« Guerre de Succession d'Autriche » : différence entre les versions

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CAMPS INSIDE ST EMPIRE ROMAIN
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On ne s'explique plus guerre, à l'heure actuelle, pourquoi la France de Louis XV , ayant accumulé les victoires sur le territoire des Pays-Bas et des Provinces-unies et étant responsable de la déclaration de guerre a capitulé totalement devant les prétentions autrichiennes sur les Pays-Bas. On connaît assez les prétentions séculaires des différents souverains français de Louis xi à Louis XIV sur le territoire de la Bourgogne et successivement du cercle de Bourgogne, prétentions féodales-suzeraines et souveraines sur une partie de ce territoire et les arrêts du conseil d'Etat , sur ces différentes matières... La diplomatie et les prétentions territoriales immémoriales sont souvent des matières fort complexes, qu'on n'entend plus guère de nos jours. Il est vrai qu'une des parties au contrat est un état moderne issu de la Réforme, nous entendons ... les Provinces-unies.
 
=== Les opérations militaires dans les Pays-Bas autrichiens (1744-1747)[modifier | modifier le code] ===
== Sources ==
Le roi [[Louis XV de France|Louis XV]] décide d'envahir les Pays-Bas autrichiens en 1744
 
Dans la première phase de la guerre de Succession d'Autriche, la France se contente de soutenir l'Électeur de Bavière et n'attaque pas les Pays-Bas autrichiens de peur de se retrouver également en guerre contre les deux puissances maritimes, la Grande-Bretagne et les Provinces-Unies. Cependant la signature du traité de Berlin en 1742 et le retrait de la Prusse change la donne, la France devient le principal adversaire de l'Autriche et de ses alliés. C'est pourquoi Louis XV décide de choisir le maréchal [[Adrien Maurice de Noailles]] comme commandant en chef des deux corps d'armée, l'armée du Rhin et l'armée de Flandre, en vue de protéger sa frontière nord et Dunkerque d'une éventuelle attaque de la Grande-Bretagne ou des Provinces-Unies.
 
Le roi [[George II de Grande-Bretagne|Georges II]] à la bataille de Dettingen
 
Pendant ce temps-là, aux Pays-Bas, rien n'est prêt pour supporter un conflit : l'[[Armée impériale (Saint-Empire romain)|armée « autrichienne »]]<sup>[[Pays-Bas autrichiens#cite note-129|[87]]]</sup> compte à peine 10 000 hommes et les fortifications des places-fortes ne sont pas des mieux entretenues. Les deux ministres plénipotentiaires, le [[Friedrich August de Harrach-Rohrau|comte de Harrach-Rohrau]] et le comte de Königsegg (en) prennent les mesures nécessaires pour engager des travaux de renforcement de Bruxelles et de gonfler l'effectif de l'armée à 30 000 hommes qui s'unissent aux troupes anglaises.
 
En mars 1742, le roi [[George II de Grande-Bretagne]] fait débarquer un corps de 40 000 soldats anglais à Ostende, sous les ordres de John Dalrymple, 2e comte de Stair (en) en vue de soutenir les troupes autrichiennes. Cependant des divergences de stratégie existent entre les deux états-majors : les Anglais veulent attaquer la France par la Picardie tandis que les Autrichiens souhaitent une jonction avec leur armée. Finalement les troupes alliées passent leurs quartiers d'hivers dans les Pays-Bas autrichiens : les Anglais en Flandre, les Hessois à Bruxelles, les Autrichiens dans le Luxembourg, les Hanovriens près d'Anvers. Au printemps 1743, l'armée des alliés complétée de troupes des Pays-Bas sous le commandement du duc [[Léopold-Philippe d'Arenberg]], se met en marche vers le sud est pour rejoindre l'[[Armée impériale (Saint-Empire romain)|armée impériale]]. Cette armée inflige une défaite aux troupes françaises à la [[bataille de Dettingen]], le [[27 juin]] [[1743]].
 
