« Benoît XV » : différence entre les versions
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{{Titre mis en forme|{{souverain-|Benoît XV}}}}
{{voir homonymes|Benoît}}
{{Infobox Prélat catholique
| nom
| titre
| image
| légende = Photographié par [[Nicola Perscheid]] en 1915.
| nom de naissance
| date de naissance
| lieu de naissance
| date de décès
| lieu de décès
| début pontificat
| intronisation
| fin pontificat
| prédécesseur pape
| successeur pape
| ordination
| consécration
| création
| titre cardinalice
| ministère 1
| date début 1
| date fin 1
| prédécesseur 1
| successeur 1
| signature
| blason
| devise = {{citation|In te, Dómine, sperávi: non confúndar in ætérnum.}} ([http://vulsearch.sourceforge.net/html/Ps.html#x30_1 Ps. 30:1])<br />(C’est en vous, Seigneur ! que j’ai mis mon espérance ; ne permettez pas que je sois confondu pour jamais.)
| ch
}}
'''Giacomo della Chiesa''', né à
Son
== La jeunesse ==
[[
Né en [[1854]]
Après des études classiques, à cause
== La carrière dans la Curie ==
[[Image:PiusXbenedict XV.jpg|
Il entre en [[1879]] à l'[[Académie des nobles ecclésiastiques]], qui prépare les jeunes aristocrates italiens
Il doit attendre {{date||octobre|1907}}, pour obtenir la charge d'[[
Après la mort de Rampolla, en 1913, faisant figure de modéré, il est nommé [[cardinal (religion)|cardinal]], lors d'un [[consistoire (catholicisme)|consistoire]] secret, le {{date|25|mai|1914}}<ref name=J219
Lors du [[Conclave de 1914|conclave]] qui suit la mort de
== Pape de l’Église catholique ==
=== Sur le plan doctrinal ===
[[Fichier:C o a
Le nouveau pape {{souverain-|Benoît XV}} s'emploie aussitôt à calmer les remous de la « [[crise moderniste]] ». C'est l'objet de sa première [[encyclique]], ''Ad beatissimi'', en date du {{date|1|novembre|1914}}. Le ''[[Sodalitium Pianum]]'' d'[[Umberto Benigni]], plus connu sous le nom de « [[La Sapinière]] », est dissous en [[1921]]. Le cardinal [[Rafael Merry del Val|Merry del Val]] est remplacé par le cardinal Ferrata (dont la mort inattendue est presque immédiate), puis Gasparri. Néanmoins, De Laï reste à la tête de la [[Congrégation des Évêques]], et Merry del Val est nommé à la tête de la [[Saint-Office|Sacrée Congrégation du Saint-Office]].
L'encyclique ''[[Spiritus Paraclitus (encyclique)|Spiritus Paraclitus]]'' ({{date|15|septembre|1920}}) encourage les fidèles à lire la [[Bible]], elle soutient {{Citation|l'immunité parfaite des Écritures à l'égard de toute erreur}}. Le ''Manuel biblique'' de [[Fulcran Vigouroux|Vigouroux]] sera mis à l'[[Index librorum prohibitorum|Index]] sous {{souverain-|Pie XI}}, en [[1923]], et [[Marie-Joseph Lagrange|Lagrange]] se voit empêché de publier ses travaux sur la [[Genèse]]. Le sulpicien Jules Touzard subit également les foudres du [[Saint-Office]] pour avoir mis en doute l'attribution à [[Moïse]] en personne des livres du [[Pentateuque]]<ref name=J223>Jankowiak, {{p.|223}}.</ref>. Le serment anti-moderniste est maintenu. En 1915, une Congrégation des études, des séminaires et des universités est créée pour mieux contrôler la formation doctrinale des séminaristes<ref name=J225>Jankowiak, {{p.|225}}.</ref>.
{{souverain-|Benoît XV}} promeut une piété populaire : il étend à l'Église universelle la fête de la Sainte Famille et appuie la dévotion au Sacré Cœur, à la Vierge des Douleurs, à Notre-Dame de Lorette, patronne de la ville italienne de [[Loreto (Italie)|Loreto]], ou encore au Très Précieux Sang<ref name=J223/>. Il canonise [[Jeanne d'Arc]] et proclame [[béatification|bienheureuse]] [[Louise de Marillac]] en [[1920]] ou encore les {{unité|22|[[martyrs de l'Ouganda]]}}.
