Sonate K. 90

sonate de Domenico Scarlatti

Sonate K. 90
mineur4/4, Grave…, 213 mes.

K.89K.90 → K.91
L.105L.106 → L.107
P.8P.9 → P.10
F.50F.51 → F.52
XIV 53 ← Venise XIV 54 → XIV 55

La sonate K. 90 (F.51/L.106) en mineur est une œuvre pour clavier et violon du compositeur italien Domenico Scarlatti.

Présentation

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« Le sextuor », de Louis-Michel van Loo, 1768 (Musée de l'Ermitage). La claveciniste a longtemps été tenue pour la reine Maria Barbara, la toile portant le titre de « concert à la cour d'Espagne », avec une attribution incertaine.

La sonate K. 90, en mineur, est en quatre mouvements, notée successivement Grave, Allegro (deux sections avec reprises, ms. 29–89 et 90–166), une tarentelle à
(lent, mais sans indication de mouvement, ms. 167–181) et Allegro.

Suggérant l'exécution destinée à plusieurs instruments, la partition est sommairement chiffrée (le second mouvement ne présente qu'un seul accord chiffré)[1], mais n'indique que les sixtes et rarement d'autres types d'accords. L'écriture habituelle de la main gauche de Scarlatti pour le clavier, est sans ressemblance[1]. La dynamique n’apparaît pas ici : seule la sonate K. 88 de la même série, l'évoque clairement aux premières mesures (forte, piano)[2]. La sonate K. 90 fait partie d'un petit groupe du même genre : K. 81 et les 88 à 91 où se présente un chiffrage.

Dans un article publié en 1947, le claveciniste Lionel Salter soutenait l'idée que ces sonates étaient destinées à un violon et une basse continue. Le motif de l'ouverture du deuxième mouvement confirme les caractéristiques violinistiques (mesures 29–32)[1]. Certains musicologues, tel Pestelli et Joel Sheveloff, ont depuis proposé d'autres sonates, notamment la K. 73, dont le menuet est chiffré lui aussi, la basse n'ayant aucun rôle mélodique[1].

La partition, dans un style clairement archaïque[3], est donc destinée à un continuo et un dessus : un clavecin, renforcé par un violoncelle ou un basson et le dessus joué par un violon. Mais les arrangements invitent divers instruments, telle une flûte ou d'autres combinaisons de timbres. Steven Isserlis l'interprète au violoncelle, à l'instar des sonates pour viole de gambe de Bach.

Casella, dans Scarlattiana, op. 44 (Rome, 1926), a extrait plusieurs éléments des sonates K. 81, 89 et 90[3], parmi les quatre-vingt-huit mélodies tirées des œuvres de Scarlatti pour sa suite.


 
Premières mesures du premier mouvement de la sonate en mineur K. 90, de Domenico Scarlatti.

Manuscrit

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Le manuscrit est le numéro 55 du volume XIV (Ms. 9770) de Venise (1742), copié pour Maria Barbara[4].

Venise XIV 55.

Interprètes

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La sonate K. 90 est défendue au piano, notamment par Colleen Lee (2007, Naxos, vol. 10), Carlo Grante (2013, Music & Arts, vol. 4) et Maurizio Baglini (2014, Decca) ; au clavecin par Richard Lester (2003, Nimbus, vol. 3) et Pieter-Jan Belder (Brilliant Classics, vol. 2).

Les sonates de chambre, parmi lesquelles la K. 90, ont été enregistrées, notamment par :

Notes et références

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  1. a b c et d Ogeil 2006, p. 157.
  2. Chambure 1985, p. 236–237.
  3. a et b Sutcliffe 2008, p. 64.
  4. Kirkpatrick 1982, p. 462.
  5. (en) Stephen Greenbank, « Domenico Scarlatti (1685-1757), Keyboard Sonatas Arranged for violin and basso continuo by Lionel Salter », sur musicweb-international.com, .

Sources

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Liens externes

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