Régiment Royal-Roussillon
Le régiment Royal-Roussillon est un régiment d’infanterie du royaume de France créé en 1657 devenu à la Révolution le 54e régiment d'infanterie de ligne.
Régiment Royal-Roussillon | |
Drapeau d’ordonnance du régiment Royal-Roussillon | |
Création | 1657 |
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Dissolution | 1795 |
Pays | France |
Allégeance | Royaume de France |
Type | régiment |
Rôle | infanterie de ligne |
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Création et différentes dénominations
modifier- : création du régiment Catalan-Mazarin
- : renommé régiment Royal-Catalan
- : renommé régiment Royal-Roussillon
- 1672 : scindé, une partie du régiment constituant le nouveau régiment de Languedoc
- : renommé 54e régiment d'infanterie de ligne
- 1794 : le 1er bataillon est amalgamé dans la 107e demi-brigade de première formation
- 1795 : le 2e bataillon est amalgamé dans la 108e demi-brigade de première formation
Équipement
modifierDrapeaux
modifier3 drapeaux, dont un blanc colonelle, « & croix blanche semée de fleurs de lys d’or », ainsi qu’aux 2 drapeaux d’ordonnance, « bleux, rouges, verts & feuilles mortes par opposition »[1].
-
drapeau colonel de 1655 à 1791 -
régiment de Catalan-Mazarin de 1655 à 1661 -
régiment Royal-Catalan de 1661 à 1667 -
régiment Royal-Roussillon de 1667 à 1791
Habillement
modifier-
régiment Royal-Roussillon de 1720 à 1734 -
régiment Royal-Roussillon de 1734 à 1757 -
grenadier du régiment Royal-Roussillon de 1762 à 1776
-
régiment Royal-Roussillon de 1776 à 1779 -
régiment Royal-Roussillon de 1779 à 1791 -
54e régiment d’infanterie de ligne de 1791 à 1795
Historique
modifierColonels et mestres de camp
modifier- : Joseph de Caramany, maréchal de camp le , brigadier le , mort le .
- : Joseph de Ximenès, brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant-général le , mort le .
- : Geoffroy de Ximenès de Proisy, fils du précédent, tué à la bataille d'Audenarde le [2].
- : Augustin de Ximenès, frère du précédent, brigadier le , maréchal de camp le , mort le .
- : Louis-Antoine de Gontaut, brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant-général le , maréchal de France le , mort le .
- : Charles de Cléron d'Haussonville, brigadier le , maréchal de camp le , mort le .
- : Léopold-Charles du Hautoy[3].
- : Joseph de Cléron d'Haussonville, brigadier le , maréchal de camp le , lieutenant-général le , mort le .
- : Louis de Châtillon, mort le .
- : Marc-Antoine de Lévis, maréchal de camp le , guillotiné le .
- : Louis-Henri de Villeneuve-Trans, guillotiné le .
- : Jean-Toussaint de La Pierre de Fremeur, mort le .
- : Louis de Vauborel.
- : Flavien de Froissard de Broissia, mort le .
- : Michel-Étienne de Gaston.
- : Pierre Dumesnil, général de brigade le , général de division le , mort le .
Composition
modifierLes hommes du régiment provenaient des régions de Perpignan, Roussillon et Catalogne.
Campagnes et batailles
modifier- En 1701, au début de la guerre de succession d'Espagne dans les Pays-Bas espagnols, un bataillon du régiment Royal-Roussillon est envoyé par le maréchal de Boufflers pour défendre la place de Nieuport[4].
- Guerre de Succession d'Espagne
- 1713 : Siége de Fribourg-en-Brisgau: Le , une attaque générale est
dirigée contre tout le chemin couvert du côté du polygone.Les 4 bataillons de Poitou et de Royal-Roussillon sont chargés de l’attaque de droite.
- 1734 : la bataille de San Pietro et à la bataille de Colorno
- L'un des faits d'armes les plus connus du régiment concerne l’intervention de son second bataillon au Canada pendant la guerre de Sept Ans.
