« Historiographie du débat sur la localisation d'Alésia » : différence entre les versions

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Les fouilles sont commencées sous le patronage de [[Félicien de Saulcy|Félix de Saulcy]], savant responsable de la Commission de la topographie des Gaules, puis sont placées, à partir de 1862, sous la direction du baron [[Eugène Stoffel]]. Ces fouilles ne font pas l'objet d'une publication détaillée et précise. Leur déroulement exact, l'emplacement des trouvailles, la nature des vestiges ne sont pas non plus précisément exposés. Ce n'est que la redécouverte tardive d'archives, à la fin des années [[1950]] qui permet de mieux comprendre ces fouilles, et leur valeur<ref name="Harmand_107s">J. Harmand, « Les travaux de la Commission de la topographie des Gaules autour d'Alésia et l'album inédit conservé au Musée des Antiquités nationales », ''CRAI'', 1960, 104, {{p.|107-115}} [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1960_num_104_1_11144 lire ligne]</ref>. La commission de topographie effectue 282 coupes sur les fortifications de César, fouillant d'avril à juillet, puis de novembre à décembre 1861, essentiellement dans la plaine des Laumes en été, puis vers le Réa dans l'automne<ref>J. Harmand, ''op. cit''., {{p.|111-112}}</ref>. L'année 1862, jusqu'à la nomination de Stoffel en septembre, est consacrée à retrouver tout autour du site l'acquis de l'année précédente. Les fouilles sont donc effectuées dans toutes les directions. Selon Jacques Harmand, « la probité et l'efficacité de ces travaux apparaissent avec évidence lorsque l'on suit sur les plans et planche de la Commission comme sur une sorte de film la progression des découvertes »<ref>J. Harmand, ''op. cit''., {{p.|112}}</ref>. De la fin 1862 à 1865, Stoffel dirige les fouilles, s'appuyant sur place sur Paul Millot et Victor Pernet. Les fouilles s'attachent alors à préciser le tracé des contrevallations, à retrouver les camps, à rechercher systématiquement les dispositifs de défense, comme les trous de loup<ref name="LeGall_73s">J. Le Gall, « Nouveaux aperçus sur les fouilles d'Alésia sous le Second Empire », ''CRAI'', 1961, 105-1, {{p.|73-79}} [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1961_num_105_1_11269 lire en ligne]</ref>. Des fouilles ont aussi lieu sur le plateau du Mont-Auxois : des puits sont fouillés et des sondages pratiqués sur l'enceinte de l'oppidum<ref>J. Le Gall, op. cit., 1961, {{p.|76}}</ref>. Les fouilles de Stoffel s'achèvent avec la publication de l'''Histoire de Jules César'' écrite par Napoléon III. Le contexte d'après la [[Guerre franco-allemande de 1870|guerre de 1870]] limite momentanément les débats, qui réapparaissent dans les années [[1900]]. En 1913, la commission des enceintes dresse une bibliographie sur la querelle occupant quatorze pages du ''Bulletin de la société préhistorique française''<ref>« Séance du 24 juillet 1913 : inventaire bibliographique des enceintes de France, XXIII Côtes d’Or », ''Bulletin de la Société préhistorique française'', 1913, vol. 10, {{n°|7}}, {{p.|404-418}}[http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1913_num_10_7_6935 lire en ligne]</ref>.
 
=== Les comparaisons latines et topographiques de Victor Revillout dans le Jura ===
En [[1856]], un livre de Victor Revillout passe au crible les deux sites en concurrence, ceux d'Alise et d'Allaise, sur le critère d'un confrontation rigoureuse et détaillée des écrits de César concernant la description topographique du siège et des combats militaires<ref name="Alaise, Alise, ni l'une ni l'autre ne peut Alesia: Etudes critiques d'histoire et de topographie, par Victor Revillou et A Durand (1856)">"Alaise, Alise, ni l'une ni l'autre ne peut être Alesia: Études critiques d'histoire et de topographie", par Victor Revillout, A. Durand, 1856, 71 pages [https://books.google.fr/books?id=mBtOd6ixcAEC&printsec=frontcover&dq=%22Victor+Revillout%22&hl=fr&sa=X&ei=Vw7EVKvOCMO0UYS5gZgF&ved=0CCYQ6AEwAQ#v=onepage&q=%22Victor%20Revillout%22&f=false]</ref>. L'auteur estime que le site ne peut en aucun cas Alise-Sainte-Reine, mais découvre aussi des incompatibilités topographiques avec celui d'Alaise.
 
