1er régiment de dragons (France)
Le 1er régiment de dragons (1er RD) est une unité de cavalerie de l'armée française, créé sous la Révolution à partir du régiment Royal dragons, un régiment de cavalerie français d'Ancien Régime et dissous en 1997.
1er régiment de dragons | |
Insigne régimentaire du 1er régiment de dragons | |
Création | 1656 |
---|---|
Dissolution | 1997 |
Pays | France |
Branche | Armée de terre |
Type | Régiment de dragons |
Rôle | Cavalerie |
Surnom | "Royal dragons" |
Devise | "Royal d'abord, premier toujours" (en latin : "Lillia non laborent neque nent") |
Inscriptions sur l’emblème |
Valmy 1792 Marengo 1800 Austerlitz 1805 Iéna 1806 Friedland 1807 l'Yser 1914 Picardie 1918 Champagne 1918 |
Anniversaire | Saint-Georges |
Guerres | Première Guerre mondiale Seconde Guerre mondiale |
Fourragères | Aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918 |
Décorations | Croix de guerre 1914-1918 deux palmes, deux étoiles de vermeil et une étoile d'argent Croix de guerre 1939-1945 une palme Croix de guerre belge une palme |
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Création et différentes dénominations
modifier- : Le comte Raimondo Montecuccoli qui désire passer au service de la France envoie quatre compagnies de dragons allemands sous les ordres de son compatriote italien le comte César degli Oddi qui prend le nom de dragons étrangers du Roi
- 1688 : le régiment est dédoublé en deux régiments, Royal-dragons et Colonel-Général
- 1791 : à la Révolution, tous les régiments sont renommés en fonction de leur arme, et prennent un numéro d’ordre suivant leur ancienneté. Royal Dragons est renommé 1er régiment de dragons
- 1811 : transformé en 1er régiment de chevau-légers lanciers, le 1er dragons disparait et le no 1 devient vacant.
- 1815 : Création du régiment de dragons du Calvados (no 1)
- 1825 : renommé 1er régiment de dragons
- 1831 : renommé 1er régiment de dragons d'Orléans
- 1848 : renommé 1er régiment de dragons
- 1919 : dissous
- 1924 : reformé sous le nom de 1er régiment de dragons
- 1929 : dissous, recréé avec les éléments du 1er groupe de chasseurs cyclistes (1re DC) et du 1er régiment de dragons sous le nom de 1er bataillon de dragons portés
- 1937 : devient 1er régiment de dragons portés
- 1940 : dissous
- 1945 : reformé sous le nom de 1er régiment de dragons
- 1946 : dissous
- 1951 : reformé sous le nom de 1er régiment de dragons
- 1962 : dissous (à partir du 3e régiment de hussards de retour d'Algérie[pas clair])
- 1963 : reformé sous le nom de 1er régiment de dragons
- 1997 : dissous
Chefs de corps
modifier- : Claude-Antoine-Gabriel duc de Choiseul-Stainville[1] ;
- : David-Maurice de Barreau-Champoulies de Muratel, général de brigade en 1792[1] ;
- : Louis de Tolozan, général de brigade en 1793[1] ;
- : Louis-Charles-François-Benoît du Blaisel[1] ;
- : Jean-Baptiste-Théodore Vialanes, général de brigade en 1803[1] ;
- : Jean-Thomas Arrighi de Casanova, général de division en 1809[1] ;
- : Stanislas-Marie-Joseph-Ignace-Laurent d'Oullenbourg), général de brigade en 1807[1] ;
- : Paul Dermoncourt, général de brigade en 1813[1] ;
- : Baron Jean-Baptiste-Nicolas Jacquinot[1] ;
- : Dubessy (N.)[1].
