Rue de Boulainvilliers
La rue de Boulainvilliers est une voie du 16e arrondissement de Paris.
16e arrt Rue de Boulainvilliers
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Situation | |||
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Arrondissement | 16e | ||
Quartier | Muette Auteuil |
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Début | 4, place Clément-Ader | ||
Fin | 1, chaussée de la Muette et 101, rue de Passy | ||
Morphologie | |||
Longueur | 820 m | ||
Largeur | 28 m | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 1160 | ||
DGI | 1154 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris
Géolocalisation sur la carte : 16e arrondissement de Paris
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Images sur Wikimedia Commons | |||
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Situation et accès
modifierLongue de 820 mètres, elle commence au 4, place Clément-Ader et finit au 1, chaussée de la Muette et au 101, rue de Passy. Elle est à sens unique, dans le sens nord-sud, de la chaussée de la Muette à la place du Docteur-Hayem.
La rue est desservie par la ligne 9 à la station La Muette et par la ligne C du RER, à la gare de Boulainvilliers.
Origine du nom
modifierElle porte le nom d'Anne Gabriel Henri Bernard, marquis de Boulainvilliers (1724-1798), prévôt de Paris, dernier seigneur de Passy.
Historique
modifierLa partie de la rue entre la Seine et le chemin des Tombereaux (actuelle rue de l'Assomption) figure sur le plan de Roussel de 1730[1]. Ce tronçon au sud de l'actuelle maison de la Radio marque la limite entre les anciennes paroisses puis communes d'Auteuil et de Passy et, depuis leur annexion par la Ville de Paris en 1860, entre les quartiers administratifs de La Muette et d'Auteuil[2].
Dans le prolongement de ce très ancien chemin, la partie entre l'actuelle place du Docteur-Hayem et la rue Bois-Le-Vent est tracée dans le domaine de Boulainvilliers vendu en 1825 par son dernier propriétaire M. Cabal, notaire à la société Roëhn, qui démolit le château et lotit les terrains du parc pour créer le nouveau quartier de Boulainvilliers.
En 1837, la rue de Boulainvilliers est classée parmi les chemins vicinaux de grande communication faisant partie d'une liaison entre la route royale no 20 à Montrouge (actuelle avenue du Général-Leclerc) et la route royale no 13, près de la porte Maillot (actuelle avenue de la Grande-Armée) passant, à l'est par les récents pont et quartier de Grenelle et voies tracées à Vaugirard (rue du Transit, chemin des bœufs), au nord par la rue de la Pompe. Pour assurer la continuité de ce parcours, une nouvelle rue est ouverte entre la rue Bois-Le-Vent et la rue de la Pompe dans le prolongement de la rue de Boulainvilliers. Cette rue, d'abord nommée rue des Terres-Fortes, est rattachée en 1839 à la rue de Boulainvilliers prolongée[3],[4]
La loi du supprime les communes d'Auteuil et de Passy et les annexe à Paris. La voie est officiellement rattachée à la voirie parisienne en 1863[5].
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Lotissement du parc de Boulainvilliers.
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Rue de Boulainvilliers en 1846.
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
modifier- À l'est, sur le pourtour nord de la voie, là où se trouve de nos jours la Maison de la Radio, était installée au début du XXe siècle une usine à gaz que le poète Guillaume Apollinaire évoque dans Le Flâneur des deux rives (1918), « avec ses gazomètres, ses différentes constructions, ses montagnes de charbon, ses crassiers, ses petits jardins potagers, un terrain qui s’étend jusqu’à la rue du Ranelagh, à l’endroit où elle est une des plus désertes de l’univers »[6].
- No 17 : le poète Fernand Mazade y vécut de 1896 à 1939. Une plaque commémorative lui rend hommage.
- No 29 : hameau de Boulainvilliers, voie privée à l'angle avec la rue du Ranelagh. La joueuse de tennis Suzanne Lenglen y est née en 1899[7]. Pierre Louys y a habité[8]. Fernand Gregh y a aussi vécu.
- No 32 : la célèbre proxénète Madame Claude (1923-2015) installe une maison close à cette adresse dans les années 1960, appelée Résidence de la Muette[9].
- No 38 (angle rue des Marronniers) : hôtel particulier de style néogothique construit en 1909. Transformé en maison d'hôtes[10].
- No 40 : délégation de la République tchèque auprès de l'OCDE.
- No 44 : Roland Topor y a vécu et est décédé à l'hôpital peu après une hémorragie cérébrale à cette adresse en 1997.
- No 51 bis : ambassade d'Andorre en France.
- No 55 : le musicien espagnol Isaac Albéniz y vécut entre 1906 et 1909. Une plaque lui rend hommage.
- No 56 : le scénariste de bande dessinée René Goscinny y vécut de 1967 à sa mort en 1977[11]. En 2020, une statue à son effigie est inaugurée dans le jardin de la gare de Boulainvilliers, à proximité. Ce fut aussi un des lieux de tournage de La Belle personne (2008).
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Maisons au croisement avec la rue du Ranelagh.
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No 40.
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Plaque en hommage à Fernand Mazade.
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Plaque en hommage à Isaac Albéniz.
Notes et références
modifier- Plan de Roussel sur Gallica.
- Cadastre napoléonien des communes annexées (1808-1825), tableau d'assemblage, cote D6P2/2/5/1.
- Cadastre révisé des communes annexées (1830-1850), tableau d'assemblage, cote CN/170.
- Adolphe Alphand, « Chemin vicinal de grande communication traversant les communes de Montrouge, Vanves, Vaugirard, Grenelle, Auteuil et Passy », p. 163-164 [lire en ligne].
- Adolphe Alphand, « Classement de rues dans la zone annexée à Paris », p. 335, [lire en ligne].
- Guillaume Apollinaire, Le Flâneur des deux rives, chapitre « Souvenir d’Auteuil », p. 5-20, éditions de la Sirène, 1918.
- Gianni Clerici, Suzanne Lenglen : la diva du tennis, éd. Rochevignes, 1984.
- Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 1 (« A-K »), « Hameau de Boulainvilliers », p. 217.
- Christian Benoit, 250 réponses aux questions d’un flâneur parisien, Éditions du Gerfault, 2007.
- « Escapades parisiennes », Paris 16 Le Mag, magazine d'information de la mairie du 16e arrondissement, n°7, juin 2021, p. 16-17.
- « Biographie de René Goscinny », nbjpr.free.fr.