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{{Infobox Biographie2}}
'''Aziza Amir''' ({{En arabe|عزيزة أمير}}), née le 17{{date décembrede naissance|17|décembre|1901}}, morte le 28{{date févrierde décès|28|février|1952}}, est une [[actrice]], une [[Productrice de cinéma|productrice]] et une [[réalisatrice]] [[Égypte|égyptienne]]. Elle a joué un rôle important dans le développement du [[cinéma égyptien]] et est devenue une des figures légendaires de ce cinéma. Elle était la première épouse de Mahmoud Zulfikar.
 
== Biographie ==
Aziza Amir est née sous le nom de Mofida Mohamed Ghoneim à [[Damiette]], en EgypteÉgypte, le {{date de naissance-|17 décembre 1901}}. Elle va à l'école à Hosn El Massarat<ref name=":0">{{lien web| langue=ar | url=https://www.youtube.com/watch?v=e6lfIOjyBSI |titre=تسجيلي عاشقات السينما 1 {{!}} Les Passionnées du Cinéma I (Ashikat Al-Cinema), documentaire de Marianne Khoury | année=2002 }}</ref>. Elle se marie à un ami de sa famille qui lui offre des voyages en Europe et lui permet de découvrir le monde des arts. De retour en Égypte, en pleine effervescence politique, elle ouvre un salon littéraire<ref name=LibeMaroc>{{article | langue=fr | titre=Les pionnières oubliées du cinéma arabe. Aziza Amir, la marraine du cinéma égyptien | jour=4 | mois=octobre | année=2016 | périodique=[[Libération (journal marocain)|Libération]] | auteur1=Ahmed Fertat | url texte=http://www.libe.ma/Les-pionnieres-oubliees-du-cinema-arabe-Aziza-Amir-la-marraine-du-cinema-egyptien_a79180.html }}</ref>. Désireuse de devenir actrice, elle adopte un [[nom de scène]] en raison des préjugés de la société égyptienne sur les femmes au théâtre<ref name=":1">{{article | langue=en | auteur1=Kay Dickinson | année=2007 | titre=I Have One Daughter and That Is Egyptian Cinema : ‘Azı¯za Amı¯r amid the Histories and Geographies of National Allegory |url texte=http://cameraobscura.dukejournals.org/content/22/1_64/137.short | périodique=[[Camera Obscura]] |volume=22 |pages=137–177 }}</ref>. Elle commence cette activité de comédienne peu après la [[Révolution égyptienne de 1919|révolution de 1919]], marquée par des manifestations de femmes sur la voie publique<ref name=":0" />.
 
Elle rejoint en 1925 la troupe du ''Ramses'' de YoussoufYoussef Wahbi, y côtoyant notamment [[Fatma Rochdi]], vedette de cette troupe. Dans ses mémoires, Youssef Wahbi raconte que sa femme est venue un jour au théâtre avec une arme à feu afin de tirer sur Azziza Amir, qu'elle soupçonnait d'avoir une liaison avec lui<ref>{{lien web | langue=fr | url=http://egyptefilm.fr/Wahby.php | titre=Biographie de Youssef Wahbi (يوسف وهبى) | site=egyptefilm.fr }}</ref>. Elle joue comme actrice de théâtre jusqu'en 1935, puis privilégie le cinéma<ref name="theater">{{ouvrageOuvrage | langue=en | auteur1=Ghassan Maleh | titre=World Encyclopedia of Contemporary Theatre Volume 4: | sous-titre=The Arab World | année=1999| éditeur=Routledge | lieu=Londres | isbnannée=97802031680421999 | pages totales=336 | page=38 | isbn=978-0-203-16804-2 | lire en ligne=https://books.google.com/books?id=G4UGBrdlmSEC&pg=PT38 }}</ref>. Dès la fin des [[années 1920]], elle joue et participe à la production du premier long métrage égyptien, ''Laila'' (ou ''Leilâ'')<ref name="Hillauer">{{ouvrageOuvrage | langue=en | auteur1=Rebecca Hillauer | titre=Encyclopedia of Arab Women Filmmakers| année=2005| éditeur=American University in Cairo Press | lieu =Le Caire |isbn année=97897741626882005 | pages=28–29 | isbn=978-977-41-6268-8 | lire en ligne=https://books.google.com/books?id=yv1BH5Wz-ekC&pg=PA29 }}</ref>, longtemps considéré comme le premier film égyptien, du [[cinéma muet]] égyptien, avant que l'on redécouvre les courts métrages de Mohamed Bayoumi<ref