Résumé détaillé du roman Le Comte de Monte-Cristo

Première partie

modifier

Marseille

modifier

Edmond Dantès, jeune officier prometteur âgé de dix-neuf ans, revient d'un voyage à bord du Pharaon, navire appartenant à l'armateur Pierre Morrel. Il a dû remplacer le capitaine Leclère, décédé durant le voyage des suites d'une fièvre cérébrale. À son arrivée, il est accueilli par Morrel qui lui promet de le nommer capitaine si son associé est d'accord. Dantès est au comble du bonheur : il va ainsi pouvoir aider financièrement son vieux père et épouser sa belle fiancée, la Catalane[Note 1] Mercédès.

Mais ce bonheur suscite des jalousies. Danglars, le comptable du Pharaon, brigue le poste de capitaine du navire tout en craignant qu'Edmond Dantès dévoile certaines irrégularités commises dans ses livres de compte. En outre, Dantès est haï par Fernand Mondego, pêcheur catalan, cousin de Mercédès et rival malchanceux du jeune marin dans le cœur de la belle.

Attablés sous la tonnelle du cabaret de la Réserve avec Gaspard Caderousse, tailleur d'habits et voisin de Dantès père et fils, le comptable et le pêcheur catalan complotent pour se débarrasser d'Edmond. Danglars songe alors que ce dernier est porteur d'une missive que le grand maréchal Bertrand lui a remise durant l'escale du Pharaon à l'île d'Elbe, conformément aux dernières volontés du capitaine Leclère. Par conséquent, le comptable écrit de la main gauche une lettre anonyme qui dénonce Dantès comme agent bonapartiste. Devant les protestations de Caderousse, ivre mais encore quelque peu lucide, Danglars prétend qu'il s'agit seulement d'une plaisanterie. Il froisse la lettre de dénonciation avant de la jeter par terre, puis s'en retourne à Marseille avec le tailleur. Tandis qu'il s'éloigne, le comptable voit Fernand récupérer le papier chiffonné en vue de l'expédier au procureur du roi. Le lendemain, Edmond Dantès est arrêté lors de son repas de fiançailles, au grand désespoir de son père, de Mercédès et de l'armateur Morrel. Quant à Caderousse, fermement raisonné par Danglars, il se tait par lâcheté tandis que Fernand s'esquive prudemment.

Ce même jour, Gérard de Villefort, substitut du procureur, fête également ses fiançailles. Sa promise, mademoiselle Renée de Saint-Méran, appartient à la meilleure société royaliste de Marseille. Villefort quitte momentanément ses convives pour aller interroger Edmond Dantès qui vient d'être arrêté. Il lui montre la lettre de dénonciation écrite en ces termes :

Monsieur le procureur du roi est prévenu, par un ami du trône et de la religion, que le nommé Edmond Dantès, second du navire le Pharaon arrivé ce matin de Smyrne après avoir touché à Naples et à Porto-Ferrajo, a été chargé, par Murat, d’une lettre pour l’usurpateur, et, par l’usurpateur, d’une lettre pour le comité bonapartiste de Paris. On aura la preuve de son crime en l’arrêtant ; car on trouvera cette lettre ou sur lui, ou chez son père, ou dans sa cabine à bord du Pharaon[1].

Pendant l'interrogatoire, le magistrat ne peut se défendre d'un sentiment de sympathie et de clémence pour ce jeune prévenu à la figure franche et loyale, qui célébrait lui aussi son futur mariage. Le marin, confiant en l'honnêteté de Villefort, jure son apolitisme et admet être chargé de remettre la lettre du grand maréchal Bertrand à un destinataire parisien, suivant les ordres du capitaine Leclère. Convaincu qu'une dénonciation calomnieuse a visé Dantès, tout au plus coupable d'imprudence, le substitut du procureur change subitement d'attitude en apprenant que la missive en provenance de l'île d'Elbe est adressée à son propre père, M. Noirtier, ancien girondin devenu conspirateur bonapartiste. Le visage de Villefort se décompose davantage en parcourant le message du grand-maréchal. Bien qu'Edmond Dantès ignore tout de son contenu, il a retenu l'adresse et le nom de M. Noirtier. Aussi le magistrat n'hésite-il pas à brûler la lettre avant d'incarcérer précipitamment le jeune marin au château d'If comme prisonnier d'État. Ce faisant, Villefort évite de compromettre Noirtier, son père factieux, et préserve sa carrière personnelle au service de la monarchie bourbonienne. Arrivé au Château d'If, Dantès demande à parler au gouverneur, demande refusée par le geôlier. Dantès se met alors à le menacer ce qui lui vaut d'être déplacé dans la section des fous.

Le substitut du procureur se précipite ensuite à Paris afin d'apporter à Louis XVIII la nouvelle d'une conspiration bonapartiste, en prenant soin de réarranger et d'omettre certains détails. Villefort se montre bien inspiré car le Directeur général de la police survient aussitôt après pour annoncer piteusement au roi que Napoléon a débarqué le à Golfe-Juan. Désormais en faveur auprès du souverain, le magistrat quitte le palais des Tuileries et regagne son domicile parisien, où vient le rejoindre inopinément son père. Villefort prévient alors celui-ci que la police est aux trousses d'un homme répondant à son signalement, consécutivement à une ténébreuse affaire : la mort brutale du général royaliste Quesnel, dont le cadavre a été retrouvé dans la Seine. Devant son fils, Noirtier admet crânement être le vice-président du club bonapartiste sis rue Saint-Jacques, où Quesnel s'était rendu juste avant de disparaître. En remerciement de l'avertissement de son fils, Noirtier lui conseille de rentrer à Marseille et qu'il le protègera à son tour. Puis avant de partir, il rase ses favoris, met un chapeau et change de veste pour échapper à la police qui l'avait suivi jusqu'à l'hôtel de son fils.

Durant le retour au pouvoir de Napoléon, Morrel tente de faire libérer Dantès auprès de Villefort. Néanmoins ce dernier, trompe Morrel en lui faisant croire qu'il fera parvenir une pétition signée par lui auprès du Ministre de la justice afin de libérer Dantès. En outre, Danglars apeuré à l'idée que Dantès puisse être libéré se fait recommander par Morrel à un poste de négociant à Madrid. Caderousse et Fernand sont appelés à combattre. Enfin, peu de temps après Waterloo, le père de Dantès ayant perdu tout espoir meurt.

Captivité

modifier

Un an après son incarcération, Dantès demande sa libération à l'inspecteur général des prisons. Ses suppliques touchantes pousse l'inspecteur à vérifier son livre d'écrou ou est apposé la note suivante :

Edmond Dantès : Bonapartiste enragé : a pris une part active au retour de l'île d'Elbe. À tenir au plus grand secret et sous la plus stricte surveillance[2].

Le malheureux Dantès désespère dans sa captivité jusqu'à songer au suicide, il se refuse à la pendaison, lui rappelant par trop la mort des pirates et choisit donc de se laisser mourir de faim. Au bout du quatrième jour de jeûne, Dantès entend alors un bruit qui pourrait être celui d'un prisonnier cherchant à s'évader. L'espoir le gagne alors et il mange lorsque le geôlier lui apporte son repas. Pour s'assurer qu'il a bien affaire à un prisonnier et non pas à un ouvrier, Dantès frappe trois coups sur la cloison, ce qui fait arrêter tout bruit de travaux. Dantès est alors aux anges, et il se met à creuser dans la direction du bruit au moyen d'éclat de grès provenant de la cruche qu'il a brisé puis du manche de la casserole que lui laisse le gardien excédé par l'assiette qu'il a brisée à cause de Dantès. Au bout de quelques jours, Dantès, tombant sur une poutre qu'il ne pourra pas creuser se lamente et implore Dieu. C'est alors que le prisonnier lui répond. Le prisonnier méfiant se présente comme le numéro 27 mais convaincu par la jeunesse de Dantès lui demande de reboucher le trou, de rester silencieux et d'attendre de ses nouvelles.

Le lendemain matin, le numéro 27 entre dans la chambre de Dantès après la visite du geôlier. Le numéro 27 se présente comme l'abbé Faria, un prisonnier qui a creusé la prison pendant trois ans afin d'aboutir à la mer, espérant plonger et rejoindre l'île la plus proche située à sept kilomètres du château d'If. Hélas, ce tunnel débouche non sur la mer mais dans la cellule de Dantès, détruisant tout espoir d'évasion.