C'est à partir de ce livre que des recherches s'orientent aussi vers les régions à l'est du pays, plus compatibles avec les écrits de César que la Bourgogne<ref> name="Alaise, Alise, ni l'une ni l'autre ne peut Alesia: Etudes critiques d'histoire et de topographie, par Victor Revillou et A Durand (1856)"< /ref>. En [[1862]], on envisage le site d'Alise-[[Izernore]], dansau lesud [[Jurade (département)|Jura]] est proposé comme lieu possible de la bataille par <ref>"Étude sur l'Alesia de César: Alise-Izernore (Ain)", par A. Gravot Editions A. Arène, 1862 [https://books.google.fr/books?id=-m0sAQAAIAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false]</ref> par un livre d'A. Gravot, publié aux Editions Arène. Choqué par la promotion, la même année, du site d'Alise Sainte-Reine, l'auteur s'adresse à Napoléon III pour dénoncer les nombreuses incompatibilités entre le site bouguignon et les écrits de César<ref>"Étude sur l'Alesia de César: Alise-Izernore (Ain)", par A. Gravot Editions A. Arène, 1862, page 95 [https://books.google.fr/books?id=-m0sAQAAIAAJ&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false]</ref>. Le livre est défendu plus tard, en 1865, par [[Jacques Maissiat]], médecin député de l'Ain<ref>Jacques Maissiat, ''Jules César en Gaule'', J. Hetzel, Paris, 1865</ref> et dans les années 1930, par Férréol Butavand<ref>{{Ouvrage|nom1= Butavand |prénom1= Férréol |titre= La Vérité sur Alésia |éditeur= Charles-Lavauzelle et Cie |lieu= Paris |année= 1933 |pages totales= 64 |passage= 62 |bnf= FRBNF34091280}}.</ref>, qui axe principalement son livre sur la critique d'Alise Sainte-Reine. En [[1866]], le sitecelui de [[Novalaise]]<ref>M. Reddé, "La querelle d'Alésia, hier et aujourd'hui", dans M. Reddé et S. von Schnurbein dir., ''Alésia et la bataille du Teutoburg : un parallèle critique des sources'', Institut historique allemand, 2008, {{p.|154}}</ref>, en Haute-Savoie,.
 
Beaucoup plus tard, dans les années 1970, dans le sillage des découvertes d'André Berthier, le site de [[Salins-les-Bains]], également dans le Jura, sera proposé comme site de la bataille<ref>P. Jeandot, ''Les Mandubiens et leur Alésia'', Sarreguemines, 1974</ref>, car on y connaît un oppidum (« Le Camp du Château ») qui a abrité un important habitat celte durant la période de [[Hallstatt]] et au début de l'époque de [[La Tène|La Tène.]] Mais on découvre très vite qu'il n'a pas livré de trace archéologique attestant d'une occupation ou d'une bataille à l'époque de la guerre des Gaules<ref>{{Harvsp|Reddé|2003|p=118}}.</ref>.
 
== Nouveaux débats au {{s-|XX|e}}==
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L'association ArchéoJuraSites dont le siège est à Chaux-des-Crotenay, (39150), 24 Grande Rue, est héritière des archives et documents rassemblés par André Berthier depuis 1962 jusqu'à son décès en 2000 et par les membres bénévoles qui lui ont succédé. L'association, soutenue par les pouvoirs locaux et les autorités locales, a terminé l'aménagement de l'ancien immeuble de la Poste où elle a installé des salles d'exposition. La numérisation des archives “texte” d’André Berthier est quasiment terminée : l’essentiel des documents est désormais en ligne (environ {{formatnum:2800}} “cotes”, plusieurs dizaines de milliers de pages) sur le site web: Archéojurasites.org. L'association continue sur le terrain ses travaux en faveur de l'identification, du repérage, de la mémoire et de la valorisation des vestiges archéologiques du terrain. Des fichiers au format kml ont été établis et sont régulièrement actualisés pour une cartographie précise des vestiges.
Une galerie-photos de vestiges anthropiques a été développée et mise en ligne à partir de l'adresse http (://bit.ly/1t8YaNe ). Près de 300 photos sont immédiatement accessibles correspondant à 60 vestiges de type murs et monuments sélectionnés, parmi les plus importants et les plus spectaculaires.
 
