Samerey

commune française du département de la Côte-d'Or

Samerey est une commune française située dans le canton de Brazey-en-Plaine du département de la Côte-d'Or en région Bourgogne-Franche-Comté.

Samerey
Samerey
Samerey, depuis la rue du Pâtis.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Beaune
Intercommunalité Communauté de communes Rives de Saône
Maire
Mandat
Anthony Goulut
2020-2026
Code postal 21170
Code commune 21581
Démographie
Population
municipale
138 hab. (2021 en évolution de −11,54 % par rapport à 2015)
Densité 20 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 05′ 27″ nord, 5° 21′ 41″ est
Altitude Min. 184 m
Max. 204 m
Superficie 7,02 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Dole
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Brazey-en-Plaine
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Liens
Site web mairie-samerey.fr

Géographie

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Communes limitrophes

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En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 891 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux à 6 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 868,7 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme

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Typologie

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Au , Samerey est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle est située hors unité urbaine[8]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dole, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[8]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (60,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,7 %), prairies (23,4 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), zones urbanisées (4,4 %), eaux continentales[Note 2] (1,4 %)[11]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire

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Origines et Toponymie

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Les origines du village demeurent méconnues. Cependant, les tuiles, les poteries et les substructions en briques romaines, retrouvées par les archéologues, dans les années 1870[12], le tronçon de voie romaine dans les bois de la Bauche, et les formes agraires fossiles dans le bois du Défens[13], atteste son existence à cette époque.
Quant au nom de la commune, il dériverait de "Samarius", un gallo-romain à qui aurait appartenu les terres du village[14].

Moyen Âge et Ancien Régime

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En 1267, le duc de Bourgogne Hugues IV, échange avec le seigneur de Pagny, Hugues d’Antigny, plusieurs petites seigneuries contre Laperrière-sur-Saône, Samerey, Saint-Seine-en-Bâche, ainsi que des terres à Echenon et à Foucherans, pour créer une châtellenie tampon de Laperrière entre le duché et le comté de Bourgogne, qui est élargie en 1272 à Saint-Symphorien-sur-Saône, Les Maillys et Franxault, avant d'être érigée en marquisat au début du XVIe siècle[15].
C'est donc Laperrière qui administre Samerey jusqu'à ce que le fils du marquis, Antoine Bénigne Lamy, hérite du village dans les années 1730-1740, qu'il possède jusqu'à la Révolution. Il semble d'ailleurs que ce dernier soit à l'origine du rebaptême de l'Hôtel de Samerey, que la famille Lamy possède, depuis 1700, à Dijon.
De la même manière, Samerey ne devient une paroisse indépendante de celle de Laperrière qu'en 1793[14].

Révolution à fin du Second Empire (1789-1870)

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En 1789, Samerey devient une commune indépendante. Un conseil municipal, présidé par Pierre Chenevoy, est élu, et une garde nationale, commandée par Jean Thieley, est créée.
En 1800, Samerey est administrativement attaché au canton de Saint-Jean-de-Losne et à l'arrondissement de Beaune. En 1836, l'école s'installe au cœur du village, dans une maison achetée au chef de la garde.
En 1849, un lavoir est construit sur le canal.
En 1850, les travaux de construction de l'église sont entamés.
En 1851, le coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte est approuvé par 58 des 60 votants du village, et l'année suivante, le bonapartiste Ouvrard, candidat à la députation, recueille 55 des 58 votes de Samerey.
En 1862, la municipalité instaure la gratuité de l'école primaire.
En 1869, le bonapartiste Marey-Monge, candidat à la députation, recueille 44 des 64 votes du village.
En 1870, après la défaite des troupes françaises à Sedan, les Prussiens demandent une réparation de guerre de 5 milliards de francs, à laquelle Samerey contribue, à hauteur de 8158 francs[14].