Edmond Dantès découvre alors en l'abbé Faria une personne exceptionnelle, érudite dans tous les domaines scientifiques et philosophiques et pleine de ressources (il s'est fabriqué des outils, une échelle ainsi que du matériel à écrire ce qui lui a permis d'écrire un livre sur la politique italienne). En outre, l'abbé Faria fait aussi la lumière sur le complot machiné contre Edmond en lui montrant son écriture de la main gauche qui ressemble étrangement à celle de la lettre et en lui expliquant que M. Noirtier est en réalité le père de Villefort. Ces révélations auront « infiltré dans [son] cœur un sentiment qui n'y était point : la vengeance. »[3] L'abbé Faria, très érudit, se lie d'amitié avec Dantès et lui donne une éducation complète en tous points, tant en économie qu'en sciences, en politique, en philosophie, lui expliquant aussi le fonctionnement de la société et du grand monde, il lui apprend aussi les quatre langues qu'il connaît complétant ainsi son éducation. Dantès le considère comme un second père. En outre, Dantès et Faria mettent au point un plan d'évasion consistant à creuser un tunnel jusqu'au couloir, d'assommer le garde et de s'évader.

Malheureusement, Faria a une crise de catalepsie (la deuxième de sa vie), qui paralyse son bras droit et sa jambe gauche, rendant toute évasion impossible et les condamnant à rester en prison jusqu'à la troisième crise qui, il l'assure, sera mortelle. Edmond en apprenant cela, jure lui aussi de rester en prison avec l'abbé Faria ce qui prouve l'honnêteté et le désintéressement d'Edmond (il aurait pu s'enfuir pendant la crise du vieillard).

Le Trésor des Spada

modifier

L'abbé Faria décide donc de récompenser ce désintéressement et lui fait part également d'un secret qui le fait lui-même passer pour fou aux yeux de ses geôliers et, pendant un court moment, de Dantès mais le convainc en lui racontant son passé:

Avant d'être emprisonné, l'abbé Faria était le secrétaire et l'ami du Cardinal Spada dernier des princes de ce nom et dont il avait instruit les neveux, morts avant son emprisonnement. Au fur et à mesure des années à travailler pour le Cardinal Spada, l'abbé Faria finit par connaitre toute la maison de son maître et par lui reprocher ses veilles passés à compulser des vieux manuscrits de famille et l'abattement qui s'en suivait. Son maitre en souriant amèrement lui montre alors un livre sur l'histoire de Rome au temps du pape Alexandre VI. Le pape cherchant à financer la guerre contre Louis XII et son fils ruiné par la conquête de Romagne décide de faire une spéculation lucrative en nommant deux nouveaux cardinaux, permettant ainsi de s'enrichir en vendant les anciennes charges des deux cardinaux et en leur vendant les deux charges de cardinal. Il reste alors une troisième part de spéculation que César et le cardinal vont mettre en place rapidement. Ils commencent d'abord par choisir les deux cardinaux : "Jean Rospigliosi, qui tenait à lui seul quatre des plus hautes dignités du Saint-Siège, puis César Spada, l'un des plus nobles et des plus riches Romains." Les deux hommes payèrent pour obtenir leurs charges de cardinal et huit autres payant pour récupérer leurs anciennes charges, 800000 écus romains entrèrent donc dans les caisses papales. Après ça, les deux spéculateurs passèrent à la troisième part de spéculation qui engendra une contestation entre les deux hommes :

César pensait qu'on pouvait user de l'un de ces moyens qu'il tenait toujours à la disposition de ses amis intimes, savoir : d'abord, de la fameuse clef avec laquelle on priait certaines gens d'aller ouvrir certaine armoire. Cette clef était garnie d'une petite pointe de fer, négligence de l'ouvrier. Lorsqu'on forçait pour ouvrir l'armoire, dont la serrure était difficile, on se piquait avec cette petite pointe, et l'on en mourait le lendemain. Il y avait aussi la bague à tête de lion, que César passait à son doigt lorsqu'il donnait de certaines poignées de main. Le lion mordait l'épiderme de ces mains favorisées, et la morsure était mortelle au bout de vingt-quatre heures[4].

Néanmoins, le pape préfère inviter les deux hommes à diner car : "une indigestion se déclare tout de suite, tandis qu'une piqûre ou une morsure n'aboutissent qu'après un jour ou deux". Les nouveaux cardinaux sont donc invités à un diner par le pape et son fils César. Rospigliosi ne se méfie pas mais Spada connaissait la coutume des invitations qui ont remplacé le centurion venant demander la mort. Il fait alors son testament en faveur de son neveu. Néanmoins, en arrivant au diner, il aperçoit son neveu et ils meurent tous les deux empoisonnés à la fin du repas. Aussitôt, César et son père s'empresse de prendre possession des biens des deux cardinaux mais la fortune de Spada est introuvable. Le seul leg qui est resté dans la famille est le bréviaire du cardinal et son palais. Après lecture de ce texte, l'abbé Faria cherche lui aussi cette fortune disparue mais ne parvient pas à la trouver. Enfin, à sa mort, le comte de Spada lui lègue le bréviaire et sa fortune. Une nuit ou il s'était endormi en travaillant, l'abbé Faria prend le marque-page vieillit du bréviaire et y met le feu pour faire un peu de lumière lorsque des lettre apparaissent sur le papier. Sur ce papier dont il a brûlé le tiers, est présent le véritable testament du Cardinal Spada (les ... indiquant l'endroit à partir duquel le texte est reconstruit par l'abbé Faria):

Cejourd'hui 25 avril 1498, ay… ant été invité à dîner par Sa Sainteté

Alexandre VI, et craignant que, non… content de m'avoir fait payer le chapeau,

il ne veuille hériter de moi et ne me ré… serve le sort des cardinaux Crapara et

Bentivoglio, morts empoisonnés,... je déclare à mon neveu Guido Spada,

mon légataire universel, que j'ai en... foui dans un endroit qu'il connaît

pour l'avoir visité avec moi. C'est-à-dire dans... les grottes de la petite

île de Monte-Cristo, tout ce que je pos... sédais de lingots, d'or monnayé, pier-

reries, diamants bijoux ; que seul... je connais l'existence de ce trésor qui

peut monter à peu près à deux mil... lions d'écus romains, et qu'il

trouvera ayant levé la vingtième roch... e à partir de la petite

crique de l'Est en droite ligne. Deux ouvertu... res ont été pratiquées

dans ces grottes : le trésor est dans l'angle le plus é... loigné de la deuxième,

lequel trésor je lui lègue et cède en tou... te propriété, comme à mon

seul héritier.

25 avril 1498

CES...ARSPADA.

[5]L'abbé Faria après avoir reconstruit ce texte décide de partir immédiatement mais son départ alertant les autorités, il est arrêté à Piombino.

Évasion

modifier

Dantès et l'abbé Faria sont donc résignés et Faria décrit alors ce qu'un homme comme Edmond Dantès peut faire comme bien autour de lui avec une telle somme. Il rebouche aussi le tunnel qu'ils avaient commencé à construire et qui est devenu inutilisable maintenant que l'abbé est paralysé. Dantès et Faria continuent à communiquer et à s'instruire sans espoir d'évasion jusqu'au jour ou le vieux prêtre meurt d'un troisième accès malgré les tentatives d'Edmond de le sauver à l'aide d'un remède très puissant que l'abbé possède. Edmond désespéré à l'idée de quitter son maître et père spirituel pense à mourir mais ne peut s'y résoudre. Il a alors l'idée, en comprenant qu'il ne sortira qu'à sa mort, de prendre la place de l'abbé Faria afin de sortir du château d'If. Il ouvre alors le sac mortuaire place le mort dans sa cellule dans une pose de sommeil, se place dans la situation ou était le cadavre et recoud le sac. Il garde dans le sac le couteau et attend avec angoisse l'arrivée des fossoyeurs. Il décide de les tuer si ces derniers le démasquent et de sortir de terre si on l'enterre. La réalité est tout autre et il s'en rend compte lorsqu'on le jette du haut des murailles du château d'If, les pieds attachés par une corde lestée par un boulet de trente-six[6].

Le couteau de l'abbé, dont il a eu soin de se munir, lui permet de fendre le sac, de libérer ses pieds, de s'échapper du sac et de recouvrer la liberté.

Edmond nage alors environ sept kilomètres, la distance qui sépare le château d'If et l'île de Tiboulen. Il aperçoit alors un navire à l'horizon et lui fait des signes mais le navire sombre devant ses yeux à cause de la tempête et de l'orage. Désespéré, il se voit alors repris par les autorités car le geôlier ira visiter sa cellule d'ici quelques heures. C'est alors qu'il aperçoit au loin un autre navire, une tartane. Dantès se coiffe alors du bonnet phrygien d'un des matelots du navire qui avait fait naufrage, s'accroche à une solive et nage vers le navire. Il appelle alors à l'aide et l'équipage du navire l'aperçoit et se dirige vers lui pour le sauver. Dantès laisse alors la solive et nage alors vers le navire mais les forces lui manquant, il manque de se noyer et est sauvé in extremis par Jacopo, un marin du navire. Il justifie sa barbe et ses cheveux longs par un vœu qu'il aurait fait de ne pas se couper les cheveux ni la barbe pendant 10 ans. Il revêt alors une chemise et un pantalon de rechange que lui prête Jacopo et par son calme et sa maîtrise de soi tue dans l'œuf les soupçons du capitaine après que l'alarme (un boulet de canon tiré depuis le château d'If) ait été déclenchée. Il demande alors le jour et l'année au capitaine, le 28 février de l'année 1829, cela fait 14 ans jour pour jour qu'il a été emprisonné. Il s'engage alors comme matelot dans l'équipage de la Jeune Amélie pour une durée de trois mois et se fait couper les cheveux et raser la barbe ; il observe alors sa transformation en 14 ans, il est méconnaissable.

