Mauriat (Blooming Hits, 1968), Kenny Rankin (Silver Morning, 1974) ou encore Laurent Voulzy pour sa nouvelle version de Rockollection en 2008.
Notes et références
modifier- Mark Lewisohn, The Complete Beatles Recording Sessions, Hamlyn Books, 1988, retirage en 2006, (ISBN 0-600-61207-4), p.87-93
- Geoff Emerick, Here, There and Everywhere, My Life Recording The Music of The Beatles, Gotham Books, 2006, (ISBN 978-1-592-40269-4). P.132-145
- Collectif, The Beatles Anthology, Seuil, (ISBN 2-02-041880-0)
- Extrait d'interview de John Lennon, 1980
- Steve Turner, L’Intégrale Beatles: les secrets de toutes leurs chansons [« A Hard Day’s Write »], Hors Collection, (ISBN 2-258-06585-2), p. 119
- Fiche technique de Penny Lane, sur Yellow-sub.net