Rite guèze

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Le rite guèze (ou ge'ez), rite éthiopien ou encore rite abyssinien est le rite liturgique employé par l'Église éthiopienne orthodoxe, l'Église érythréenne orthodoxe, l'Église catholique éthiopienne et l'Église catholique érythréenne[1],[2],[3].

Rites du christianisme
Le monastère Zeghie Azwa Mariam, sur une des îles du lac Tana, à Baher Dar, en Éthiopie

Historique

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Le rite guèze est une variante du rite copte.

Caractéristiques

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Aménagement des églises

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Les Églises rurales sont rondes, avec le sanctuaire au centre.

Le « tabot » planchette sacrée représentant les tables de la Loi, est conservé dans le sanctuaire.

Langue liturgique

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La langue liturgique est le guèze. Toutefois, certains hymnes populaires sont en amharique.

Plusieurs livres dits « apocryphes » par les chrétiens occidentaux sont reconnus comme inspirés et figurent dans le canon des Écritures pour les Éthiopiens : l'Ascension d'Isaïe, le Livre d'Hénoch, le Livre des Jubilés. Le canon éthiopien compte 81 livres.

Liturgie eucharistique

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Il faut cinq célébrants, dont deux prêtres, pour célébrer l’eucharistie. La messe éthiopienne, tout comme la messe copte, a la particularité d'utiliser beaucoup d'anaphores (prières eucharistiques). La plus répandue est celle de saint Hippolyte, dite « des saints apôtres ».

On consacre, à l’eucharistie, un pain encore chaud. On utilise parfois du raisin trempé en guise de vin.

Calendrier et année liturgique

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Procession de Timqet à Gondar

Il existe de nombreuses fêtes (dont 33 dédiées à la Vierge Marie), dont les principales sont Noël (Genna), l’Épiphanie et le Baptême de Jésus (Timqet), la Transfiguration (Buhe), la Mi-Carême (Debre Zeit), Pâques (Fassika), la fête de la Vraie Croix (Mesqel). La fête du Nouvel An (Enqoutatash) n'est pas réellement rituelle.

L'Éthiopie suit le calendrier julien, décalé d'environ 8 ans par rapport au calendrier grégorien. Le calendrier éthiopien compte 13 mois (calendrier lunaire-solaire : 12 mois lunaires et un mois de 5 jours ou 6 jours les années bissextiles). Les orthodoxes pratiquants suivent plus de 200 jours de jeûne ou d’abstinence par an.

Art sacré

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La Sainte Trinité
Les Neuf Saints. Église d'Abuna Yemata Guh (Gheralta)
Plafond. Debre Berhan Selassie (Gondar)

Musique

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Les chantres animent toutes les cérémonies.

Pratiques

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Les fidèles orthodoxes tewahedo ont de nombreuses pratiques inspirées de l'Ancien Testament, dont la place a longtemps été débattue par les théologiens. Ainsi, sont pratiquées jusqu'à aujourd'hui la circoncision, fréquente, dans un contexte où elle ne concerne pas que les chrétiens ; l’offrande des prémices ; les interdits alimentaires (les seuls animaux autorisés sont le poulet, le bœuf et les chèvres et moutons). De même, le samedi, à l'instar du dimanche, tient une place particulière dans la pratique religieuse car c'est un jour d'office religieux et de communion[4].

Le mercredi et le vendredi sont jours d'abstinence de viande ; mais le poisson est souvent consommé.

Les fêtes religieuses éthiopiennes sont spectaculaires et utilisent des objets de cultes spécifiques comme les tabots et les croix ethiopiennes.

Notes et références

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  1. (en) « Catholic Rites and Churches », sur EWTN (consulté le )
  2. (en) « About us », sur Holy Redeemer Catholic Gheez Rite Chaplaincy (consulté le )
  3. (en) « The Rites of the Catholic Church », sur Catholic News Agency (consulté le )
  4. La pratique du double sabbat a fait l'objet d'une controverse à l'époque médiévale.

Bibliographie

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  • The Ethiopian Orthodox Church, Addis Abeba, Ethiopian Orthodox Mission, 1970, 181 p.
  • The Church of Ethiopia. A panorama of History and spiritual life, Addis Abeba, Ethiopian Orthodox Church, 1970, 97 p.

Lien externe

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