Il attend alors la première occasion pour débarquer sur l'ile de Monte-Cristo et l'occasion se présente lors d'une opération de contrebande à laquelle participe la Jeune Amélie. Lors d'un débarquement sur l'île afin de préparer l'expédition, Dantès feint de s'être blessé et demande à ses compagnons de revenir le chercher après l'expédition. Il explore alors l'île et y découvre le trésor tant convoité. Il découvre un trésor composé d'écus romains, de lingots d'or et de pierreries. Il prend alors plusieurs pierres précieuses, cache le coffre à nouveau et camoufle la grotte et se prépare à attendre le retour de la Jeune Amélie. Il vend alors plusieurs diamants à un juif, achète un yacht à Gênes où il fait construire une armoire à secret dans la cabine composée de trois compartiments, puis il reprend la mer vers l'ile de Monte-Cristo pour emporter le reste du trésor.

Il demande alors à Jacopo qu'il a pris à son service d'aller s'enquérir de ce que sont devenus un vieillard nommé Louis Dantès et une jeune femme nommée Mercédès : le premier est mort et la seconde a disparu. Il débarque alors à Marseille où il teste sa nouvelle identité en interrogeant un de ses anciens matelots et constate la disparition de ses quatre « amis » : Danglars, Fernand, Caderousse et Villefort.

Préparation de la vengeance

modifier

Dantès mène une enquête discrète et vérifie tous les faits qu'avait déduits l'abbé Faria dans leur geôle[7].

Il rend visite à son ancien voisin Caderousse qui tient maintenant une auberge près de Beaucaire, nommée l'auberge du Pont du Gard. Caderousse a pris possession de cette auberge il y'a sept ou huit ans avec sa femme, une femme pâle et maladive qu'il surnomme la carconte du nom de son village natal, mais depuis l'invention de bateau plus performant, son commerce périclite et il ne reçoit plus que rarement des clients. Edmond se fait passer auprès de Caderousse – le moins impliqué (l'ivresse aidant) dans le complot – pour un abbé italien du nom de Busoni, qui aurait assisté aux derniers moments de Dantès. Il prétend être l'exécuteur testamentaire d'Edmond qui a légué sa seule fortune (un diamant donné par un compagnon de prison) à ses trois anciens amis Caderousse, Danglars, Fernand, à sa fiancée, Mercédès et à son père. D'après l'abbé, ce diamant aurait une valeur de 50 000 francs. Caderousse par cupidité, et pour récupérer le diamant pour lui seul, révèle à Edmond le complot dont il a été victime et qui avait été deviné par l'abbé Faria et ce que sont devenus les trois "amis" de Dantès et leur fulgurante ascension sociale ainsi que la mort du père de Dantès :

  • Il apprend ainsi avec horreur que pendant sa captivité son père est mort de misère et de faim. Le père de Dantès de désespoir de ne voir son fils revenir et le croyant mort s'est laissé mourir de faim en vendant ses derniers biens pour subsister malgré tout. L'histoire dramatique du père de Dantès fait monter des larmes aux yeux de Dantès qui entend cette histoire. Il apprend aussi que Morrel a aidé son père jusque dans ses derniers instants et que c'est lui qui a payé ses petites dettes et son enterrement.
  • Danglars est entré grâce à la recommandation de Morrel chez un banquier espagnol dont il a épousé la fille. Puis, il a fait fortune en se chargeant d'une part des fournitures de l'armée française puis a triplé ses capitaux en jouant en bourse. Après la mort de sa première femme, il épouse, Mme de Nargonne, fille de M. Servieux, et a été fait baron.

    De sorte qu'il est baron Danglars maintenant, qu'il a un hôtel rue du Mont-Blanc, dix chevaux dans ses écuries, six laquais dans son antichambre, et je ne sais combien de millions dans ses caisses[8].

  • Fernand Mondego après avoir été appelé par Napoléon à combattre l'a trahi au profit des Anglais et et en ressort récompensé après le retour des Bourbons, puis en Espagne, il obtient grâce à l'aide de Danglars l'appui des royalistes et ressort de cette campagne avec la légion d'honneur et le grade de colonel. Enfin, après avoir soutenu Ali Pacha en grèce, il est récompensé d'une forte somme d'argent et est devenu le comte de Morcerf. Il vit à présent à Paris dans un hôtel rue du Helder, no 27.
  • Mercédès, quant à elle, désespérant du retour d'Edmond et le croyant mort, a fini par épouser Fernand sans cesser d'aimer Edmond, et est devenue comtesse de Morcerf. Caderousse apprend à Edmond que Mercédès l'aura tout de même attendu 18 mois et qu'elle aurait cédé car le père d'Edmond n'était plus la pour lui rappeler son ancien amant. Elle épouse Fernand dans l'église où elle devait épouser Edmond et a eu un fils avec lui, Albert de Morcerf. En outre, d'après Caderousse, elle s'élève moralement en s'instruisant et en se cultivant en partie pour oublier Edmond.

Caderousse conclut leurs histoires en expliquant qu'il pense que Mercédès n'est pas heureuse, en témoigne le jour où il est allé demander une aide financière à ses anciens compagnons. Danglars ne le reçoit pas et Fernand lui fait donner 100 francs par son valet de chambre. Néanmoins, Mercédès lui jette une bourse contenant 25 louis.

Edmond apprend aussi que l'armateur Morrel, son ancien patron, a intercédé vingt fois auprès de Villefort et des autorités en faveur de sa libération, risquant de se compromettre à la seconde restauration mais sans succès et que malgré sa droiture et son honnêteté il est aujourd'hui au bord de la ruine.

Edmond, sous les traits de lord Wilmore de la maison Thomson and French, décide de sauver de la ruine et du suicide l'armateur Morrel, qui a aidé son père en son absence, a cherché à le sortir de prison pendant les cent jours, et avait voulu, quatorze ans plus tôt, le nommer capitaine du Pharaon[9]. Pour cela, il rachète toutes les dettes de la maison Morrel et se présente à lui, en lui annonçant qu'il a racheté toutes ses dettes et en lui demandant s'il pourra continuer à honorer sa signature, ce à quoi Morrel répond que cela dépendra du Pharaon qui devrait déjà être revenu d'Inde. C'est alors que l'équipage du Pharaon arrive et annonce à Morrel leur naufrage. Dantès donne alors à Morrel trois mois pour lui rembourser ses dettes, puis il part. Le 5 septembre, trois mois plus tard, Julie reçoit un mot lui demandant de venir la voir dans l'ancienne maison du père d'Edmond Dantès, et trouve la traite que Morrel devait payer et un diamant pour sa dot. Elle rentre alors en courant annoncer la bonne nouvelle à son père qui était sur le point de se suicider. En outre, le Pharaon (un bateau exact en tout point à celui qui avait fait nauvrage et chargé des mêmes marchandises) arrive au port. La Maison Morrel est sauvée et Edmond Dantès après avoir récompensé les justes peut à présent punir les mauvais :

Et maintenant, dit l'homme inconnu, adieu bonté, humanité reconnaissance… Adieu à tous les sentiments qui épanouissent le cœur ! ... Je me suis substitué à la Providence pour récompenser les bons... que le Dieu vengeur me cède sa place pour punir les méchants ![10]

Il part donc pour l'Orient où il va, plusieurs années durant, étendre encore l'immense culture que lui avait donnée Faria, augmenter sa fortune déjà colossale et mettre minutieusement au point sa vengeance.

En 1838, soit vingt-trois ans après son emprisonnement et neuf après son évasion, celui qui se fait appeler désormais le comte de Monte-Cristo a quarante-deux ans. On le retrouve une première fois sur l'ile de Monte-Cristo, Franz de Quesnel baron d'Epinay est venu chasser par hasard sur cette île et est alors invité à un repas digne d'un conte de fée dans une des grottes de l'île de Monte-Cristo. Il est mené dans une de ces grottes les yeux bandés et arrive dans la retraite du comte qui se fait appeler Simbad Le marin, une retraite d'un luxe inouï qui surprend Franz. Franz découvre aussi Ali, un nubien noir et muet au service du comte dont il a sauvé la vie et qui sert à table. Ce repas digne des mille et une nuits s'achève lorsque Franz s'endort après avoir pris du Haschisch.