- 1747 : bataille d'Assietta
- Ce bataillon (556 soldats – 525 hommes et 31 officiers, ainsi que les chirurgiens), commandé par le colonel d’Haussonville, embarque à Brest en et arrive en mai en Nouvelle-France (le premier bataillon resta en France). Le régiment de Royal-Roussillon est à l’origine posté à Montréal, à l’exception d’un détachement qui est envoyé à Carillon. En 1757, c’est le régiment en entier qui est mobilisé pour le fort William Henry. De plus, le régiment prend part, en 1758, à la victoire de la bataille du fort Carillon. Il se dirige ensuite vers Québec, pour défendre la ville : il participe ainsi aux batailles de Beauport, des Plaines et de Sainte-Foy[5].
Bataille de fort William Henry
modifierAu début d', le bataillon ouvre la tranchée avec celui du régiment de La Sarre, devant le fort George, appelé aussi fort William Henry. Celui-ci ne résistera pas plus que cinq jours.
Bataille du fort Carillon
modifierLors de cette victoire éclatante du marquis de Montcalm, le capitaine Ducoing et 18 hommes de ce régiment perdirent la vie.
Bataille des plaines d'Abraham
modifierÀ la bataille des plaines d'Abraham, le , le régiment Royal-Roussillon, sous les ordres du colonel M. d'Haussonville, occupait l'aile gauche des forces françaises.
Capitulation de Montréal
modifierÀ la capitulation de Montréal, le , les régiments français, dont le Royal-Roussillon, ne pouvant pas avoir les honneurs de la guerre, reçoivent l'ordre de brûler leurs drapeaux pour ne pas les rendre aux Britanniques.
Les soldats du régiment du Royal-Roussillon sont renvoyés en France sur des navires anglais en 1761. Ils sont ensuite cantonnés à Marseille, puis en Corse.
Lors de la réorganisation des corps d'infanterie français de 1762, le régiment conserve ses deux bataillons et est affecté au service de la Marine et des Colonies et à la garde des ports dans le royaume. L'ordonnance arrête également l'habillement et l'équipement du régiment comme suit[6]. Habit, veste et culotte blancs, parements, revers et collet verts-saxe, pattes ordinaires garnies de trois boutons, trois sur la manche, quatre au revers, quatre au-dessous : boutons jaunes et plats,, avec le no 37. Chapeau bordé d'or.
- 21e régiment d’infanterie de ligne
Le 1er bataillon a fait les campagnes de 1792 à 1794 à l’armée du Nord ; le 2e celles de 1792 à 1794 à l’armée de la Moselle.
Quartiers
modifierNotes et références
modifierNotes
modifierRéférences
modifier- Cinquième abrégé de la carte générale du militaire de France, sur terre et sur mer, Lemau de la Jaisse, Paris 1739
- Mercure de France, Paris, (lire en ligne), p. 1262.
- Essai sur la ville de Nancy, La Haye, (lire en ligne), p. 282.
- Lieutenant général de Vault, « Mémoires militaires relatifs à la guerre d'Espagne sous Louis XIV », tome 1, 1835, p. 436.
- Nous étions le Nouveau Monde, Jean-Claude Germain, Hurtibise, p145 2009
- Ordonnance du roi, concernant l'infanterie françoise : du 10 décembre 1762
Annexes
modifierSources et bibliographie
modifier- Lieutenant général de Vault, Mémoires militaires relatifs à la guerre d'Espagne sous Louis XIV, vol. 1, Imprimerie Royale (Paris), , 910 p. (lire en ligne).
- Chartrand, René, « Ticonderoga 1758: Montcalm's victory against all odds », Osprey Publishing, Campaign no.76, 2000, (ISBN 978-1-84176-093-3)
- Cinquième abrégé de la carte générale du militaire de France, sur terre et sur mer - Depuis jusqu’en , Pierre Lemau de La Jaisse, Paris 1739
- M. Pinard, Chronique historique-militaire, tomes 3, 4 et 7, Paris, Claude Herissant, 1761, 1761 et 1764
- Louis Susane, Histoire de l'ancienne infanterie française, vol. 5, Paris, (lire en ligne), p. 397-410.
Articles connexes
modifier- Histoire militaire de la France
- Régiments français d'Ancien Régime
- Nouvelle-France
- 54e régiment d'infanterie (dernier régiment ayant entretenu la tradition du régiment Royal-Roussillon)
Liens externes
modifier- Liste des officiers et des hommes embarqués à Brest en mars 1756
- Planche d’infanterie étrangère de Régiments sous Louis XV, de Lucien Mouillard, sur le site http://pfef.free.fr/P_Centrale.htm sur l’Ancien Régime (voir 37e Royal Roussillon)