Le pontificat de {{souverain-|Benoît XV}} voit également s'achever le chantier de codification du [[droit canonique]] lancé par {{souverain2|Pie X}}. En 1917, le [[Code de droit canonique de 1917|Code de droit canonique]] est promulgué par la constitution ''Providentissima Mater Ecclesia''<ref name=J222>Jankowiak, {{p.|222}}.</ref>.
En 1919, la révocation du ''[[non expedit]]'' imposé en 1874 par {{souverain2|Pie IX}} permet aux catholiques italiens de participer à la vie politique italienne et au prêtre [[Luigi Sturzo]] de fonder le [[Parti populaire italien (1919-1926)|Parti populaire italien]].
=== Première Guerre mondiale ===
{{Article détaillé|Tentatives de paix pendant la Première Guerre mondiale}}
[[Image:Papst Benedikt XV.jpg|thumb|right|Photographie autographe de {{souverain-|Benoît XV}}.]]
[[Fichier:Pope Benedict XV statue.jpg
{{souverain-|Benoît XV}} proclame, dans l’''[[Osservatore Romano]]'' du {{date|3|septembre|1914}}, la [[Neutralité (relations internationales)|neutralité]]<ref>Le droit de la neutralité est alors régi par les {{nobr|conventions {{III}}}} et {{XIII}} de la deuxième conférence de la paix de La Haye (1907) ; les deux principaux devoirs d'un pays neutre sont l'impartialité et l'abstention. Pierre-Marie Dupuy, ''Droit international public'', Dalloz, 1998, §578.</ref> du Saint-Siège
Le {{1er}} novembre, il publie l'encyclique ''Ad beatissimi'' qui se présente comme un appel à la paix, indiquant en conclusion :
Par la suite, {{souverain-|Benoît XV}} se refuse à toute condamnation, malgré les [[crimes de guerre]] dont s'accusent les deux camps, et se contente d'appeler de manière générale au respect des règles du droit de la guerre<ref name="M775">Morozzo della Rocca, {{p.|775}}.</ref> — ce qui lui vaut l'incompréhension ou l'hostilité des deux parties.
Du côté des puissances alliées, l'opinion est particulièrement choquée par la non-condamnation de l’invasion de la [[Belgique]] à la suite du [[plan Schlieffen]], et des [[atrocités allemandes]] qui s’ensuivirent. En France, la déception est d'autant plus grande que le cardinal [[Pietro Gasparri]], ancien professeur à l'[[Institut catholique de Paris]], est réputé pro-français<ref>Jean-Baptiste Duroselle, ''La Grande Guerre des Français, 1914-1918'', Perrin, 1994, {{p.|66}}.</ref>. Le catholique et anticlérical [[Léon Bloy]] le rebaptise {{Citation|{{souverain-|Pilate XV}}<ref name="M776">Morozzo della Rocca, {{p.|776}}.</ref>}} et [[Georges Clemenceau]] le nomme {{Citation|le pape boche}}<ref name=J221>Jankowiak, {{p.|221}}.</ref>. La proposition d'[[Alexandre Millerand]] de rétablir l'ambassade près le Saint-Siège à la fin de 1914 ne rencontre ainsi aucune adhésion du Conseil des ministres<ref name="F166">[[Jean de Fabrègues]], ''Journal of Contemporary History'', {{vol.|2}}, {{numéro}}4, octobre 1967, {{p.|166}}.</ref>. En 1917, [[André Tardieu]] rappelle au pape que son premier devoir est de {{Citation|prendre parti entre le bien et le mal}}<ref name="M776"/>. Les plus anticléricaux accusent le Saint-Siège d'être manipulé par les [[Jésuites]], qui se voient attribuer la responsabilité réelle de la guerre et sont accusés d'avoir incité l'Autriche-Hongrie à attaquer la Serbie<ref>René Rémond, ''L'Anticléricalisme en France de 1815 à nos jours'', Complexe, 1985, {{p.|228}}.</ref>. Inversement, {{souverain-|Benoît XV}} est soutenu par l'[[Action française]], et [[Charles Maurras]] consacre plus d'une centaine d'articles à le défendre<ref>Rassemblés dans le recueil ''Le Pape, la guerre et la paix'', paru en 1917. Eugen Weber, ''L'Action française'', Paris, 1985 ({{1re|édition}} 1962), {{p.|117-118}}.</ref>.
