Rue Saint-Victor
La rue Saint-Victor est une voie du 5e arrondissement de Paris, située dans le quartier Saint-Victor.
5e arrt Rue Saint-Victor
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Situation | |||
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Arrondissement | 5e | ||
Quartier | Saint-Victor | ||
Début | 6, rue des Écoles et 32, rue de Poissy | ||
Fin | 11, rue Monge et rue des Bernardins | ||
Morphologie | |||
Longueur | 138 m | ||
Largeur | 16 m | ||
Historique | |||
Ancien nom | Rue Saint-Vitor | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 8999 | ||
DGI | 8777 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 5e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Situation et accès
modifierOrigine du nom
modifierLa rue tient son nom de la présence de l'abbaye Saint-Victor fondée à la fin du XIe siècle
Historique
modifierElle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme « rue Saint-Vitor ».
À l'origine, cette rue reliait la place Maubert (angle de la rue de la Montagne-Sainte-Geneviève et de la rue de Bièvre) à la porte Saint-Victor de l'enceinte de Philippe Auguste, située approximativement au niveau du no 2 de l'actuelle rue des Écoles. Le reste de la rue, entre le croisement des rues des Fossés-Saint-Victor (actuelle rue du Cardinal-Lemoine) et des Fossés-Saint-Bernard et celui des rues Copeau (actuelle rue Lacépède) et de Seine (actuelle rue Cuvier), était dénommé « rue du Faubourg-Saint-Victor ». Cette voie longeait les murs de l'abbaye Saint-Victor.
Au XIVe siècle, la totalité du côté méridional de la rue appartenait au chapitre de Notre-Dame de Paris[1].
Elle est citée sous le nom de « Grand rue Saint Victor » dans un manuscrit de 1636.
On nommait quelquefois cette partie la « rue du Jardin-du-Roi » car elle en faisait la prolongation. En 1760, elle ne forme plus qu'une seule et même rue[2],[3]. Sur le plan de Turgot ou le plan de Roussel, la rue Saint-Victor continue jusqu'au marché aux chevaux (actuelle rue Geoffroy-Saint-Hilaire).
Dans le cadre des transformations de Paris sous le Second Empire, la rue est raccourcie progressivement. La partie entre la rue des Fossés-Saint-Bernard et la rue de Poissy est incorporée à la rue des Écoles, dont le prolongement est déclaré d'utilité publique en 1855[4]. La partie entre la rue des Bernardins et la place Maubert est absorbée par la rue Monge, déclarée d'utilité publique en 1859[5].
En 1865, la partie comprise au sud de la place Saint-Victor (actuelle place Jussieu) est renommée « rue Linné[6] ». Quatre ans plus tard, la partie entre la rue du Cardinal-Lemoine et la rue Linné est renommée « rue Jussieu[7] ».
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La rue et la porte Saint-Victor sur le plan de Truschet et Hoyau (1550).
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La rue lors du percement de la rue Monge.
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La rue Saint-Victor avant la construction de la façade de l'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- L'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet.
- Émile Zola, alors étudiant, logeait au numéro 35 (aujourd'hui disparu) de cette rue. Il en fut expulsé en 1860 pour n'avoir pas payé son loyer[8].
- No 14 : immeuble dont la façade et la toiture sont inscrites aux monuments historiques[9]. Atelier de Pierre Soulages depuis printemps 1974 au deuxième étage.
- No 24 : maison de la Mutualité.
- Le square de la Mutualité.
- Le 3 janvier 1977, l'ancien représentant à Paris de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) Mahmoud Ould Saleh est assassiné rue Saint-Victor, où il tenait une librairie[10].
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À droite, le niveau historique de la rue ; à gauche, l'élargissement réalisé lors du percement de la rue des Écoles.
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No 14, rue Saint-Victor.
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L'église Saint-Nicolas-du-Chardonnet, dont la façade sur la rue Saint-Victor n'a été construite qu'en 1934.
Dans la fiction
modifierLa voie est l'un des lieux de tournage du film 20 ans d'écart (2013) de David Moreau.
Notes et références
modifier- Robert Gane, Claudine Billot, Le Chapitre de Notre-Dame de Paris au XIVe siècle, Université de Saint-Étienne, 1999, p. 71.
- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 671 [lire en ligne].
- Analyse diachronique de l'espace urbain parisien : approche géomatique (ALPAGE).
- Adolphe Alphand, Adrien Deville et Émile Hochereau, « Décret du 11 août 1855 », p. 291-292 [lire en ligne].
- Adolphe Alphand, Adrien Deville et Émile Hochereau, « Décret du 30 juillet 1859 », p. 315-316 [lire en ligne].
- Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Décret du 2 octobre 1865 », p. 363-364.
- Adolphe Alphand, Adrien Deville, Émile Hochereau, « Arrêté du 3 septembre 1869 », p. 390-391 [lire en ligne].
- Philippe Mellot, Paris sens dessus-dessous, Éditions Place des Victoires, , p. 240.
- « Immeuble, 14, rue Saint-Victor », notice no PA00088474, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Les attentats contre des diplomates et des hommes politiques en France depuis 1973 », sur lemonde.fr, (consulté le ).