=== Autres sites proposés en Bourgogne ===
Le site d'[[Izernore]] dans le [[Jura (département)|Jura]] qui a été proposé comme lieu possible de la bataille par [[Jacques Maissiat]] en 1865<ref>Jacques Maissiat, ''Jules César en Gaule'', J. Hetzel, Paris, 1865</ref> est encore défendu par Férréol Butavand, ingénieur polytechnicien originaire du village proche de [[Nurieux-Volognat]] dans les années 1930<ref>{{Ouvrage|nom1= Butavand |prénom1= Férréol |titre= La Vérité sur Alésia |éditeur= Charles-Lavauzelle et Cie |lieu= Paris |année= 1933 |pages totales= 64 |passage= 62 |bnf= FRBNF34091280}}.</ref>.
 
L'hypothèse du village de [[Luzy]], chef-lieu de l'arrondissement de [[Arrondissement de Château-Chinon(Ville)|Château-Chinon]], dans le département de la [[Nièvre (département)|Nièvre]] est également proposée<ref>[[Trésors de l’Histoire]], février-mars 2009, {{n°|230}}, ''L'alésia Nivernaise'', par Jean-Paul Lecomte, {{p.|6}}, 7, 8</ref>.
 
Les sites proposés sont principalement dans le Jura et en Bourgogne, en fonction des deux lectures possibles des écrits de César. Les autres sites proposés en Bourgogne n'ont fait l'objet d'aucune recherche scientifique ni d'aucune confrontation avec les écrits de [[Jules César]]. En 1936, [[Xavier Guichard]] propose de retrouver dans le toponyme Alésia l'indice d'une géométrie sacrée perdue<ref>Guichard, Xavier. ''Eleusis Alesia. Enquête sur les origines de la civilisation européenne.'' 1936. {{OCLC|25839001}}</ref>, spéculations qui paraissait à l'historien [[Lucien Febvre]] du temps et de la peine perdue à base de calembours<ref>L. Febvre, "Activités régionales", Annales, 1951, 6,1, p. 84n.2 [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1951_num_6_1_1916 lire en ligne]</ref>.
 
Beaucoup plus tard, dans les années 1970, dans le sillage des découvertes d'André Berthier, leLe site de [[Salins-les-Bains]], également dans le Jura, seraa été proposé dans les années 1970 comme site de la bataille<ref>P. Jeandot, ''Les Mandubiens et leur Alésia'', Sarreguemines, 1974</ref>,. car onOn y connaît un oppidum (« Le Camp du Château ») qui a abrité un important habitat celte durant la période de [[Hallstatt]] et au début de l'époque de [[La Tène|La Tène.]] Mais on découvre très vite qu'ilIl n'a pas livré de trace archéologique attestant d'une occupation ou d'une bataille à l'époque de la guerre des Gaules<ref>{{Harvsp|Reddé|2003|p=118}}.</ref>.
 
L'hypothèse du village de [[Luzy]], chef-lieu de l'arrondissement de [[Arrondissement de Château-Chinon(Ville)|Château-Chinon]], dans le département de la [[Nièvre (département)|Nièvre]] fut proposée<ref>[[Trésors de l’Histoire]], février-mars 2009, {{n°|230}}, ''L'alésia Nivernaise'', par Jean-Paul Lecomte, {{p.|6}}, 7, 8</ref>, sans rencontrer le moindre succès. La commune de [[Guillon]] en Bourgogne a été proposée en [[1984]] comme site de la bataille par Bernard Fèvre, carrier à Guillon<ref>Fabien Gruhier, « On se bat toujours pour Alésia », ''[[Nouvel Observateur]]'', 20 janvier 1984.</ref>{{,}}<ref>''Complexe du siège d'Alésia en Terre-Plaine'', Association Alexandre Parat, décembre 1997, ISSN|1159-9359</ref>. Les structures vues comme des témoignages des fortifications par les partisans du site sont interprétées par les services locaux d'archéologie comme des épierrements agraires, des vestiges médiévaux ou plus récents encore<ref>{{Harvsp|Fontaine|2007|p=391-396}}.</ref>. B. Fèvre développe une interprétation ésotérique de sa découverte, la mettant en rapport avec la légende de l'[[Atlantide]]<ref>{{Harvsp|Fontaine|2007|p=396}}.</ref>. La localisation d'Alésia à Guillon est reprise par l'auteur Sylvain Tristan<ref>Tristan, Sylvain. ''Les Lignes d'or. Pourquoi TOUTES les capitales des premières grandes civilisations furent érigées sur ces axes.'' 2005. Paris: Alphée. {{ISBN|2-753-80050-2}}</ref>, selon qui Alésia aurait été l'héritière d'un peuple qui aurait été à l'origine des monuments [[mégalithique]]s. Elle ne repose, elle non plus, sur aucun constat scientifiquement publié, ni même sur aucune recherche scientifique tout court ni aucune confrontation avec les écrits de Jules César.
 
