« Benoît XV » : différence entre les versions

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{{Titre mis en forme|{{souverain-|Benoît XV}}}}
{{voir homonymes|Benoît}}
{{Infobox Prélat catholique
| nom = {{souverain-|Benoît XV}}
| titre = Pape
| image = Benedictus_XVBenedictus XV, by Nicola Perscheid, 1915 (retouched).jpg|250px
| légende = Photographié par [[Nicola Perscheid]] en 1915.
| largeur image = 180
| nom de naissance = Giacomo Giambattista della Chiesa
| date de naissance = {{date|21|novembre|1854}}
| lieu de naissance = [[PegliGênes]], {{Royaumeroyaume de Sardaigne 1851-1861}}
| date de décès = {{Date de décès|22|01|1922|21|11|1854}}
| lieu de décès = [[Rome]], {{Royaume d'Italie 1861-1946}}
| début pontificat = {{date|3|septembre|1914}} (à 59 ans)
| intronisation = {{date|6|septembre|1914}}
| fin pontificat = {{date|22|janvier|1922}}<br /><small>({{durée|3|9|1914|22|1|1922}})</small>
| prédécesseur pape = [[{{souverain2|Pie X]]}}
| successeur pape = [[{{souverain2|Pie XI]]}}
| ordination = {{date|21|décembre|1878}} par le card. [[Raffaele Monaco La Valletta]]
| consécration = {{date|22|décembre|1907}}<br>par le pape [[{{souverain2|Pie X]]}}
| création = {{date|28|mai|1914}} par le pape [[{{souverain2|Pie X]]}}
| titre cardinalice = [[Cardinal-prêtre]] de [[Quatre-Saints-Couronnés (titre cardinalice)|Ss. Quatre-Saints-Couronnés]]
| ministère 1 = [[Liste des évêques puis archevêques de Bologne|Archevêque de Bologne]]
| date début 1 = {{date|16|décembre|1907}}
| date fin 1 = {{date|3|septembre|1914}}
| prédécesseur 1 = [[Domenico Svampa]]
| successeur 1 = [[Giorgio Gusmini]]
| signature = Benedict PPXVIPPXV signature.svg
| blason = CoAC o a BenedettoBenedictus XV.svg
| devise = {{citation|In te, Dómine, sperávi: non confúndar in ætérnum.}} ([http://vulsearch.sourceforge.net/html/Ps.html#x30_1 Ps. 30:1])<br />(C’est en vous, Seigneur ! que j’ai mis mon espérance ; ne permettez pas que je sois confondu pour jamais.)
| devise = « In te, Domine, speravi; non confundar in aeternum »
| ch = delchi
}}
'''Giacomo della Chiesa''', né à [[Pegli]], près de [[Gênes]] au ([[Royaume de Sardaigne (1720-1861)|royaume de Sardaigne]],) le {{date de naissance|21|novembre|1854}}, futet papemort à [[Rome]] le {{date de décès|22|janvier|1922}} est, sous le nom de '''{{souverain-|Benoît XV}}''' (en [[latin]] : ''{{souverain-|Benedictus XV}}'', en [[italien]] : ''{{souverain-|Benedetto XV}}''), dule 258{{date|3|septembre|1914e}} à[[Diocèse sade mortRome|évêque lede Rome]] — et donc [[pape]] de l’[[Église catholique]] — du {{date|223|janvierseptembre|19221914}} à [[Rome]]sa mort.
 
Son règnepontificat est marqué par la promulgation du nouveau [[Code de droit canonique (de 1917)|Code de droit canonique]] en [[1917]], étape importante dans la centralisation du pouvoir pontifical, ainsi que par une intense activité diplomatique au cours de la [[Première Guerre mondiale]].
 
== La jeunesse ==
 
[[FileFichier:Benedictxc1868.jpg|thumbvignette|upright|leftgauche|190px|Giacomo en 1866 à douze ans.]]
Né en [[1854]] (à [[PegliGênes]]), le fils du marquis Giuseppe della Chiesa (1821-1892) grandit dans une famille d'ancienne noblesse de lacette ville de [[Gênes]] qui se rattache au pape [[{{souverain2|Calixte II]]}} et au roi de Lombardie [[{{souverain2|Bérenger II]]}}<ref name=J219>Jankowiak, {{p.&nbsp;|219}}.</ref>. Sa mère, Giovanna [[Migliorati]] (1827-1904) appartenait aussi à une famille d'ancienne noblesse mais [[Naples|Napolitainenapolitaine]], dont était issu un autre pape, [[{{souverain2|Innocent VII]]}} au début du {{XVe siècles|XV}} .
 
Après des études classiques, à cause lesdes réticences de son père àenvers sa vocation de prêtresacerdotale, il entre en [[1871]] à la Facultéfaculté de droit de Gênes et obtient son [[doctorat]] de [[droit civil]] en [[1875]]. Lors de ses études, le climat [[anticléricalisme|anticlérical]] l'ale poussépousse à s'engager dans l'[[Action catholique]], dont il préside la section locale<ref name=J219 />. Son père accepte alors sa vocation, à la condition qu'il poursuive son cursus à [[Rome]]. Prenant résidence au [[Collegio Capranica|collège Capranica]] de Rome, spécialisé dans la formation des jeunes ecclésiastiques il étudie à l’[[Université grégorienne]] dirigée par les [[Compagnie de Jésus|Jésuites]]. Il est [[ordination|ordonné]] [[Prêtre catholique|prêtre]] le {{date|21|décembre|1878}} en la [[basilique Saint-Jean du Latran]], quelques jours après avoir été reçu avec les autres étudiants par le nouveau pape récemment élu, [[{{souverain2|Léon XIII]]}}<ref name=J219 />.
 
== La carrière dans la Curie ==
[[Image:PiusXbenedict XV.jpg|thumbvignette|leftgauche|{{Mgr}} Della Chiesa consacré évêque par saint [[{{souverain2|Pie X]]}}, le {{date|18 décembre 1907}}.]]
 
Il entre en [[1879]] à l'[[Académie des nobles ecclésiastiques]], qui prépare les jeunes aristocrates italiens auxau carrièresservice diplomatiquesdiplomatique du [[Saint-Siège]]<ref name=J219 />. L'année suivante, il obtient son doctorat de [[droit canonique]]. Chaque jeudi, les cardinaux venaient écouter les étudiants sur leurs rechercherecherches : alors qu'il enseigne le style diplomatique à l'Académie, il est repéré par le [[Mariano Rampolla del Tindaro|cardinal Rampolla]], dont il devintdevient le protégé<ref name=J219 />. Il suit celui-ci dans sa [[nonce apostolique|nonciature]] en [[Espagne]] en 1882. Quand en [[1887]], Rampolla devient [[cardinal secrétaire d'État]], Della Chiesa devient ''[[minutante]]'' aux affaires ordinaires<ref name=J219 />. Il participe ainsi à la négociation entre l'Allemagne et l'Espagne au sujet des [[Îles Carolines]] et organise les secours durant une [[épidémie]] de [[choléra]]. Cette expérience lui procure de plus, une grande connaissancesconnaissance des rouages de la [[Curie romaine]]. Comme sa mère se plaint à Rampolla de cette carrière, trop lente à son goût, Rampolla lui répond, ''{{Citation|Signora, votre fils ne montera que quelques marches, mais elles seront gigantesques.''}}<ref>Pollard 15.</ref>. En [[1901]], il est nommé substitut de la [[Secrétairerie d'État]]. Lors du [[conclave de 19041903]], le cardinal Rampolla, favori desparmi papablesles [[papable]]s, veut le faire désigner pour remplacer le [[Cardinal Volpini]] qui vient de mourir, en tant que secrétaire du conclave. Mais Dellac'est Chiesa échouele face à la candidature decardinal [[Rafael Merry del Val]] qui sera le secrétaire. C'est leun premier signe que Rampolla ne sera pas le successeur de [[{{souverain2|Léon XIII]]}}. Avec l'élection de [[{{souverain2|Pie X]]}} qui choisit [[Rafael Merry del Val]] comme secrétaire d'étatÉtat, Della Chiesa perd son poste, suivant Rampolla dans sa défaite.
 
