« Tunnel ferroviaire du Saint-Gothard » : différence entre les versions

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Fausses données - MM. Gerwig et Beckt dans le projet 1864-1665 de percement et le rapport technique publié en 1865 affirment : « on ne manquera pas de puissantes chutes d’eau sur les deux versants du Gothard ; la [[Reuss]] et le [[Tessin]] en donnent plus qu’il n’en faudra ; sur le versant méridional on pourra en outre utiliser la [[Tremola]] ». L’avancement des travaux dépendant avant toute chose de la force motrice hydraulique annoncée à l’entrepreneur qui seule lui assure un aérage suffisant et la force mécanique indispensable. Sa bonne foi a été surprise, il était impossible matériellement à Favre de vérifier les données fournies par la compagnie du Gothard et par son ingénieur en chef. Pendant les 4 à 5 mois d’hiver, par exemple, les débits d'eau disponibles ne correspondaient qu’à 30 ou 40 % de ce qui avait été stipulé du côté méridional de l’ouvrage.
 
La production quotidienne s’élevait pour l'ensemble des heures de travail à {{unité|4.47|mètres}} de moyenne. Par comparaison, la production journalière est de {{unité|18|mètres}} dans la construction du nouveau [[Tunnel de base du Saint-Gothard]]. En août 1877, un effectif maximum est atteint, {{nombre|4344|personnes}}, pour la plupart italiennes, travaillent à Goeschenen et Airolo, dont {{nombre|2359 |}} à Airolo.
 
Malgré les nouvelles machines, malgré les efforts constants pour assurer le renouvellement de l'air dans le tunnel, il est évident que l'excavation du tunnel est un chantier dangereux. Les accidents étaient nombreux. {{nombre|199|ouvriers}} du chantier sont morts pendant la construction<ref>{{de}}Konrad Kuoni : ''{{lang|de|Der Gotthard gewinnt das Alpenbahnringen}}"". {{lang|de|In: Kohle, Strom und Schienen. Verkehrshaus (Hg.)}}, Zürich 1998, S. 163.</ref>. Sur les {{nombre|171|décès}} qui sont mentionnés dans la liste des victimes dans les Archives fédérales, {{nombre|53|travailleurs}} ont été écrasés lors de déraillements ou pertes de chargement des wagonnets ou par les locomotives, {{nombre|49|tués}} par des chutes de pierres, {{nombre|46|tués}} par la manipulation ou explosion de dynamite et {{nombre|23|tués}} d'autres accidents. L'un d'eux s'est même noyé. La faute, selon le communiqué officiel de chaque accident provenait la victime elle-même. Cependant, beaucoup plus d'ouvriers sont décédés au cours des années suivantes suite aux effets dût à la malnutrition, les maladies et les blessures qu'ils avaient subies au cours de la construction.