Système de pose rapide de travures
Le système de pose rapide de travures (SPRAT), fabriqué par le groupe Constructions industrielles de la Méditerranée (CNIM), déploie un pont modulaire d'assaut. C'est un véhicule de l'armée de terre française permettant de déployer rapidement un pont mobile au-dessus d'un obstacle, par exemple une rivière ou une crevasse.
Système de pose rapide de travures (SPRAT) | |
Un SPRAT dans les rues de Paris, en 2012. | |
Caractéristiques de service | |
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Type | engin poseur de travures |
Service | |
Utilisateurs | France |
Production | |
Concepteur | CNIM |
Constructeur | Nexter Systems |
Production | 10 exemplaires |
Caractéristiques générales | |
Longueur | 17,38 m |
Largeur | 2,98 m |
Hauteur | 4 m |
Masse au combat | 58 tonnes |
Blindage (épaisseur/inclinaison) | |
Blindage | cabine à l'épreuve des balles de 7,62 mm |
Mobilité | |
Moteur | turbo diesel Mercedes |
Puissance | 760 ch (559 kW) |
Vitesse sur route | 70 km/h sur route |
Puissance massique | 13,1 ch/t |
Autonomie | 600 km |
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Historique
modifierIl est principalement destiné à permettre au char Leclerc le franchissement des brèches sèches ou humides d'une largeur inférieure ou égale à 24 m
Le programme est initialement fixé à dix-huit engins[1], mais seulement dix seront livrés entre 2011 et 2013 ainsi qu'un simulateur pour un coût total de 166 millions d'euros, et avec un retard de deux ans. Cinq SPRAT sont livrés au 13e régiment du génie en 2011, trois devaient entrer en service en 2012[2] et les derniers en 2013.
Le premier exemplaire est reçu le 20 janvier 2011[3]; le cinquième l'a été en mai 2012[4].
La direction générale de l'armement a notifié un contrat concernant une modernisation des SPRAT au groupe CNIM, le 28 décembre 2017.
Cette modernisation consistera à intégrer aux SPRAT un système de vision optronique de dernière génération développé par Bertin Technologies (filiale du groupe CNIM] afin de « faciliter les opérations de roulage et pontage tout en assurant une détection optimale des menaces extérieures. » Ce système de vision optronique permettra au pilote et au chef de bord d’avoir une vision « périmétrique totale de jour comme de nuit ».
Ensuite, le système de contrôle commande de supervision de l’ensemble des paramètres techniques du SPRAT, sera modernisé avec l’intégration d’une nouvelle architecture informatique[5].
Caractéristiques
modifierChaque système SPRAT est constitué de deux véhicules : un ponteur et un porte-travures supplémentaires (PTS). L'originalité du système vient notamment du fait que la longueur du pont est modulée en fonction de la largeur de brèche. Ce pont d'assaut comprend deux travures, lancées ensemble ou séparément par un véhicule tout terrain (10 x 10) à roues (moteur Mercedes) : il peut lancer soit deux ponts de 14,3 m, soit un pont de 26 m avec une largeur de voie de 4 mètres. L'engin est conçu spécifiquement pour déposer ou reprendre de façon automatique les deux travures qu’il transporte. Ce véhicule est doté d’un niveau de protection et d’une mobilité sur route ouverte et en tout terrain compatibles avec sa mission d’appui du char Leclerc.
Des volets blindés sur la cabine peuvent être abaissés en cas de besoin, laissant juste une petite fenêtre. Ceci ne gêne en rien le conducteur car l'engin possède des caméras d'assistance à la conduite. La cabine est, comme pour l'engin de franchissement de l'avant (EFA), blindée contre les tirs de 7,62 × 51 mm Otan.
Le PTS est composé d'un tracteur Scania R580 à cabines blindées et d'une semi-remorque spécialisée sur laquelle le ponteur vient prendre ou déposer ses travures par translation sur l'arrière de la semi-remorque. Le PTS transporte un jeu de deux travures identiques à celles du ponteur qui sont destinées à les compléter. Il y a un système d’adaptation des rampes (un pour deux SPRAT) destiné à adapter les travures au franchissement des véhicules logistiques.
- La longueur du pont de base est 14,3 mètres et il peut résister à des charges allant jusqu'à 120 tonnes
- Un pont de 26 mètres de long est conçu pour un poids allant jusqu'à 80 tonnes.
- Une travure de 26 m, classe 70 en 2 parties
- Cinq trains de roues (10 x 10)
- Autonomie : 600 km
- Franchit une coupure franche de 3 m long
- Franchit un dénivelé de 80 cm de haut
- Franchit une coupure verticale de 54 cm
- Protection nucléaire, radiologique, bactériologique et chimique
- Véhicule développé à l'aide de l'outil de modélisation de système Composys
Le coût unitaire du maintien en condition opérationnelle en 2013 est de 309 500 euros[6].
Notes et références
modifier- Xavier Pintat, Daniel Reiner, « Projet de loi de finances pour 2009 : Défense - Equipement des forces », sur Sénat, (consulté le )
- Xavier Pintat, Daniel Reiner, « Projet de loi de finances pour 2012 : Défense : équipement des forces », sur Sénat, (consulté le )
- « Arrivée du système de pose rapide de travures au 13e RG », sur Ministère française de la défense, (consulté le )
- « Point de situation sur les nouveaux matériels de l’armée française à l’occasion d’Eurosatory 2012 », sur Question Défense, (consulté le )
- « Les moyens de franchissement de l’armée de Terre vont être modernisés », sur www.opex360.com, (consulté le ).
- « Assemblée nationale Question écrite 47351 de M. François Cornut-Gentille », sur François Cornut-Gentille, (consulté le )
Annexes
modifierArticles connexes
modifier- Engin de franchissement de l'avant, véhicule de franchissement de rivières
- Alvis Unipower Tank Bridge Transporter, équivalent britannique