Il doit attendre {{date||octobre|1907}}, pour obtenir la charge d'[[Liste des évêques puis archevêquesArchidiocèse de Bologne|archevêque de Bologne]]<ref name=J219 />.
 
Après la mort de Rampolla, en 1913, faisant figure de modéré, il est nommé [[cardinal (religion)|cardinal]], lors d'un [[consistoire (catholicisme)|consistoire]] secret, le {{date|25|mai|1914}}<ref name=J219 />. Il reçoit le chapeau de [[cardinal-prêtre]] de la [[basilique religieuse|basilique]] des [[Quatre-Saints-Couronnés (titre cardinalice)|Quatre -Saints -Couronnés]] (''Santi Quattro Coronati'') le [[28 mai]].
 
Lors du [[Conclave de 1914|conclave]] qui suit la mort de [[{{souverain2|Pie X]]}} le {{date-|20 août 1914}}, peu après le début de la [[Première Guerre mondiale]], s'affrontent deux partis. Le « parti des Pie » est mené par des dignitaires de l'entourage du feu pape, [[Rafael Merry del Val|Merry del Val]], [[Gaetano De Lai|De Laï]] ou encore [[Pietro La Fontaine|Lafontaine]]. L'autre défend la politique de [[{{souverain2|Léon XIII]]}}, guidé par [[Domenico Ferrata]] et [[Pietro Gasparri]]. Della Chiesa, qui fait figure de modéré, devient un candidat possible de compromis. Il est élu au dixième tour de scrutin, le {{date|3|septembre|1914}}<ref name=J219 />, avec exactement les deux tiers des voix ; ledans partice adversecas-là aurail faitétait recompterprévu lesde voixreprendre son bulletin de vote (identifié par une devise) afin de vérifier que l'élu, Della Chiesa, n'avait pas voté pour lui-même, en contravention avec les règles du scrutin. Il choisit le nom de {{souverain-|Benoît XV}}, en hommage à [[{{souverain2|Benoît XIV]]}} (pape de [[1740]] à [[1758]]), législateur de l'Église moderne<ref name=J220>Jankowiak, {{p.&nbsp;|220}}.</ref>. Il a {{unité|59 |ans}}.
 
== Pape de l’Église catholique ==
=== Sur le plan doctrinal ===
[[Fichier:C o a BennedettoBenedictus XV.svg|thumb|right|Armoiries de {{souverain-|Benoît XV}}.]]
Le nouveau pape {{souverain-|Benoît XV}} s'emploie aussitôt à calmer les remous de la « [[crise moderniste]] ». C'est l'objet de sa première [[encyclique]], ''Ad beatissimi'', en date du {{date|1|novembre|1914}}. Le ''[[Sodalitium Pianum]]'' d'[[Umberto Benigni]], plus connu sous le nom de « [[La Sapinière]] », est dissous en [[1921]]. Le cardinal [[Rafael Merry del Val|Merry del Val]] est remplacé par le cardinal Ferrata (dont la mort inattendue est presque immédiate), puis Gasparri. Néanmoins, De Laï reste à la tête de la [[Congrégation des Évêques]], et Merry del Val est nommé à la tête de la [[Saint-Office|Sacrée Congrégation du Saint-Office]].
 
L'encyclique ''[[Spiritus Paraclitus (encyclique)|Spiritus Paraclitus]]'' ({{date|15|septembre|1920}}) encourage les fidèles à lire la [[Bible]], elle soutient {{Citation|l'immunité parfaite des Écritures à l'égard de toute erreur}}. Le ''Manuel biblique'' de [[Fulcran Vigouroux|Vigouroux]] sera mis à l'[[Index librorum prohibitorum|Index]] sous {{souverain-|Pie XI}}, en [[1923]], et [[Marie-Joseph Lagrange|Lagrange]] se voit empêché de publier ses travaux sur la [[Genèse]]. Le sulpicien Jules Touzard subit également les foudres du [[Saint-Office]] pour avoir mis en doute l'attribution à [[Moïse]] en personne des livres du [[Pentateuque]]<ref name=J223>Jankowiak, {{p.|223}}.</ref>. Le serment anti-moderniste est maintenu. En 1915, une Congrégation des études, des séminaires et des universités est créée pour mieux contrôler la formation doctrinale des séminaristes<ref name=J225>Jankowiak, {{p.|225}}.</ref>.
Le nouveau pape Benoît XV s'emploie aussitôt à calmer les remous de la « [[crise moderniste]] ».
C'est l'objet de sa première [[encyclique]], ''Ad beatissimi'', en date du {{date|1|novembre|1914}}. Le ''[[Sodalitium Pianum]]'' de {{Mgr}} [[Umberto Benigni]], plus connu sous le nom de « [[La Sapinière]] », est dissous en [[1921]]. Le cardinal [[Rafael Merry del Val|Merry del Val]] est remplacé par le cardinal Ferrata (dont la mort inattendue est presque immédiate), puis Gasparri. Néanmoins, De Laï reste à la tête de la [[Congrégation des Évêques]], et Merry del Val est nommé à la tête de la [[Saint-Office|Sacrée Congrégation du Saint-Office]].
 
{{souverain-|Benoît XV}} promeut une piété populaire : il étend à l'Église universelle la fête de la Sainte Famille et appuie la dévotion au Sacré Cœur, à la Vierge des Douleurs, à Notre-Dame de Lorette, patronne de la ville italienne de [[Loreto (Italie)|Loreto]], ou encore au Très Précieux Sang<ref name=J223/>. Il canonise [[Jeanne d'Arc]] et proclame [[béatification|bienheureuse]] [[Louise de Marillac]] en [[1920]] ou encore les {{unité|22|[[martyrs de l'Ouganda]]}}.
L'encyclique ''Spiritus Paraclitus'' ({{date|15|septembre|1920}}) et encourage les fidèles à lire la [[Bible]], elle soutient « l'immunité parfaite des Écritures à l'égard de toute erreur ». Le ''Manuel biblique'' de [[Fulcran Vigouroux|Vigouroux]] est mis à l'[[Index Librorum Prohibitorum|Index]] en [[1923]], et [[Marie-Joseph Lagrange|Lagrange]] se voit empêché de publier ses travaux sur la [[Genèse]]. Le sulpicien Jules Touzard subit également les foudres du [[Saint-Office]] pour avoir mis en doute l'attribution à [[Moïse]] en personne des livres du [[Pentateuque]]<ref name=J223>Jankowiak, p.&nbsp;223.</ref>. Le serment anti-moderniste est maintenu. En 1915, une Congrégation des études, des séminaires et des universités est créée pour mieux contrôler la formation doctrinale des séminaristes<ref name=J225>Jankowiak, p.&nbsp;225.</ref>.
 