- 1815 : Général-Comte Eugène Gabriel Louis d'Hautefeuille
- 1819 : Dérivaux
- 1830 : Puissant de Suzainnecourt
- 1831 : Thomas
- 1832 : Duport de Saint-Victor
- 1832 janvier : Y de Résigny
- 1868 : Alphonse Benoît Forceville
- 1871 : Félix Eugène Letourneur
- 1887 : Étienne Teillard
- 1893-1896 : Émile Darricau
- 1896-1901 : Louis Benoit "Armand" Papillon[2]
- 1907 : du Bahuno de Liscoet
- ....
- 1940 : Henri Roger Marie Méric de Bellefon[3]
- ....
- 1955 : Hubert de Maupeou d'Ableiges
- 1957 : Louis de Maupeou d'Ableiges
- 1960 : Agnès
- 1963 : Poirier
- 1963 : Chevant
- 1965 : O'Mahony
- 1967 : Dupont de Dinechin
- 1969 : Mehu
- 1970 : Doussau
- 1973 : Lecouffe
- 1975 : Fayolle
- 1977 : Roux
- 1979 : de Germay
- 1981 : Faure
- 1983 : Hussenot de Senonges
- 1985 : Ossent
- 1987 : Durand
- 1989 : Drion
- 1991 : Roumain de la Touche
- 1993 : de Labarthe
- 1995 : Deschard
Historique des garnisons, batailles et combats du 1er régiment de dragons
modifierGuerres de la Révolution et de l’Empire
modifier- 1791
- Le , il est basé à Commercy et doit aider à la fuite de Louis XVI, qui échoue à Varennes.
- 1792
- 1er décembre : Armée de la Moselle, expédition de Trèves
- 1799
- 1806 : Campagne de Prusse et de Pologne
- 1807 : Corps d'observation de la Gironde
- 1808 : Armée de Portugal - Guerre d'indépendance espagnole
De 1815 à 1848
modifierDe 1871 à 1914
modifier- 1871 1874 : garnison à Fontainebleau
- 1876 1891 : garnison à Gray (Haute-Saône)
- 1897 - 1914 : garnison à Joigny
Première Guerre mondiale
modifierLe 1er régiment de dragons est mobilisé à Luçon et aux Sables-d'Olonne.
- Affectation:
- 9e brigade de dragons - 9e Division de Cavalerie aout 1914 - mai 1916
- 39e Corps d'Armée de à
1914
modifier1915
modifier1916
modifier1917
modifier1918
modifier1919
modifierLe régiment est dissous dans le cadre des mesures de réorganisation de l'Armée.
Entre-deux-guerres
modifierDe 1924 à 1929
modifierLe régiment est recréé à Moulins en 1923, où il tient garnison jusqu'en 1929.
De 1929 à 1939
modifierEn 1929, le 1er régiment de dragons est dissous et forme le « 1er bataillon de dragons portés », qui remplace le groupe cycliste de la 1re division de cavalerie. Les bicyclettes sont remplacées au début des années 1930 par des semi-chenillés Citroën-Kégresse P19 (it) et des motos René Gillet type G[4]. Le bataillon teste des nouveaux engins, comme en 1931 les blindés type N[5].
D'abord en garnison à Versailles, le 1er BDP rejoint en 1932 Saint-Germain-en-Laye. De 1933 à 1934 environ, le bataillon utilise quelques AMR Citroën-Kégresse P28[5].
En octobre 1936, le 1er régiment de dragons rejoint Pontoise et prend le nom de 1er régiment de dragons portés et entre en 1937 dans la composition de la 2e division légère mécanique[5]. Cette année-là, les Citroën-Kégresse sont renforcées par des Laffly S20 TL (de). L'organisation du régiment est la suivante : un état-major, un escadron hors-rang et deux bataillons avec chacun un escadron mixte AMR/motos (avec des automitrailleuses AMR 35), deux escadrons de fusiliers-voltigeurs portés et un escadron de mitrailleuses et d'engins[4],[5].
