Quatre Pas dans les nuages (film, 1942)

film d'Alessandro Blasetti, sorti en 1942
Quatre Pas dans les nuages
Description de cette image, également commentée ci-après
Le facteur (Mario Siletti), Paolo Bianchi (Gino Cervi) et Maria (Adriana Benetti) dans une scène du film
Titre original 4 passi fra le nuvole
Réalisation Alessandro Blasetti
Scénario Cesare Zavattini, Aldo De Benedetti, Piero Tellini, Giuseppe Amato, A. Blasetti.
Acteurs principaux
Pays de production Drapeau de l'Italie Italie
Genre Comédie
Durée 95 minutes
Sortie 1942

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Quatre Pas dans les nuages (titre original : Quattro passi fra le nuvole) est un film italien réalisé en 1942 par Alessandro Blasetti.

Ce film a fait l'objet d'un remake homonyme, mais aussi connu sous le titre Sous le ciel de Provence (titre italien : Era di venerdì 17), réalisé par Mario Soldati en 1956.

Synopsis modifier

  • Un commis voyageur marié rencontre dans un autocar une fille enceinte qui n'ose pas rentrer chez son père, un paysan. Il accepte de passer pour son fiancé afin d'obtenir le pardon de celle-ci et son droit à une maternité consentie.

Fiche technique modifier

Distribution artistique modifier

Commentaire modifier

  • Réalisation à la « sensibilité charmeuse et d'une hardiesse feutrée » (Gérard Legrand), Quatre Pas dans les nuages emprunte, entre songe et réalité, le sillage des films d'un Mario Camerini. Dirigé presque entièrement en studio, le film fut paradoxalement considéré comme une des premières manifestations du néoréalisme. Il le fut, sans doute, dans l'esprit, et la présence comme scénariste de Cesare Zavattini n'est pas fortuite. Pour Carlo Lizzani, Quatre Pas dans les nuages constituait, à ce moment-là, « un retour au monde réel, et à la vie quotidienne. L'homme de la rue, longtemps obligé à se costumer pour défiler en parade, pouvait se reconnaître dans le petit commis voyageur, les rues modestes, la grande banlieue où se déroulait l'action, et la tenace dramaturgie des faits quotidiens contrastait avec bonheur et spontanéité avec le visage officiel de la guerre. »[1]

Le point de vue du réalisateur modifier

  • Dans un entretien avec Jean A. Gili, Blasetti reconnaît modestement : « (...) C'est un film qui m'intéressait et dont j'ai été un des artisans : de manière minuscule comme collaborateur à l'écriture du scénario définitif, de manière fondamentale en tant que metteur en scène professionnel. J'ai obtenu un grand succès, mais, face à ce succès, j'ai senti le devoir de déclarer : Ce n'est pas moi qui ai voulu faire ce film, (...) je l'ai adapté à ma manière de faire ; je l'ai réalisé avec mes idées, cependant le film n'était pas dans mes intentions. Quand je suis arrivé, Giuseppe Amato pensait le produire, Zavattini et Tellini l'avaient écrit et Aldo De Benedetti avait fait les dialogues. J'ai senti le devoir de ne pas me couvrir des plumes du paon, une attitude que j'ai toujours abhorrée. »[2]
  • Blasetti ajoute, par ailleurs, dans la même interview : « (...) La scène finale aussi est très importante : nous retrouvons toujours les mêmes choses, la prise de position contre la violence, contre l'autorité, contre tout. Cervi (dans le rôle du commis voyageur) se rebelle contre le père, il ne veut pas amener avec lui la jeune fille. Le sens du bien l'emporte, le père baisse la tête et retient sa fille. C'est un film très humain, c'est pour cela que je l'ai choisi et que je l'ai fait. »

Notes et références modifier

  1. J. A. Gili : Le cinéma italien à l'ombre des faisceaux, 1922-1945, Institut Jean-Vigo, 1990.
  2. in : op. cité.

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