Rue de Lourcine
La rue de Lourcine est une ancienne voie de Paris dans l'ancien 12e arrondissement (quartiers Saint-Michel et de l'Observatoire), aujourd'hui dans les actuels 5e arrondissement (quartier du Val-de-Grâce) et 13e arrondissement (quartier de Croulebarbe).
Anc. 12e arrt Rue de Lourcine
(disparue en 1890) | ||
Rue de Lourcine vers 1865. Photographie de Charles Marville. | ||
Situation | ||
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Arrondissement | 13e | |
Quartier | Saint-Marcel Observatoire |
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Début | Rue Mouffetard | |
Fin | Rue de la Santé | |
Morphologie | ||
Longueur | 993 m | |
Largeur | 12 m | |
Historique | ||
Création | Vers 1182 | |
Ancien nom | Rue du Clos-de-Ganay Rue Franchise Rue des Cordelières Rue Broca |
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Géolocalisation sur la carte : Paris
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Elle correspond aux actuelles :
- rue Édouard-Quénu entre la rue Mouffetard et la rue Claude-Bernard ;
- rue Broca, entre la rue Claude-Bernard et le boulevard Arago ;
- rue Léon-Maurice-Nordmann entre le boulevard Arago et la rue de la Santé.
Situation
modifierElle reliait la rue Mouffetard (au niveau de l'église Saint-Médard) à la rue de la Santé (au niveau de l'actuelle prison de la Santé)[1]. Elle était prolongée au nord par la rue Censier et au sud par la rue Jean-Dolent.
Origine du nom
modifierSon nom fait référence à un lieu-dit, un territoire appelé initialement « terra de lococinerium » (le lieu des cendres) qui deviendra au cours du temps « Laorcine » puis « Lourcine ».
Historique
modifierCette rue est une voie du faubourg Saint-Marcel, formée sur le territoire appelé, vers 1182, « Laorcine » (de vicus de Laorcinis) et, selon Henri Sauval, « ville de Lourcine lés Saint-Marcel » en 1404[1].
Elle eut plusieurs dénominations[1] :
- « rue du Clos-de-Ganay », en raison du chancelier Jean de Ganay qui y possédait une maison de plaisance ;
- « rue Franchise », du fait que les artisans avaient droit de franchise sur ce territoire qui dépendait du fief de Lourcine, appartenant à la commanderie de Saint-Jean-de-Latran ;
- « rue des Cordelières » sur le plan de Dheulland, du fait de la présence du Couvent des Cordelières (à ne pas confondre avec l'actuelle rue des Cordelières).
Elle est citée sous le nom de « rue de l'Ursine » dans un manuscrit de 1636.
La rue est renommée « rue Broca » en 1890 en l'honneur de Pierre Paul Broca. La rue Broca a été divisée en trois sections par la suite.
Elle a donné son nom[1] :
- à la caserne de Lourcine, 37 boulevard de Port-Royal, devenue désormais une résidence universitaire.
- à la barrière de Lourcine (ou barrière de la Glacière) ;
- à l'hôpital de Lourcine, fondé en 1836 et renommé hôpital Broca en 1883 ;
- à la villa de Lourcine, créée après le remplacement de l'odonyme historique en écho à sa disparition ;
- elle est citée dans le roman Sans famille d'Hector Malot. C'est la rue dans laquelle loge Garofoli et ses élèves ;
- elle est citée dans « les misérables » de Victor Hugo ;
- à L'Affaire de la rue de Lourcine, pièce de théâtre d'Eugène Labiche, représentée pour la première fois à Paris au Théâtre du Palais-Royal le 26 mars 1857.
Références
modifier- Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, fac-similé de l'édition de 1844, p. 386 [lire en ligne].