L'implication de la Grande-Bretagne et des Provinces-Unies dans la guerre en Allemagne aux côtés de l'Autriche amène la France à se poser la question d'une intervention armée dans les Pays-Bas.
 
— [[Louis XV]],
 
Le maréchal [[Adrien Maurice de Noailles]] organise l'invasion des Pays-Bas
 
Mais avant de porter la guerre dans les Pays-Bas, Louis XV envoie le maréchal de Noailles convaincre le roi de Prusse de reprendre les armes contre l'Autriche en Allemagne De plus, il se doit déclarer ouvertement la guerre à l'Autriche, ce qu'il fait le [[15 mars]] [[1744]], quelques jours avant l'arrivée du nouveau gouverneur des Pays-Bas, Charles-Alexandre de Lorraine et de sa femme à Bruxelles...
 
Les hostilités s'annoncent ! Le roi Louis XV vient rejoindre l'armée des Flandres et le [[17 mai]] [[1744]], les troupes françaises, menées par le maréchal de Noailles, franchissent la frontière des Pays-Bas et s'emparent de Courtrai. Les Puissances-Unies s'empressent d'envoyer le baron de Wasnaer comme ambassadeur extraordinaire auprès de Louis XV pour le sommer de cesser ses conquêtes dans les Pays-Bas.
 
— le baron de Wasnaer ,
 
Malgré cette intervention, le Roi décide de continuer les opérations dans les Pays-Bas. Les places fortes de [[West-Flandre]] tombent les unes après les autres : la place de [[Menin]], défendue par une garnison de 1 500 soldats hollandais, est investie le [[7 juin]] [[1744]], la garnison d'[[Ypres]] abandonne la ville le [[23 juin]] [[1744]], le [[Fort de la Knocque|Knoch]] se soumet le [[28 juin]] [[1744]] sans avoir essuyé un coup de canon, la ville de [[Furnes]], défendue par la garnison commandée par le lieutenant général Swarzenberg, se rend le [[10 juillet]] [[1744]]. L'avance française est cependant stoppée sur l'[[Escaut]].
 
— Frédéric II de Prusse ,
 
La victoire française à [[bataille de Fontenoy]], le [[11 mai]] [[1745]]
 
Cependant, à la suite du franchissement du Rhin par l'[[Armée impériale (Saint-Empire romain)|armée impériale]] commandée par le prince Charles de Lorraine et à la situation critique de l'armée française en Alsace, le maréchal de Noailles décide de laisser 60 000 en Flandre sous les ordres du maréchal de Saxe et 40 000 dans les différentes places fortes, de la mer à la Meuse, tandis qu'il part, en juillet, avec le reste se son armée renforcer les troupes du maréchal [[Charles Louis Auguste Fouquet de Belle-Isle|de Belle-Isle]] face aux Autrichiens. Pendant le reste de la campagne de 1744, le maréchal de Saxe va faire échouer les différentes tentatives des alliés, dans la province de Flandre, en restant sur les positions acquises.
 
Au moment de l'installation dans les quartiers d'hivers des armées, l'archiduchesse [[Marie-Anne d'Autriche (1718-1744)|Marie-Anne]], gouvernante des Pays-Bas, meurt à Bruxelles le [[16 décembre]] [[1744]].
 
Un traité pour établir une quadruple alliance en vue de contenir l'essor de l'empire prusse est signé le [[8 janvier]] [[1745]] à Varsovie entre la reine Marie-Thérèse de Hongrie, le roi [[George II de Grande-Bretagne]], le roi [[Auguste III de Pologne]] et Électeur de Saxe et les États-généraux.
 
Le [[Maurice de Saxe (1696-1750)|maréchal de Saxe]] commande l'armée française
 
Au décès de l'[[Charles VII du Saint-Empire|empereur Charles VII, Électeur de Bavière]], le [[20 janvier]] [[1745]], le roi de France refuse de reconnaître le [[François Ier du Saint-Empire|grand-duc François]] comme empereur du Saint-Empire. Louis XV décide de mener lui-même la campagne militaire avec le maréchal [[Maurice de Saxe (1696-1750)|Maurice de Saxe]] par le siège de Tournai.
 