Le pontificat de {{souverain-|Benoît XV}} voit également s'achever le chantier de codification du [[droit canonique]] lancé par {{souverain2|Pie X}}. En 1917, le [[Code de droit canonique de 1917|Code de droit canonique]] est promulgué par la constitution ''Providentissima Mater Ecclesia''<ref name=J222>Jankowiak, {{p.|222}}.</ref>.
Benoît XV promeut une piété populaire : il étend à l'Église universelle la fête de la Sainte Famille et appuie la dévotion au Sacré Cœur, à la Vierge des Douleurs, à Notre Dame de Lorette, patronne de la ville italienne de [[Loreto (Italie)|Loreto]], ou encore au Très Précieux Sang<ref name=J223 />. Il canonise [[Jeanne d'Arc]] et proclame [[béatification|bienheureuse]] [[Louise de Marillac]] en [[1920]] ou encore les 22 [[martyr]]s de l'[[Ouganda]].
 
En 1919, la révocation du ''[[non expedit]]'' imposé en 1874 par {{souverain2|Pie IX}} permet aux catholiques italiens de participer à la vie politique italienne et au prêtre [[Luigi Sturzo]] de fonder le [[Parti populaire italien (1919-1926)|Parti populaire italien]].
Le pontificat de Benoît XV voit également s'achever le chantier de codification du [[droit canonique]] lancé par [[Pie X]]. En 1917, le [[Code de droit canonique (1917)|Code de droit canonique]] est promulgué par la constitution ''Providentissima Mater Ecclesia''<ref name=J222>Jankowiak, p.&nbsp;222.</ref>.
 
=== Première Guerre mondiale ===
En 1919, la révocation du ''[[non expedit]]'' créé en 1874 par [[Pie IX]] permet aux catholiques italiens de participer à la vie politique italienne et au prêtre [[Luigi Sturzo]] de fonder le [[Parti populaire italien (1919-1926)|Parti Populaire Italien]].
 
=== La Première Guerre mondiale ===
{{Article détaillé|Tentatives de paix pendant la Première Guerre mondiale}}
[[Image:Papst Benedikt XV.jpg|thumb|right|Photographie autographe de {{souverain-|Benoît XV}}.]]
[[Fichier:Pope Benedict XV statue.jpg||thumb|right|Statue de {{souverain-|Benoît XV}} dans la cour de la Cathédrale[[cathédrale du Saint -Esprit à [[d'Istanbul]].]]
 
{{souverain-|Benoît XV}} proclame, dans l’''[[Osservatore Romano]]'' du {{date|3|septembre|1914}}, la [[Neutralité (relations internationales)|neutralité]]<ref>Le droit de la neutralité est alors régi par les {{nobr|conventions {{III}}}} et {{XIII}} de la deuxième conférence de la paix de La Haye (1907) ; les deux principaux devoirs d'un pays neutre sont l'impartialité et l'abstention. Pierre-Marie Dupuy, ''Droit international public'', Dalloz, 1998, §578.</ref> du Saint-Siège dans l’[[Osservatore Romano]] du {{date|3|septembre|1914}}.
 
Le {{1er}} novembre, il publie l'encyclique ''Ad beatissimi'' qui se présente comme un appel à la paix, indiquant en conclusion : « {{Citation|Nous appelons de tous nos vœux, en faveur de la société humaine et en faveur de l'EgliseÉglise, la fin de cette guerre si désastreuse. »}} Il associe cependant l'enjeu du conflit à celui de la [[question romaine]] : « tout{{Citation|Tout en souhaitant instamment que les nations fassent la paix au plus tôt, Nousnous désirons vivement aussi, que le Chef de l'Église cesse de se trouver dans cette condition anormale [sous-entendu, la privation d'un territoire propre à l'Église] qui pour bien des raisons est funeste aussi à la tranquillité des peuples. »}} Dans la lignée du [[crise moderniste|mouvement anti-moderniste]], {{souverain-|Benoît XV}} dénonce également le « {{Citation|mal funeste »}} qu'il considère comme « {{Citation|la véritable cause de la terrible guerre présente »}} : la société laïque et libérale issue, en France, de la [[Révolution française]], et en Italie, du ''[[Risorgimento]]''.
Par la suite, Benoît XV se refuse à toute condamnation, malgré les [[crime de guerre|crimes de guerre]] dont s'accusent les deux camps, se contentant d'appeler de manière générale au respect des règles du droit de la guerre<ref name="M775">Morozzo della Rocca, p.&nbsp;775.</ref> – ce qui lui vaudra l'incompréhension ou l'hostilité des deux parties.
 
Par la suite, {{souverain-|Benoît XV}} se refuse à toute condamnation, malgré les [[crimes de guerre]] dont s'accusent les deux camps, et se contente d'appeler de manière générale au respect des règles du droit de la guerre<ref name="M775">Morozzo della Rocca, {{p.|775}}.</ref> — ce qui lui vaut l'incompréhension ou l'hostilité des deux parties.
Du côté des puissances alliées, l'opinion est particulièrement choquée par la non-condamnation de l’invasion de la [[Belgique]] suite au [[plan Schlieffen]], et des « [[atrocités allemandes]] » qui s’ensuivirent. En France, la déception est d'autant plus grande que le cardinal Pietro Gasparri, ancien professeur à l'[[Institut catholique de Paris]], est réputé pro-français<ref>Jean-Baptiste Duroselle, ''La Grande Guerre des Français, 1914-1918'', Perrin, 1994, p.&nbsp;66.</ref> Le catholique et anticlérical [[Léon Bloy]] le rebaptise « Pilate XV<ref name="M776">Morozzo della Rocca, p.&nbsp;776.</ref> » et [[Georges Clemenceau|Clemenceau]] « le pape boche »<ref name=J221>Jankowiak, p.&nbsp;221.</ref>. La proposition de [[Alexandre Millerand|Millerand]] de rétablir l'ambassade près le Saint-Siège, à la fin de 1914, ne rencontre ainsi aucune adhésion du Conseil des ministres<ref name="F166">[[Jean de Fabrègues]], ''Journal of Contemporary History'', vol.&nbsp;2, {{numéro}}4 (octobre 1967), p.&nbsp;166.</ref>. En 1917, [[André Tardieu]] rappelle au pape que son premier devoir est de « prendre parti entre le bien et le mal »<ref name="M776" />. Les plus anticléricaux accusent le Saint-Siège d'être manipulé par les [[Compagnie de Jésus|Jésuites]], auxquels on attribue la responsabilité réelle de la guerre : ils auraient incité l'Empire austro-hongrois à attaquer la Serbie<ref>René Rémond, ''L'Anticléricalisme en France de 1815 à nos jours'', Complexe, 1985, p.&nbsp;228.</ref>. Inversement, Benoît XV est soutenu par l'[[Action française]] et [[Charles Maurras]] consacre plus d'une centaine d'articles à le défendre<ref>Rassemblés dans le recueil ''Le Pape, la guerre et la paix'', paru en 1917. Eugen Weber, ''L'Action française'', Paris, 1985 ({{1re}} édition 1962), p.&nbsp;117-118.</ref>.
 