Deuxième partie

modifier

L'histoire se poursuit à Rome, où Franz a retrouvé son ami Albert de Morcerf le fils de Mercédès et Fernand, venu à Rome pour assister au Carnaval. Alors qu'ils souhaitent se rendre au Colisée de nuit, l'aubergiste, Mâitre Pastrini les met en garde contre Luigi Vampa un bandit de grand chemin qui enlève des étrangers empruntant la porte Popolo contre une rançon.

L'aubergiste leur raconte alors l'histoire de Luigi Vampa. C'était un jeune pâtre italien, devenu le protégé du comte San Felice, qui avait été stupéfait par ce pâtre ayant appris à lire et à écrire quasiment seul. Luigi Vampa était d'ailleurs devenu un sculpteur de talent en taillant des bouts de bois. En outre, grâce à une carabine que lui avait donnée le comte, il était aussi devenu un tireur d'une précision extrême. Luigi Vampa était amoureux et aimé de Teresa, une jeune fille qui avait grandi avec lui. Lorsque Luigi eut 17 ans, une célèbre bande de brigands, la bande de Cucumetto, se réfugia dans leur région. Cette bande devint célèbre dans la région lorsque la fiancée d'un des membres de la bande, Carlini fut enlevée et abusée par Cucumetto, pendant que Carlini partait demander la rançon au père de celle-ci. À son retour, apprenant que Cucumetto avait abusé d'elle et qu'elle serait ensuite tirée au sort parmi les bandits, Carlini tua sa fiancée et jura de la venger. Il fut ensuite tué par Cucumetto d'une balle dans le dos. Un jour que Luigi Vampa âgé de 20 ans parlait à Teresa, un brigand, Cucumetto, leur demanda de le cacher, ce que fit Luigi Vampa. Plus tard, alors que Luigi Vampa guidait un homme nommé Simbad Le Marin, arrivant près de sa grotte, il entendit Teresa appeler au secours. Il tua l'homme qui l'avait enlevée ; c'était Cucumetto. Il prit alors la tête de la bande de brigands.

Lors de cette visite, Franz entend deux hommes discuter d'une exécution qui a lieu le lendemain et d'un des condamnés qu'ils veulent sauver. L'un des deux hommes dont Franz reconnait la voix, celle de Simbad Le Marin, assure à l'autre qu'il obtiendra la grâce du condamné et qu'il préviendra les bandits en faisant tendre une des fenêtres de l'hôtel qui donne sur la place en damas avec une croix rouge. Il devine aussi à la discussion des deux hommes que le second est le bandit Luigi Vampa.

Apprenant par Maître Pastrini que les deux jeunes gens n'ont pas de calèche ni de fenêtre pour le carnaval, le comte de Monte-Cristo les contacte et leur offre d'assister au carnaval aux deux fenêtres de la place del popolo qu'il a loué à prix d'or pour assister au carnaval et à l'exécution. En outre, Il les reçoit à déjeuner et leur offre aussi d'utiliser des costumes qu'il mettra à leur disposition dans l'appartement qu'il a loué pour assister au carnaval. Cette invitation lui permet d'obtenir une introduction dans la société parisienne car les deux jeunes gens souhaitent le remercier de son invitation. Après ce repas les trois hommes vont à la place del popolo pour assister à l'exécution durant laquelle Peppino est gracié et qui fait une très forte impression sur Albert et Franz. Après l'exécution, les trois hommes assistent à la première journée du carnaval durant laquelle Albert reçoit les faveurs d'une romaine déguisée en paysanne qui lui envoie un bouquet de violettes en signe de reconnaissance. Après deux jours de carnaval, Albert obtient un rendez-vous de sa belle le dernier soir du carnaval et il disparaît avec elle sous les yeux de Franz. Ce dernier qui l'avait attendu avant d'aller à la soirée du Duc de Bracciano est rappelé par Maitre Pastrini car une lettre d'Albert l'attend à l'auberge. Cette lettre contient une demande de rançon de la part de Luigi Vampa accompagné d'un mot d'Albert :

Cher ami, aussitôt la présente reçue, ayez l'obligeance de prendre dans mon portefeuille, que vous trouverez dans le tiroir carré du secrétaire, la lettre de crédit ; joignez-y la vôtre si elle n'est pas suffisante.

Courez chez Torlonia, prenez-y à l'instant même quatre mille piastres et remettez-les au porteur. Il est urgent que cette somme me soit adressée sans aucun retard.

Je n'insiste pas davantage, comptant sur vous comme vous pourriez compter sur moi.

P.-S. I believe now to italian banditti.

«Votre ami, «ALBERT DE MORCERF.»

Au-dessous de ces lignes étaient écrits d'une main étrangère ces quelques mots italiens : Se alle sei della mattina le quattro mille piastre non sono nelle mie mani, alle sette il comte Alberto avrà cessato di vivere. [Si, à six heures du matin, les quatre mille piastres ne sont point entre mes mains, à sept heures, le vicomte Albert de Morcerf aura cessé d'exister.] LUIGI VAMPA[11].

Franz cherche alors à réunir la somme mais voyant qu'il lui manque une partie, il pense alors au comte de Monte-Cristo qui avait rendu service à Luigi Vampa en sauvant son compagnon Peppino. Le Comte se propose de payer la différence mais Franz lui fait savoir qu'il est courant de ses relations avec Luigi Vampa et le Come et Franz partent dans les catacombes de San Sebastien avec Peppino. Peppino leur explique qu'Albert s'est fait piégé par la fiancé de Luigi Vampa, Teresa avec l'autorisation de ce dernier. Le Comte libère alors Albert et le lendemain Albert lui donne rendez-vous à Paris dans trois mois, le 21 mai, à dix heures et demie du matin, 27, rue du Helder.

Introduction dans la société parisienne

modifier

Trois mois plus tard, le comte fait son entrée dans la société parisienne lors du déjeuner organisé par Albert auquel il avait promis d'assister à Rome. Ce déjeuner a lieu dans le pavillon particulier d'Albert qui se situe dans la cour de l'hôtel de son père. Durant ce déjeuner il fait la connaissance de Lucien Debray, secrétaire particulier du ministre de l'Intérieur, de Beauchamp, un journaliste, de Château-Renaud, un gentilhomme et de Maximilien Morrel, le fils de l'armateur Morrel que Dantès a sauvé de la ruine. Dantès en le rencontrant ne peut s'empêcher de laisser paraitre une certaine émotion et une fierté de la bravoure de Morrel qui a sauvé la vie de Château-Renaud face aux Africains. Il fait une très forte impression sur toute cette assemblée par ses idées, sa simplicité et sa richesse. Après le déjeuner, les autres convives s'en vont et Albert présente le comte à sa mère (Mercédès) et à son père Fernand. Le comte fait bonne impression au comte de Morcerf qui ne le reconnaît pas, néanmoins, Mercédès se sent mal en entendant et en voyant le comte. Elle demande alors des informations à son fils mais ne parvient pas à deviner qui est l'homme qui se cache sous le masque du Comte de Monte-Cristo. Le comte lui va dans sa nouvelle maison de Paris qu'il visite pour la première fois située au n° 30 avenue des Champs-Élysées.

Une fois arrivé dans sa maison, le Comte reçoit son notaire qui vient lui présenter l'acte de vente pour une maison qu'il a achetée et situé rue de la Fontaine, n° 28. L'évocation de cette maison produit un terrible effet sur son majordome un corse nommé Bertuccio, qui semble même refuser d'accompagner le comte la bas avant de se faire violence et de lui obéir.

La vendetta de Bertuccio et le diamant de Caderousse

modifier

Une fois sur place, c'en est trop pour Bertuccio qui se plaint de la fatalité et raconte son histoire tragiquement liée à celle de cette maison où il a achevé sa vendetta à l'encontre du procureur de Villefort, celui la même qui avait condamné Edmond Dantès au début de l'histoire : Bertuccio raconte alors qu'il avait un frère adoré, assassiné à la fin des cent-jours durant les massacres du midi alors que Bertuccio devait le retrouver à Nîmes. Bertuccio demande alors justice à Villefort qui lui refuse au prétexte que son frère était un soldat bonapartiste ce qui pousse Bertuccio à lui déclarer la vendetta :

-Eh bien, lui dis-je à demi-voix, puisque vous connaissez les Corses, vous devez savoir comment ils tiennent leur parole. Vous trouvez qu'on a bien fait de tuer mon frère qui était bonapartiste, parce que vous êtes royaliste, vous ; eh bien, moi, qui suis bonapartiste aussi, je vous déclare une chose : c'est que je vous tuerai, vous. À partir de ce moment je vous déclare la vendetta ; ainsi, tenez-vous bien, et gardez-vous de votre mieux, car la première fois que nous nous trouverons face à face, c'est que votre dernière heure sera venue[12].