Seconde Guerre mondiale
modifierComposition
modifierAprès la mobilisation, le régiment regroupe un état-major et trois bataillons avec chacun un escadron d'AMR (AMR 35), un escadron de fusiliers-voltigeurs motocyclistes, deux escadrons de fusiliers-voltigeurs portés et un escadron de mitrailleuses et d'engins portés. Les Citroën-Kégresse P19 d'avant-guerre ont toutes été remplacées par des Laffly S20TL[4],[5].
Le 1er RDP est un des éléments organiques de la 2e division légère mécanique (DLM) constituée du au .
Mai 1940
modifier- Bataille de Hannut (12-)
- Bataille de Gembloux (14-)
- Le régiment perd son matériel à Dunkerque.
Reconstitution
modifierLe régiment est reconstitué début juin 1940 sur le format suivant[5],[6] :
- Un escadron mixte automitrailleuses/motocyclistes (avec quelques AMR 35)
- Trois escadrons de fusiliers-voltigeurs portés sur GMC ACK 353
- Un escadron de mitrailleuses et d'engins sur Licorne V15T.
Il continue de combattre avec la 2e DLM.
Depuis 1945
modifierDe 1945 à 1946 le régiment est recréé à Lunéville puis de 1951 à 1962, il est en garnison à Saumur.
À partir de 1963, le 1er régiment de dragons est en garnison à Lure (Haute-Saône). Avant sa dissolution en , le 1er régiment de dragons était composé de :
- trois escadrons comportant chacun quatre pelotons de quatre chars Char AMX 30B2 a refroidissement hydrostatique plus le char du capitaine, et un char pour le commandant du régiment, soit 52 chars en tout ; chacun de ces escadrons comportait également un peloton de protection,
- un escadron de commandement et de logistique (ECL) intégrant un peloton de dépannage, réparation et évacuation (PDRE), un peloton de circulation (ou peloton d'orientation, PO) intégrant la musique du régiment, un peloton de ravitaillement carburant-munitions (PRCM), un peloton de transmissions, le service de santé et l'état-major du régiment,
- un escadron de défense et d'instruction (EDI).
Au total, le régiment comportait 52 chars AMX-30 et une douzaine de chars AMX-10 P, plus 2 chars de dépannage AMX 30D et quelques VAB (Véhicules de l'Avant Blindé).
Héraldique
modifierSous l'Ancien Régime, les dragons avaient des étendards de forme particulière appelés "guidons". L'insigne du 1er dragons représente un guidon d'azur portant le monogramme couronné du roi Louis XIV qui créa le régiment en 1656 et lui donna douze ans plus tard le titre de "Royal". L'échange de ce titre contre le numéro un, en 1791, inspire la devise inscrite dans le bas de l'insigne "Royal d'abord, premier toujours". L'ensemble est complété par les lances des dragons de 1914 et l'étoile d'argent des dragons portés de 1939.
Étendard
modifierIl porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[7] :
- Valmy 1792
- Marengo 1800
- Austerlitz 1805
- Iena 1806
- Friedland 1807
- L'Yser 1914
- Picardie 1918
- Champagne 1918 (distinction du 1er groupe de chasseurs cyclistes)
-
Étendard modèle 1804 avers
-
Etendard modèle 1804 revers
Décorations
modifierSa cravate est décorée :
- de la croix de guerre 1914-1918 avec deux palmes, deux étoiles de vermeil et une étoile. d'argent (distinction du 1er groupe de chasseurs cyclistes) ;
- de la croix de guerre 1939-1945 avec une palme ;
- de la croix de guerre belge avec une palme.
- La Fourragère aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
Insigne
modifier- L'insigne du 1er dragons représente un guidon d'azur portant le monogramme couronné du roi Louis XIV qui créa le régiment en 1656 et lui donna douze ans plus tard le titre de "Royal". L'échange de ce titre contre le numéro un, en 1791, inspire la devise inscrite dans le bas de l'insigne: "Royal d'abord, premier toujours". L'ensemble est complété par les lances des dragons de 1914 et l'étoile d'argent des dragons portés de 1939.