name=sole>{{ouvrageOuvrage | langue=fr | auteur1=[[Robert Solé]] | titre=Dictionnaire amoureux de l’Égypte | auteur1=[[Robert Solé]] | éditeur=EDI8 | année=2014 | isbn= | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=KqLBBAAAQBAJ&pg=PT50&dq=Aziza+Amir&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjDoOezr5rRAhUH2xoKHav1BEY4ChDoAQgzMAM%20-%20v=onepage&q=Aziza%20Amir&f=false#v=snippet&q=Aziza%20Amir&f=false }}</ref>. La sortieL'annonce de ''Laila'' le 16 novembre 1927 est accueillie par quelques controverses de la part des nationalistes égyptiens, en raison de son réalisateur turc, Wadad Orfi, et des producteurs allemands. La version proposée par Wadad Orfi ne satisfaisant pas Aziza Amir, le film est finalisé en définitive par [[Stephan Rosti]], qui est aussi un des interprètes<ref name="Armes">{{ouvrageOuvrage | langue=en | auteur1=Roy Armes | titre=Dictionary of African Filmmakers |date=2008 | éditeur=Indiana University Press | lieu=Bloomington, IN |isbn année=97802530004222008 | page=105 | isbn=978-0-253-00042-2 | lire en ligne=https://books.google.com/books?id=88sTRTl6yKwC&pg=PA105 | titre chapitre=Orfid, Wedad}}</ref>. [[Assia Dagher]] figure également dans les interprètes. La première projection de ''Laila'', dans la version définitive, a lieu le {{date-|url16 novembre 1927}}, avec dans le public des personnalités cairotes diverses, comme le poète [[Ahmed Chawqi|Ahmed Chawki]], le chanteur et compositeur [[Mohammed Abdel Wahab]], et l'économiste [[Talaat Harb]] qui se passionne à son tour pour cet art<ref>{{Ouvrage | langue=fr | auteur1=Jean-François Brière | titre=Dictionnaire des cinéastes africains de long métrage | éditeur=Éditions Karthala, | année=2008 | pages totales=400 | passage=48 | isbn= | lire en ligne=https://books.google.comfr/books?id=88sTRTl6yKwCqMIjQwhuOhwC&pg=PA105 PA180&dq=Aziza+Amir}}</ref>{{,}}<ref name=LibeMaroc />. C'est un succès<ref name="theater" />{{,}}<ref name=Thoraval>{{Ouvrage | langue=fr | auteur1=[[Yves Thoraval]] | titre=Regards sur le cinéma égyptien | éditeur=[[Éditions L'Harmattan|Éditions L’Harmattan]] | année=1997 | passage=9 | isbn=}}</ref>.
Aziza Amir est née sous le nom de Mofida Mohamed Ghoneim à [[Damiette]], en Egypte, le 17 décembre 1901. Elle va à l'école à Hosn El Massarat<ref name=":0">{{lien web| langue=ar | url=https://www.youtube.com/watch?v=e6lfIOjyBSI |titre=تسجيلي عاشقات السينما 1 {{!}} Les Passionnées du Cinéma I (Ashikat Al-Cinema), documentaire de Marianne Khoury | année=2002 }}</ref>. Elle se marie à un ami de sa famille qui lui offre des voyages en Europe et lui permet de découvrir le monde des arts. De retour en Égypte, en pleine effervescence politique, elle ouvre un salon littéraire<ref name=LibeMaroc>{{article | langue=fr | titre=Les pionnières oubliées du cinéma arabe. Aziza Amir, la marraine du cinéma égyptien | jour=4 | mois=octobre | année=2016 | périodique=[[Libération (journal marocain)|Libération]] | auteur1=Ahmed Fertat | url texte=http://www.libe.ma/Les-pionnieres-oubliees-du-cinema-arabe-Aziza-Amir-la-marraine-du-cinema-egyptien_a79180.html }}</ref>. Désireuse de devenir actrice, elle adopte un nom de scène en raison des préjugés de la société égyptienne sur les femmes au théâtre<ref name=":1">{{article | langue=en | auteur1=Kay Dickinson | année=2007 | titre=I Have One Daughter and That Is Egyptian Cinema : ‘Azı¯za Amı¯r amid the Histories and Geographies of National Allegory |url texte=http://cameraobscura.dukejournals.org/content/22/1_64/137.short | périodique=[[Camera Obscura]] |volume=22 |pages=137–177 }}</ref>. Elle commence cette activité de comédienne peu après la [[Révolution égyptienne de 1919|révolution de 1919]], marquée par des manifestations de femmes sur la voie publique<ref name=":0" />.
