Saint-Martin-de-Mieux
Saint-Martin-de-Mieux est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 385 habitants[Note 1] (les Martinais).
Saint-Martin-de-Mieux | |
La chapelle Saint-Vigor. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Caen |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays de Falaise |
Maire Mandat |
Serge Huet 2020-2026 |
Code postal | 14700 |
Code commune | 14627 |
Démographie | |
Gentilé | Martinais |
Population municipale |
385 hab. (2021 ) |
Densité | 38 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 52′ 19″ nord, 0° 13′ 42″ ouest |
Altitude | Min. 137 m Max. 241 m |
Superficie | 10,12 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Falaise |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.stmartindemieux.fr |
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Géographie
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Bocage normand, bien arrosé, voire très arrosé sur les reliefs les plus exposés au flux d’ouest, et frais en raison de l’altitude[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 802 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Damblainville à 10 km à vol d'oiseau[5], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 716,8 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Saint-Martin-de-Mieux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (82,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (84,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,5 %), prairies (20,4 %), forêts (12,5 %), zones agricoles hétérogènes (5 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (2,6 %), zones urbanisées (1,9 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
modifierLe toponyme résulte de la fusion des communes de Saint-Martin-du-Bû et de Saint-Vigor-de-Mieux en 1858.
Le nom de la première localité est attesté sous les formes de Modiis (sans date)[14], Saint Martin Dubu en 1793, Martin-du-But en 1801, Saint-Martin-de-Mieux en 1858[15].
Saint-Martin est un hagiotoponyme, la paroisse de Saint-Martin-du-Bû était dédiée à Martin de Tours, évêque de Tours au IVe siècle.
L'élément Bû, partagé avec la paroisse voisine de Saint-Pierre-du-Bû, est issu de l'ancien français bos, bosq ou bus, « bois », lui-même issu du germanique bosk[16].
La paroisse de Saint-Vigor-de-Mieux était dédiée à Vigor de Bayeux, évêque de Bayeux au VIe siècle. L'origine de Mieux n'est pas éclaircie[17].
Histoire
modifierEn 1858, Saint-Martin-du-Bû (342 habitants en 1856[15]) absorbe Saint-Vigor-de-Mieux (191 habitants[18]), à l'ouest de son territoire. La commune prend alors le nom de Saint-Martin-de-Mieux.
Politique et administration
modifierLe conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[19].
Démographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[21].
En 2021, la commune comptait 385 habitants[Note 2], en évolution de −15,94 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Saint-Martin-de-Mieux a compté jusqu'à 453 habitants en 1861, à la suite de la fusion, mais les deux communes de Saint-Martin-du-Bû et Saint-Vigor-de-Mieux totalisaient 657 habitants en 1841 (respectivement 412 et 245).
Avant 1861, le tableau ci-dessous affiche la population de Saint-Martin-du-Bû.
Économie
modifierLieux et monuments
modifier- L'église Saint-Martin (XVIIIe siècle).
- La chapelle de Saint-Vigor de Mieux (XVIIe siècle[23]), qui a été restaurée par l'artiste japonais Kyoji Takubo (ja) en remplaçant les tuiles d'origine par des tuiles en verre de couleur et en décorant par une méthode originale (superposition de plusieurs couches de peinture sur les murs préalablement recouverts de feuilles de plomb puis gravure des différentes couches de peinture pour faire apparaître des feuilles de pommier ainsi que des pommes) l'intérieur de la chapelle entre 1987 et 1997.
- Le château du Tertre (XVIIIe siècle).
- Le château de Morchêne (XVIIIe siècle).
Activité et manifestations
modifierPersonnalités liées à la commune
modifierVoir aussi
modifierNotes et références
modifierNotes
modifier- Population municipale 2021.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
modifier- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Altitudes, coordonnées, superficie : Saint-Martin-de-Mieux sur le site de l'Institut géographique national (archive Wikiwix).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Saint-Martin-de-Mieux et Damblainville », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Damblainville » (commune de Damblainville) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Damblainville » (commune de Damblainville) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- François de Beaurepaire, Les noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, A. et J. Picard, , p. 147.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 238.
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-95480-455-4 (édité erroné), BNF 36174448), p. 232.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Saint-Vigor-de-Mieux », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
- Réélection 2020 : « Municipales à Saint-Martin-de-Mieux. Serge Huet a été réélu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église paroissiale Saint-Vigor », notice no IA00000775, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture