Paul Siraudin
Paul Siraudin, né dans l'ancien 1er arrondissement de Paris le et mort à Enghien-les-Bains le , est un auteur dramatique et librettiste français.
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Pierre Paul Désiré Sirodin (rectifié Siraudin en 1839) |
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Il a également utilisé les pseudonymes de Paul de Siraudin de Sancy, Paul Siraudin de Sancy et M. Malperché.
Biographie
modifierJeunesse et famille
modifierPierre Paul Désiré Sirodin naît en 1812 à Paris, fils de Thomas Sirodin, épicier, et Félicité Legrand, son épouse[1]. Un jugement du du tribunal civil de la Seine rectifie son nom patronymique et celui de son père en Siraudin.
Carrière théâtrale
modifierOn lui doit de nombreuses pièces de théâtre, principalement des comédies et des vaudevilles écrites en collaboration avec notamment Alfred Delacour, Lambert-Thiboust. Il est aussi l'auteur de livrets d'opérettes ou d'opéras-comiques à succès, parmi lesquelles La Fille de Mme Angot (1872) en collaboration avec Clairville et Victor Koning sur une musique de Charles Lecocq[2].
Siraudin est également célèbre pour sa calvitie qui fait la joie des échotiers[3],[4].
Il meurt en 1883 à Enghien-les-Bains[5].
La confiserie Siraudin
modifierEn 1860, Siraudin ouvre au 17, rue de la Paix une confiserie à l'enseigne du Vaudevilliste infidèle qui connaît un grand succès[6],[7],[8]. Elle est reprise vers 1865 par un confiseur alsacien du nom de Louis Reinhard[9],[10],[11].
On y commercialise plusieurs confiseries créées en référence à des pièces de théâtre, notamment de Victorien Sardou. Ainsi, en 1861, des bonbons appelés « Intimes » reprennent le titre de la comédie Nos intimes[12]. En décembre 1862[13],[14], les « ganaches de marrons parfumés »[15],[16] ou simplement « ganaches » – des marrons parfumés au marasquin, à l'orange, au rhum et au kirsch – évoquent la comédie Les Ganaches[12] et rencontrent, tout comme elle, un franc succès. En 1863, les « Diables noirs » font écho à la pièce du même nom[17]. L'année suivante, un journaliste écrit : « [Siraudin] a innové les bonbons sous des appellations que la critique a consacrées. Nous avons mangé, grâce à lui, les Ganaches, les Diables noirs, les Intimes. Tout Victorien Sardou a passé par les mains du confiseur. »[18] En 1866, des bonbons nommés d'après le titre de l'opéra Mignon d'Ambroise Thomas sont aussi commercialisés. Les Mignons sont alors qualifiés par la presse de « friandise en vogue »[19].
Œuvre
modifier- 1842 : La Vendetta de Dumanoir et Paul Siraudin, théâtre des Variétés
- 1844 : Le Bal Mabille, vaudeville en 1 acte, avec Charles Foliguet
- 1845 : Paris à la campagne et la Campagne à Paris, vaudeville en 2 actes, avec Foliguet
- 1846 : Le Carillon de Saint-Mandé, comédie-vaudeville en 1 acte, avec Foliguet
- 1849 : E. H. d'Eugène Moreau, Paul Siraudin et Alfred Delacour, théâtre Montansier ()[20].
- Cette comédie-vaudeville en un acte a été traduite en 1849 en russe par Pavel Feodorov (ru) sous le titre de Az et Fert (Аз и ферт) et adaptée trois fois sous cette forme au cinéma en 1946, 1981 et 2000.
- 1850 : Le Courrier de Lyon d'Eugène Moreau, Paul Siraudin et Alfred Delacour, théâtre de la Gaîté. Le sculpteur Charles Kotra (1869-1942) a représenté Francisque jeune dans le rôle de Joliquet (statuette en terre cuite peinte).