Villefort apeuré demande à être muté à Versailles ce qu'il obtient mais ce qui n'empêche pas Bertuccio de le suivre jusqu'à Paris et jusqu'à cette maison d'Auteuil qu'il repère et qu'il choisit comme lieu de la vendetta. En effet, cette maison appartient au Marquis de Saint-Meran, le beau-père de de Villefort et la femme de Villefort va accoucher là-bas. Après avoir repréré les lieux du crime, Bertuccio attend Villefort à la porte du jardin lorsqu'il voit ce dernier sortir avec une bêche et un coffre. Attiré par la perspective d'un trésor, Bertuccio le poignarde en criant ces mots : « Je suis Giovanni Bertuccio ! ta mort pour mon frère, ton trésor pour sa veuve : tu vois bien que ma vengeance est plus complète que je ne l'espérais. » et il s'enfuit avec le coffre. Bertuccio ouvre alors le coffre dans lequel il trouve un enfant qu'on a cru mort car il était étranglé par le cordon ombilical dans un linge de fine batiste. Bertuccio sauve l'enfant et le remet à l'hospice en prenant soin de garder la moitié du linge pour garder une des deux lettres qui le marquaient. Une fois sa vendetta accomplit il retourne voir Asunta la femme de son frère et reprend les activités de contrebande pour subvenir à leurs besoins, néanmoins, lui et Asunta regrette l'abandon de cet enfant tant et si bien qu'au retour d'une expédition de contrebande, il découvre qu'Asunta a récupéré l'enfant à l'aide de la moitié de linge. Néanmoins, cet enfant nommé Benedetto révèle des mauvais penchants dès son plus jeune âge : il vole des châtaignes et des pommes dans le verger du voisin, lui vole un louis pour acheter un singe et lorsque Bertuccio décide de le battre il lui répond: « Tu ne peux pas me battre, dit-il, tu n'en as pas le droit, tu n'es pas mon père. », ce qui arrête le bras de Bertuccio et pousse encore plus Benedetto dans ses mauvais penchants, tant et si bien qu'à l'âge de 11 ans il s'acoquine avec les mauvaises têtes de Rogliano âgé de 18 à 20 ans et commence à commettre des « espiègleries qui méritaient un nom plus sérieux ». Bertuccio offre alors à Benedetto de se joindre à lui comme contrebandier ce qu'il refuse en riant car il a tout l'argent qu'il veut grâce à Asunta qui cède à ses caprices et qu'il ne fait rien tandis que Bertuccio lui met sa vie en danger à chaque instants. Bertuccio qui doit alors partir en expédition prend la décision de l'enrôler de force sur un bateau comme secrétaire à son retour.

Néanmoins, l'expédition ne se passe pas comme prévu et Bertuccio s'enfuit et se réfuge dans l'auberge du Pont du Gard, qui appartient à Caderousse avec qui ils sont en intelligence, mais il ne prévient pas l'hôte car il reçoit à ce moment la un inconnu. Cet inconnu est un bijoutier qui accompagne Caderousse pour vérifier auprès de sa femme si l'histoire du diamant légué par Edmond Dantès est véridique. Benedetto assiste aux échanges entre le mari et sa femme et le bijoutier qui leur offre 45 000 francs et quelques bijoux au lieu des 50000 francs annoncés par l'abbé. Le bijoutier après avoir conclu la transaction repart à Beaucaire situé à trois heures de route mais la tempête et la femme de Caderousse lui reproche alors de ne pas l'avoir tué pour doubler leur gain. C'est alors que le bijoutier frappe à la porte et accepte l'hospitalité que Caderousse et la Carconte lui avait proposée à cause de l'orage. Benedetto qui ne perdit pas une miette de cette scène s'endort mais est réveillé en plein milieu de la nuit par une lutte dans la chambre du bijoutier. Cette lutte c'est l'assassinat du bijoutier par Caderousse et sa femme, assassiné de quatre coups de couteaux mais emportant la Carconte. Benedetto voit alors Caderousse s'enfuir avec le bijoux et l'argent et découvre la scène du crime dans la chambre. Il est alors arrêté lorsqu'il descend de la chambre et est accusé à la place de Caderousse. Dans l'attente de son procès il demande l'abbé Busoni le seul qui pourrait le disculper. Il lui raconte alors le meurtre du bijoutier mais aussi sous le sceau de la confession sa vendetta à l'encontre de de Villefort. L'abbé lui recommande alors de quitter la profession de contrebandier et lui donne une recommandation pour le Comte de Monte-Cristo afin qu'il le prenne à son service. Bertuccio est innocenté et libéré et Caderousse pris à l'étranger et condamné à perpétuité aux galères. Bertuccio rentre alors chez lui en Corse où il découvre le crime atroce de sn fils adoptif : Bertuccio afin de récupérer l'argent du ménage qu'Asunta avait caché « joua à la question » avec des compagnons pour lui faire avouer, mais la question tourne mal et Asunta prend feu et fut retrouvé le lendemain à moitié brûlé et agonisante tandis que l'argent avait disparu et Benedetto avait pris la fuite. Bertuccio rentre alors au service du Comte sans que ce dernier ne découvre que le Comte et l'abbé Busoni ne sont qu'une seule et même personne.

Introduction dans la société parisienne (2e partie)

modifier

Le Comte de Monte-Cristo rentre un peu plus dans la société parisienne de l'époque en rencontrant Danglars qu'il assomme par l'étendue de sa richesse : il a un crédit illimité chez lui et compte lui demander 6 millions pour l'année qu'il compte passer à Paris. Il rentre aussi dans les bonnes grâces de Mme. Danglars en lui rendant ses magnifiques chevaux que son mari avait vendu au Comte une fortune, cette manigance lui permet de se faire bien voir de la famille Danglars mais aussi de la famille de Villefort. En effet, sachant que Mme. de Villefort utiliserait la voiture attelée aux chevaux le lendemain, il fait en sorte que les chevaux s'emballent et demande à Ali, son esclave noir de les arrêter au lasso. Une fois la voiture arrêtée il accueille Mme de Villefort et son fils Edouard et ranime son fils qui avait perdu connaissance et paraissait mal en point. Ce sauvetage lui vaut une visite de M. de Villefort qu'il impressionne aussi par son esprit et l'étendue de ses connaissances. Cette rencontre permet aussi au lecteur de découvrir ce qu'est devenu M. Noirtier de Villefort, le révolutionnaire, qui n'est aujourd'hui qu'un vieillard en fauteuil roulante paralysée qui ne s'exprime que par le clignement de ses paupières.

Ces trois rencontres lui auront permis de stupéfier ses ennemis par sa richesse, son esprit et ses connaissances.

Il finit de rencontrer cette société parisienne en rencontrant Julie et Emmanuel, la soeur et le beau-frère de Maximilien Morrel et donc la fille et le gendre de l'armateur Morrel. Ces derniers raconte le sauvetage de leurs pères par Sinbad le Marin et lui montre la bourse, la lettre et le diamant qu'il avait laissé à Julie. Julie raconte aussi au Comte que son père sur son lit de mort son esprit recevant comme une illumination de la tombe, désigna Edmond Dantès comme son sauveur. Sur ces mots le Comte trop ému pour rester repart.

Les éléments de la vengeance

modifier

L'histoire reprend avec Maximilien Morrel de Valentine de Villefort, qui se voit à travers le mur du jardin de la maison de Valentine, qui donne sur un potager que Maximilien a acheté pour la voir en cachette. Les deux jeunes gens s'aiment à l'insu des parents de Valentine qui veulent la marier à Franz de Quesnel Baron d'Epinay, l'ami d'Albert de Morcerf que les lecteurs ont renconté en Italie. Valentine se plaint de sa belle-mère qui la hait car elle héritera de son grand-père Saint-Meran et qu'elle est déjà riche de par sa mère et ils désespèrent de pouvoir s'aimer sans se cacher. Puis, leurs conversations s'arrêtent et Valentine est appelé par sa mère qui reçoit le Comte de Monte-Cristo. A la vue de Valentine, le Comte se rappelle avoir vu Valentine, Mme de Villefort et Edouard à Perouse et avoir parlé à la Mme de Villefort d'un certain nombre de choses dont la recette de l'Acqua-tofana. La tournure que prend cette conversation pousse Mme de Villefort à demander à Valentine de partir sous le prétexte d'aller nourrir M. Noirtier et à Edouard qui s'immisçait dans la conversation. Une fois seuls, Mme de Villefort et le Comte de Monte-Cristo discute en détail de poisons et des meilleures moyens de les administrer sans risquer d'être pris après une autopsie. Mme de Villefort semble très intéressé et le Comte semble au courant de ses intentions car il la quitte en se prononçant à lui même cette phrase : « Allons, dit-il en s'en allant, voilà une bonne terre, je suis convaincu que le grain qu'on y laisse tomber n'y avorte pas. ». Cette graine et l'existence d'un fils caché de de Villefort serviront le Comte pour se venger de de Villefort.