Au début de la campagne de 1745, le gros de l'armée française, commandée par le maréchal de Saxe se dirige d'abord vers Mons puis se replie pour faire le siège de Tournai. La ville est investie le [[25 avril]] [[1745]] par le [[François d'Harcourt|duc d'Harcourt]]. Les Alliés décident de réagir et envoient 60 000 soldats sous les ordres du duc [[William de Cumberland]] et du maréchal de Konigsegg-Rothenfels. Le maréchal de Saxe s'organise pour poursuivre le siège de Tournai et livrer bataille. La confrontation des deux armées a lieu aux abords du [[Bataille de Fontenoy|village de Fontenoy]], défendu par les Français. Ceux-ci remportent la victoire sur les troupes alliées le [[11 mai]] [[1745]].
 
— [[Voltaire]] ,
 
La citadelle de Tournai tombe le [[22 mai]] [[1745]]. Le maréchal de Saxe porte alors l'effort sur la ville de [[Siège de Gand (1745)|Gand]], faiblement défendue, qui tombe le [[11 juillet]] [[1745]] tandis que la ville de Bruge se rend dès l'arrivée de l'armée française.
 
La campagne d'hiver permet aux Français d'occuper le Brabant. le maréchal de Noailles envisage de prendre [[Bruxelles]], siège du gouvernement autrichien des Pays-Bas. Le [[25 février]] [[1746]], les troupes françaises fortes de 28 000 commandées par le maréchal de Saxe entrent à Bruxelles quatre jours après sa capitulation, la garnison composée 12 000 soldats hollandais et autrichiens commandés par le général Van der Duin est faite prisonnière dont dix-sept officiers généraux. Le roi [[Louis XV de France|Louis XV]] fait une entrée solennelle à Bruxelles le [[4 mai]] [[1746]], escorté par toutes les troupes de la garnison et accompagné d'une imposante suite de nobles seigneurs français.
 
La victoire française à [[Bataille de Rocourt (1746)|Rocourt]], le [[11 octobre]] [[1746]]
 
Après avoir poursuivi le gouvernement des Pays-Bas, en fuite jusqu'à Anvers, les troupes françaises se retournent vers l'est. Mons tombe le 11 juillet, Charleroi le 2 août, Namur le 30 septembre. L'armée impériale, commandée par le Charles-Alexandre de Lorraine subit une [[Bataille de Rocourt (1746)|défaite près de Liège]], en octobre [[1746]] ! Les Français s'emparent de toute la Flandre hollandaise, du Fort de la Perle, des villes de l’Écluse, du Sas-de-Gand, de Hulst et d'Axel. Les Pays-Bas autrichiens, à l'exception de la Gueldre et du Luxembourg sont occupés par la France !
 
La campagne de 1747 est décisive, le maréchal de Saxe, secondé par les maréchaux [[Woldemar de Lowendal|comte de Lowendal]] et [[Claude-Louis de Saint-Germain|comte de Saint-Germain]]. L'armée française bat les forces combinées des gardes Écossais sous la bannière du duc [[William Augustus de Cumberland|de Cumberland]], et des [[Provinces-Unies]], combattant sous les ordres du [[Guillaume IV d'Orange-Nassau|prince d'Orange]], lors de la [[bataille de Lauffeld]], près de Tongres, le [[2 juillet]] [[1747]]. Cette victoire n'est cependant pas décisive car l'armée alliée effectue une retraite en bon ordre, laissant le champ de bataille aux Français, mais les empêchant dans l'immédiat de capturer [[Maastricht]]. Maurice de Saxe envoie 30 000 hommes, sous le commandement du comte de Lowendal prendre la ville [[Siège de Bergen-op-Zoom (1747)|Bergen-op-Zoom]], le [[16 septembre]] [[1747]]. En novembre 1747, les Provinces-Unies rétablissent le [[Stadhouder|stadhouderat]] comme régime politique, avec [[Guillaume IV d'Orange-Nassau]] comme stadhouder de la république des Provinces-Unies.
 