De son côté, [[Erich Ludendorff]] voit en {{souverain-|Benoît XV}} le {{Citation|pape français}}<ref name=J221/>, mais il est vrai que Ludendorff accusera de la même façon {{souverain-|Pie XI}} et le futur {{souverain-|Pie XII}}. En effet, les puissances centrales ne comprennent pas pourquoi le pape refuse de soutenir officiellement l'Autriche-Hongrie, seul pays officiellement catholique, et l'Allemagne, qui compte les très catholiques [[Bavière]] et [[Rhénanie]], contre des États visiblement anticatholiques : la protestante Angleterre, {{Citation|oppresseur}} de l'Irlande, la Russie, schismatique, {{Citation|oppresseur}} quant à elle de la Pologne<ref name="F166"/>, mais aussi la France, {{Citation|foyer de l'athéisme}}<ref>Duroselle, {{p.|64-65}}.</ref>. Un courrier de la [[Secrétairerie d'État]] adressé à [[Raffaele Scapinelli di Leguigno]], [[nonce apostolique]] en Autriche, est ainsi refusé à la frontière autrichienne au motif qu'il provient d'un pays ennemi<ref name=J221/>. Les Empires centraux font donc attendre leur réponse, tout aussi négative, à l'exhortation de {{souverain-|Benoît XV}}.
Dans son discours au [[consistoire (catholicisme)|consistoire]] du {{date|22|janvier|1915}}, {{souverain-|Benoît XV}} explique :
{{Citation bloc|Nous réprouvons grandement toute injustice de quelque côté qu'elle puisse avoir été commise, mais impliquer l'autorité pontificale dans les différends propres aux belligérants, ne serait certainement ni convenable ni utile<ref>Cité par Morozzo della Rocca, {{p.|776}}.</ref>.}}
{{souverain-|Benoît XV}} s'efforce à tout prix, en 1914 et 1915, d'éviter l'entrée en guerre de l'Italie restée neutre<ref>L'Italie est membre de la [[Triplice]] aux côtés de l'[[Allemagne]] et de l'[[Autriche-Hongrie]], mais l'alliance est défensive. Elle a donc proclamé sa neutralité le 3 août 1914.</ref> (voir aussi [[Histoire de l'Italie pendant la Première Guerre mondiale]]). Il seconde les tentatives allemandes pour acheter la neutralité italienne aux dépens de l'Autriche-Hongrie, priée d'abandonner [[Trieste]], le Sud-[[Comté de Tyrol|Tyrol]] et les terres irrédentes<ref>Friedrich Engel-Janosi, ''Österreich und der Vatikan'', {{t.|{{II}}}}, Graz, 1960.</ref>. Cette politique a été interprétée par les opinions publiques alliées comme une manœuvre du Vatican visant à protéger l'Autriche-Hongrie d'une attaque italienne et donc permettre aux Empires centraux de s'épargner un front additionnel. Autre intervention, {{souverain-|Benoît XV}} demande au printemps 1916 à {{souverain2|Guillaume II (empereur allemand)}} d'empêcher la progression des troupes russes vers [[Constantinople]] et redoute de voir les deux patriarcats orthodoxes s'unir contre le Saint-Siège<ref name="M777">Morozzo della Rocca, {{p.|777}}.</ref>. La requête est retirée quelques jours plus tard, {{souverain-|Benoît XV}} préférant finalement ne pas s'ingérer dans le conflit.
Le {{date|28|juillet|1915}}, {{souverain-|Benoît XV}} lance sa première tentative de paix négociée, appelant à {{Citation|résoudre l'épouvantable conflit (…) autrement que par la violence des armes}} et à {{Citation|reconnaître, l'esprit serein, les droits et les justes aspirations des peuples<ref name="M777"/>.}} Une seconde tentative, appelant au retour au ''statu quo'', avorte à la suite des avis négatifs des prélats belge le [[Désiré-Joseph Mercier|cardinal Mercier]] et français [[Alfred Baudrillart]].
