Saint-Langis-lès-Mortagne
Saint-Langis-lès-Mortagne est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 872 habitants[Note 1].
Saint-Langis-lès-Mortagne | |
Église Saint-Langis. | |
Blason |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Mortagne-au-Perche |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Mortagne au Perche |
Maire Mandat |
Bernard Surcin 2020-2026 |
Code postal | 61400 |
Code commune | 61414 |
Démographie | |
Gentilé | Langissois |
Population municipale |
872 hab. (2021 ) |
Densité | 69 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 30′ 46″ nord, 0° 32′ 17″ est |
Altitude | Min. 154 m Max. 276 m |
Superficie | 12,61 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Mortagne-au-Perche (banlieue) |
Aire d'attraction | Mortagne-au-Perche (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mortagne-au-Perche |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Géographie
modifierLa commune se situe dans la région naturelle du Perche.
Climat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d'Ouche et au Perche et bénéficiant d’un caractère continental affirmé avec des précipitations atténuées et des amplitudes thermiques fortes[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 816 mm, avec 13,3 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Mortagne-au-Perche à 1 km à vol d'oiseau[5], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 802,0 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Saint-Langis-lès-Mortagne est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle appartient à l'unité urbaine de Mortagne-au-Perche[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant deux communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mortagne-au-Perche, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[11]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (89,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47,5 %), prairies (37,2 %), zones urbanisées (9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3 %), forêts (2,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe nom du lieu est attesté sous la forme monasteriolum… ordinante sancto Lonegiselo au IXe siècle et S. Langisum vers 1065[15].
La paroisse serait dédiée à Launogisil, abbé dans le Maine au VIIe siècle[15]. Elle est située immédiatement à l'ouest de celle de Mortagne, d'où la préposition lès (« prés »).
Le gentilé est Langissois.
Histoire
modifierEn 1819, Saint-Langis-lès-Mortagne (656 habitants en 1806[16]) absorbe Theval (199 habitants[17], aujourd'hui lieu-dit Théval), au nord de son territoire.
Politique et administration
modifierLe conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et deux adjoints[22].
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[24].
En 2021, la commune comptait 872 habitants[Note 5], en évolution de −4,7 % par rapport à 2015 (Orne : −3,37 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Saint-Langis-lès-Mortagne a compté jusqu'à 915 habitants en 1975.
Économie
modifierLieux et monuments
modifier- Église Saint-Langis du XVIIe siècle.
- Château de Prulay (XVIIIe siècle) et sa chapelle Saint-Étienne, inscrits aux Monuments historiques depuis le [26]. Le parc (1807) fut dessiné par Louis-Martin Berthault. C'est Pierre-Isaac Poissonnier, professeur de médecine du Collège Royal, conseiller d'État et médecin de Louis XV, qui fit construire le château.
- La propriété fut achetée en 1814 à sa belle-fille Henriette Gabrielle Filhastre Duriez, baronne de Prulay, par André François Emmanuel Aubin de Blanpré[27] (1771-1849) ancien membre de la garde constitutionnelle du Roi revenu s'établir en France après la Révolution française. Le château de Prulay passa au fils de ce dernier, Pierre Marie Aubin de Blanpré (1806-1852), ancien saint-cyrien, officier de cavalerie au régiment de cuirassiers de Berry, maire de Saint-Langis-lès-Mortagne et conseiller général de l'Orne, marié à Caroline Stéphanie de Préval, fille du vicomte Claude Antoine Hippolyte de Préval, et d'Anne Marie Caroline Turgot, petite-nièce de Anne Robert Jacques Turgot, ministre de Louis XVI. Le château fut vendu par les Aubin de Blanpré en 1849 à Aimé de la Rivière (1804-1885), également ancien saint-cyrien, officier du sixième Chasseurs. Son fils Paul Clair de la Rivière (1849-1923) hérita du château à la mort de son père. Ses deux enfants Marie Charles Henri de la Rivière (1877-1949), ancien maire de Sées et Cécile de la Rivière (1882-1954) naquirent au château qui devint la propriété de la famille de l'époux de cette dernière en 1905.
Activité et manifestations
modifierHéraldique
modifierBlason | Tranché : au 1er d'azur aux lettres capitales S et L entrelacées d'or, au 2 d'argent à deux léopards de sinople, lampassés de gueules rangés en bande. |
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Détails | Les deux léopards rappellent les armoiries de la Normandie. |
Articles connexes
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2021.
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Mortagne-au-Perche comprend une ville-centre et une commune de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Saint-Langis-lès-Mortagne et Mortagne-au-Perche », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Mortagne - Parc » (commune de Mortagne-au-Perche) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Mortagne - Parc » (commune de Mortagne-au-Perche) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Mortagne-au-Perche », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Langis-lès-Mortagne ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Mortagne-au-Perche », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse, .
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Theval », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- « Le maire sortant, Fernand Vallet, s'entoure d'une équipe rajeunie », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Quand le père, maire sortant, passe son écharpe à son fils », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Saint-Langis-lès-Mortagne. Décès du maire, Jean-Yves Vallet », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Saint-Langis-lès-Mortagne. Bernard Surcin élu maire vendredi soir », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales. Élu maire de Saint-Langis-lès-Mortagne le 17 janvier, Bernard Surcin est réélu », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Domaine de Prulay à Saint-Langis-lès-Mortagne », notice no PA61000011, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome 2, page 30 Aubin de Blanpré. Famille issue d'Étienne Aubin qui vivait au milieu du XVIIe siècle. Certains de ses descendants s'établirent sur l'île de la Martinique. Aubin de Blanpré (famille).