À l'ouverture de la campagne de 1748, les Français investissent [[Maastricht]] et après un bref [[Siège de Maastricht (1748)|siège]], la ville tombe le [[7 mai]] [[1748]]. Cette prise est déterminante dans le processus de paix commencé en avril. La guerre se termine en octobre avec le [[Traité d'Aix-la-Chapelle (1748)|traité d'Aix-La-Chapelle]].
 
Le second [[Traité d'Aix-la-Chapelle (1748)|traité d'Aix-la-Chapelle]], signé le [[18 octobre]] [[1748]] met fin à la [[guerre de Succession d'Autriche]] et à la guerre maritime entre la Grande-Bretagne et l'Espagne. La conséquence pour les Pays-Bas autrichiens est la restitution par la France des provinces des Pays-Bas occupées à l'Autriche et des places fortes de la Barrière aux Provinces-unies.
 
=== La paix d'Aix-la-Chapelle (1748)[modifier | modifier le code] ===
Fin 1747, après sept années de guerre, dans différentes régions d'Europe, mais aussi en Amérique du Nord et dans les Indes, les principaux protagonistes décident d'envoyer des plénipotentiaires à Aix-la-Chapelle, cité neutre du territoire impériale, pour traiter des conditions de paix.
 
Les ministres représentants les différents souverains ou États sont le comte Alphonse-Marie-Louis de Saint-Severin d'Aragon et Jean-Gabriel de la Porte du Theil pour le roi [[Louis XV de France]], le comte [[John Montagu (4e comte de Sandwich)|Jean de Sandwich]] et le chevalier Thomas Robinson pour le roi [[George II de Grande-Bretagne]], Don Jacques Masonès de Limay Soto Mayor pour le roi [[Ferdinand VI d'Espagne]], le comte [[Wenzel Anton von Kaunitz-Rietberg]] pour l'impératrice [[Marie-Thérèse d'Autriche (1717-1780)|Marie-Thérèse d'Autriche]], reine de Hongrie & de Bohème, Don Joseph Ossorio et Joseph Borré pour le roi [[Charles-Emmanuel III de Sardaigne]], le comte Guillaume de Bentinck, le baron Frédéric Henry de Wassenaer, le bourgmestre d'Amsterdam, Gérard-Arnout Hasselaer, le baron Jean de Borssele, le conseiller Onnozwier de Haren pour les États Généraux des Provinces-Unies, le comte de Monzone pour le duc [[François III de Modène]], le marquis François Doria pour la [[République de Gênes]].
 
Le royaume de France et le royaume de Grande-Bretagne sont les principales puissances qui influencent les négociations de cette conférence, les autres puissances impliquées suivent leurs décisions.
 
L'article III du traité reconduit les traités précédents :
 
— Traité de Paix d'Aix-la-Chapelle - Article III
 
Les articles V et VI prévoient la restitution générale des conquêtes faites depuis le début de la guerre. En pratique les places fortes de la Barrière retournent aux Provinces-Unies, et surtout la France restitue les Pays-Bas occupés aux Autrichiens.
 
— 
 
Dans l'article XXI, toutes les puissances garantissent, à nouveau, la Pragmatique Sanction de Charles VI.
 
— Traité de Paix d'Aix-la-Chapelle - Article XXI<sup>[[Pays-Bas autrichiens#cite note-134|[92]]]</sup>.
 
Le traité est ratifié par le roi de France le [[27 octobre]] [[1748]] à Fontainebleau, par le roi de Grande-Bretagne le [[23 octobre]] [[1748]], par les États généraux le [[13 novembre]] [[1748]] à la Haye, par le roi d'Espagne le [[1er novembre|1<sup>er</sup> novembre]] [[1748]] à San-Lorenzo Real, par l'Impératrice le [[3 novembre]] [[1748]].
 
== SourcesSoure ==
 
== La guerre navale franco-anglaise ==