==== Appel de 1917 ====
[[Image:Benel.jpg|thumb|right|{{souverain-|Benoît XV}} à son bureau.]]{{Article détaillé|Tentatives de paix pendant la Première Guerre mondiale}}
Le {{date|1|août|1917}}, {{souverain-|Benoît XV}} envoie une lettre aux belligérants. Baptisée « exhortation à la paix », elle réaffirme la volonté du Saint-Siège de {{Citation|garder une parfaite impartialité à l'égard de tous les belligérants}} et prétend faire tout son possible pour {{Citation|contribuer à hâter la fin de cette calamité, en essayant d'amener les peuples et leurs chefs à des résolutions plus modérées, aux délibérations sereines de la paix, d'une paix « juste et durable »}}. Concrètement, il propose :
* le désarmement des deux parties, reprenant ainsi un thème déjà abordé aux conférences de La Haye ;
* l'arbitrage comme moyen de résolution des conflits ;
* l'abandon de toutes les demandes de réparation ;
* l'évacuation totale de la Belgique et du territoire français ;
* la liberté des mers ;
* la restitution par l'Entente des colonies allemandes.
Le texte souhaite également la fin
L'exhortation de {{souverain-|Benoît XV}} est très mal reçue
Du côté des [[Empires centraux]], la presse austro-hongroise fait bon accueil à l'appel pontifical et affirme même qu'il fait écho aux propositions de ces empires, l'autonomie des peuples ayant été envisagée par l'empereur {{souverain2|Charles Ier (empereur d'Autriche)}} {{citation|dans les cadres historiques de la monarchie}}. L'appel est interprété comme une mise en garde contre les excès de l'[[irrédentisme]] italien, qui a [[Prise de Rome|dépossédé le pape de ses États]] en 1870<ref>André Damany, ''La Russie de mars 1917 à mars 1918'', Société des Écrivains, 2014, {{p.|228-230}} [https://books.google.fr/books?id=mSuKAwAAQBAJ&pg=PA514&dq=n%C3%A9gociations+russie+entente+1917&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjMn8CWl8TqAhVH9IUKHXWiALwQ6AEwAHoECAYQAg#v=onepage&q=n%C3%A9gociations%20russie%20entente%201917&f=false]</ref>. L'Allemagne, par contre, refuse toute concession sur la Belgique, ce qui fait capoter le projet pontifical<ref>Jacques Droz, ''Histoire diplomatique de 1648 à 1919'', Paris, {{3e}} édition, 1972, {{p.|528-529}}.</ref>.
Si la diplomatie pontificale a connu beaucoup d'insuccès pendant cette période, il n'en demeure pas moins que la guerre a donné lieu à un regain des relations diplomatiques. Ainsi, Sir Henry Howard a été accrédité le {{date-|30 décembre 1914}} comme ministre plénipotentiaire « en mission spéciale » de la Grande-Bretagne, renouant ainsi des relations brisées depuis le temps d'{{souverain2|Élisabeth Ire (reine d'Angleterre)|d'Angleterre}}<ref>« The British Mission to the Vatican », ''The American Journal of International Law'', {{vol.|9}}, {{numéro}}1, janvier 1915, {{p.|206}}.</ref>. En {{date-|juillet 1915}}, la Serbie fait de même, suivie en août par les Pays-Bas ; en {{date-|mai 1917}} c'est le tour du Luxembourg. Pendant l'année 1916, les relations avec l'Amérique latine se normalisent également.
Pourtant, les clergés nationaux ne suivent pas la politique pontificale. Par exemple, pour le clergé français, le [[Antonin-Gilbert Sertillanges|père Sertillanges]] déclare lors d'une cérémonie patriotico-religieuse à [[Cathédrale Notre-Dame de Paris|Notre-Dame de Paris]], le {{date|10|décembre|1917}} : {{Citation|Très Saint Père, nous ne pouvons pas pour l'instant retenir vos appels à la paix.}} Les catholiques mettent en avant le « martyre » subi par la [[cathédrale de Reims]] (transformée en poste d'observation par l'armée française, puis bombardée défensivement en {{date-|septembre 1914}} par l'armée allemande), qui sera suivi en 1918, le jour du [[Vendredi saint]], par celui de l'[[Église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris|église parisienne Saint-Gervais]]. Au contraire, les clergés nationaux se chargent de mettre en place leurs propres cellules de propagande : à ''Der Krieg und der Katholicismus'' (« la guerre et le catholicisme ») publié en Allemagne répondent ''La Guerre allemande et le catholicisme'' et ''L’Allemagne et les Alliés devant la conscience chrétienne'' du Comité catholique de propagande française à l'étranger. {{souverain-|Benoît XV}} ne condamne aucune de ces activités, bien qu'ils aillent à l'encontre de son vœu proclamé d'union de tous les catholiques<ref>Duroselle, {{p.|65-66}}.</ref>.
