Rachid Kaci

haut fonctionnaire et homme politique français

Rachid Kaci, né en 1966 à Suresnes, est un haut fonctionnaire et homme politique français.

Jeunesse modifier

Ses parents sont arrivés d'Algérie en France en 1955[1],[2],[3]. Rachid Kaci est né et a grandi à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine[4].

Il est titulaire d'une maîtrise de mathématiques. Il s'engage dans le milieu associatif, notamment le soutien scolaire et les radios libres comme la radio berbère Tiwizi (« Entraide » en kabyle) en 1987[2]. Enseignant, Rachid Kaci a été attaché de presse du chanteur et poète kabyle Lounis Aït Menguellet, qu'il rencontre en 1992[5].

Carrière politique modifier

En 1988, il rejoint l'association pour les droits civiques France plus dont il devient vice-président, puis fonde l'association Democratia en 1992. Depuis la première affaire du voile en 1989 il affirme son attachement à l'égalité des sexes et la laïcité.

En 1995, il rejoint le RPR dans le sillage de Charles Pasqua et soutient Édouard Balladur lors de l'élection présidentielle de 1995[3]. Après avoir participé à Idées-Action, la structure politique créée par Alain Madelin, il adhère à Démocratie libérale. En 2002, il fait partie de l'équipe de campagne de Madelin pour l'élection présidentielle[3].

En 2000, il participe au banquet annuel de l'Action française[6].

Il poursuit son engagement dans l'Union pour la majorité présidentielle (UMP) dont il brigue la présidence en 2002 face à Alain Juppé quand ce mouvement devient l'Union pour un mouvement populaire ; il recueille 3,17 % des voix[7]. Il y anime un courant dénommé la Droite libre pour une « droite décomplexée », libérale et conservatrice. Il se présente de nouveau à la présidence du parti en 2004 face à Nicolas Sarkozy aux côtés de Nicolas Dupont-Aignan et leur liste obtient près de 10 % des suffrages des militants UMP.

Il s'inscrit comme candidat à l'investiture de l'UMP pour l'élection présidentielle de 2007. Sa réflexion sur l'intégration et la laïcité se démarque de celle de Nicolas Sarkozy[8]. Le , il retire sa candidature pour soutenir Nicolas Sarkozy pour les élections de 2007 ; « Tu es le seul à pouvoir battre la gauche » lui aurait-il adressé[9].

Le , il est nommé conseiller technique à la présidence de la République par Nicolas Sarkozy[10].

Le , Rachid Kaci est investi par l'UMP pour mener la liste pour la ville de Nanterre, lors des élections municipales de mars 2008. La liste « Nanterre en valeurs » qu'il mène obtient 14,33 % des voix au premier tour (4 sièges) alors que la liste d'union de la gauche menée par Patrick Jarry l'emporte dès le premier tour avec 52,49 % des voix (43 sièges)[11].

Il est candidat à la primaire organisée par l'Union pour un mouvement populaire pour les élections régionales de 2010 en Île-de-France, avant d'abandonner la course à l'investiture le et d'appeler à soutenir Valérie Pécresse[12].

Il est nommé sous-préfet, directeur de cabinet du préfet de la région Champagne-Ardenne, le .

Par décret du président de la République du , il est nommé sous-préfet de Montmorillon[4] dans le département de la Vienne, puis sous-préfet hors-cadre en . Le , le président de la République prend par décret une mesure d'exclusion temporaire de ses fonctions pour 15 jours, à la suite d'absences et des frais injustifiés de son travail pour s'investir dans la campagne de l'élection municipale à Clichy-la-Garenne avec Didier Schuller[13],[14].

Par décret du , il est nommé sous-préfet de Lunéville[15].

En 2019, il est muté dans l'arrondissement de Sens.

Ouvrages modifier

  • Qui se cache derrière les moustaches de José Bové ? coécrit avec Yves Kerhuon, Les Syrtes, 2007.
  • Lettre ouverte aux démagogues, Édition des Syrtes, 2006.
  • La République des lâches : la faillite des politiques d'intégration préfacé par Jean Sévillia, Les Syrtes, 2004.
  • Comment peut-on être Français ?, coll. À Dire Vrai, Larousse, 2009.

Notes et références modifier

  1. Entretien, La Dépêche de Kabylie.
  2. a et b « Rachid Kaci : L’électron libéral », interview de Rachid Kaci du sur le site kabyle.com par Boukhelifa Zahir.
  3. a b et c « À Nanterre, Rachid Kaci à l'assaut de la forteresse PC », Le Figaro,
  4. a et b « Rachid Kaci : nouveau sous-préfet de Montmorillon », La Nouvelle République, .
  5. « Le haut et le bas » par Michel Korinman, Où va la France ?, n°3 –2003/2.
  6. Christophe Forcari, « Appétits extrémistes pour la tête de l'UMP », sur liberation.fr, (consulté le ).
  7. « Juppé président de l'"Union pour un mouvement populaire" », LCI,
  8. Lettre ouverte aux démagogues, Discriminateurs positifs, repentants, communautaristes, Édition des Syrtes, 2006
  9. « Rachid Kaci se retire au profit de Sarkozy », article du journal Le Nouvel Observateur (22 décembre 2006).
  10. Journal Officiel | LexisNexis en France
  11. Site du ministère de l'Intérieur
  12. Rachid Kaci et Lynda Asmani abandonnent la course à l'investiture, Le Monde, 23 janvier 2009.
  13. « Décret 15 juillet 2014 »
  14. « Un ancien conseiller de Sarkozy exclu quinze jours de la préfectorale », Acteurs Publics, (consulté le )
  15. « JORF n°0005 du 7 janvier 2016 texte n° 57 », sur legifrance.gouv.fr,

Liens externes modifier