Saint-May
Saint-May est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Saint-May | |||||
Vue sur le village. | |||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Auvergne-Rhône-Alpes | ||||
Département | Drôme | ||||
Arrondissement | Nyons | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes des Baronnies en Drôme Provençale | ||||
Maire Mandat |
Alain Labrot 2020-2026 |
||||
Code postal | 26510 | ||||
Code commune | 26318 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Saint-Mayens, Saint-Mayennes | ||||
Population municipale |
32 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 3,1 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 44° 25′ 39″ nord, 5° 19′ 09″ est | ||||
Altitude | Min. 382 m Max. 1 173 m |
||||
Superficie | 10,23 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat très dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Hors attraction des villes | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Nyons et Baronnies | ||||
Législatives | Troisième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Drôme
Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes
| |||||
modifier |
Géographie
modifierLocalisation
modifierVilleperdrix | Villeperdrix Cornillon-sur-l'Oule |
Cornillon-sur-l'Oule | ||
Sahune | N | Rémuzat | ||
O Saint-May E | ||||
S | ||||
Montréal-les-Sources | Le Poët-Sigillat | Rémuzat |
Relief et géologie
modifier- sites particuliers
- Les gorges de l'Eygues[1], d'une longueur d'environ 8 km, forment un étroit défilé où il n'y a de place que pour l'Eygues et la route nationale. Elles sont bordées de rochers à pic d'où dévalent au printemps, de nombreux ruisseaux en cascades[réf. nécessaire].
- Le Trou du bœuf (dans le rocher) avec cascades[1].
- L'Abîme, rocher (1891)[2].
Hydrographie
modifierClimat
modifierEn 2010, le climat de la commune est de type climat méditerranéen altéré, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 954 mm, avec 7,6 jours de précipitations en janvier et 4,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Remuzat », sur la commune de Rémuzat à 3 km à vol d'oiseau[5], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 889,2 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Voies de communication et transports
modifierUrbanisme
modifierTypologie
modifierAu , Saint-May est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
modifierL'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (88,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (89 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (64,6 %), forêts (24,1 %), zones agricoles hétérogènes (11,4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
modifierToponymie
modifierAttestations
modifierDictionnaire topographique du département de la Drôme[14] :
- 1183 : mention du prieuré : monasterium Sancti Marii (Massures de l'Île-Barbe, 117).
- 1251 : Sancti Marii castrum (cartulaire de l'Île-Barbe).
- 1262 : mention du prieuré : prioratus Sancti Marri (cartulaire de l'Île-Barbe, 62).
- 1529 : Sant Mays (archives hosp. de Crest).
- 1705 : Sainct Mary (dénombrement du royaume).
- 1891 : Saint-May, commune du canton de Rémuzat.
Étymologie
modifierLe toponyme Saint-May dérive de saint Marius[15], premier abbé de l'abbaye de Bodon[réf. nécessaire].
Histoire
modifierDu Moyen Âge à la Révolution
modifierAu début du VIe siècle, une abbaye est fondée par saint Marius, Orléanais appelé par le premier évêque de Sisteron pour renforcer la communauté chrétienne de Sisteron.
L'abbaye, d'abord placée sous le patronage de saint Benoît dont elle suivait la règle, prit ensuite le nom de son fondateur.
La vallée garda le nom de Benoît, évoluant en Val-Bodon, ou Val-Benoit. Elle formait une enclave entre les diocèses de Gap, Vaison et Die. Cette enclave, appelée le Petit Diocèse, était administrée par l'évêque de Sisteron[16].
La seigneurie : au point de vue féodal, Saint-May est une terre du comté de Provence et du fief des abbés de l'Île-Barbe, dont la seigneurie appartenait au prieur du lieu[14].
En 850 ou 851, l'évêque Jean II de Sisteron donne plusieurs églises du Val-Bodon à l'abbaye Saint-May[17].
Au début du IXe siècle, l'évêque Arnulphe de Sisteron transfère les reliques de saint Mary à Forcalquier[18].
Au XIIIe siècle, l'abbaye dépendait de l'abbaye de l'Île Barbe[16].
Avant 1790, Saint-May était une paroisse du ressort du parlement et de l'intendance d'Aix, sénéchaussée, viguerie et diocèse de Sisteron.
Son église était celle d'un prieuré de bénédictins de la filiation de l'Île-Barbe, ayant remplacé dès le VIIIe siècle l'abbaye de Bodon (voir Saint-Laurent), et dont le titulaire était décimateur et collateur dans la paroisse[14].
Abbaye de Bodon
modifierDictionnaire topographique du département de la Drôme[19] :
- (non daté)[réf. nécessaire] : mention de l'abbaye de Bodon : monasterium Bodanense (ancien bréviaire de Sisteron).
- IXe siècle : mention de l'abbaye de Bodon : monasterium Badonense (Martyr. d'Adon).
- (non daté)[réf. nécessaire] : mention de l'abbaye de Bodon : monasterium Babense (Martyr. romain).
- 1380 : mons Sancti Marii (archive du Rhône, fonds de l'Île-Barbe).
- XVIIe siècle : mention de l'abbaye de Bodon : Bodanensis abbatia conversa est in prioratu Insulae Barbarae (Mabillon, I, 132).