- 1852 : Le Misanthrope et l'Auvergnat d'Eugène Labiche, Paul Siraudin et Lubize, théâtre du Palais-Royal
- 1853 : Le Bourreau des crânes de Paul Siraudin et Édouard Lafargue, théâtre du Palais-Royal
- 1854 : Paul Siraudin, Désir de fiancée : vaudeville en 1 acte, Paris, Jules Dagneau, (lire en ligne)
- 1855 : Un bal d'auvergnats de Paul Siraudin, Alfred Delacour et Lambert-Thiboust, théâtre du Palais-Royal
- 1856 : La Queue de la poële de Paul Siraudin et Alfred Delacour, théâtre du Palais-Royal
- 1858 : Le Fils de la belle au bois dormant de Lambert-Thiboust, Paul Siraudin et Adolphe Choler, théâtre du Palais-Royal
- 1860 : La Pénélope normande d'Alphonse Karr, Paul Siraudin et Lambert-Thiboust, théâtre du Vaudeville
- 1860 : Eugène Grangé, Paul Siraudin et Lambert-Thiboust, La Pénélope à la mode de Caen : parodie en cinq entr'actes d'une pièce en cinq actes, Paris, Michel Lévy frères, (lire en ligne)
- 1860 : La Fille du diable de Clairville, Paul Siraudin et Lambert-Thiboust, théâtre des Variétés
- 1860 : Le Favori de la favorite de Paul Siraudin et Auguste Villemot, théâtre de Baden-Baden
- 1864 : Les Femmes sérieuses de Paul Siraudin, Alfred Delacour et Ernest Blum, théâtre du Palais-Royal
- 1869 : Le Mot de la fin de Clairville et Paul Siraudin, théâtre des Variétés
- 1869 : Paris-Revue de Clairville, Paul Siraudin et William Busnach, théâtre du Chatelet
- 1872 : La Revue n'est pas au coin du quai de Paul Siraudin, Victor Koning et Clairville, théâtre des Variétés
- 1873 : La Fille de Mme Angot de Paul Siraudin, Clairville et Victor Koning, musique Charles Lecocq, théâtre des Folies-Dramatiques
- 1875 : La Revue à la vapeur de Paul Siraudin, Henri Blondeau et Hector Monréal, théâtre des Variétés
Adaptations au cinéma
modifierNotes et références
modifier- Acte de naissance reconstitué, Archives de Paris, vue 41/51. Le patronyme y est orthographié Sirodin.
- « BnF Catalogue général », sur bnf.fr (consulté le ).
- « Le Trombinoscope », Le Tintamare, (gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5680909g/f4).
- « Le crâne de Siraudin », La Lanterne, (lire en ligne).
- Acte de décès à Enghien-les-Bains, n° 76, vues 238-239/314.
- « Siraudin, confiseur », Le Monde illustré, (lire en ligne).
- Journal des Goncourt, 1876 [lire en ligne].
- Annie Perrier-Robert, Dictionnaire de la gourmandise, Robert Laffont, (lire en ligne), p. 399.
- « Siraudin [encart publicitaire] », sur Gallica, L'Opinion nationale : journal politique quotidien / rédacteur en chef Adolphe Guéroult, (consulté le ), non paginé (vue 4)
- A. Brémond, « Causeries », sur Gallica, Le Charivari, (consulté le ), p. 2
- Timothée Trimm, « Une visite chez Siraudin », sur Gallica, Le Petit Journal, (consulté le ), p. 1-2
- Charles Coligny, « Le monde et les théâtres », sur Gallica, La Presse thermale et climatique, (consulté le ), p. 26
- « Siraudin », encart publicitaire, sur Gallica, Journal des débats politiques et littéraires, (consulté le ), p. 4
- « Les nouveautés de Siraudin », sur Gallica, Le Monde illustré, (consulté le ), p. 406
- « Siraudin », encart publicitaire, sur Gallica, Le Charivari : publiant chaque jour un nouveau dessin, (consulté le )
- « L'ouverture des magasins de Siraudin, confiseur », sur Gallica, Le Petit Homme gris, (consulté le ), p. 3
- Commerson, « Le diable blond », sur Gallica, Le Tintamarre, (consulté le ), p. 7
- Timothée Trimm, « Siraudin nouvelliste et confiseur », sur Gallica, Le Petit Journal, (consulté le ), p. 1
- « La friandise en vogue... », sur Gallica, Le Sport, (consulté le ), p. 3
- Informations bibliographiques sur Google Books.
Liens externes
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Les Archives du Spectacle : https://www.lesarchivesduspectacle.net/?IDX_Personne=68842