Puis le Comte assiste à une représentation de Robert le Diable dans la loge qu'il a louée durant son séjour à Paris avec Haydée. Cette représentation réunit toute la société parisienne, ainsi Albert de Morcerf et Château-Renaud y assiste, la baronne Danglars y assiste aussi dans sa loge avec Lucien Debray et sa fille et sera rejointe par le Comte de Morcerf pendant le troisième acte. En outre, la Comtesse G, dont Albert avait fait la connaissance en Italie et qui surnomme le Comte, Lord Ruthwen raconte qu'après avoir supporté un cheval nommé Vampa et un jockey nommé Job avec ardeur, vainqueur du prix du Jockey-Club (qu'Albert révèle être l'équipage du Comte), elle aurait reçu la coupe d'or du prix accompagné de ce mot: « À la comtesse G..., Lord Ruthwen. ». Durant cette représentation, Haydée fait sensation de par sa beauté et la splendeur de sa tenue. À la fin du troisième le Comte rend visite à la baronne de Danglars dans sa loge. Durant ce bref échange le Comte de Morcerf explique qu'il a servi sous les ordres d'Ali Tebelin et que sa fortune proviendrait de ce dernier. Haydée aperçoit alors les deux hommes et s'évanouit à leur vue, lorsqu'elle revient à elle, elle explique au Comte que loin d'avoir été récompensé par son père, le Comte de Morcerf est celui qui l'a trahi et vendu aux turcs. C'est cet élément qui permettra au Comte de prendre sa revanche sur Fernand Mondego, devenu Comte de Morcerf.

Quelques jours après cette rencontre, le Comte reçoit chez lui Albert de Morcerf et Lucien Debray. Ils parlent brièvement des réticences de Morcerf à épouser Eugénie Danglars. Puis, ils discutent de la capacité de Danglars de réaliser des gains importants en bourse. Lucien explique que c'est Mme Danglars qui est à l'origine de ces gains et Albert lui demande alors pourquoi il ne la guérit pas en lui donnant des fausses nouvelles. Cette question et l'embarras de Lucien laisse à penser au Comte qu'il couve un secret à ce sujet. Puis le Comte et Albert continue de discuter des réticences de se dernier qui se base en partie sur les répugnances qu'éprouve sa mère. Enfin le Comte conclut leur entretien en donnant une excuse à Albert ne pas assister au diner qu'il compte donner dans sa maison d'Auteuil ou il compte inviter de Villefort, Danglars et en refusant de diner avec Albert et sa mère car il reçoit le Major Cavalcanti, un noble italien riche à millions qui confie son fils Andreaau Comte de Monte-Cristo. Albert s'en va en demandant au Comte d'essayer d'arranger un mariage entre Andrea et Eugénie Danglars pour le sauver de cette alliance qu'il ne souhaite pas. Ce sont ces éléments que le Comte va exploiter pour se venger de Danglars.

Enfin, le Livre II se termine sur la rencontre avec le Major Cavalcanti, à qui le Comte annonce qu'il a retrouvé son fils Andrea, enlevé par des ennemis de la famille pour tarir la lignée Cavalcanti. Cette histoire est monté de toute pièce par le Comte qui parle à la place du Major et qu'il a lui même fait venir en utilisant son alias l'abbé Busoni.

Troisième partie

modifier

La vengeance se met en place

modifier

Le livre III débute par une introduction d'Andrea Cavalcanti. Andrea est lui aussi envoyé par le Comte par un des alias (Lord Wilmore) et les retrouvailles entre ces deux coquins qui font semblant de s'aimer et de croire à l'histoire que leur a inventé le Comte le dégoute. Durant l'introduction d'Andrea, on comprend néanmoins qu'il a un passé un peu turbulent que le Comte souhaite cacher. La contrepartie de leur participation à cette mascarade d'enfant disparu est financière, Le Major Cavalcanti repart en Italie avec 48000 francs et Andrea recevra 50000 de rente par an. Juste avant le départ du Major, le Comte souhaite les introduire tous deux dans la société parisienne lors de la soirée qu'il va donner dans sa maison d'Auteuil.

En parallèle, Villefort annonce à son père, le terrible révolutionnaire Noirtier qui concentre en son oeil toute sa volonté pour se faire comprendre, qu'il compte marier sa fille à Franz d'Epinay. Le but de cette manœuvre, qu'il avoue à son père, est d'expier le meurtre du Général Quesnel le père de Franz auprès des hommes et auprès de Dieu de faire disparaitre les soupçons pouvant peser sur leur nom. Noirtier pour tenter de faire annuler le mariage fait venir un notaire (il utilise un dictionnaire) et raye Valentine de son testament pour léguer toute sa fortune (900000 francs) aux pauvres. Le notaire assiste avec stupéfaction à cette scène qui montre toute la puissance du notaire qui parvient à faire comprendre à toute l'assemblée réunie qu'il déshérite Valentine car ce mariage li déplait. En rentrant chez eux M. et Mme de Villefort trouvent le Comte qui leur rappelle son invitation à venir dîner à Auteuil et qui quand il donne l'adresse fait fortement réagir Villefort.

Le lendemain, le Comte se rend au télégraphe chappe, où il corrompt l'employé de la poste pour lui faire envoyer un faux signal qui aura un impact très important sur les coupons de l’emprunt espagnol, Lucien Debray, le premier à recevoir cette nouvelle informe immédiatement Mme Danglars ce qui pousse Danglars à vendre dans la panique ses bonds lui faisant perdre 500 0000 mille francs et un manque à gagner quand la nouvelle est démentie de 1 million de francs.

La soirée dans la maison d'Auteuil arrive et le Comte remarque un léger trouble chez Madame Danglars, une mauvaise humeur due à ses pertes en bourse du baron Danglars et un trouble plus violent chez M. de Vilefort mais c'est Bertuccio qui réagit le plus violemment lorsqu'il aperçoit, quand le Comte lui fait compter les invités, Villefort qu'il pensait avoir assassiné, la femme qui avait accouché dans cette même maison, et Benedetto dans la personne d'Andrea Cavalcanti. Le Comte poursuit sa vengeance en faisant visiter à ses convives et tout en leur faisant peur en évoquant l'impression laissé par la chambre qu'il a gardé telle quel et sur l'atmosphère lugubre de cette maison tant et si bien que Mme Danglars, qui est au courant du passé de la maison s'évanouit. Il poursuit la visite et la termine par une déposition pour le procureur Villefort, en creusant le jardin pour y planter un arbre, un coffre contenant un coffre d'enfant a été retrouvé. Il y'a donc e u un infanticide dans cette maison. Villefort entendant cela demande alors à l'insu de tous à Mme Danglars de lui rendre visite le lendemain au parquet. La soirée s'achève et en sortant Andrea Cavalcanti se fait aborder par Caderousse, son ancien compagnon au bagne de Toulon qui s'est échappé et qui le fait chanter pour obtenir 200 francs de rente ce qu'Andrea accepte malgré son mécontentement d'avoir été retrouvé par Caderousse. Enfin, la soirée se termine par une discussion orageuse au sein du ménage Danglars qui reproche à sa femme sa perte et lui demande une compensation (car elle touche un quart des bénéfices). Il lui reproche aussi ses aventure dont celle avec de Villefort qu'elle avait eu en ces mots:

Nargonne, votre premier mari, n’étant ni un philosophe ni un banquier, ou peut-être étant l’un et l’autre, et voyant qu’il n’y avait aucun parti à tirer d’un procureur du roi, est mort de chagrin ou de colère de vous avoir trouvée enceinte de six mois après une absence de neuf[13].

Le lendemain, Danglars rend visite au Comte pour discuter avec lui du Major Cavalcanti. Danglars a en effet à cause d'une banqueroute à Trieste réalisé une nouvelle perte de un million faisant une perte totale (avec l'affaire des bons espagnols) de dix-sept cent mille francs. Il cherche donc à faire une spéculation sur Andrea Cavalcanti (en le mariant à sa fille), ce qui renflouerait sa banque de la dot du marié. Il justifie la rupture des fiançailles avec Albert de Morcerf que le Comte évoque en expliquant que la noblesse du Comte de Morcerf est fictive est qu'il était dans sa jeunesse un pêcheur espagnol du nom de Fernand Mondego. Il en profite aussi pour raconter au Comte qu'il y'a des bruis qui courent sur l'affaire de Janina et le Comte l'encourage à les vérfiier en écrivant à Janina :

Eh bien, écrivez à votre correspondant de Janina, et demandez-lui quel rôle a joué dans la catastrophe d’Ali-Tebelin un Français nommé Fernand[14].

