Sonate pour piano no 3 de Boulez
La Sonate no 3 pour piano est la dernière des sonates pour clavier de Pierre Boulez. Composée en 1957 et créée la même année par le compositeur à Darmstadt, la sonate reflète l'influence des expériences littéraires de Mallarmé.
Sonate pour piano no 3 | |
Genre | Sonate |
---|---|
Musique | Pierre Boulez |
Effectif | piano |
Durée approximative | environ 20 minutes |
Dates de composition | 1957 |
Création | 25 septembre 1957 Darmstadt |
Création française |
Pierre Boulez |
modifier |
L'ouvrage en cinq mouvements (ou formants)[1] illustre le principe du hasard dirigé selon le concept de l'œuvre ouverte en perpétuelle gestation.
L'exécution dure environ 20 minutes[2]
À propos
modifierLa Sonate no 3 est une des premières partitions dont l'exécution se réalise de manière aléatoire. Contrairement à ce que l'on trouve chez Cage et Stockhausen, la liberté laissée à l'interprète a quelques contraintes, une forme de hasard dirigé ordonnant les tempos, dynamiques et ordre des parties jouées[3]. Avec le temps et les différentes interprétations, l'ordre se fige un peu, d'autant plus que le troisième formant Constellation-miroir est obligatoirement central[3]. Les différentes interprétations connent des couleurs très différentes à cette sonate[3].
Pierre Boulez a laissé cette œuvre inachevée, comme pour accentuer son caractère ouvert[3]. En 2008, il fait part de son envie de la retravailler, certains fragments retrouvés après sa morts sont parfois ajoutés[3].
Description des différents formants
modifierLes différents formants peuvent être joués dans n'importe quel ordre, en respectant simplement le fait que Constellation-miroir est au centre de l'œuvre[3].
Strophe est écrit dans le grave, alors que Séquence utilise le registre aigu du piano[3]. Pour Séquence, l'interprète est invité à utiliser une fenêtre-cache, qui permet de sélectionner ce que l'on joue[3]. Antiphonie est constitué de paires interchangeables. Tropes contient des sections obligatoires, et des sections interludes que l'on peut laisser de côté[3].
Structure
modifier- Antiphonie
- Tropes
- Constellation-miroir
- Strophe
- Séquence
Discographie
modifier- 1981 : Claude Helffer, Trois Sonates pour Piano (Astrée)
- 1993 : Jeffrey Swann (en), Piano Sonatas by Wuorinen and Boulez (Music & Arts)[2]
- 2005 : Chen Pi-hsien (en), Notations & Piano Sonatas (hat[now]ART)[2]
Notes et références
modifier- Les formants no 1, 4 et 5 ne seront pas publiés.
- « Troisième sonate pour piano », sur brahms.ircam.fr (consulté le ).
- Jean Henri Huber, « Pierre Boulez : Troisième Sonate (piano) », sur musiquecontemporaine.info (consulté le ).
Bibliographie
modifier- François-René Tranchefort (dir.), Guide de la musique de piano et de clavecin, Paris, Fayard, coll. « Les indispensables de la musique », , 870 p. (ISBN 978-2213016399, BNF 34978617), p. 161
Liens externes
modifier
- Ressources relatives à la musique :