Roger de Beauvoir

romancier, poète et dramaturge romantique
Roger de Beauvoir
Portrait photographique de Beauvoir par Pierre Petit et Antoine Trinquart.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Beauvoir (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Eugène-Augustin-Nicolas RogerVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Edmond Roger de Bully, de Belveder, Roger BontempsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Léocadie Doze (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Henri Roger de Beauvoir (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Le chevalier de Saint-Georges (d), Der Chevalier von Saint-Georges (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de Roger de Beauvoir
Signature
Vue de la sépulture.

Eugène-Augustin-Nicolas Roger, dit Roger de Beauvoir, né le dans l'ancien 2e arrondissement de Paris[1] et décédé le à Paris 17e[2], est un romancier, poète et dramaturge romantique français.

Biographie modifier

Roger de Beauvoir caricaturé par Benjamin Roubaud.

Fils de Nicolas Roger (1766-1820) Receveur général des Finances, chevalier de la Légion d'honneur et de l'Ordre de l'Eperon d'Or, et de Marie Geneviève Françoise de Bully (1775-1845), il est d'abord connu sous le nom de Roger de Bully. Il adopta le pseudonyme de Roger de Beauvoir (du nom d'une propriété de ses parents) à la demande de son oncle maternel Charles-Joseph-Augustin de Bully député royaliste du Nord. Balzac (qui s'était d'ailleurs lui-même attribué une particule) a écrit dans un numéro de la Revue parisienne « M. Roger de Beauvoir, qui ne s'appelle ni Roger ni Beauvoir ».

Son esprit, sa beauté et son genre de vie aventureux le rendirent célèbre dans Paris. Delphine de Girardin le surnomma le « Musset brun ». Il fut un grand ami d'Alexandre Dumas père dont il fut, avec Chateaubriand le témoin lors de son mariage avec Ida Ferrier. Disposant de ressources importantes, il mena grand train, donnant de belles fêtes dans son appartement de la rue de la Paix puis dans les salons du premier étage de l'hôtel de Lauzun, nommé aussi l'hôtel Pimodan, qu'il loua un peu plus d'un an. Il fut emprisonné pendant trois mois et condamné à une amende de 500 francs pour un poème satirique, Mon procès, écrit en 1849 après son divorce durant lequel il se battit pour avoir le droit de voir ses enfants. Atteint de la goutte, il passa les dernières années de sa vie, à demi ruiné, confiné dans un fauteuil, dans un appartement des Batignolles. Quelques-uns de ses vieux amis, dont Barbey d'Aurevilly, lui rendirent visite jusqu'au bout.

L'autre Roger de Beauvoir, officier d'état-major en 1892, dessin à la plume d'Armand-Dumaresq.

En 1844, il rencontra l'actrice Léocadie Doze, pensionnaire de la Comédie Française, élève préférée de Mademoiselle Mars et connue pour sa grande beauté. Leur premier fils Eugène (1845-19?) fut homme de lettres et vaudevilliste, leur fille Eugénie née en 1846 mourut à l'âge de quinze ans en 1861. Il épousa sa compagne en 1847 et ils eurent un deuxième fils Henri ( Santeny - Val-de-Grâce) qui fut historien de l'armée française et éditeur de L'Armée Française, Album, Annuaire qui parut de 1895 à 1908. Ils se séparèrent judiciairement en 1850.

Œuvres modifier

Les œuvres les plus connues comprennent Le Chevalier de Saint-Georges (1840), Les Œufs de Pâques (1856) et Le Pauvre Diable (réimprimé en 1871). On lui prête cette Épitaphe du roi Louis XVIII :

Ci-gît ce roi polichinelle,
Imitateur du grand Henry,
Qui prit Decaze pour Sully
Et quelquefois pour Gabrielle[3].

Publications modifier

Le Chevalier de Saint-Georges, roman.
Le Chevalier de Saint-Georges, comédie mêlée de chant, en trois actes, 1840.
  • L'Écolier de Cluny ou le Sophisme, 1832
  • Il Pulcinella. L'Homme des Madones : Paris, Naples, Rome, 1834 Texte en ligne
  • La Cape et l'épée, 1837
  • Le Chevalier de Saint-Georges, 4 vol., 1840 Texte en ligne
  • Le Cabaret des morts, 1840. Contient aussi : La Laitière de Trianon, Un Pamphlet, La Mal'aria, Le Peloton de fil.
  • Les Trois Rohan, 2 vol., 1842
  • Gobelius, 1843
  • Safia, 1843
  • Madame de Soubise, 1843
  • L'Île des Cygnes, 2 vol., 1844
  • La Porte du soleil, 4 vol., 1844
  • Le baigneur de Dieppe, ca 1847
  • Mon Procès, 1849
  • Les Œufs de Pâques, 2 vol., 1856 Texte en ligne 1 2
  • La Lescombat, 1859. Contient :
    • Le Moulin d'Heilly,
    • David Dick,
    • Les Eaux des Pyrénées,
    • Mademoiselle de Sens.Texte en ligne
  • Mademoiselle de Choisy, 1859
  • Les Soirées du Lido (1860 Texte en ligne
  • Les Meilleurs Fruits de mon panier, M. Lévy frères, (Paris, 1862) Texte disponible en ligne sur IRIS
  • Duels et duellistes, 1864
  • Profils et charges à la plume. Les Soupeurs de mon temps (1868)
  • Le Pauvre Diable, 1871 Texte en ligne
  • Histoires cavalières, 1874 Texte en ligne
  • Les Mystères de l'île Saint-Louis, chroniques de l'hôtel Pimodan, 2 vol., 1877 Texte en ligne 1 2
  • Aventurières et courtisanes, 1880 Texte en ligne
  • Les Disparus, 1887 Texte en ligne
  • Voluptueux souvenirs ou le souper des douze, publié pour la première fois d'après le manuscrit original de R. de B. (s.d.)
Théâtre

Bibliographie modifier

  • Sylvie Chalaye, Le Chevalier de Saint-Georges. (Théâtre) de Mélesville et Roger de Beauvoir, L'Harmattan, Paris, 2001.
  • Éric Dussert, Une forêt cachée, 156 portraits d'écrivains oubliés, la Table ronde, Paris, 2013

Source modifier

  • Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des littératures, Paris, Hachette, 1876, p. 221

Notes et références modifier

  1. Paris, État civil reconstitué, vue 7/51.
  2. Acte de décès à Paris 17e, n° 1577, vue 10/31.
  3. L'Œuvre libertine des poètes du XIXe siècle, pièces recueillies par Germain Amplegas, Paris, Bibliothèque des Curieux, 4, rue de Furstenberg, 1910.

Liens externes modifier