Charles Garnier (jésuite)

missionnaire français
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Saint Charles Garnier, né en 1606[1] à Paris et mort le à Etharita[2] au pays des Pétuns, est un prêtre jésuite français et missionnaire en Nouvelle-France où il est mort pour la foi (martyr). Canonisé le , il est liturgiquement commémoré le 7 décembre, et avec les autres martyrs canadiens le 19 octobre et le 26 septembre au Canada.

Charles Garnier
Image illustrative de l’article Charles Garnier (jésuite)
Saint Charles Garnier
saint, missionnaire, martyr
Naissance
Paris
Décès   (43 ans)
Dundroon, canton de Clearview, Ontario
Ordre religieux Compagnie de Jésus
Canonisation
par Pie XI
Vénéré par Église catholique
Fête 7 décembre (seul)
avec les martyrs canadiens 19 octobre
26 septembre au Canada

Biographie

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Charles Garnier est le second fils de Jean Garnier, un conseiller du roi Henri III, et d'Anne de Garault[3]. Il étudie au collège de Clermont, à Paris et est ordonné prêtre en 1635. Son désir de partir comme missionnaire en Nouvelle-France rencontre d'abord l'opposition de son père. Cette permission lui est par la suite accordée. Il arrive à Québec le , par le même vaisseau que le gouverneur de Montmagny.

Arrivé dans la baie Georgienne, il est surnommé Ouracha par les Hurons, car sa venue coïncide avec la fin d'une longue période de sécheresse. Très proche de son confrère Jean de Brébeuf, il en est également fort différent: il est surnommé l'agneau de la mission alors que Brébeuf était appelé le lion[4].

Il est tué par des Iroquois le alors que la Huronie est en cours de destruction. Frappé par balles sur la poitrine et l'abdomen, son dernier geste fut d'absoudre un Indien qui mourait auprès de lui, après quoi il reçut un coup de tomahawk sur la tête.

Il avait grande dévotion pour la Vierge Marie et son martyre a lieu la veille de la fête de l'Immaculée conception (). Les lettres qu'il écrivit à son frère, un frère carme, révèlent sa sainteté[4].

Canonisation

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Paul Ragueneau atteste son sacrifice et son esprit héroïque[4]. L'historien Francis Parkman compare sa vie à celle de Pierre Claver[4], qui s'est sacrifié pour les esclaves africains de la Colombie.

Il est béatifié en 1925 par Pie XI, qui le canonise le [3] avec ses sept confrères martyrs.

Relique

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Des reliques de Charles Garnier ont été déposées à la basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec, à la chapelle du Grand Séminaire de Montréal[5], à la chapelle de la maison-mère des Sœurs de Notre-Dame du Saint-Rosaire de Rimouski[6] et à la Tour des martyrs de Saint-Célestin[7], entre autres lieux. Quelques-uns de ses os se trouvent aussi dans la crypte du collège de l'Assomption, où un autel lui est dédié.

Reconnaissance publique

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La municipalité de Saint-Charles-Garnier est nommée en son honneur[8], tout comme les paroisses Saint-Charles-Garnier de Sillery, de Sault-au-Récollet, le parc Saint-Charles-Garnier à Sherbrooke , le collège Saint-Charles-Garnier, ainsi que les rues Garnier de Québec et du cartier Ahuntsic à Montréal.

Notes et références

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  1. Baptisé le .
  2. Village des tribus Pétuns (Loups). Il aurait été situé au sud de la baie Georgienne, aux environs du lieu où se trouve aujourd'hui Duntroon, dans le township de Clearview (Ontario) (référence : Lieu historique national du Canada du Site-Etharita, sur le site de Parcs Canada). Il aurait compté quelque 500 ou 600 familles et était appelé le bourg de Saint-Jean par les jésuites. (référence : Paul Ragueneau, Relation de ce qui s'est passé en la mission de pères de la Compagnie de Jésus aux Hurons, et aux pays plus bas de la Nouvelle-France, ès années 1649 et 1650, Paris, 1651, page 8, reproduit en ligne sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Ou, pour un commentaire critique, Guy Laflèche, Les saints martyrs canadiens, volume 4 : Le martyre de Charles Garnier selon Paul Raguenau, Les Éditions du Singulier, Laval, 1993, (ISBN 2-920580-05-1), reproduit en ligne sur le site de Google livres.)
  3. a et b Florian Larivière, « Garnier, Charles », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 13 août 2013
  4. a b c et d Lionel Lindsay, « Charles Garnier », dans The Catholic Encyclopedia, New York: Robert Appleton Company, 1909, reproduit sur le site New Advent (en)
  5. Le reliquaire de l'autel de la chapelle du Grand Séminaire de Montréal
  6. Les églises du diocèse, Archidiocèse Saint-Germain de Rimouski, Qc, Canada
  7. La Tour des martyrs : sanctuaire de reliques
  8. Commission de toponymie du Québec, Saint-Charles-Garnier, dans Noms et lieux du Québec, 1994 et 1996

Liens externes

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