Villefort reçoit au même moment Mme. Danglars et lui avoue qu'après s'être remis de la tentative d'assassinat de Bertucio, il est retourné à la maison d'Auteuil et n'a pas retrouvé le coffre. Il a aussi découvert qu'un enfant avait été déposé à l'hospice cette nuit la mais récupéré par une femme il y'a de ça six mois et ses recherches pour retrouver l'enfant demeurent infructueuses. Villefort conclut cette rencontre en lui annonçant qu'il cherchera des informations sur le Comte. Villefort parvient donc à recueillir des informations sur le Comte auprès de deux personnes qui le connaissent et qui résident à Paris : L'abbé Busoni et Lord Wilmore. C'est donc le Comte de Monte-Cristo qui fournit sous déguisement des informations à Villefort pour l'empêcher de poursuivre ses investigations.

L’exécution de la vengeance

modifier

L’exécution de la vengeance du Comte de Monte-Cristo se manifeste notamment par une série d’empoisonnements au sein de la famille Villefort. C'est d'abord M. et Mme. de Saint-Méran venus tous deux pour hâter le mariage de Valentine avec Franz. Valentine et Maximilein sont au désespoir et décident de s'enfuir avant la signature du contrat mais Noirtier les en empêche en expliquant qu'il pourra lui empêcher ce mariage. Le jour de la signature du contrat, il fait lire à Franz le procès-verbal d'une réunion de bonapartistes visant au retour de l'empereur. Le père de Franz était invité à cette réunion en tant que possible partisan de l'empereur mais il refuse. Il jure néanmoins de garder secrete cette réunion mais insulte le président et l'assemblée. En le raccompagnant après qu'il ait réitéré ses insultes le président le défie en duel et le tue. Le président, c'était Noirtier. Le mariage est alors annulé et Villefort est déshonoré d'avoir autorisé ce mariage en ayant connaissance de cette histoire:

Après ce qui a été révélé ce matin, M. Noirtier de Villefort ne peut supposer qu’une alliance soit possible entre sa famille et celle de M. Franz d’Épinay. M. Franz d’Épinay a horreur de songer que M. de Villefort, qui paraissait connaître les événements racontés ce matin, ne l’ait pas prévenu dans cette pensée[15].

Une autre alliance est en train de se défaire avec le Baron Danglars qui préfère de plus en plus le Prince Andrea Cavalcanti à Albert de Morcerf et demande au Comte de Monte-Cristo de pousser le Comte de Morcerf à lui rendre visite. Il reçoit néanmoins entre-temps les nouvelles de Janina et oppose un refus à la demande en mariage. En parallèle, le Comte de Monte-Cristo fait raconter par Haydée la mort de son père et sa trahison par un officier franc à Albert tout en faisant promettre aux deux de ne pas prononcer l'un le nom de son père, l'autre le nom du traître. Un article parait alors dans L'Impartial, le journal de Beauchamp, faisant mention d'un officier Franc nommé Fernand en qui Ali avait placé toute sa confiance et qui l'avait vendu et livré aux turcs. Albert demande à Beauchamp de se rétracter ou de se battre en duel mais Beauchamp remet leurs explications à dans trois semaines car il veut vérifier cette information.

Après l'annulation du mariage entre Franz et Valentine, Mme de Villefort demande à Noirtier de remettre Valentine sur son héritage et tente alors de l'assassiner mais c'est Barrois le domestique de Noirtier qui meurt car Noirtier est immunisé contre le poison grâce à son traitement qui en contient en faibles doses. Cette mort pousse le Dr d'Avrigny a accusé Valentine car c'est à elle que profite le crime et il demande justice à Villefort mais dernier refuse car il ne peut accepter avoir un empoisonneur et un assassin chez lui.

Enfin, Andrea fait se demande auprès du Baron Danglars et les deux se mettent d'accord car les intérêts financiers les motivent tous deux: Andrea apporte 150 mille francs de rente et Eugnénie 25 mille mais Andrea pense pouvoir obtenir tout le capital et le placer chez Dangars ce qui arrange ce dernier dont les affaires sont en mauvais état. Andrea rend aussi visite à Caderousse, qui après avoir refusé de toucher sa traite qui lui était donné par le concierge demande à Andrea de lui rendre visite. Caderousse se plaint de ne pas avoir assez des deux cent francs qu'il touche par mois et cherche à se créer un capital. Andrea lui décrit alors la maison du Comte de Monte-Cristo pour inciter Caderousse à le cambrioler. Une fois parti, il informe le Comte de la tentative de cambriolage qui aura lieu. Le Comte attend l'intru dans sa maison et lorsqu'il aperçoit Caderousse, se déguise en Abbé Busoni pour le surprendre. Caderousse tente de le poignarder pour s'enfuir mais la cotte de mailles du Comte arrête la lame. Le Comte le laisse néanmoins s'enfuir après que Caderousse ait écrit une lettre attstant la vértiable identité d'Andrea:

Monsieur, l’homme que vous recevez chez vous et à qui vous destinez votre fille est un ancien forçat échappé avec moi du bagne de Toulon ; il portait le n°59 et moi le n°58.

Il se nommait Benedetto ; mais il ignore lui-même son véritable nom, n’ayant jamais connu ses parents.

À monsieur le baron Danglars, banquier, rue de la Chaussée-d ’Antin[16].

Le Comte laisse ensuite Caderousse s'enfuir mais il est assassiné par Benedetto en quittant la maison des Champs Elysées du Comte. Le Comte a juste le temps de lui révéler son vrai nom, Edmond Dantès, pour pousser Caderousse à se repentir et à demander pardon à Dieu et de lui faire signer un papier dénonçant son coupable comme étant Benedetto.

Cette quatrième partie se conclut par le retour de Beauchamp qui vient annoncer à Albert la trahison de son père.

Quatrième Partie

modifier

Le pêcheur Fernand Mondego

modifier

Albert dévasté à l'idée que son père ait pu trahir ainsi, accepte la proposition du Comte d'aller à la mer à Tréport car selon lui le déplacement permet d'oublier ses tracas. Néanmoins il est rappelé à Paris ou Beauchamp lui raconte le récit de ce qui est arrivé en son absence: Un autre article est paru nommant cette fois le Comte de Morcerf comme l'homme ayant trahi Ali Pacha. Il est alors accusé par la chambre des pairs et son audition est fixé au lendemain. Sa défense est très convaincante et son honneur semble sauvé :

Un murmure d’approbation courut dans l’assemblée ; en ce moment, Albert, et s’il ne fût survenu aucun incident, la cause de votre père était gagnée[17].

Néanmoins, un témoin offre de témoigner sur la conduite de cet officier. Ce témoin, c'est Haydée, la fille d'Ali qui vient dénoncer la traitrise du Comte de Morcerf qui apporte des preuves et reconnaît la blessure sur la main du Comte. Le Comte de Morcerf est déclaré coupable. Albert, malgré le déshonneur qu'il éprouve de la conduite de son père cherche à punir l'ennemi qui a dénoncé les agissements de son père. Il découvre alors que c'est le Comte de Monte-Cristo qu'il croyait son ami qui l'a dénoncé et le défie en duel à l'opéra devant plusieurs témoins. L'insulte est terrible et le duel est fixé au lendemain au pistolet.

Pendant la nuit du duel, Mme de Morcerf rend visite au Comte. Elle implore Edmond Dantès qu'elle a reconnu depuis le premier jour d'épargner la vie de son fils ce que le Comte accepte malgré sa douleur de voir les coupables échapper à sa vengeance et à la vengeance divine. Le Comte se prépare donc à mourir.

Le lendemain sur le terrain Albert arrive très agité et a fait venir d'autres témoins, il présente alors des excuses au Comte ce que personne dans l'assemblée ne comprend à part le Comte qui admire l'acte sublime de Mercédès qui :

était venue lui demander la vie de son fils, à qui il avait offert la sienne et qui venait de la sauver par l’aveu terrible d’un secret de famille, capable de tuer à jamais chez ce jeune homme le sentiment de la piété filiale[18].


Albert dit adieu à ses amis et rentre chez lui où il fait dire à son père qu'il a présenté des excuses au Comte, puis il fait ses préparatifs pour ne pas tenir sans rien qui appartienne à son père excepté un tableau de sa mère dans sa jeunesse. Sa mère décide aussi de partir et se prépare à partir avec lui.

Le Comte de Morcerf cherche donc à son tour à se venger et se rend chez le Comte de Monte-Cristo avec deux épées. Néanmoins, lorsqu'il découvre que le Comte est Edmond Dantès il rentre chez lui terrifié et en arrivant il aperçoit son fils et sa femme partir et se suicide.

Par ailleurs, le Comte de Monte-Cristo offre à Mercédès la vieille maison de son père à Marseille ainsi que l'argent qu'il avait enterré dans le jardin qu'il comptait utiliser pour leur mariage et leur foyer.

