Rose Caubet

confectionneuse et cafetière française proche des milieux anarchistes

Rose Caubet, née le à Rébénacq, morte le à Limeil-Brévannes est une couturière et cafetière française proche des milieux anarchistes[1].

Rose Caubet
Portrait de Rose Caubet par Maurice Feuillet dans l’Univers illustré, 5 mai 1894.
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Roze CaubetVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
CafetierVoir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Fortuné Henry (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Autres informations
Idéologie
signature de Rose Caubet
Signature

Biographie

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Rose Caubet est la fille de Jean-Pierre Caubet (1813-1897), charpentier et de Marie Pailhé (1815-1862), laboureuse[1],[2]. Elle quitte son village natal dans le Béarn pour aller vivre à Paris chez sa tante Marie Caubet (1820-1902) au 23 rue du Faubourg Saint-Denis (Xe arr.).

Le 16 février 1867, elle se marie à Paris (Xe arr.) avec Fortuné Henry, tireur de sable à Brévannes[1],[3]. De vingt ans sa cadette, elle vit avec lui son engagement pour une république démocratique et sociale. On dit d'elle qu'elle fut une « seconde Louise Michel »[1]. Son mari est militant socialiste membre de l'Internationale ouvrière ce qui lui vaut d’être emprisonné à la prison Sainte-Pélagie peu de temps après leur mariage[1].

Ils ont quatre enfants : Marie Constance Gabrielle, née en 1867 et morte jeune, Jean-Charles Fortuné Henry, né en 1869, Joseph Félix Émile Henry en 1872 et Jules Paul Emmanuel en 1879. Leurs deux derniers enfants naissent à Barcelone, la famille ayant fui la répression de la Commune de Paris en Espagne[4].

Après l’amnistie générale de 1880, la famille Henry revient vivre à Paris 5 rue de Jouy[1]. Rose Caubet travaille comme confectionneuse pour subvenir aux besoins de sa famille, son mari étant affaibli par ses travaux dans une usine de mercure espagnole. À la suite du décès de son mari en 1882, Rose Caubet devient aubergiste, à l’enseigne À l’Espérance[5] qui deviendra l'Hostellerie de l’espérance[1].

En 1883, Rose Caubet essaie, sans succès, de faire valoir les droits d’auteurs de son mari pour sa participation dans l’Éducation nouvelle[1].

Dans le besoin, elle est aidée par la famille Henry : la marquise Célestine Gracy de Chamborant, Augustine Agoust, Maria Henry et l’ingénieur Charles Henry. Des anciens communards tels Paul Brousse l'aident ainsi que Edmond-Alfred Goupy, ayant un rôle proche de tuteur des enfants. Ses garçons se radicalisent en militants anarchistes[1]. Le 12 février 1894, Joseph Félix Émile Henry pénètre dans le café Terminus, à la gare Saint-Lazare et y lance une bombe. Rose Caubet fera tout pour essayer de le libérer mais celui-ci sera finalement guillotiné le [6].

Elle meurt à l'hospice de Brévannes en 1923[1].

Références

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  1. a b c d e f g h i et j Gauthier Langlois, « CAUBET Rose [épouse HENRY] - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le ).
  2. (en) John M. Merriman, The Dynamite Club: How a Bombing in Fin-de-Siècle Paris Ignited the Age of Modern Terror, Yale University Press, (ISBN 978-0-300-21793-3, lire en ligne).
  3. (en) Michael Kemp, Bombs, Bullets and Bread: The Politics of Anarchist Terrorism Worldwide, 1866-1926, McFarland, (ISBN 978-1-4766-7101-7, lire en ligne).
  4. Gauthier Langlois, « HENRY Fortuné (père) - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le ).
  5. Jean Birnbaum, « Le terrorisme à visage humain », Le Monde des livres, 10 juillet 2009, p. 1 et 6.
  6. Anne Steiner et Gauthier Langlois, « HENRY Émile, Jules, Félix [Dictionnaire des anarchistes] - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le ).

Liens externes

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