=== Les partisans d'Alise ===
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En [[1963]], dans ''Alésia. Archéologie et histoire'', il s'attache à présenter l'état des connaissances archéologiques du site<ref>J. Le Gall, ''Alésia. Archéologie et histoire'', Fayard, Paris, 1963.</ref>, entraînant dès la fin des années 1960 la conviction de beaucoup d'historiens. Ainsi, à propos de son livre, [[André Chastagnol]] dit en [[1969]] : « l'identification ne saurait plus désormais être remise en question »<ref>A. Chastagnol, compte-rendu de J.Le Gall, op. cit., 1963 dans ''Annales'', 1969, 24, 2, {{p.}}441-443 [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1969_num_24_2_422069_t1_0441_0000_1]</ref>. En 1974, Joël Le Gall publie l'une des tessères portant le nom des Alisienses, habitants d'Alésia<ref>J. Le Gall, "Une tessère en plomb trouvée à Alésia en 1970…", ''B.S.N.A.F''., 1974.</ref>. Ses travaux portent aussi sur la publication des textes antiques concernant le site<ref>J. Le Gall, E. de Saint-Denis, R. Weil, J. Marilier, ''Alésia. Textes littéraires antiques et textes médiévaux'', Paris, 1980, {{p.}}139-141</ref> et surtout sur la publication, en 1989, des archives des fouilles de Napoléon III<ref>J. Le Gall, ''Fouilles d'Alise-Sainte-Reine, 1861-1865'', Institut de France, A.C.A.I., Paris, 1989</ref>. Ces archives montrent la minutie et la précision des fouilles menées par la commission de 1861 et par contraste le côté brouillon de celles menées par Stoffel, qui procédait cependant à une toute autre échelle<ref>M. Reddé et R. Goguey, "Les recherches actuelles : César devant Alésia", dans ''Vercingétorix et Alésia'', Paris, 1994, {{p.}}247</ref>. À cette date toutefois, la fiabilité des découvertes du Second Empire a reçu une autre confirmation. Les décennies suivant 1960 connaissent aussi le développement de la prospection aérienne. Les photographies prises par René Goguey au cours de multiples survols du Mont Auxois révèlent les dispositifs de sièges que les tranchées des fouilles du {{XIXe siècle}} avaient recoupées<ref>{{Harvsp|Le Gall|1963|p=298}}.</ref>{{,}}<ref>R. Goguey, « Alésia : les travaux de César sur la montagne de Bussy d'après les dernières révélations de la photographie aérienne », ''CRAI'', 1991</ref>.
En [[1983]], dans une étude consacrée au célèbre canthare en argent de l'époque de Néron trouvé à Alise, Michel Lejeune montre que l'on ne peut contester l'authenticité de la trouvaille et qu'il faut exclure une fraude des fouilleurs du second empire. Il rappelle toutefois que cela n'entraîne pas une certitude absolue sur sa date, l'objet précieux ayant pu être enfoui par son propriétaire bien après la bataille<ref>Michel Lejeune, « Le canthare d’Alise, nouvelles discussions sur les avatars et sur l’origine du vase » ''Monuments et Mémoires. Fondation Eugène Piot'', 66, 1983. Compte-rendu dans les ''CRAI'' 1983, 127, 4, {{p.}}618-619 [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/crai_0065-0536_1983_num_127_4_14089 lire en ligne]</ref>. L'année suivante, en [[1984]], les propositions de 40 critères de l'archéologue [[André Berthier]] sont réfutées en faveur d'Alise par [[Gilbert-Charles Picard]]<ref>Gilbert-Charles Picard, « Alésia ou comment résoudre un problème qui n'existe pas », ''Actes du {{109e}} congrès national des sociétés savantes, Dijon, t. I : la Bourgogne : Études archéologiques'', CTHS, Paris, 1984, {{p.}} 273-276</ref>. Richard Adam publie aussi une réfutation du site de Chaux<ref>R. Adam, « À propos d'une nouvelle Alésia Comtoise », ''RAE'', 1984, {{p.}}261-275</ref>. En [[1987]], la ''[[Revue historique des armées]]'' publie un dossier sur « Alésia au Mont-Auxois »<ref>''Revue Historique des Armées'' 1987, 2, « Dossier Alésia au Mont Auxois » avec des contributions de J. Le Gall, J. Benard, A. Duval, S. Deyts, A. Deyber, J.-B. Colbert de Beaulieu, M. Mangin.</ref> qui fait le point sur l'état des connaissances acquises à l'époque par les spécialistes<ref>Bref compte-rendu par [[Pierre Lévêque]] dans les ''Dialogues d'Histoire ancienne''[http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/dha_0755-7256_1987_num_13_1_2881 lire en ligne]</ref>.
=== Autres sites proposés en Bourgogne ===
Les sites proposés sont principalement dans le Jura et en Bourgogne, en fonction des deux lectures possibles des écrits de César. Les autres sites proposés en Bourgogne n'ont fait l'objet d'aucune recherche scientifique ni d'aucune confrontation avec les écrits de [[Jules César]]. En 1936, [[Xavier Guichard]] propose de retrouver dans le toponyme Alésia l'indice d'une géométrie sacrée perdue<ref>Guichard, Xavier. ''Eleusis Alesia. Enquête sur les origines de la civilisation européenne.'' 1936. {{OCLC|25839001}}</ref>, spéculations qui paraissait à l'historien [[Lucien Febvre]] du temps et de la peine perdue à base de calembours<ref>L. Febvre, "Activités régionales", Annales, 1951, 6,1, p. 84n.2 [http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahess_0395-2649_1951_num_6_1_1916 lire en ligne]</ref>.
 