Troisième République

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La République proclamée, c'est le candidat républicain, Joigneaux, qui fait presque l'unanimité auprès des électeurs de Samerey, lors des élections législatives de 1871, 76 et 77.
En 1893, la construction du nouveau cimetière, à l'extérieur du village (lieu-dit En Mauchamps), est lancée.
En 1907, l'identité du coupable de l'incendie volontaire d'une maison Chenevoy, divise les habitants qui en viennent aux mains.
En 1908, 2 postes téléphoniques et leurs câbles sont installés. Leur nombre reste identique jusqu'en 1974.
En 1914, le radical Camuset, candidat à la députation, fait la quasi-unanimité.
En 1919, le monument aux morts est érigé à la mémoire des 10 enfants du village morts pour la Patrie.
En 1931, l'électricité fait son entrée dans les maisons du village[14].
Entre 1940 et 1944, les Allemands investissent la mairie.

Depuis 1945

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En 1962, l'eau courante fait son entrée dans les maisons, et l'année suivante, des bâches de rétention d'eau sont installées à proximité du canal[14].
En 2004, la commune adhère à la Communauté de communes Rives de Saône.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1800 1815 M. Jean-Baptiste Thieley    
1815 1818 M. Jean-Baptiste Bonnet    
1818 1821 M. Jean-Baptiste Thieley    
1821 1844 M. Jean Chenevoy    
1844 1845 M. Jean Chenevoy (homonyme)    
1845 1848 M. Pierre Chenevoy (Royer)    
1848 1853 M. Pierre Chenevoy (Moniot)    
1853 1856 M. Jacques Gence    
1858 1858 M. Jean Chenevoy (Gavignet)    
1858 1860 M. François Chenevoy    
1861 1865 M. Claude Chenevoy    
1865 1870 M. Pierre Chenevoy (Moniot)    
1871 1871 M. Alexandre Ferdinand Chenevoy    
1871 1879 M. Jean-Baptiste Guillemin    
1879 1880 M. Pierre Gavet    
1880 1907 M. Victor Gaumiot    
1907 1919 M. Jean-Joseph Chenevoy    
1919 1922 M. Emilien Chenevoy    
1922 1928 M. Louis Fleuret    
1928 1944 M. Lucien Gaumiot    
1944 1956 M. Emilien Chenevoy    
1956 1959 M. Louis Moulin    
1959 1965 M. Raymond Lornet    
1965 1995 M. Raymond Gaumiot    
1995 2001 M. Gabriel Moulin    
2001 2008 M. Philippe Kesseller    
2008 2014 M. Marc Chenevoy    
2014 En cours M. Anthony Goulut   Ouvrier

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

En 2021, la commune comptait 138 habitants[Note 3], en évolution de −11,54 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1836 1841 1846 1851 1856
228226207237238260266273232
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
251255236243228234207200199
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
197188137137154136129137134
1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014
136140138156141133132131151
2019 2021 - - - - - - -
145138-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie

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Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Substructions romaines (Bois des Petites Rotures)
  • Voie et formes agraires romaines (Bauche et Bois du Défens)
  • Croix de cimetière (1894)
  • Église de la Nativité-de-la-Vierge-Marie (1850)
  • Oratoire
  • Puits
  • Monument aux morts

Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Samerey et Tavaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Tavaux Sa », sur la commune de Tavaux - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  7. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  8. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  9. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dole », sur insee.fr (consulté le ).
  10. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  12. Simonnet Jules, Foisset Paul,Voies romaines du département de la Côte-d'Or et répertoire archéologique des arrondissements de Dijon et de Beaune, commission des Antiquités du département de la Côte-d'Or, Lamarche, Dijon, 1872
  13. Chouquer Gérard et De Klijn Hans, Le finage antique et médiéval, revue gallia, no 46, Paris,1989.
  14. a b c d et e Chenevoy Serge, Villages d'Outre-Saône : Histoire de Laperrière-sur-Saône-Samerey-St-Seine-en-Bâche-St-Symphorien-sur-Saône, livre II, imprimerie de la coopérative ouvrière, Dijon, 1982
  15. Courtépée Claude, Description du duché de Bourgogne, tome 2, Causse, Dijon, 1777 (1re édition)
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Articles connexes

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Liens externes

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