« Antonio Ponz » : différence entre les versions

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|date de naissance = 1725
|date de décès = 1792
|lieu de naissance = [[Bejís]], ([[Province de Castellon|Castellon]])
|lieu de décès = [[Bejís]]
|activité = écrivain
|mouvement = [[lumières (philosophie)|lumières]]
|langue = espagnol
|œuvres principales = ''voyageVoyage en Espagne'', ''voyageVoyage hors d'Espagne''
 
}}
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== Biographie ==
Il reçut une formation très complète, humaniste, artistique et théologique à [[Segorbe]], à l'[[Universitéuniversité de Valence]], [[Gandie]] et à l'[[École des trois Arts]]arts de [[Madrid]]. Il résida en Italie de 1751 à 1760, où il approfondit ses connaissances artistiques. Il y connut [[Pedro Francisco Jiménez de Góngora y Luján]], duc d'Almodóvar, qui devint directeur de l'académieAcadémie royale d'histoire (1792-1794) et se lia d'amitié avec [[Raphaël Mengs]]. Avec [[Johann Joachim Winckelmann]], il approfondit ses connaissances en art classique et [[{{Lien|lang=es|Francisco Pérez Bayer]]}} l'instruisit de l'histoire. Il s'établit à Rome, visita Naples en 1759 et découvrit les ruines de [[Pompéi]] et d'[[Herculanum]].
 
En 1773 il fut reçu à l'Académie royale d'histoire et en 1776 secrétaire de l'[[Académie royale des beaux-arts de San Fernando]]. Il fut également membre de la Société royale basque et économique de Madrid.
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==''Voyages''==
===''Voyage en Espagne''===
Il réalisa à la demande de [[Pedro Rodríguez de Campomanes|Campomanes]] un voyage autour de l’Espagne pour inspecter les biens artistiques en Andalousie qui avaient appartenu à la [[Compagnie de Jésus]], récemment expulsés par [[Charles III d’Espagne]] (1767). Après l’avoir réalisé, Antonio Ponz publia son ''Voyage en Espagne, ou Lettres qui informent des choses les plus appréciables et dignes d’âtred’être connues'' en 17 volumes de formes épistolaires qui commencèrent à être imprimées en 1772 par [[{{Lien|lang=es|Joaquín Ibarra]]}}, bien que l’auteur, par précaution, publia les deux premiers avec un nom d’emprunt. Son neveu, [[José Ponz]], ajouta, à la demande du Duc d’Almodovar, de de [[Eugenio de Llaguno]] et de [[{{Lien|lang=es|Francisco Pérez Bayer]]}} entre autres, un dix-huitième et dernier volume qui avait été laissé inachevé, et qui fut imprimé en 1794, sur Cadiz, Malaga et autres villes d’Andalousie.
 
Cette œuvre offre non seulement un inventaire des monuments, et une documentation sur la conservation du patrimoine artistique, pictural, sculptural et architectura des œuvres d’arts que contempla Ponz au cours de son voyage, mais également leur description d’un point de vue marqué par les Lumières et le [[néoclassicisme]] ainsi qu’une vision beaucoup plus large qui touche aux multiples aspects de la réalité sociale du pays de cette époque, bien que restant de portée inférieure à celle d'[[{{Lien|lang=es|Eugenio Larruga]]}}. Certains de ces tomes furent publiés jusqu’à 13 fois. On note de cette œuvre que son auteur n’aimait pas la situation des campagnes qui étaient dépeuplées et mal exploitées ; il montre que les marchés intérieurs étaient mal desservis. Il perçut également une certaine crise de la création artistique, en comparaison à d’autres époques plus brillantes, comme la seconde partie du {{s-|SVI}} et la première du {{s-|XVII}}. Il tenait en horreur les excès du baroque postérieur. Pour récompenser ses travaux Charles III lui obtint des rentes ecclésiastiques du Prestamera de Cueva, de l’évêché de Tolède, et usa de son influence pour qu’on lui concède le secrétariat de l’académie des Beaux-arts de San Fernando (1776)
 
===''Voyage hors d'Espagne''===
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Étant un réformiste modéré, absolument pas partisan des grandes ruptures, l’auteur défend d’une part l’implication de la noblesse, au moyen du développement économique et du mécénat dans le progrès du pays, et d’autre part évite les références à la sociabilité et à la vie quotidienne. Du point de vue artistique, il parle au nom du « bon goût » néoclassique à des lecteurs choisis, et perçoit l’importance croissante du public et du marché dans le monde des arts. Du point de vue religieux et politique, il rejette avec horreur les libertés anglaises et hollandaises, sans avoir l’intuition de l’éminence de la tempête révolutionnaire française.
 
Il se plaît à s’appeler « modernaire », s’opposant ainsi à d’autres personnes ayant voyagé à l’étranger comme [[{{Lien|lang=es|Gaspar de Molina y Saldívar]]}}, [[Marquismarquis d’Ureña]], ou [[Leandro Fernández de Moratín]] ; il incarne une figure disciplinée des Lumières espagnoles, contenues et respectueuses de l’Église, de la monarchie et de l’État.
 
==Œuvre==
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