L'hypothèse du village de [[Luzy]], chef-lieu de l'arrondissement de [[Arrondissement de Château-Chinon(Ville)|Château-Chinon]], dans le département de la [[Nièvre (département)|Nièvre]] fut proposée<ref>[[Trésors de l’Histoire]], février-mars 2009, {{n°|230}}, ''L'alésia Nivernaise'', par Jean-Paul Lecomte, {{p.|6}}, 7, 8</ref>, sans rencontrer le moindre succès. La commune de [[Guillon]] en Bourgogne a été proposée en [[1984]] comme site de la bataille par Bernard Fèvre, carrier à Guillon<ref>Fabien Gruhier, « On se bat toujours pour Alésia », ''[[Nouvel Observateur]]'', 20 janvier 1984.</ref>{{,}}<ref>''Complexe du siège d'Alésia en Terre-Plaine'', Association Alexandre Parat, décembre 1997, ISSN|1159-9359</ref>. Les structures vues comme des témoignages des fortifications par les partisans du site sont interprétées par les services locaux d'archéologie comme des épierrements agraires, des vestiges médiévaux ou plus récents encore<ref>{{Harvsp|Fontaine|2007|p=391-396}}.</ref>. B. Fèvre développe une interprétation ésotérique de sa découverte, la mettant en rapport avec la légende de l'[[Atlantide]]<ref>{{Harvsp|Fontaine|2007|p=396}}.</ref>. La localisation d'Alésia à Guillon est reprise par l'auteur Sylvain Tristan<ref>Tristan, Sylvain. ''Les Lignes d'or. Pourquoi TOUTES les capitales des premières grandes civilisations furent érigées sur ces axes.'' 2005. Paris: Alphée. {{ISBN|2-753-80050-2}}</ref>, selon qui Alésia aurait été l'héritière d'un peuple qui aurait été à l'origine des monuments [[mégalithique]]s. Elle ne repose, elle non plus, sur aucun constat scientifiquement publié, ni même sur aucune recherche scientifique tout court ni aucune confrontation avec les écrits de Jules César.
 
== La question après les fouilles franco-allemandes d'Alise ==