Du côté des puissances alliées, l'opinion est particulièrement choquée par la non-condamnation de l’invasion de la [[Belgique]] à la suite du [[plan Schlieffen]], et des [[atrocités allemandes]] qui s’ensuivirent. En France, la déception est d'autant plus grande que le cardinal [[Pietro Gasparri]], ancien professeur à l'[[Institut catholique de Paris]], est réputé pro-français<ref>Jean-Baptiste Duroselle, ''La Grande Guerre des Français, 1914-1918'', Perrin, 1994, {{p.|66}}.</ref>. Le catholique et anticlérical [[Léon Bloy]] le rebaptise {{Citation|{{souverain-|Pilate XV}}<ref name="M776">Morozzo della Rocca, {{p.|776}}.</ref>}} et [[Georges Clemenceau]] le nomme {{Citation|le pape boche}}<ref name=J221>Jankowiak, {{p.|221}}.</ref>. La proposition d'[[Alexandre Millerand]] de rétablir l'ambassade près le Saint-Siège à la fin de 1914 ne rencontre ainsi aucune adhésion du Conseil des ministres<ref name="F166">[[Jean de Fabrègues]], ''Journal of Contemporary History'', {{vol.|2}}, {{numéro}}4, octobre 1967, {{p.|166}}.</ref>. En 1917, [[André Tardieu]] rappelle au pape que son premier devoir est de {{Citation|prendre parti entre le bien et le mal}}<ref name="M776"/>. Les plus anticléricaux accusent le Saint-Siège d'être manipulé par les [[Jésuites]], qui se voient attribuer la responsabilité réelle de la guerre et sont accusés d'avoir incité l'Autriche-Hongrie à attaquer la Serbie<ref>René Rémond, ''L'Anticléricalisme en France de 1815 à nos jours'', Complexe, 1985, {{p.|228}}.</ref>. Inversement, {{souverain-|Benoît XV}} est soutenu par l'[[Action française]], et [[Charles Maurras]] consacre plus d'une centaine d'articles à le défendre<ref>Rassemblés dans le recueil ''Le Pape, la guerre et la paix'', paru en 1917. Eugen Weber, ''L'Action française'', Paris, 1985 ({{1re|édition}} 1962), {{p.|117-118}}.</ref>.
De son côté, [[Erich Ludendorff|Ludendorff]] voit en Benoît XV le « pape français »<ref name=J221 /> mais il est vrai que Ludendorff accusera de la même façon Pie XI et le futur Pie XII . En effet, les puissances centrales ne comprennent pas pourquoi le pape refuse de soutenir officiellement l'[[Autriche-Hongrie]], seul pays officiellement catholique, et l'Allemagne, qui compte en son sein les très catholiques [[Bavière]] et [[Rhénanie]], contre des États visiblement anti-catholiques : la protestante Angleterre, « oppresseur » de l'Irlande, la Russie, schismatique, « oppresseur » quant à elle de la Pologne<ref name="F166" />, mais aussi la France, « foyer de l'athéisme »<ref>Duroselle, p.&nbsp;64-65.</ref>. Un courrier de la [[Secrétairerie d'État]] adressé à {{Mgr}} Scapinelli, [[nonce apostolique]] en Autriche, est ainsi refusé à la frontière autrichienne au motif qu'il provient d'un pays ennemi<ref name=J221 />. Les Empires centraux font donc attendre leur réponse, tout aussi négative, à l'exhortation de Benoît XV.
 
De son côté, [[Erich Ludendorff]] voit en {{souverain-|Benoît XV}} le {{Citation|pape français}}<ref name=J221/>, mais il est vrai que Ludendorff accusera de la même façon {{souverain-|Pie XI}} et le futur {{souverain-|Pie XII}}. En effet, les puissances centrales ne comprennent pas pourquoi le pape refuse de soutenir officiellement l'Autriche-Hongrie, seul pays officiellement catholique, et l'Allemagne, qui compte les très catholiques [[Bavière]] et [[Rhénanie]], contre des États visiblement anticatholiques : la protestante Angleterre, {{Citation|oppresseur}} de l'Irlande, la Russie, schismatique, {{Citation|oppresseur}} quant à elle de la Pologne<ref name="F166"/>, mais aussi la France, {{Citation|foyer de l'athéisme}}<ref>Duroselle, {{p.|64-65}}.</ref>. Un courrier de la [[Secrétairerie d'État]] adressé à [[Raffaele Scapinelli di Leguigno]], [[nonce apostolique]] en Autriche, est ainsi refusé à la frontière autrichienne au motif qu'il provient d'un pays ennemi<ref name=J221/>. Les Empires centraux font donc attendre leur réponse, tout aussi négative, à l'exhortation de {{souverain-|Benoît XV}}.
Dans son discours au [[consistoire (catholicisme)|consistoire]] du {{date|22|janvier|1915}}, Benoît XV explique :
 
Dans son discours au [[consistoire (catholicisme)|consistoire]] du {{date|22|janvier|1915}}, {{souverain-|Benoît XV}} explique :
<blockquote>
« Nous réprouvons grandement toute injustice de quelque côté qu'elle puisse avoir été commise. mais impliquer l'autorité pontificale dans les différends propres aux belligérants, ne serait certainement ni convenable ni utile<ref>Cité par Morozzo della Rocca, p.&nbsp;776.</ref>. »
</blockquote>
 
{{Citation bloc|Nous réprouvons grandement toute injustice de quelque côté qu'elle puisse avoir été commise, mais impliquer l'autorité pontificale dans les différends propres aux belligérants, ne serait certainement ni convenable ni utile<ref>Cité par Morozzo della Rocca, {{p.|776}}.</ref>.}}
Benoît XV s'efforce à tout prix, en 1914 et 1915, d'éviter l'entrée en guerre de l'Italie restée neutre<ref>L'Italie est membre de la [[Triplice]] aux côtés de l'[[Allemagne]] et de l'[[Autriche-Hongrie]], mais l'alliance est défensive. Elle a donc proclamé sa neutralité le 3 août 1914.</ref> (voir aussi [[Histoire de l'Italie pendant la Première Guerre mondiale]]) : il seconde les tentatives allemandes pour acheter la neutralité italienne aux dépens de l'Autriche-Hongrie, priée d'abandonner le [[Trieste]], le Sud-[[Tyrol]] et les terres irrédentes<ref>Friedrich Engel-Janosi, ''Österreich und der Vatikan'', tome II, Graz, 1960.</ref>. Cette politique a été interprétée par les opinions publiques alliées comme une manœuvre du Vatican visant à protéger l'Autriche-Hongrie d'une attaque italienne, et donc permettre aux Empires centraux de s'épargner un front additionnel. Autre intervention, Benoît XV demande au printemps 1916 à [[Guillaume II d'Allemagne|Guillaume II]] d'empêcher la progression des troupes russes vers [[Constantinople]], redoutant de voir les deux patriarcats orthodoxes s'unir contre le Saint-Siège<ref name="M777">Morozzo della Rocca, p.&nbsp;777.</ref>. La requête est retirée quelques jours plus tard, Benoît XV préférant finalement ne pas s'ingérer dans le conflit.
 
