Sereine

navire français

Sereine est un cotre bermudien de 12,50 mètres dessiné par l'architecte naval Henri Dervin et lancé en 1952 en Bretagne. Propriété des Glénans, elle est utilisée comme navire-école depuis sa création. De 1952 à 1998, elle a parcouru plus de 150 000 milles marins et plus de 5 000 équipiers de 15 à 60 ans s'y sont formés, accompagnés de 400 chefs de bord bénévoles. Restaurée en 2005, elle navigue toujours pour l'école.

Sereine
illustration de Sereine
Sereine, le jour de sa ré-inauguration

Type Cotre
Gréement cotre bermudien
Histoire
Architecte Henri Dervin
Chantier naval Pont-Aven, France
Lancement 1952
Équipage
Équipage 1 chef de bord
Caractéristiques techniques
Longueur 12,50 m
Longueur de coque 9,40 m
Maître-bau 3,50 m
Tirant d'eau 2,20 m
Déplacement 13 tonnes
Tonnage ?
Voilure 100 m² ( au près)
Vitesse nœuds
Caractéristiques commerciales
Capacité 9 stagiaires
Carrière
Propriétaire Les Glénans
Armateur Les Glénans
Port d'attache Concarneau, Drapeau de la France France
Protection Logo monument historique Classé MH (2001)

Sereine fait l’objet d’un classement au titre objet des monuments historiques depuis le [1].

Histoire

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En 1948, plusieurs membres des Glénans réunissent les fonds pour terminer la construction d'un bateau commandé en 1946 par Philippe Viannay pour faire un tour du monde. Outre ce dernier, il s'agit de Hélène Viannay, Henri Desjoyaux, Pierre-Louis Chicandard et Jean-Pierre Chappey[2]. Ce quirat permet en 1952 la mise à l'eau de Sereine.

Le nom Sereine est choisi en référence à l'attitude contemplative d'Hélène Viannay en mer[3].

Dès sa mise à l'eau, le bateau navigue à proximité de l'école de voile, à tel point que les quirataires décident de le céder à l'association.

En 1956 Sereine se classe troisième de la course internationale des grands voiliers, réservée aux bateaux-écoles. En 1958 elle s'y classera deuxième, puis troisième en 1960.

En 1958 la foudre s'abat sur le bateau. L'étrave est fendue mais le bateau continue.

En 1966 elle remporte la course des grands voiliers sur le parcours Falmouth-Skagen.

Elle a participé aux fêtes maritimes de Douarnenez, puis de Brest en 1988, 1992, 1996, 1998.

En 1986 et 1988 elle remporte la course des vieilles coques de Concarneau. En 1995 elle gagne le concours Une semaine sans moteur. La même année, un violent talonnage déplace le saumon de quille.

En 1998, elle cesse de naviguer, sa vétusté la rendant dangereuse. Le choix est fait de la restaurer.

En 2001, Sereine est classée monument historique en reconnaissance « de l'action pionnière des Glénans dans le développement de la voile sportive en France et de leur dimension incontournable parmi les écoles de formation maritime ». Avec ce classement, elle peut être remorquée à Brest en 2004 pour y être restaurée au Chantier du Guip. Un forum de discussion recueille suggestions et points de vue sur cette rénovation.

Elle est inaugurée en 2005 et navigue de nouveau depuis. Elle participe régulièrement aux fêtes maritimes de Brest, à la Coupe des deux phares, etc. Elle a été classée premier bateau vétéran de la course des grands voiliers en 2006 sur le parcours Torbay - Lisbonne.

Sereine a été volée le , puis retrouvée à Ouessant le [4].

Le voilier a été restauré en 2020 par une équipe de bénévoles au chantier du Guip sur l'Île-aux-Moines et navigue à nouveau[5].

Citations

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« J’allai voir ce bateau. Je fus ébloui par la beauté de la carène, étroite et haute devant, puissante au deuxième tiers vers l’arrière »

— Philippe Viannay

Notes et références

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  1. Notice no PM29001933, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
  2. Pierre-François Bonneau, « Sereine a 30 ans », Glénans,‎ (lire en ligne)
  3. Feletin, Clarisse., Hélène Viannay : l'instinct de résistance de l'occupation à l'école des Glénans, Paris, Pascal, , 250 p. (ISBN 2-35019-000-5 et 978-2-35019-000-6, OCLC 57056918, lire en ligne)
  4. Article du Télégramme et Communiqué de presse de l'association. [PDF]
  5. Journal Le Télégramme de Brest et de l'Ouest, n° du 18 juillet 2020.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • Philippe Viannay, Du bon usage de la France : Résistance, Journalisme, Glénans (pour mémoire), Paris, Ramsay, , 441 p., 24 cm (ISBN 2-85956-689-9)
  • collectif, Les Glénans, la passion en partage, Paris, Seuil, , 189 p. (ISBN 978-2-02-094311-6)Document utilisé pour la rédaction de l’article

Articles connexes

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Liens externes

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