Roberto Micheletti

personnalité politique hondurienne

Roberto Micheletti
Illustration.
Roberto Micheletti, le .
Fonctions
Président de la République du Honduras
(de facto, non reconnu internationalement)
[N 1]
(6 mois et 30 jours)
Prédécesseur Manuel Zelaya Rosales
Successeur Porfirio Lobo Sosa
Président du Congrès national du Honduras

(3 ans, 5 mois et 3 jours)
Prédécesseur Porfirio Lobo Sosa
Successeur José Alfredo Saavedra
(intérim)
Juan Orlando Hernández
Biographie
Nom de naissance Roberto Micheletti Baín
Date de naissance (80 ans)
Lieu de naissance El Progreso (Honduras)
Nationalité hondurienne
Parti politique Parti libéral du Honduras
Profession Avocat
Religion Catholicisme

Roberto Micheletti
Présidents de la République du Honduras

Roberto Micheletti Baín, né le à El Progreso, est un homme d'État hondurien, membre du Parti libéral et président de la République de facto du au , à la suite de la destitution controversée de Manuel Zelaya.

Biographie modifier

Primaires de l'élection présidentielle de 2009 modifier

En 2008, il tente d'obtenir la désignation du Parti libéral du Honduras pour se présenter à l'élection présidentielle de 2009, mais il est battu par l'ancien vice-président Elvin Santos Ordóñez.

Président de la République modifier

À la suite de l'arrestation et de l'expulsion du président Manuel Zelaya au Costa Rica, Roberto Micheletti est nommé président de la République le , au cours d'une réunion extraordinaire du Congrès national[1].

La composition de son gouvernement est marquée par la présence d'anciens criminels de guerre. À la Sécurité, il nomme comme conseiller spécial Billy Joya, ex-membre du Battalion 3-16, un escadron de la mort dans les années 1980. De juin 2009 à juin 2011, la répression contre les opposants au coup d’État regroupés au sein d’un Front national de résistance populaire (FNPR) fait plus de 100 morts et des centaines d’arrestations[2].

Deux mois après le coup d’État militaire, il fait adopter la loi générale des eaux qui autorise l’octroi de concessions sur un tiers des ressources en eau du pays. Une quarantaine sont accordés en quelques mois mais les assassinats de militants écologistes ou communautaires opposés à ces projets se sont multipliés[3].

Dans sa première allocution, Micheletti nie être arrivé au pouvoir « en vertu de l'ignominie d'un coup d'État » et qualifie les événements de « processus de transition absolument légal », affirmant que l'armée avait assumé « les fonctions données par la Cour suprême de justice, les tribunaux, le Parquet et l'assentiment de la majorité du peuple hondurien ». Il s'engage à abandonner son poste en vue des élections du 29 novembre 2009 et à œuvrer pour que celles-ci soient « les plus transparentes et les plus démocratiques de l'histoire du Honduras[4],[5] ». Celles-ci voient la victoire, avec moins de 50 % de participation, de Porfirio Lobo, qui prend ses fonctions le .

Dans la nuit du , le Congrès nomme Micheletti « député à vie », charge non prévue par la Constitution et, selon certains médias, effectuée en vue de lui assurer l'immunité parlementaire après la passation de pouvoirs. Cette nomination avait été suggérée dès le par Adolfo Facussé, un homme d'affaires influent et l'un des principaux soutiens au coup d'État[6].

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Manuel Zelaya demeure reconnu par la communauté internationale jusqu'à la fin de son mandat.

Références modifier

  1. (es) « Le président du Congrès, Roberto Micheletti, nommé président par intérim » Europa Press, 29 juin 2009
  2. Honduras: del golpe al narcoestado, América Latina en Movimiento, abril de 2022
  3. Cécile Raimbeau, « Qui a tué Berta Cáceres ? », Le Monde diplomatique,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. (es) Micheletti : c'est une « transition légale » BBC, 29 juin 2009
  5. (es) Le nouveau président du Honduras affirme qu'il est arrivé au pouvoir par un « acte démocratique » Europa Press, 29 juin 2009
  6. Micheletti se pinochetiza, Página/12, 14 janvier 2010

Source modifier