- 1701 : Beuvons (Baillet, Vie des saints, II, 384).
- 1777 : Beuvoux (Papon, Histoire de Provence, I, 274).
- 1891 : Saint-Laurent, mont, chapelle et hameau de la commune de Saint-May.
L'abbaye fut fondée au VIe siècle par saint Marius et ruinée deux cents ans plus tard. Elle fut convertie ensuite en un simple prieuré de la dépendance de l'abbaye de l'Île-Barbe[19].
De la Révolution à nos jours
modifierEn 1790, la commune est comprise dans le canton de Rémuzat[14].
Politique et administration
modifierTendance politique et résultats
modifierAdministration municipale
modifierListe des maires
modifierRattachements administratifs et électoraux
modifierPolitique environnementale
modifierFinances locales
modifierJumelages
modifierPopulation et société
modifierDémographie
modifierL'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2021, la commune comptait 32 habitants[Note 1], en évolution de −21,95 % par rapport à 2015 (Drôme : +2,94 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Services et équipements
modifierEnseignement
modifierSanté
modifierManifestations culturelles et festivités
modifier- Fête : le [1].
Loisirs
modifierSports
modifierMédias
modifierCultes
modifierÉconomie
modifierEn 1992 : lavande, oliviers, vergers, ovins[1].
Tourisme
modifierRevenus de la population et fiscalité
modifierEmploi
modifierCulture locale et patrimoine
modifierLieux et monuments
modifier- Ancien village pittoresque sur un promontoire[1].
- Fontaine avec inscription[1].
- Église rustique[1] de Saint-May, récemment restaurée[réf. nécessaire].
- Cimetière du village, construit sur la plate-forme d'un ancien donjon. Les tombes s'y serrent de guingois[réf. nécessaire].
Au quartier Saint-Laurent : ruines de l'abbaye de Bodon (fondée au VIe siècle) : portique avec colonnes, fenêtres gothiques, sculptures[1].
- Elle est située sur le plateau Saint-Laurent, à 2 km du village de Saint-May.
- Elle était l'une des plus anciennes des Gaules. Sarrasins, Lombards, Saxons, Hongrois la saccagèrent tout à tour. Les guerres de Religion la détruisirent entièrement. Il n'en reste plus que des ruines éparses. La chapelle Saint-Marius, aménagé dans l'ancien réfectoire des moines, est dédiée à saint Marius, premier abbé de l'abbaye de Bodon[réf. nécessaire].
Patrimoine culturel
modifierLe feuilleton Fabien de la Drôme diffusé en 1983 sur Antenne 2 fut tourné dans le village et ses alentours[réf. nécessaire].
Patrimoine naturel
modifier- Site de coquillage pétrifiés[1].
- Les falaises environnantes, comme le rocher du Caire, abritent plusieurs nids de vautours fauves (Gyps fulvus) réintroduits en 1996 depuis la commune voisine de Rémuzat située en contrebas.
- Selon la légende, les vautours recherchent toujours le corps du saint qui avait été caché dans une cavité du rocher du Caire avant d'être transféré à Forcalquier.
- En saison, on peut aussi voir des vautours moines (Aegypius monachus) et des vautours percnoptères (Neophron percnopterus)[réf. nécessaire].
- Grottes[1].
Personnalités liées à la commune
modifier- saint Marius (fin du Ve siècle-début du VIe siècle), premier abbé de l'abbaye de Bodon.
Héraldique, logotype et devise
modifierBlason | De sinople à deux fasces ondées d'argent surmontées d'un rocher du même[réf. nécessaire]. |
|
---|---|---|
Détails | L'Armorial des Communes de Provence (L. de Bresc) et l'Armorial de Charles d'Hozier mentionnent le blason décrit en alias[réf. nécessaire]. |
|
Alias | De sinople au rocher d'argent posé entre deux rivières du même mouvant des deux flancs, se joignant à la pointe, le rocher sommé d'une colombe essorante d'argent, becquée et membrée de gueules[25]. |
Annexes
modifierBibliographie
modifierArticles connexes
modifierLiens externes
modifier- Saint-May sur le site de l'Institut géographique national / page archivée depuis 2011.
- Ressources relatives à la géographie :
Notes et références
modifierNotes et cartes
modifier- Notes
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
- Cartes
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
modifier- Michel de la Torre, Drôme, le guide complet de ses 371 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, (ISBN 2-7399-5026-8), Saint-May.
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 1 (L'Abîme).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Saint-May et Rémuzat », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Remuzat », sur la commune de Rémuzat - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Remuzat », sur la commune de Rémuzat - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 351.
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, tome 3, page 1629, (ISBN 2600028846).
- Mariacristina Varano, Espace religieux et espace politique en pays provençal au Moyen Âge (IXe – XIIIe siècles). L'exemple de Forcalquier et de sa région, thèse soutenue à l'université d'Aix-Marseille I, 2011, p. 172.
- Varano, op. cit., p. 177.
- Varano, op. cit., p. 179.
- J. Brun-Durand, Dictionnaire topographique du département de la Drôme, Paris, Imprimerie nationale, (lire en ligne), page 345 (Saint-Laurent).
- Saint-May sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 25 novembre 2020).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).