Parallèlement à son action diplomatique, {{souverain-|Benoît XV}} mène une politique humanitaire volontariste. En {{date-|décembre 1914}}, il confie à Eugenio Pacelli, futur pape {{souverain2|Pie XII}}, la direction d'un service d'assistance aux blessés et prisonniers de guerre. Dans le même temps, il demande aux belligérants d'autoriser l'échange de prisonniers blessés. Cela est accepté, et les échanges commencent dès 1915. Dans ce cadre, {{unité|30000|soldats}} sont hospitalisés en [[Suisse]]. Le Vatican sert également de bureau d'information aux familles : l'Œuvre des prisonniers reçoit {{unité|170000|demandes}} et envoie {{unité|50000|communications}}. À ce sujet, le pacifiste [[Romain Rolland]]<ref>Resté en Suisse tout au long du conflit, l'écrivain se refuse à soutenir un camp ou l'autre et est soumis aux mêmes critiques que {{souverain-|Benoît XV}}. Duroselle, {{p.|291}}.</ref> qualifiera ensuite le Vatican de {{Citation|seconde Croix-Rouge}}<ref name=J221/>. Enfin, des rations alimentaires sont distribuées aux enfants des pays en guerre. Toutefois, l'action pontificale connaît là aussi des échecs : en 1914, les belligérants refusent unanimement d'observer une trêve de Noël<ref name=J221/> ; en 1915, le même refus est opposé à la proposition d'un droit de sépulture pour les morts sur le champ de bataille<ref name=J221/>.
C'est durant cette période qu'[[Albert Besnard]], directeur de la [[Villa Medicis]] (1912-1920), fait de lui plusieurs portraits : deux eaux-fortes<ref>{{numéros avec majuscule|182}} et 183 du catalogue par Louis Godefroy de l'œuvre gravé du Peintre, Paris, 1926.</ref> et un portrait en pied (huile sur toile).
==== Après la guerre ====
[[Image:Joan of Arc, Place du Parvis, Reims(1).jpg|
Le résultat de cette politique est une mise à l'écart du Saint-Siège, amorcée par les [[Pacte de Londres|accords de Londres de 1915]].
Le pape se montre très pessimiste sur le règlement du conflit. Dans son encyclique ''[[Pacem, Dei munus pulcherrimum]]'' du {{date|23|mai|1920}}, il désapprouve le traitement jugé trop humiliant réservé à l'Allemagne et condamne le découpage opéré par le [[traité de Versailles]] dont il estime qu'il n'a pas
{{souverain-|Benoît XV}} jette également les bases d'une
==== Mort ====
[[Fichier:Tomb_of_pope_Benedictus_XV.jpg|droite|vignette|Tombe de {{souverain-|Benoît XV}} dans la [[Nécropole papale de la basilique Saint-Pierre|crypte de Saint-Pierre de Rome]].]]
Le pape {{souverain-|Benoît XV}} meurt dans sa chambre du [[Palais apostolique]] au [[Vatican]] le {{date|22|01|1922}}, après sept ans de pontificat, à l’âge de {{unité|67|ans}}. Après ses funérailles et son enterrement, et au terme du [[conclave de 1922]], le cardinal Achille Ratti, archevêque de Milan, est élu. Ce dernier lui succède sous le nom de {{souverain2|Pie XI}}.
=== Activité pastorale ===
La Première Guerre mondiale a pour conséquence, en matière missionnaire, une irruption des nationalismes : les missionnaires avaient pris parti au cours du conflit, et les ressortissants des pays vaincus se voient expulsés par ceux des pays vainqueurs, en particulier les congrégations allemandes (par exemple les [[congrégation de Beuron|bénédictins de Beuron]] et les [[
Il encourage la constitution d'un clergé et d'un encadrement indigènes. Il s'appuie pour ce faire sur le père [[Vincent Lebbe]], missionnaire belge en [[Chine]] (où il est connu sous le nom de « Lei Ming Yuan »), partisan des droits des populations autochtones, et sur le cardinal [[Willem Marinus van Rossum|Van Rossum]], préfet de la ''[[Propaganda Fide|Congrégation pour la propagation de la foi]]''.