Personnages célèbres ayant servi au 1er régiment de dragons
modifier- René-Louis de Girardin (1735-1808), capitaine, créateur des jardins d'Ermenonville, et auteur d'un essai important sur des jardins-paysages ;
- Pierre-François Palloy (1755-1835), entrepreneur de travaux publics, démolisseur de la Bastille ;
- Pierre Marie-Auguste Berruyer (1780-1816), général français, chef d'escadron en 1803 ;
- Louis Bossut (1873-1917), commandait le 3e escadron du 1er régiment de dragons en garnison à Joigny en 1913 ;
- Jean Renoir (1894-1979), cinéaste français, était dans le 3e escadron du 1er Dragons sous les ordres du capitaine Louis Bossut; sciemment ou non, il a pris celui-ci comme modèle dans La Grande Illusion pour le rôle du « capitaine de Boëldieu » ;
- Bernard Fuchs (1916-2005), général français, Compagnon de la Libération, y a effectué son service militaire en 1938.
Notes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- Susane 1874.
- carnet de contrôle de MM les officiers du 1er Régiment de Dragons
- Général de brigade Méric de Bellefon
- François Vauvillier et Jean-Michel Touraine, L'automobile sous l'uniforme 1939-40, Massin, (ISBN 2-7072-0197-9), p. 34, 169-175
- François Vauvillier, Les automitrailleuses de reconnaissance, t. 2 : L'AMR 35 Renault : ses concurrentes et ses dérivés, Histoire & Collections, coll. « Les matériels de l'armée française », (ISBN 2-915239-70-3), p. 30-37
- Jacques Belle, « De nouvelles unités mécaniques pour la Ligne Weygand », Guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 135, , p. 53-64
- Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
Sources et bibliographie
modifier- Historiques des corps de troupe de l'armée française (1569-1900), Ministère de la Guerre, Paris, Berger-Levrault, 1900
- Général Andolenko, Recueil d'historique de l'arme blindée et de la cavalerie, Paris, Eurimprim, 1968
- Général Suzane, Histoire de la cavalerie française, vol. 3, Paris, Dumaine,
- 1er régiment de dragons. Historique : campagne contre l'Allemagne de 1914 à 1919, 20 p., lire en ligne sur Gallica.
- Jean du Moulin de Labarthète, Des Seigneurs pour une guerre - l'épopée du 1er Régiment de Dragons portés - 2° DLM ( - ), Préface du général (CR) Pierre Fayolle, vers 1990-92.
- Lt X. Gaignault, Historique du 1er régiment de dragons, 1656 - 1997, Paris, polyprint éditions, 1997.
Voir aussi
modifierArticles connexes
modifier- 1er régiment de chevau-légers lanciers ;
- 39e corps d'armée (France) ;
- 7e division blindée (France) ;
- Armée de terre française sur le front occidental en 1914 ;
- Dragon (militaire) ;
- Liste de devises militaires françaises ;
- Ordre de bataille de l'armée de la Moselle pour l'expédition de Trèves ;
- Ordre de bataille de l'armée de Portugal ;
- Ordre de bataille de l'armée française au début de la Première Guerre mondiale le ;
- Ordre de bataille français lors de la campagne de Prusse et de Pologne (1806-1807) ;
- Ordre de bataille lors de la bataille d'Heilsberg ;
- Ordre de bataille lors de la bataille d'Iéna ;
- Ordre de bataille lors de la bataille de Vimeiro ;
- Ordre de bataille lors de la bataille de Wertingen ;
- Régiment de cavalerie français ;
- Régiments français d'Ancien Régime ;
Liens externes
modifier- Site du 1er Régiment de Dragons
- de Courcelles, Dictionnaire historique et biographique des généraux français, vol. 2, (Paris), , 487 p..
- [PDF] Général Susane, « Cavalerie 1620-1789 », Histoire de la Cavalerie française (1874), sur www.ancestramil.fr (consulté le ) ;