{{souverain-|Benoît XV}} s'efforce à tout prix, en 1914 et 1915, d'éviter l'entrée en guerre de l'Italie restée neutre<ref>L'Italie est membre de la [[Triplice]] aux côtés de l'[[Allemagne]] et de l'[[Autriche-Hongrie]], mais l'alliance est défensive. Elle a donc proclamé sa neutralité le 3 août 1914.</ref> (voir aussi [[Histoire de l'Italie pendant la Première Guerre mondiale]]). Il seconde les tentatives allemandes pour acheter la neutralité italienne aux dépens de l'Autriche-Hongrie, priée d'abandonner [[Trieste]], le Sud-[[Comté de Tyrol|Tyrol]] et les terres irrédentes<ref>Friedrich Engel-Janosi, ''Österreich und der Vatikan'', {{t.|{{II}}}}, Graz, 1960.</ref>. Cette politique a été interprétée par les opinions publiques alliées comme une manœuvre du Vatican visant à protéger l'Autriche-Hongrie d'une attaque italienne et donc permettre aux Empires centraux de s'épargner un front additionnel. Autre intervention, {{souverain-|Benoît XV}} demande au printemps 1916 à {{souverain2|Guillaume II (empereur allemand)}} d'empêcher la progression des troupes russes vers [[Constantinople]] et redoute de voir les deux patriarcats orthodoxes s'unir contre le Saint-Siège<ref name="M777">Morozzo della Rocca, {{p.|777}}.</ref>. La requête est retirée quelques jours plus tard, {{souverain-|Benoît XV}} préférant finalement ne pas s'ingérer dans le conflit.
Le {{date|28|juillet|1915}}, Benoît XV lance sa première tentative de paix négociée, appelant à « résoudre l'épouvantable conflit (…) autrement que par la violence des armes » et à « reconnaître, l'esprit serein, les droits et les justes aspirations des peuples<ref name="M777" />. » Une seconde tentative, appelant au retour au ''statu quo'', avorte suite aux avis négatifs des prélats belge [[Désiré-Joseph Mercier|cardinal Mercier]] et français [[Alfred Baudrillart|{{Mgr}} Baudrillart]].
 
Le {{date|28|juillet|1915}}, {{souverain-|Benoît XV}} lance sa première tentative de paix négociée, appelant à {{Citation|résoudre l'épouvantable conflit (…) autrement que par la violence des armes}} et à {{Citation|reconnaître, l'esprit serein, les droits et les justes aspirations des peuples<ref name="M777"/>.}} Une seconde tentative, appelant au retour au ''statu quo'', avorte à la suite des avis négatifs des prélats belge le [[Désiré-Joseph Mercier|cardinal Mercier]] et français [[Alfred Baudrillart]].
==== L'appel de 1917 ====
[[Image:Benel.jpg|thumb|right|Benoît XV à son bureau]]
 
Le {{date|1|août|1917}}, Benoît XV envoie une lettre aux belligérants, baptisée « exhortation à la paix ». Elle réaffirme la volonté du Saint-Siège de « garder une parfaite impartialité à l'égard de tous les belligérants » et prétend faire tout son possible pour « contribuer à hâter la fin de cette calamité, en essayant d'amener les peuples et leurs chefs à des résolutions plus modérées, aux délibérations sereines de la paix, d'une paix « juste et durable ». Concrètement, il propose :
 
==== Appel de 1917 ====
[[Image:Benel.jpg|thumb|right|{{souverain-|Benoît XV}} à son bureau.]]{{Article détaillé|Tentatives de paix pendant la Première Guerre mondiale}}
Le {{date|1|août|1917}}, {{souverain-|Benoît XV}} envoie une lettre aux belligérants. Baptisée « exhortation à la paix », elle réaffirme la volonté du Saint-Siège de {{Citation|garder une parfaite impartialité à l'égard de tous les belligérants}} et prétend faire tout son possible pour {{Citation|contribuer à hâter la fin de cette calamité, en essayant d'amener les peuples et leurs chefs à des résolutions plus modérées, aux délibérations sereines de la paix, d'une paix « juste et durable »}}. Concrètement, il propose :
* le désarmement des deux parties, reprenant ainsi un thème déjà abordé aux conférences de La Haye ;
* l'arbitrage comme moyen de résolution des conflits ;
* l'abandon de toutes les demandes de réparation ;
* l'évacuation totale de la Belgique et du territoire français ;
* le maintien de l'Alsace-Lorraine au sein de l'Allemagne ;
* la liberté des mers ;
* la restitution par l'Entente des colonies allemandes.
 
Le texte souhaite également la fin desde questionsla territorialesquestion territoriale opposant l'Italie à l'Autriche ou([[Province autonome de Trente|Trentin]] et [[Trieste]]) et de celle entre l'Allemagne et la France ([[Alsace-Lorraine]]) en demandant leque respect{{Citation|les parties en conflit voudront les examiner avec des «dispositions conciliantes, tenant compte, dans la mesure du juste et du possible (…) des aspirations des peuples}}. »,Le depape citait d'autres territoires : {{Citation|Le même queesprit celui-cid'équité doitet régir,de pourjustice Benoîtdevra XV,diriger lesl'examen des autres questions territoriales et politiques, et notamment celles relatives à l'[[Arménie]], aux États des Balkansbalkaniques et àaux laterritoires faisant partie de l'ancien royaume de Pologne}}<ref>Yves Chiron, ''{{souverain-|Benoît XV}}, le pape de la paix'', Perrin, {{p.|214}}.</ref>.
 
L'exhortation de {{souverain-|Benoît XV}} est très mal reçue,. d'autant que, prévuePrévue pour rester secrète, elle aest rapidement été diffusée par la presse<ref name="M778">Morozzo della Rocca, {{p.&nbsp;|778}}.</ref>. Du côté de l'Entente, la Grande-Bretagne et la Belgique font porter par leurs ambassadeurs des refus polis. L'Italie se contente de s'associer à cette démarche, ;et la France, qui n'entretient plus de liens diplomatiques avec le Saint-Siège, ne répond pas<ref name="D301">Duroselle, {{p.&nbsp;|301}}.</ref>. Les opinions publiques de ces deux pays accusent le pape de vouloir saper le moral de leurs troupes. On lui reproche aussi de ne réclamer la paix qu'après l'entrée en guerre des États-Unis, c'est-à-dire: au moment où l'Entente reprend le dessus. Clemenceau résume bien l'opinion majoritaire des Français en dénonçant dans son journal, ''L'Homme enchaîné'' ({{date-|18 août 1917}}) une « {{Citation|paix allemande »}}<ref name=J220 />. LesMême les journaux catholiques dirigés par des laïcs se montrent eux-mêmes très critiques. Ainsi, le journaliste [[André Géraud]], qui signe sous le pseudonyme de « Pertinax », écrit dans ''L'Écho de Paris'' que le pape « {{Citation|a gravement manqué à la justice<ref name="D301" /> »}}. DuAux côté[[États-Unis dedans la TriplicePremière Guerre mondiale|États-Unis]], le président [[Woodrow Wilson]], tout en saluant l'Allemagneinitiative refusepontificale, toutedéclare concessionqu'il surne lasaurait Belgique,être cequestion quide faittraiter capoteravec le projet[[Oberste Heeresleitung|militarisme allemand]] et le gouvernement de {{souverain2|Guillaume II (empereur allemand)}}, qu'il juge responsables de la guerre et des pontificalatrocités<ref>JacquesAndré DrozDamany, ''HistoireLa diplomatiqueRussie de 1648mars 1917 à 1919mars 1918'', Paris,Société {{3e}}des éditionÉcrivains, 19722014, {{p.&nbsp;528|226-529227}} [https://books.google.fr/books?id=mSuKAwAAQBAJ&pg=PA514&dq=n%C3%A9gociations+russie+entente+1917&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjMn8CWl8TqAhVH9IUKHXWiALwQ6AEwAHoECAYQAg#v=onepage&q=n%C3%A9gociations%20russie%20entente%201917&f=false]</ref>.
Si la diplomatie pontificale a connu beaucoup d'insuccès pendant cette période, il n'en demeure pas moins que la guerre a donné lieu à un regain des relations diplomatiques : ainsi, Sir Henry Howard a été accrédité le 30 décembre 1914 comme ministre plénipotentiaire « en mission spéciale » de la Grande-Bretagne, renouant ainsi des relations brisées depuis le temps d'[[Élisabeth Ire d'Angleterre|Élisabeth {{Ire}} d'Angleterre]]<ref>« The British Mission to the Vatican », ''The American Journal of International Law'', vol. 9, {{numéro}}1 (janvier 1915), p.&nbsp;206.</ref>. En juillet 1915, la Serbie fait de même, suivie en août par les Pays-Bas ; en mai 1917 c'est le tour du Luxembourg. Pendant l'année 1916, les relations avec les pays d'Amérique latine se normalisent également.
 
Du côté des [[Empires centraux]], la presse austro-hongroise fait bon accueil à l'appel pontifical et affirme même qu'il fait écho aux propositions de ces empires, l'autonomie des peuples ayant été envisagée par l'empereur {{souverain2|Charles Ier (empereur d'Autriche)}} {{citation|dans les cadres historiques de la monarchie}}. L'appel est interprété comme une mise en garde contre les excès de l'[[irrédentisme]] italien, qui a [[Prise de Rome|dépossédé le pape de ses États]] en 1870<ref>André Damany, ''La Russie de mars 1917 à mars 1918'', Société des Écrivains, 2014, {{p.|228-230}} [https://books.google.fr/books?id=mSuKAwAAQBAJ&pg=PA514&dq=n%C3%A9gociations+russie+entente+1917&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjMn8CWl8TqAhVH9IUKHXWiALwQ6AEwAHoECAYQAg#v=onepage&q=n%C3%A9gociations%20russie%20entente%201917&f=false]</ref>. L'Allemagne, par contre, refuse toute concession sur la Belgique, ce qui fait capoter le projet pontifical<ref>Jacques Droz, ''Histoire diplomatique de 1648 à 1919'', Paris, {{3e}} édition, 1972, {{p.|528-529}}.</ref>.
Pourtant, les clergés nationaux ne suivent pas la politique pontificale. Par exemple, pour le clergé français, le père Sertillanges déclare lors d'une cérémonie patriotico-religieuse à [[Cathédrale Notre-Dame de Paris|Notre-Dame de Paris]], le {{date|10|décembre|1917}} : « Très Saint Père, nous ne pouvons pas pour l'instant retenir vos appels à la paix. » Les catholiques mettent en avant le « martyre » subi par la cathédrale de Reims (transformée en poste d'observation par l'armée française puis bombardée défensivement en septembre 1914 par l'armée allemande), qui sera suivi en 1918, le jour du [[Vendredi saint]], par celui de l'église parisienne Saint-Gervais. Au contraire, les clergés nationaux se chargent de mettre en place leurs propres cellules de propagande : à ''Der Krieg und der Katholicismus'' (« la guerre et le catholicisme ») publié en Allemagne répondent ''La Guerre allemande et le catholicisme'' et ''L’Allemagne et les Alliés devant la conscience chrétienne'' du Comité catholique de propagande française à l'étranger. Benoît XV ne condamne aucune de ces activités, qui vont pourtant à l'encontre de son vœu proclamé d'union de tous les catholiques<ref>Duroselle, p.&nbsp;65-66.</ref>.
 
Si la diplomatie pontificale a connu beaucoup d'insuccès pendant cette période, il n'en demeure pas moins que la guerre a donné lieu à un regain des relations diplomatiques. Ainsi, Sir Henry Howard a été accrédité le {{date-|30 décembre 1914}} comme ministre plénipotentiaire « en mission spéciale » de la Grande-Bretagne, renouant ainsi des relations brisées depuis le temps d'{{souverain2|Élisabeth Ire (reine d'Angleterre)|d'Angleterre}}<ref>« The British Mission to the Vatican », ''The American Journal of International Law'', {{vol.|9}}, {{numéro}}1, janvier 1915, {{p.|206}}.</ref>. En {{date-|juillet 1915}}, la Serbie fait de même, suivie en août par les Pays-Bas ; en {{date-|mai 1917}} c'est le tour du Luxembourg. Pendant l'année 1916, les relations avec l'Amérique latine se normalisent également.
Parallèlement à son action diplomatique, Benoît XV mène une politique humanitaire volontariste. En décembre 1914, il confie à Eugenio Pacelli, futur pape [[Pie XII]], la direction d'un service d'assistance aux blessés et prisonniers de guerre. Dans le même temps, il demande aux belligérants d'autoriser l'échange de prisonniers blessés. Ceux-ci acceptent et les échanges commencent dès 1915. Dans ce cadre, {{formatnum:30000}} soldats sont hospitalisés en [[Suisse]]. Le Vatican sert également de bureau d'information aux familles : l'Œuvre des prisonniers reçoit {{formatnum:170000}} demandes et envoie {{formatnum:50000}} communications. À ce sujet, le pacifiste [[Romain Rolland]]<ref>Resté en Suisse tout au long du conflit, l'écrivain se refuse à soutenir un camp ou l'autre et est soumis aux mêmes critiques que Benoît XV. Duroselle, p.&nbsp;291.</ref> qualifiera ensuite le Vatican de « seconde Croix-Rouge »<ref name=J221 />. Enfin, des rations alimentaires sont distribuées aux enfants des pays en guerre. Toutefois, l'action pontificale connaît là aussi des échecs : en 1914, les belligérants refusent unanimement d'observer une trêve de Noël<ref name=J221 />. En 1915, même refus à la proposition d'un droit de sépulture pour les morts sur le champ de bataille<ref name=J221 />.
 
Pourtant, les clergés nationaux ne suivent pas la politique pontificale. Par exemple, pour le clergé français, le [[Antonin-Gilbert Sertillanges|père Sertillanges]] déclare lors d'une cérémonie patriotico-religieuse à [[Cathédrale Notre-Dame de Paris|Notre-Dame de Paris]], le {{date|10|décembre|1917}} : {{Citation|Très Saint Père, nous ne pouvons pas pour l'instant retenir vos appels à la paix.}} Les catholiques mettent en avant le « martyre » subi par la [[cathédrale de Reims]] (transformée en poste d'observation par l'armée française, puis bombardée défensivement en {{date-|septembre 1914}} par l'armée allemande), qui sera suivi en 1918, le jour du [[Vendredi saint]], par celui de l'[[Église Saint-Gervais-Saint-Protais de Paris|église parisienne Saint-Gervais]]. Au contraire, les clergés nationaux se chargent de mettre en place leurs propres cellules de propagande : à ''Der Krieg und der Katholicismus'' (« la guerre et le catholicisme ») publié en Allemagne répondent ''La Guerre allemande et le catholicisme'' et ''L’Allemagne et les Alliés devant la conscience chrétienne'' du Comité catholique de propagande française à l'étranger. {{souverain-|Benoît XV}} ne condamne aucune de ces activités, bien qu'ils aillent à l'encontre de son vœu proclamé d'union de tous les catholiques<ref>Duroselle, {{p.|65-66}}.</ref>.
C'est durant cette période qu'[[Albert Besnard]], directeur de la [[Villa Medicis]] (1912-1920), fait de lui plusieurs portraits : deux eaux-fortes <ref>N° 182 et 183 du catalogue par Louis Godefroy de l'œuvre gravé du Peintre, Paris, 1926</ref> et un portrait en pied (huile sur toile).
 
