Boulevard Ernest-Dalby
Le boulevard Ernest-Dalby est une voie de Nantes, en France.
Boulevard Ernest-Dalby | ||||
Situation | ||||
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Coordonnées | 47° 13′ 32″ nord, 1° 31′ 46″ ouest | |||
Pays | France | |||
Région | Pays de la Loire | |||
Ville | Nantes | |||
Quartier(s) | Malakoff - Saint-Donatien | |||
Début | Boulevard de Doulon | |||
Fin | Rue Francisco-Ferrer | |||
Morphologie | ||||
Type | Rue | |||
Longueur | 1 100 m | |||
Histoire | ||||
Anciens noms | Chemin de grande communication de Nantes à Mauves Chemin de grande communication de Nantes à Thouaré Chemin de grande communication no 68 Boulevard de la Liberté Boulevard de Doulon Boulevard National Boulevard National Prolongé |
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Monuments | Parc de la Noë Mitrie | |||
Géolocalisation sur la carte : Nantes
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Loire-Atlantique
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Situation et accès
modifierSituée de le quartier Malakoff - Saint-Donatien, le boulevard, long d'1,1 km, part du prolongement de la route de Sainte-Luce, au niveau des boulevards de Doulon et des Poilus au nord, pour déboucher au sud dans le prolongement du boulevard de Stalingrad au niveau de la rue Francisco-Ferrer.
Origine du nom
modifierLe nom de cette voie rend hommage à Ernest Dalby (1889-1935), conseiller municipal socialiste de Nantes (élu de Doulon) entre 1929 et 1931, durant la municipalité Cassegrain[1]. Le nom est donné à cette rue en le 30 novembre 1936[2].
Historique
modifierL'ancien tronçon du « chemin de grande communication[2] no 68 » (nom porté alors par la route de Sainte-Luce), devenu boulevard urbain en 1941, verra l'arrivée des tramways à air comprimé inventés par Louis Mékarski, lors de l'inauguration de la première ligne de l'ancien réseau nantais reliant Doulon à Chantenay, le . Le dépôt de « Doulon-Est » alimentant 22 automotrices et 2 locomoteurs, fut alors construit à l'angle de l'actuelle rue Louis-Mékarski (occupé aujourd'hui par une station essence « Total » [3]). En 1897, l'extension du réseau de tramway et l'augmentation de la puissance des véhicules obligent la compagnie des tramways de Nantes à acquérir le terrain situé en face du dépôt (actuel magasin Super U) pour y construire de nouvelles remises. Pendant la Première Guerre mondiale, ce dépôt sert d'atelier de coupe de vêtements militaires, d'atelier d'armement (tournage d'obus) et de logement pour 800 à 1 000 fantassins[4].
Après l'annexion de la commune de Doulon à Nantes en 1908, des travaux hydrauliques furent entrepris. Ils visaient à canaliser le « ruisseau du Gué Robert » qui marquait la limite entre les communes et s'écoulait de la route de Sainte-Luce en suivant approximativement les abords du boulevard pour rejoindre le pont de la Moutonnerie via l'actuel parc de la Moutonnerie, puis se jetait dans l'« étier de Mauves ». En effet, les crues de la Loire qui affectaient régulièrement le ruisseau constituaient un inconvénient majeur pour l'activité du boulevard et des rues avoisinantes situés en zone inondable, comme ce fut le cas en 1904[5] : commerces fermés, circulation du tramway interrompue, etc[6]. Ces aménagements mirent définitivement fin à ce problème.
L'artère a été dénommée « boulevard de Doulon » (à ne pas confondre avec l'actuel boulevard homonyme) jusqu'en 1902, puis fut rebaptisée « boulevard de la Liberté », puis « boulevard National » en 1908. En 1930, le « boulevard National prolongé » est intégré à cette artère qui a pris sa dénomination actuelle par délibération du conseil municipal du [7],[8].
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifierÀ l'angle nord du boulevard et de la rue Francis-de-Pressensé se trouve la « pharmacie Dalby », à l'origine propriété de M. Jagu, construite en 1911 par un architecte nommé Viale. La façade est inspirée par l'Art nouveau, notamment sa décoration en carreaux de céramique, sur le thème végétal (en particulier les plantes médicinales). Le décor intérieur d'origine a disparu[9].
Voies secondaires
modifierRue Honoré-Broutelle
modifierCette rue d'une longueur d'environ 180 mètres reliant le boulevard Ernest-Dalby à la place du 11e-Train-des-Équipages[coord 1]. Elle doit son nom actuel à une délibération du conseil municipal du [10] rendant hommage à Honoré Broutelle, peintre (élève de Jules-Élie Delaunay), mais aussi poète, graveur et médecin, né à Nantes en 1866, il fut secrétaire de la société savante « Le Gai Savoir » et mourut à Bois-Colombes en 1929[11],[12]. La voie rencontre la rue Henri-Brunelliere.
Impasse Dalby
modifierCette ruelle d'une cinquantaine de mètres de longueur relie le boulevard Dalby au parc de la Moutonnerie[coord 2].
Notes et références
modifier- Guillet 2000, p. 72.
- Ouest-France, « Boulevard Dalby, on a la nostalgie du passé... », sur Ouest-France.fr, (consulté le )
- Coordonnées géographiques de l'ancien dépôt : 47° 13′ 25″ N, 1° 31′ 48″ O.
- Guillet 2000, p. 155.
- « Les inondations de février 1904 », archives municipales de Nantes (consulté le ).
- Guillet 2000, p. 76.
- Guillet 2000, p. 69.
- « Ernest-Dalby (boulevard) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
- Olart 2009, p. 126.
- « Honoré-Broutelle (rue des) », sur catalogue.archives.nantes.fr, archives municipales de Nantes (consulté le ).
- Pajot 2010, p. 43
- « Honoré Broutelle (1866-1929) », sur data.bnf.fr (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Noël Guillet, Doulon : De l'indépendance à l'annexion - Cent ans de vie municipale, Nantes, Association Doulon-histoire, , 194 p. (ISBN 2-908289-19-9)
- Catherine Olart (photogr. Laurent Allenou), Nantes secret et insolite : les trésors cachés de la cité des ducs, Paris, Les Beaux Jours/Compagnie parisienne du livre, , 176 p. (ISBN 978-2-35179-040-3), p. 126.
- Stéphane Pajot, Nantes histoire de rues, Les Sables d'Olonne, d'Orbestier, , 215 p. (ISBN 978-2-84238-126-4)
Coordonnées des lieux mentionnés
modifier- Rue Honoré-Broutelle : 47° 13′ 33″ N, 1° 31′ 47″ O
- Impasse Dalby : 47° 13′ 13″ N, 1° 31′ 56″ O