Le Procureur Villefort

modifier

Maximilien Morrel après le duel se rend chez Valentine de Villefort dont le grand-père a autorisé deux visites hebdomadaires. Valentine lui explique que son grand-père a pour plan de s'en aller de cette maison et d'emmener Valentine à ses 18 ans. Malheureusement Valentine s'évanouit après plusieurs étourdissements. À son arrivée le Dr d'Avrigny découvre que Valentine a été empoisonnée et comprend qu'elle ne doit sa survie qu'a son grand-père Noirtier qui ayant entendu que le poison utilisé était le même que celui de son médicament a habitué le corps de Valentine en lui faisant prendre de son médicament. Maximilien alors au désespoir demande alors de l'aide au Comte de Monte-Cristo qui lui promet que si Valentine survit à cette journée, il la sauvera, et le jour même il prend possession de la maison attenante à celle du procureur sous le nom de l'Abbé Busoni.

En outre, Danglars parvient à forcer sa fille à épouser Andrea Cavalcanti afin de le sauver de la banqueroute. Néanmoins, pendant la signature du contrat qui a lieu trois jours après la tentative d'empoisonnement, Andrea Cavalcanti s'enfuit avec un des bijoux de la corbeille car la police vient l'arrêter comme ancien forçat et assassin de Caderouse. Eugénie décide alors de mettre à exécution ce qu'elle avait décidé de faire après le mariage et s'enfuit avec son amie et professeure de chant Louise d'Armilly pour devenir artiste. Pour cela, elle se fait passer pour un homme en se coupant les cheveux. Les deux amies prennent la route de Belgique et s'arrête dans une auberge pour la nuit. Andrea de son côté parvient par plusieurs stratagèmes à s'éloigner de Paris sans attirer l'attention et s'arrête pour la nuit dans L’auberge de la Cloche et de la Bouteille. En se réveillant il aperçoit plusieurs gendarmes à la fenêtre et s'enfuit par la cheminée en laissant la porte ouverte et un mot indiquant que n'ayant pas d'argent pour payer il laisse un bijou pour couvrir ses frais. Néanmoins, voyant que les gendarmes regarde s'il s'est enfuit sur le toit il décide de descendre par un autre conduit et tombe dans la chambre d'Eugénie et de Louise. Les deux apeurés sonnent l'alerte et Andre est arrêté et ramené à Paris.

Valentine pendant ce temps la est à Paris sous la surveillance d'une garde-malade et surtout sous la surveillance du Comte de Monte-Cristo qui a fait modifier la porte de la chambre qu'il a loué et qui mène à la chambre de Valentine pour pouvoir l'observer et remplacer le poison que Mme de Villefort verse dans son verre par un remède. Le Comte finit par parler à Valentine pendant la nuit pour lui faire boire une potion et pour lui dire que son assassin va venir verser du poison dans son verre. Il lui dit qu'elle pourra voir l'assassin d'elle même puis il quitte la pièce en lui disant de ne pas bouger car l'assassin se sachant démasquer pourrait l'assassiner. Valentine aperçoit alors Mme. de Villefort qui vient verser du poison dans son verre. Le Comte revient ensuite dans la pièce et lui explique qu'elle a tué les Saint-Meran, a tenté de tuer Noirtier mais ce n'est que Barrois qui est mort et veut à présent tuer Valentine pour faire hériter son fils qui n'aura pas d'héritage. Le Comte demande ensuite à Valentine de lui faire confiance et de ne pas s'inquiéter si elle se réveille dans un caveau ou dans une bière puis il lui donne une pastille et la quitte.

Le lendemain Valentine est retrouvée morte et l'on retrouve du poison dans son verre. Maximilien, Noirtier et le Dr d'Avrigny sont au désespoir et demande justice au procureur. Ce dernier leur promet que d'ici trois jours l'assassin sera puni. Maximilien au désespoir tente alors de se suicider en rentrant chez lui mais le Comte l'en empêche en lui révélant qu'il est Edmon Dantés, et qu'il a sauvé son père et qu'il ne le laissera pas se suicider comme il a empêché son père l'armateur Morel de se suicider. Il demande alors à Maximilien un mois d'attente et si dans un mois sa douleur ne s'est pas calmée il lui donnera du poison ou des armes et le laissera quitter cette terre.

Villefort de son côté se plonge avec acharnement dans le travail pour ne pas penser à sa fille Valentine et à son rôle de vengeur. Il travaille d'arrache-pied aux procès du meurtrier Benedetto alias Andrea Cavalcanti. Ce dernier reçoit en prison la visite de Bertuccio, son père adoptif qui lui dit le nom de son père.

Le jour des assises arrive et avant de partir, Villefort rend visite à sa femme et l'accuse d'avoir empoisonné et tué M. et Mme de Saint-Meran, Barrois et Valentine. Il lui demande donc pour ne faire rejaillir de déshonneur sur son nom sans tâche de mettre fin à ses jours où il la dénoncera à son retour du procès. Néanmoins, après sa plaidoirie à l'encontre d'Andrea, ce dernier se justifie de son crime par les circonstances atténuantes : il n'a jamais connu son père. Il révèle alors le nom de son père, c'est le Procureur de Vilefort. Ce dernier, sous le choc se rend compte qu'il est plus coupable que sa femme et rentre à toute vitesses pour la retrouver morte et son fils Edouard aussi, cette dernière ne pouvant se résoudre à partir sans son fils :

Vous savez si j’étais bonne mère, puisque c’est pour mon fils que je me suis faite criminelle ! Une bonne mère ne part pas sans son fils ![19]

Villefort rend alors visite à son père chez qui il trouve l'Abbé Busoni qui lui dit que sa dette est payée et révèle son identité, il est Edmond Dantès, l'homme que Villefort a condamné à passer 14 années dans un cachot. Villefort alors montre au Comte ce que sa vengeance a causé, la mort de sa femme et de son fils innocent puis il sombre dans la folie. Le Comte se demande alors s'il n'a pas outrepassé les doits de la vengeance et s'il est bien l'instrument de la justice divine.

Danglars

modifier

Le Comte quitte alors Paris avec Maximilien et se rend à Marseille où la vue de Mercédès le fait une nouvelle fois douter de ses actes passés mais une visite au Château d'If où il achète au guide l'ouvrage de politique italienne de l'Abbé Faria et la pensée que sa vie ne s'achèvera pas avec sa vengeance le convainquent que Dieu est de son côté.

Danglars ruiné s'enfuie vers l'Italie pour faire toucher un reçu à la maison Thomson & French de Rome qu'il a du Comte de Mote-Cristo et d'une valeur de cinq millions. Néanmoins, en prenant la route pour faire toucher ce bon à Venise et à Vienne Danglars est capturé par la bande de brigands de Luigi Vampa. Les brigands font alors disparaitre toute la fortune de Danglars en lui vendant jour après jour de la nourriture à des prix exorbitants. Ainsi, au bout de 12 jours Danglars mange les 5 millions et cherche alors à économiser les 50 000 francs qu'il lui reste. Il tient ainsi 4 jours sans s'alimenter ni boire. Danglars à bout demande alors la grâce et se repent d'avoir fait souffrir d'autres hommes dans son passé. C'est alors que le Comte apparaît et lui révèle son véritabke nom, Edmond Dantès. Il invite alors Danglars à la table des brigands et ces derniers l'abandonne le lendemain sur une route lui rendant sa liberté. En voulant boire dans un ruisseau, Danglars aperçoit dans son reflet que ses cheveux sont devenus blancs.

Le Dénouement

modifier

Le Comte rentre alors à Marseille où il tente une dernière fois Maximilien en lui faisant miroiter ce qu'il perd en volant mourir mais inflexible Maximilien refuse car sa douleur est trop forte. Le Comte endort alors Maximilien avec que ce dernier pense être un poison et Valentine arrive alors avec Haydée. Haydée déclare alors sa flamme au Comte qui remercie le ciel de lui permettre de vivre après l'accomplissement de sa vengeance.

Le Comte quitte alors la France avec Haydée et laisse une partie de sa fortune et ses biens en France à Valentine et Maximilien qui iront retrouver Noirtier à Marseille. Il laisse en s'en allant une lettre à Maximilien expliquant son subterfuge :

Quant à vous, Morrel, voici tout le secret de ma conduite envers vous : il n’y a ni bonheur ni malheur en ce monde, il y a la comparaison d’un état à un autre, voilà tout. Celui-là seul qui a éprouvé l’extrême infortune est apte à ressentir l’extrême félicité. Il faut avoir voulu mourir, Maximilien, pour savoir combien il est bon de vivre[20].

Notes et références

modifier
  1. Quartier mitoyen de Marseille où vivait, plus ou moins repliée sur elle-même, une très importante communauté hispanique à dominance catalane.

Références

modifier