Simone Michel-Lévy

membre Française de la Résistance Intérieure
Simone Michel-Lévy
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Grade militaire
Conflit
Lieux de détention
Distinctions
Archives conservées par
Service historique de la Défense (AC 21 P 99970, AC 21 P 516 423)
Service historique de la Défense - site de Vincennes (d) (GR 16 P 417594, SHD/ GR 28 P 4 462 4, SHD/ GR 28 P 11 90)Voir et modifier les données sur Wikidata

Simone Michel-Lévy est une résistante française (durant la Seconde guerre mondiale), née le à Chaussin dans le Jura et pendue le au camp de Flossenbürg en Bavière. Elle est l'une des six femmes faites compagnons de la Libération par le général de Gaulle. Ses pseudonymes de Résistante étaient nombreux : Emma, Françoise, Madame Royale, Mademoiselle Flaubert, Madame Bertrand.

Biographie modifier

Résistante aux PTT modifier

Entrée dans l'administration des PTT (poste, télégraphes et téléphones) en 1924, reçue au concours des rédacteurs en 1942, Simone Michel-Lévy est nommée à la Direction régionale des téléphones à Paris, où elle s'occupe de la commutation des communications téléphoniques[1]. Il s'agit d'un lieu stratégique, dont elle fait avec Ernest Pruvost et Maurice Horvais une agence clandestine d'information, (réseau Action PTT)[2], en particulier vers la Normandie. Elle organise également un système d'acheminement du courrier vers l'Angleterre, détourne du matériel télégraphique et téléphonique pour les organisations résistantes, et sabote des départs pour le STO (Service du travail obligatoire).

À partir de l'automne 1942, le réseau Action PTT prend contact avec l'organisation civile et militaire ainsi qu'avec la Confrérie Notre-Dame, dont l'activité postale est désormais prise en charge par le réseau de Simone Michel-Lévy .

Arrestation, internement et déportation modifier

Elle est arrêtée le par la bande de Christian Masuy (qui travaille pour l'Abwehr), trahie par le chef-radio de la CND (Robert Bacqué, alias Tilden). La trahison de Bacqué démantèle profondément la Confrérie Notre-Dame.

Simone Michel-Lévy est torturée par les hommes de Masuy ; sans avoir donné aucun nom, elle est internée à Fresnes, puis au camp de Royallieu.

Elle est déportée depuis Compiègne le , vers le camp de concentration de Ravensbrück, où elle arrive le . En avril de la même année, elle est transférée au Kommando de Holleischen dépendant du camp de concentration de Flossenbürg ; elle y travaille dans une usine fabriquant des munitions anti-aériennes.

Elle organise avec deux autres déportées, Hélène Lignier et Noémie Suchet, le sabotage de la presse à laquelle elles sont affectées ; le sabotage découvert, elles sont toutes les trois bastonnées devant l'ensemble des déportées, avant d'être condamnées à être pendues le , dix jours avant la libération du camp[3],[2].

Plaque de la place Simone-Michel-Lévy à Paris.

Distinctions modifier

Elle est reconnue « Morte pour la France »[4].

Hommages modifier

Noms de lieux et plaques modifier

  • Depuis 2006, la place Simone-Michel-Lévy à Paris porte son nom, sur le terre-plein central de l'avenue de Saxe.
  • Le conseil municipal de la ville d'Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) a décidé le à l'unanimité de baptiser la rue proche du futur siège social d'Orange, rue Simone Michel-Lévy (inaugurée en juin 2021[6]).
  • Une plaque de marbre à sa mémoire est apposée au siège mondial d'Orange à Issy-les-Moulineaux (inaugurée en juin 2021[6]).
  • Une résidence de vacances France Télécom porte également son nom à Trébeurden (Côtes-d'Armor).

Autres formes d'hommages modifier

  • Un timbre-poste a été émis en son honneur en 1958 dans la série « Héros de la Résistance II »[8].
  • Elle fait partie des 16 femmes dont le parcours est présenté dans le cadre de l'exposition temporaire « Déportées à Ravensbrück, 1942-1945 » organisée par les Archives nationales (site de Pierrefitte-sur-Seine) du au [9].

Bibliographie modifier

  • Gilles Perrault, Dictionnaire amoureux de la Résistance, éditions Fayard, , « Michel-Lévy (Simone) », p. 317-321.
  • Jacques Péquériau, Simone-Michel Lévy, Éditions Cètre Besançon, (ISBN 978-2-87823-165-6).
  • Christine Levisse-Touzé, Guy Krivopissko et Vladimir Trouplin, Dans l'honneur et par la victoire. Les femmes Compagnon de la Libération, Éditions Tallandier, .
  • « Quarante ans après l'histoire s'entrouvre. Les agents des PTT et la Résistance », Messages des PTT, no 342,‎ .
  • « Simone Michel-Lévy », dans Vladimir Trouplin, Dictionnaire des compagnons de la Libération, Bordeaux, Elytis, (ISBN 9782356390332).
  • Catherine Valenti, Claude Plumail, Simone Michel-Lévy, Grand Angle, coll. « Compagnons de la Libération (collection dirigée par l'historien Jean-Yves Le Naour) »[6].

Notes et références modifier

  1. « Simone Michel-Lévy », sur www.ordredelaliberation.fr (consulté le )
  2. a et b Annie Pennetier et Françoise Strauss, Le Maitron : Les fusillés 1940 - 1944 (lire en ligne), « Michel-Lévy Simone »
  3. Gilles Perrault, Dictionnaire amoureux de la Résistance, Plon / Fayard, , 343 p. (ISBN 978-2-259-22755-1), « Michel-Lévy (Simone) »
  4. « Base des militaires décédés pendant la Seconde Guerre mondiale - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  5. « Résistance, la coexistence des mémoires », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne Accès payant, consulté le )
  6. a b c et d Frédéric Choulet, « Bande dessinée : le destin tragique de Simone Michel-Lévy, postière résistante, sort de l’ombre » Accès payant, sur leparisien.fr, (consulté le )
  7. « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
  8. « Timbre : HÉROS DE LA RÉSISTANCE SIMONE MICHEL-LÉVY 1906-1945 | WikiTimbres », sur www.wikitimbres.fr (consulté le )
  9. Archives nationales, « Expositions » (consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier