Le S-400 Trioumf (en russe : С-400 Триумф, « S-400 Triomphe ») est un système de défense antiaérienne et antimissile mobile russe, développé par la société Almaz-Antei. Sa désignation OTAN est SA-21 Growler.
Le S-400 Triumf (Triomphe en français) est la version évoluée du système S-300P qui s'en différencie par l'adoption de systèmes modernisés. En 2015, le radar serait capable d'accrocher 80 cibles et de contrôler jusqu'à 160[2]missiles. Il possède en plus une capacité antimissile[3]. C'est un système antiaérien de génération 4+.
En 2019, il est considéré comme l'un des systèmes de défense antiaérienne les plus modernes au monde[4].
Deux batteries sont déployées en Biélorussie par les forces russes en janvier 2022[5].
Le 23 août 2023, le renseignement militaire ukrainien affirme avoir détruit, près d'Olenivka en Crimée, « un système de défense antiaérienne S-400 composé d'un lanceur, de missiles et de personnels, portant un coup douloureux au système de défense antiaérienne de l'occupant russe »[6],[7],[8].
Une salve de MGM-140B ATACMS a frappé une batterie S-400 à Mospyne, dans la région de Donetsk occupée par la Russie, le 22 et 23 mai 2023. Elle a détruit le radar 96L6 et au moins deux des lanceurs[13].
1 station radar mobile basse altitude et cibles de taille réduite 40B6M,
jusqu'à 12 véhicules de lancement 5P85TE2/5P85SE2, avec 4 missiles chacun,
5 types de missiles (portées et altitudes de frappe différentes sélectionnables automatiquement lors du tir en fonction de la détermination du type de cible) ;
système de maintenance de l'installation de tir ;
système de maintenance des missiles.
Au total, un système comprend jusqu'à 48 missiles prêts à être tirés. Les différents systèmes présents dans une zone peuvent fonctionner en réseau, et ainsi couvrir un vaste territoire.
Russie : Un minimum de 448 véhicules opérationnels en 2022[14]. Un premier régiment a été formé en 2007 et est destiné à la protection de la région de Moscou. La deuxième région à recevoir des S-400 est l'oblast de Léningrad[15]. À terme, il est prévu de remplacer tous les anciens S-300 et S-200 par des S-300 modernisés et des S-400. Le , un régiment doté de missiles sol-air S-400 Triumph et de systèmes antiaériens Pantsir-S et relevant du 4e commandement de l'armée de l'air et de la défense antiaérienne est entré en service opérationnel dans le territoire de Krasnodar. La Russie comptait jusqu'ici six régiments équipés de missiles S-400, dont trois dans la région de Moscou, à Dmitrov, Elektrostal et Zvenigorod, ainsi que des régiments sur la mer Baltique, à Nakhodka (Extrême-Orient) et dans la région militaire du Sud.
Chine : La Chine aurait passé commande de 4 à 6 batteries S-400 pour environ trois milliards de dollars mais officiellement le navire transportant les missiles a rencontré une tempête endommageant les missiles fin 2018[18]. 32 véhicules opérationnels en 2022[19].
Inde : Un contrat est signé en 2018 entre la Russie et l'Inde prévoyant l'achat de 5 batteries de S-400 pour un montant de 5,43 milliards de $. La 1re batterie est livrée en novembre 2021, la 2e en février 2022[20],[21],[22] et la troisième livraison a lieu en août 2023[23]. En mars 2021, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin discute de l'achat prévu par l'Inde du système de missiles aériens S-400 de la Russie et avertit que l'achat de S-400 pourrait déclencher des sanctions de la loi CAATSA[24].
Qatar : Le Qatar manifeste en 2018 son intérêt pour le système de défense S-400. En réaction, l'Arabie saoudite le menace d'une « action militaire » s'il venait à l’acquérir[25].
Turquie : En , la Turquie a déclaré avoir acheté des systèmes S-400 à la Russie[26], ce qui est confirmé en par le président Erdogan[27]. En , la livraison de ces missiles est annoncée pour [28]. La livraison des S-400 a lieu effectivement en . Mais la Turquie s'expose à de graves sanctions de la part des États-Unis, malgré la position exprimée par le président Donald Trump pour qui le choix de la Turquie du système russe résulte du refus de l'administration de Barack Obama de livrer le système MIM-104 Patriot américain, malgré des demandes répétées d'Ankara[29]. 2 systèmes opérationnels en 2022[30].
Algérie :Premières batteries S-400 reçus en 2021[31].