Sonia Cotelle
Sonia Cotelle, née Słobodkin, est une physicienne et chimiste polonaise diplômée de la Sorbonne, née le [1] à Varsovie et morte le à Paris 5e[2],[3] à 48 ans des suites d'un empoisonnement au polonium[4].
Naissance | |
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Décès |
(à 48 ans) 5e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Sonia Słobodkin |
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Formation
modifierElle possède des diplômes en chimie générale, biologique et appliquée à la Sorbonne.
Carrière
modifierElle commence son travail de recherche en 1919 à l'Institut du radium à Paris, sous la direction de Marie Curie[5].
Dans la période 1924-1926, Sonia Cotelle est la responsable du service de mesure au sein de l'institut. Après cette mission, elle occupe entre 1926 et 1927 une position de chimiste à la faculté des sciences. Ses travaux de recherche portent sur le polonium, et également avec Marie Curie sur l’actinium. Dans le cadre de ses collaborations avec Marie Curie, elle a également ré-déterminé la demi-vie de l’ionium (Io), ancienne désignation du thorium-230 (Th)[1].
Après 1927, Sonia Cotelle retourne en Tchécoslovaquie en tant que radiochimiste expérimentée afin de mettre au point des niveaux standards d'exposition au radium[1]. Pour la préparation des échantillons fins des substances radioactives à tester, elle utilisait l’électrophorèse. Cette méthode a permis la détermination du numéro atomique du polonium par spectroscopie des rayons X[1].
Début de 1936, elle retourne travailler à l’Institut du radium dans l’équipe de Marie Curie, qui accueillait une quarantaine de chercheurs de quinze nationalités différentes, tous attirés par son prestige. En 1938, elle travaille sous la direction de Jean Perrin en collaboration avec Yvette Cauchois et Horia Hulubei[6]. Sonia Cotelle est aussi l'assistante d'André Debierne et d'Irène Joliot-Curie[7].
Sonia Cotelle et Marguerite Perey se disputaient souvent la gloire d’avoir été la préférée de la prodigieuse scientifique[8].
Elle décède en 1945 des suites de maladies attribuées à une ingestion accidentelle d'une solution polonium par pipetage d'une solution survenue en 1927[9]. Sonia Cotelle devient ainsi une des premières victimes connues d'empoisonnement au polonium[10].
Bibliographie
modifier- (en) Marilyn Bailey Ogilvie (et al.), The Biographical Dictionary of Women in Science, vol. 2, Routledge, 2000, p. 295-296
- Fellinger Anne, « Femmes, risque et radioactivité en France », Travail, genre et sociétés 1/ 2010 (no 23), p. 147-165 [11]
- Natalie Pigeard-Micault, Les Femmes du laboratoire de Marie Curie (biographie), Paris, Éd. Glyphe, , 297 p. (ISBN 978-2-35815-111-5, 2-35815-111-4 et 2-35815-111-4, OCLC 863048754, BNF 43669089)
Références
modifier- (en) Marilyn Ogilvie et Joy Harvey, The Biographical Dictionary of Women in Science : Pioneering Lives From Ancient Times to the Mid-20th Century, Routledge, , 730 p. (ISBN 978-0-415-92038-4), p. 295-296
- Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 5e, n° 91, vue 10/31.
- « Musée Curie - Portraits exposition femmes », sur Musée Curie (consulté le )
- « Femmes, risque et radioactivité en France par Anne Fellinger », sur www.cairn.info, (consulté le )
- « Chemistry International -- Newsmagazine for IUPAC », sur www.iupac.org (consulté le )
- (en) « Détermination spectroscopique du numéro atomique du polonium », Comptes-rendus hebdomadaires de l'Académie des Sciences, tome 207, Académie des Sciences, (consulté le ), p. 1204
- Archives de l'Institut Curie
- Bertrand Goldschmidt, Pionniers de l'atome, éd. Stock, 1987
- Marie Curie et les conquérants de l'atome: 1896-2006, Jean-Pierre Poirier, (ISBN 2756400521)
- (en) Alan Perkins, « The London polonium poisoning : Events and medical implications », World Journal of Nuclear Medicine, vol. 6, no 2, , p. 102-106 (lire en ligne)
- Femmes, risque et radioactivité en France
Liens externes
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- (en) An Inspiring Laboratory Director: Marie Curie and Women in Science par Soraya Boudia
- Les femmes du laboratoire de Marie Curie par Natalie Pigeard-Micault