Parallèlement à son action diplomatique, {{souverain-|Benoît XV}} mène une politique humanitaire volontariste. En {{date-|décembre 1914}}, il confie à Eugenio Pacelli, futur pape {{souverain2|Pie XII}}, la direction d'un service d'assistance aux blessés et prisonniers de guerre. Dans le même temps, il demande aux belligérants d'autoriser l'échange de prisonniers blessés. Cela est accepté, et les échanges commencent dès 1915. Dans ce cadre, {{unité|30000|soldats}} sont hospitalisés en [[Suisse]]. Le Vatican sert également de bureau d'information aux familles : l'Œuvre des prisonniers reçoit {{unité|170000|demandes}} et envoie {{unité|50000|communications}}. À ce sujet, le pacifiste [[Romain Rolland]]<ref>Resté en Suisse tout au long du conflit, l'écrivain se refuse à soutenir un camp ou l'autre et est soumis aux mêmes critiques que {{souverain-|Benoît XV}}. Duroselle, {{p.|291}}.</ref> qualifiera ensuite le Vatican de {{Citation|seconde Croix-Rouge}}<ref name=J221/>. Enfin, des rations alimentaires sont distribuées aux enfants des pays en guerre. Toutefois, l'action pontificale connaît là aussi des échecs : en 1914, les belligérants refusent unanimement d'observer une trêve de Noël<ref name=J221/> ; en 1915, le même refus est opposé à la proposition d'un droit de sépulture pour les morts sur le champ de bataille<ref name=J221/>.
 
C'est durant cette période qu'[[Albert Besnard]], directeur de la [[Villa Medicis]] (1912-1920), fait de lui plusieurs portraits : deux eaux-fortes<ref>{{numéros avec majuscule|182}} et 183 du catalogue par Louis Godefroy de l'œuvre gravé du Peintre, Paris, 1926.</ref> et un portrait en pied (huile sur toile).
 
==== Après la guerre ====
[[Image:Joan of Arc, Place du Parvis, Reims(1).jpg|thumb|rightvignette|[[Jeanne d'Arc]], canonisée par {{souverain-|Benoît XV}} (statue à [[Reims]]).]]
Le résultat de cette politique est une mise à l'écart du Saint-Siège, amorcée par les [[Pacte de Londres|accords de Londres de 1915]]. : àÀ la demande de l'Italie, ilcelui-ci est spécifiquement exclu des négociations sur le règlement de la paix ({{nobr|article 15}} de l'accord)<ref name="O57">Joël-Benoît d'Onorio, « Le Saint-Siège dans les relations internationales », dans l'ouvrage du même nom, Le Cerf/Cujas, 1989, {{p.&nbsp;|56}}.</ref>. Néanmoins, {{souverain-|Benoît XV}} obtient d'envoyer un représentant lors du [[Traité de Versailles (1919)|congrès de Versailles]] de 1918<ref name=J222 />, ainsiet qu'une reconnaissance du statut supranational du Saint-Siège ({{art.}}238). Le Saint-Siège ne fera toutefois pas partie de la [[Société des Nations]], {{souverain-|Benoît XV}} suspectantsoupçonnant initialement l'organisation d'influence [[socialismeSocialisme|socialiste]] et [[franc-maçonnerie|maçonnique]]<ref name="O57" />. Il revient sur son opinion par la suite, estimant que la SDN permet « {{Citation|la défense des libertés particulières de chaque État et le maintien de l'ordre social »}}<ref>Encyclique ''Pacem Dei'', cité par Marie-Françoise Furet, « Le désarmement, la paix et le nucléaire », dans ''Le Saint-Siège dans les relations internationales'', {{p.&nbsp;|268}}.</ref>.
 
Le pape se montre très pessimiste sur le règlement du conflit. Dans son encyclique ''[[Pacem, Dei munus pulcherrimum]]'' du {{date|23|mai|1920}}, il désapprouve le traitement jugé trop humiliant réservé à l'Allemagne et condamne le découpage opéré par le [[traité de Versailles]] dont il estime qu'il n'a pas « {{Citation|extirpé les germes des anciennes discordes »}}<ref name="O57" />.
 
Le cardinal Gasparri, auAu sortir de la guerre, le cardinal Gasparri s'efforce de renouer les liens entre le Saint-Siège et les nations. Le nombre d'États représentés au [[Vatican]] augmente, ainsi que les [[nonce apostolique|nonciatures]] à l'étranger. La [[France]] finit également par se réconcilier avec le Saint-Siège : {{souverain-|Benoît XV}} [[canonisation|canonise]] [[Jeanne d'Arc]] le {{date|16|mai|1920}} et à cette occasion, [[Gabriel Hanotaux]], ministre des Affaires étrangères et représentant extraordinaire de la France lors des cérémonies, rencontre le cardinal Gasparri puiset {{souverain-|Benoît XV}}, première étape au rétablissement des relations diplomatiques entre les deux États, qui aura lieu en {{date-|mai 1921}}<ref>Fabrègues, {{p.&nbsp;|169}}.</ref>.
 
{{souverain-|Benoît XV}} jette également les bases d'une « {{Citation|nouvelle ère des concordats<ref>Cité par Joël-Benoît d'Onorio, « Les concordats et conventions post-conciliaires », dans ''Le Saint-Siège dans les relations internationales'', {{p.&nbsp;|244}}.</ref> »}} dans son allocution consistoriale du {{date-|21 novembre 1921}}, en refusant le transfert des prérogatives accordées à l'Empereur aux États nés de la dislocation de l'Autriche-Hongrie<ref name="J222" />. Cette décision lui permet de partir sur des bases neuves avec ces nouveaux États. : leLe premier concordat de la série est signé avec la [[Lettonie]] le {{date|30|mai|1922}}., [[et {{souverain2|Pie XI]]}} poursuivra cette politique.
 
==== Mort ====
[[Fichier:Tomb_of_pope_Benedictus_XV.jpg|droite|vignette|Tombe de {{souverain-|Benoît XV}} dans la [[Nécropole papale de la basilique Saint-Pierre|crypte de Saint-Pierre de Rome]].]]
Le pape {{souverain-|Benoît XV}} meurt dans sa chambre du [[Palais apostolique]] au [[Vatican]] le {{date|22|01|1922}}, après sept ans de pontificat, à l’âge de {{unité|67|ans}}. Après ses funérailles et son enterrement, et au terme du [[conclave de 1922]], le cardinal Achille Ratti, archevêque de Milan, est élu. Ce dernier lui succède sous le nom de {{souverain2|Pie XI}}.
 
