Sommet de l'OTAN de 2017
Ce sommet de l'OTAN se tient à Bruxelles à l'occasion de l'inauguration du nouveau siège de l'OTAN situé sur le site des anciennes aérogares de l'aérodrome de Haren[1], en face du siège construit à la hâte lorsque la France quitte l'organisation militaire intégrée de l'OTAN en 1966.
Sommet de l'OTAN de 2017 | ||||||||
Type | Réunion des chefs d'État et de gouvernement des pays membres de l'OTAN | |||||||
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Pays | Belgique | |||||||
Localisation | Bruxelles | |||||||
Date | 25 mai 2017 | |||||||
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Qualifiée de « réunion spéciale » et non de sommet en raison de sa brièveté et de sa proximité avec le sommet de Varsovie en , la rencontre prend de l'importance du fait des déclarations du futur président américain Donald Trump qui a qualifié l'OTAN d'« obsolète » pendant l'élection présidentielle de 2016 et dont le recentrage sur les États-Unis, illustré par le slogan « America first[2] » inquiète les dirigeants européens. Elle est aussi la première réunion au sommet pour les dirigeants de trois des pays les plus importants au sein de l'Alliance, le président américain Donald Trump, la Première ministre britannique Theresa May et le président français Emmanuel Macron.
Le Monténégro deviendra le 29e État membre de l’OTAN le lors du dépôt des instruments de son accession à l’Alliance atlantique à Washington. Le Premier ministre monténégrin, Dusko Markovic, assiste déjà en tant qu’observateur au sommet de Bruxelles[3].
Le sommet se déroule sur un après-midi, consacré à la remise des clefs symbolique du nouveau siège à l'OTAN et à l'inauguration d'un mémorial consacré au mur de Berlin et d'un mémorial consacré à l'attentat du 11 septembre et à l'Article 5 du Traité, suivie d'un dîner de travail.
Thèmes de discussion et décisions
modifierLa lutte contre le terrorisme et le financement de l'OTAN sont les principaux thèmes préparés en amont de la réunion et objet des déclarations faites pendant la réunion et des décisions annoncées. Le plus important est toutefois la ligne de conduite politique adoptée par Donald Trump à l'égard de ses alliés européens.
Ligne politique américaine à l'égard de l'OTAN
modifierPréalablement à la réunion de Bruxelles, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, rencontre le Donald Trump, qui commence à aligner sa position politique vis-à-vis de l'OTAN sur celle de ses prédécesseurs, en affirmant à l'issue de cette réunion notamment que l'OTAN n'est plus obsolète[4]. Donald Trump demeure toutefois le seul Président américain à ne pas avoir endossé explicitement l'Article 5 du Traité de l'Atlantique nord, qui est le socle de la solidarité entre les signataires du traité[5]. Les espoirs des Européens qu'il saisisse l'occasion de la réunion de Bruxelles pour le faire sont déçus. Le secrétaire général fait cependant valoir qu'il a reçu du Président mais aussi lors d'autres rencontres avec le Vice-président Mike Pence, le secrétaire d'État Rex Tillerson et le secrétaire à la Défense James Mattis, des assurances fortes sur l'engagement des États-Unis auprès de l'OTAN[6].
Financement de l'OTAN
modifierLors d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'OTAN le , le secrétaire d'État Rex Tillerson a appelé les Européens à payer davantage pour leur défense[7]. Sur le volet budgétaire, Donald Trump maintient une posture, jugée agressive sur la forme par les dirigeants européens[8], enjoignant tous les pays européens à atteindre le plus rapidement possible un niveau de dépenses militaires représentant 2% de leur PIB à l'horizon 2024, comme cela a été décidé en 2014[9].
Lutte anti-terroriste
modifierRépondant ainsi à une demande forte des États-Unis, les pays européens jusque-là réticents comme la France ou l'Allemagne acceptent que l'OTAN devienne membre à part entière de la coalition internationale contre l’organisation État islamique (EI)[5]. Tous les États européens étant déjà engagés à titre individuel dans cette coalition internationale, cette décision, à valeur politique essentiellement, se traduira en pratique sur le terrain par un accroissement des missions effectuées par les avions AWACS de l'OTAN[10] et par une participation à la coordination et au renseignement[6].
Pays participants et représentants
modifierOTAN et États membres
modifierPays non membres
modifierReprésentants des institutions internationales
modifierNotes et références
modifier- Nouveau siège de l'OTAN
- (en) « America First Foreign Policy »
- « Le Monténégro deviendra le 29e membre de l’OTAN le 5 juin »,
- « En pleine crise sur la Syrie, Donald Trump parachève son évolution sur l’OTAN »,
- « Donald Trump décroche l’engagement de l’OTAN dans la coalition anti-Etat islamique »,
- (en) « Press conference by NATO Secretary General Jens Stoltenberg following the meeting of NATO Heads of State and/or Government in Brussels on 25 May »,
- « OTAN : Washington appelle l’Europe à payer plus »,
- « Au sommet de l’OTAN, le réquisitoire déplacé, brutal et maladroit de Donald Trump »,
- « A l’OTAN, Donald Trump met les Européens sous pression et ne les rassure pas »,
- « Soutien des avions de surveillance AWACS de l’OTAN à la coalition contre l’EIIL »
- (en) Ivana Sekularac, « End of the affair: Montenegro jilts Russia by joining NATO », Budva, Reuters, (consulté le )