Il encourage l'expansion au Japon du catholicisme encore balbutiant. À cet effet, il reçoit et décore de l'ordre de Saint-Grégoire le Grand [[Yamamoto Shinjiro]] en le félicitant pour ses actions et le gouvernement japonais pour sa bienveillance envers les missions.
En octobre 1917, il fonde l'[[Institut pontifical oriental]] dédié aux études orientalistes et c'est lui qui, en 1920, déclare Saint [[Ephrem de Nisibe]], [[Docteur de l'Église]].
{{Références}}
== Voir aussi ==
{{Autres projets
|commons=Category:Benedictus XV
|commons titre={{souverain-|Benoît XV}}
}}
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Yves-Marie Hilaire|lien auteur1=Yves-Marie Hilaire|préface=cardinal Poupard|titre=Histoire de la papauté|sous-titre=2 000 ans de mission et de tribulations|éditeur=Tallandier|collection=Approches|lieu=Paris|numéro dans collection=23|année=1996|pages totales=556|isbn=978-2-235-02127-2|oclc=36138606}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Francis|nom1=Latour|titre=La papauté et les problèmes de la paix pendant la Première guerre mondiale|éditeur=L'Harmattan|collection=Chemins de la mémoire|lieu=Paris Montréal|année=1996|pages totales=350|isbn=978-2-7384-4600-8|oclc=415998494|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=_EkqsCMxuPkC&printsec=frontcover}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Philippe|nom1=Levillain|directeur1=oui|titre=Dictionnaire historique de la papauté|éditeur=Fayard|lieu=Paris|année=1994|pages totales=1759|isbn=978-2-213-02537-7|oclc=31977179}} :
** [[François Jankowiak]], article « {{souverain-|Benoît XV}} »,
** Roberto Morozzo della Rocca, article « Première Guerre mondiale ».
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Yves Marchasson|titre=Les papes du {{s-|XX|e}}|éditeur=Desclée|collection=Bibliothèque d'histoire du christianisme|lieu=Paris|numéro dans collection=26|année=1990|pages totales=154|isbn=978-2-7189-0525-9|oclc=423073768}}.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=John
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Nathalie Renoton-Beine
*
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Yves Chiron|lien auteur1=Yves Chiron|titre={{souverain-|Benoît XV}}|sous-titre=le pape de la paix|éditeur=Perrin|lieu=Paris|année=2014|pages totales=380|isbn=978-2-262-03702-4|oclc=900080023}}
* {{Ouvrage|langue=de|prénom1=Jörg|nom1=Ernesti|titre={{souverain-|Benedikt XV}}., Papst zwischen den Fronten|éditeur=Herder|lieu=Freiburg|année=2016|pages totales=332|isbn=978-3-451-31015-7|oclc=947279705}}.
=== Articles connexes ===
* [[Prisonnier du Vatican]]
* [[Liste des cardinaux créés par Benoît XV|Liste des cardinaux créés par {{souverain-|Benoît XV}}]]
* [[Liste des évêques et archevêques de Bologne]]
=== Liens externes ===
{{Liens}}
* [http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xv/index_fr.htm Textes de {{souverain-|Benoît XV}}] sur le site du Vatican.
* [https://www.youtube.com/watch?v=HiqYDEwkFaM {{souverain-|Benoit XV}} filmé en chaise portée]
{{Palette
|Succession/Pape|nom={{souverain-|Benoît XV}}|avant={{souverain2|Pie X}}|après={{souverain2|Pie XI}}
|Papes de l'Église catholique
}}
{{Portail|catholicisme|
{{DEFAULTSORT:Benoit 15}}
[[Catégorie:Benoît XV|*]]
[[Catégorie:
[[Catégorie:Personnalité de la Première Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Question romaine]]
[[Catégorie:Archevêque de Bologne]]
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[[Catégorie:Cardinal italien du XXe siècle]]
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[[Catégorie:Pape italien]]
[[Catégorie:
[[Catégorie:Naissance
[[Catégorie:
[[Catégorie:Décès en janvier 1922]]
[[Catégorie:Décès à 67 ans]]
[[Catégorie:Décès au Vatican]]
[[Catégorie:Personnalité inhumée dans les grottes vaticanes]]
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