René Dubail
Jean-René Dubail, né à Paris le et mort dans cette même ville le , est un avocat et homme politique français du XIXe siècle.
René Dubail | |
Portrait gravé par Bocourt (Le Monde illustré, 1870). | |
Fonctions | |
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Maire du 10e arrondissement de Paris | |
– | |
Prédécesseur | Robert Richard O'Reilly |
Successeur | Jean-Félix Mansais |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Paris |
Date de décès | (à 77 ans) |
Lieu de décès | Paris |
Sépulture | Cimetière du Père-Lachaise |
Nationalité | Français |
Parti politique | Républicain modéré |
Profession | Avocat |
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Biographie
modifierNé au no 44 de la rue des Lombards, Jean-René Dubail est le fils du pharmacien Jean-Marie Dubail. Élève du Lycée Charlemagne, il étudie le droit et devient avocat à la Cour d'appel de Paris.
Sous la Monarchie de Juillet, Dubail est proche de l'opposition dynastique et participe à la campagne des banquets de 1847. Le de cette année, il porte en effet un toast « à la probité, à la constance et au dévouement politiques » lors d'un banquet réformiste présidé par Odilon Barrot à Saint-Germain-en-Laye[1].
Pendant la Deuxième République française, il soutient les institutions républicaines au sein de la Société démocratique du 5e arrondissement (ancien 5e arrondissement), présidée par Labelonye[2], et de l'Association démocratique des amis de la Constitution. En 1849, il devient premier adjoint au maire du 5e arrondissement. Il quitte ce poste après le Coup d’État du 2 décembre 1851.
Opposant au Second Empire, il se présente contre le candidat officiel du régime dans la 4e circonscription de la Seine, Moreau, à l'occasion des élections législatives de 1852 [3]. Arrivé en troisième position au premier tour, il retire sa candidature au profit d'un autre républicain, Hippolyte Carnot[4], qui est élu.
La révolution du 4 septembre 1870 ayant balayé l'Empire, Dubail se présente avec succès aux élections municipales de novembre dans le 10e arrondissement (ancien 5e arrondissement)[5]. Après le soulèvement du 18 mars 1871, il est l'un des maires les plus fermes face aux prétentions du Comité central de la Garde nationale[6]. Rétabli dans ses fonctions par Thiers après l'écrasement de la Commune, il présente sa démission lors de la chute du Président de la République le , protestant contre ce « coup d’État parlementaire » des monarchistes et affichant sa volonté de « défendre l'ordre et la République menacés »[7].
En , le Journal des débats soutient sa candidature au poste de conseiller municipal du quartier de l'Hôpital-Saint-Louis[8], mais il est battu par Louis Dujarrier[9].
Candidat des républicains modérés et du Centre gauche aux élections législatives de 1876[10], il perd face au gambettiste Henri Brisson.
Membre de plusieurs sociétés philanthropiques et officier d'Académie, René Dubail est nommé chevalier de la Légion d'honneur en 1879[11].
Le , il meurt chez lui, au no 20 de la rue du Château-d'Eau. Le , après des obsèques célébrées en l'église Saint-Martin de la rue des Marais[12], il est inhumé dans un caveau familial au cimetière du Père-Lachaise.
Époux de Thémise-Sophie Filou, René Dubail est le père du diplomate Pierre-René-Georges Dubail (1845-1932). Il est l'oncle d'un autre diplomate, Ferdinand-Alexis-Henry Dubail (1862-1907)[13]. Georges est le grand-père[14] de René-Georges-Albert Dubail (1918-2004), administrateur de sociétés, adjoint au maire du 13e arrondissement (1960-1977) et conseiller de Paris (1983-1989).
Références
modifier- M. D. R. [Dubail René], Campagne réformiste de 1847, Paris, Paulin, 1848, p. 111.
- Société démocratique du 5e arrondissement de Paris, Déclaration de principes adoptée à l'unanimité dans la séance du 6 mars 1848, Paris, 1848.
- La Presse, 29 février 1852, p. 1.
- Journal des débats, 13 mars 1852, p. 1.
- Henry Lauzac, Galerie historique et critique du dix-neuvième siècle, t. 6, Paris, 1868-1872 (BNF 32355458), chapitre « Dubail (Jean-René) », pp. 347-349, lire en ligne sur Gallica.
- Maxime Du Camp, Les Convulsions de Paris, 6e édition, t. II (Épisodes de la Commune), Paris, Hachette, 1883, p. 29-32.
- Le Temps, 26 mai 1873, p. 2.
- Journal des débats, 27 novembre 1874, p. 1.
- Ernest Gay, Nos édiles, Paris, 1895, p. 216.
- Le Petit Journal, 15 février 1876, p. 1.
- Voir base Léonore dans liens externes.
- Le Matin, 1er avril 1891, p. 3.
- Gil Blas, 5 avril 1891, p. 2.
- René Dubail, Vers des mondes nouveaux, de Charles De Gaulle à nos jours, t. II, Paris, Les éditions municipales, 2004, p. 20.
Liens externes
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- Ressource relative à la vie publique :