=== Activité pastorale ===
La Première Guerre mondiale a pour conséquence, en matière missionnaire, une irruption des nationalismes : les missionnaires avaient pris parti au cours du conflit, et les ressortissants des pays vaincus se voient expulsés par ceux des pays vainqueurs, en particulier les congrégations allemandes (par exemple les [[congrégation de Beuron|bénédictins de Beuron]] et les [[congrégationCongrégation ottiliennedes bénédictins missionnaires de Sainte-Odile|bénédictins missionnaires d'Afrique]]). {{souverain-|Benoît XV}} réagit vigoureusement en condamnant, dans sa lettre apostolique ''[[Maximum illud]]'' du {{date|30|novembre|1919}}, cette « {{Citation|peste affreuse »}}.
 
Il encourage la constitution d'un clergé et d'un encadrement indigènes. Il s'appuie pour ce faire sur le père [[Vincent Lebbe]], missionnaire belge en [[Chine]] (où il est connu sous le nom de « Lei Ming Yuan »), partisan des droits des populations autochtones, et sur le cardinal [[Willem Marinus van Rossum|Van Rossum]], préfet de la ''[[Propaganda Fide|Congrégation pour la propagation de la foi]]''.
 
Il encourage l'expansion au Japon du catholicisme encore balbutiant. À cet effet, il reçoit et décore de l'ordre de Saint-Grégoire le Grand [[Yamamoto Shinjiro]] en le félicitant pour ses actions et le gouvernement japonais pour sa bienveillance envers les missions.
== Notes ==
{{références|colonnes=2}}
 
En octobre 1917, il fonde l'[[Institut pontifical oriental]] dédié aux études orientalistes et c'est lui qui, en 1920, déclare Saint [[Ephrem de Nisibe]], [[Docteur de l'Église]].
== Voir aussi ==
[[Image:Tomb of pope Benedictus XV.jpg|thumb|right|Tombe de Benoît XV dans la crypte de Saint-Pierre de Rome]]
 
=== ArticlesNotes connexeset références ===
{{Références}}
* [[Liste des cardinaux créés par Benoît XV]]
 
* [[Liste des évêques puis archevêques de Bologne]]
== Voir aussi ==
{{Autres projets
|commons=Category:Benedictus XV
|commons titre={{souverain-|Benoît XV}}
}}
 
=== Bibliographie ===
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Yves-Marie Hilaire|lien auteur1=Yves-Marie Hilaire|préface=cardinal Poupard|titre=Histoire de la papauté|sous-titre=2 000 ans de mission et de tribulations|éditeur=Tallandier|collection=Approches|lieu=Paris|numéro dans collection=23|année=1996|pages totales=556|isbn=978-2-235-02127-2|oclc=36138606}}.
{{Autorité | type = personne | VIAF = 27865064 | BNF = 12148662k | SUDOC = 029974518 | WORLDCATID = lccn-n-88-167935 }}
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Francis|nom1=Latour|titre=La papauté et les problèmes de la paix pendant la Première guerre mondiale|éditeur=L'Harmattan|collection=Chemins de la mémoire|lieu=Paris Montréal|année=1996|pages totales=350|isbn=978-2-7384-4600-8|oclc=415998494|présentation en ligne=https://books.google.com/books?id=_EkqsCMxuPkC&printsec=frontcover}}.
* [[Yves-Marie Hilaire]] (s.dir), ''Histoire de la papauté. 2000 ans de missions et de tribulations'', Paris, Tallandier, 1993.
* {{Ouvrage|langue=fr|prénom1=Philippe|nom1=Levillain|directeur1=oui|titre=Dictionnaire historique de la papauté|éditeur=Fayard|lieu=Paris|année=1994|pages totales=1759|isbn=978-2-213-02537-7|oclc=31977179}} :
* Francis Latour, ''La Papauté et les problèmes de la paix pendant la Première Guerre mondiale'', Paris, L'Harmattan, coll. « Chemins de la mémoire », 1996.
** [[François Jankowiak]], article « {{souverain-|Benoît XV}} »,
* Philippe Levillain (s.dir), ''Dictionnaire historique de la papauté'', Paris, Fayard, 1994 :
** François Jankowiak, article « Benoît XV »,
** Roberto Morozzo della Rocca, article « Première Guerre mondiale ».
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Yves Marchasson|titre=Les papes du {{s-|XX|e}}|éditeur=Desclée|collection=Bibliothèque d'histoire du christianisme|lieu=Paris|numéro dans collection=26|année=1990|pages totales=154|isbn=978-2-7189-0525-9|oclc=423073768}}.
* {{Mgr}} Yves Marchasson, ''Les Papes du {{XXe}} siècle'', Desclée, 1990.
* {{Ouvrage|langue=en|prénom1=John F. Francis|nom1=Pollard, ''|titre=The Unknownunknown pope Pope: {{souverain-|Benedict XV}} (1914-1922) and the Pursuitpursuit of Peace'', peace|éditeur=Geoffrey Chapman, |lieu=Londres, |année=1999|pages {{ISBNtotales=240|isbn=978-0-225-66844-5|oclc=878493461}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Nathalie Renoton-Beine, ''|titre=La Colombecolombe et les tranchées. Les: {{souverain-|Benoît XV}} et les tentatives de paix de Benoît XV pendantdurant la Grande Guerre'', |éditeur=Cerf, coll. « Cerf-|collection=Histoire », |lieu=Paris|année=2004|pages <small>(ISBN totales=405|isbn=978-2-204-07309-7)<|oclc=417656567|présentation en ligne=https://books.google.com/small>books?id=DMxtUcXHLLcC&printsec=frontcover}}.
* [[{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=François-Georges Dreyfus]],|lien ''1917auteur1=François-Georges LDreyfus|titre=1917|sous-titre=l'année des occasions perdues,'' Éditions de |éditeur=Fallois, |lieu=Paris, |année=2010|pages {{ISBNtotales=415|isbn=978-2-87706-579-5|oclc=635376370}}.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Yves Chiron|lien auteur1=Yves Chiron|titre={{souverain-|Benoît XV}}|sous-titre=le pape de la paix|éditeur=Perrin|lieu=Paris|année=2014|pages totales=380|isbn=978-2-262-03702-4|oclc=900080023}}
* {{Ouvrage|langue=de|prénom1=Jörg|nom1=Ernesti|titre={{souverain-|Benedikt XV}}., Papst zwischen den Fronten|éditeur=Herder|lieu=Freiburg|année=2016|pages totales=332|isbn=978-3-451-31015-7|oclc=947279705}}.
 
=== Articles connexes ===
* [[Prisonnier du Vatican]]
* [[Liste des cardinaux créés par Benoît XV|Liste des cardinaux créés par {{souverain-|Benoît XV}}]]
* [[Liste des évêques et archevêques de Bologne]]
 
=== Liens externes ===
{{Liens}}
{{Autres projets
* [http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xv/index_fr.htm Textes de {{souverain-|Benoît XV}}] sur le site du Vatican.
|commons=Category:Benedictus XV
* [https://www.youtube.com/watch?v=HiqYDEwkFaM {{souverain-|Benoit XV}} filmé en chaise portée]
}}
* [http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xv/index_fr.htm Textes de Benoît XV], sur le [http://www.vatican.va/ site du Vatican]
* [http://www.youtube.com/watch?v=HiqYDEwkFaM&feature=related] Benoit XV filmé en chaise portée.
 
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|Succession/Pape|nom={{souverain-|Benoît XV}}|avant={{souverain2|Pie X}}|après={{souverain2|Pie XI}}
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[[Catégorie:Décès au Vatican]]
 
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