 
Deux ans plus tard, elle codirige avec Ahmed Galal un nouveau long-métrage où elle interprète le principal rôle féminin, ''Bint el Nil'' [''La Fille du Nil''], tourné en partie à [[Louxor]]. En 1933, elle écrit le scénario, réalise et joue dans ''Kaferi am khatiatak'' [''Rachète-toi de tes péchés''], où une famille indienne vient en Égypte pour un traitement médical. Elle interprète la fille du père de famille indien, tombée amoureuse d'un jeune Égyptien<ref name="van">{{chapitre | langue=en | auteur1=Koen Van Eynde | titre chapitre=Egypt | titre ouvrage=Women screenwriters : an international guide | année=2015 | éditeur=Palgrave Macmillan | lieu=Houndmills, Basingstoke, Hampshire ; New York |isbn=9781137312365 |pages=28–29 | lire neen ligne=https://books.google.com/books?id=-2ekCgAAQBAJ&pg=PT28 }}</ref>. Les critiques négatives de ce film, à l'époque, contribuent à mettre fin à ses interventions comme réalisatrice<ref name=sole />. En 1935, un des premiers spectateurs de Laila, l'économiste [[Talaat Harb]], fondentfonde les [[studios Misr]] au [[Le Caire|Caire]], dotant les cinéastes d'un outil de travail remarquables pour l'époque. À la même époque, la fin du cinéma muet ouvre la voie aux mélodrames cinématographiques musicaux<ref name=sole />.
Elle rejoint en 1925 la troupe du ''Ramses'' de Youssouf Wahbi. Elle joue comme actrice de théâtre jusqu'en 1935, puis privilégie le cinéma<ref name="theater">{{ouvrage | langue=en | auteur1=Ghassan Maleh |titre=World Encyclopedia of Contemporary Theatre Volume 4: The Arab World | année=1999| éditeur=Routledge | lieu=Londres | isbn=9780203168042| page=38| lire en ligne=https://books.google.com/books?id=G4UGBrdlmSEC&pg=PT38 }}</ref>. Dès la fin des années 1920, elle joue et participe à la production du premier long métrage égyptien, ''Laila''<ref name="Hillauer">{{ouvrage | langue=en | auteur1=Rebecca Hillauer |titre=Encyclopedia of Arab Women Filmmakers| année=2005| éditeur=American University in Cairo Press| lieu =Le Caire |isbn=9789774162688|pages=28–29| lire en ligne=https://books.google.com/books?id=yv1BH5Wz-ekC&pg=PA29 }}</ref>, longtemps considéré comme le premier film égyptien, du [[cinéma muet]], avant que l'on redécouvre les courts métrages de Mohamed Bayoumi<ref name=sole>{{ouvrage | langue=fr | titre=Dictionnaire amoureux de l’Égypte | auteur1=[[Robert Solé]] | éditeur=EDI8 | année=2014 | lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=KqLBBAAAQBAJ&pg=PT50&dq=Aziza+Amir&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjDoOezr5rRAhUH2xoKHav1BEY4ChDoAQgzMAM%20-%20v=onepage&q=Aziza%20Amir&f=false#v=snippet&q=Aziza%20Amir&f=false }}</ref>. La sortie de ''Laila'' le 16 novembre 1927 est accueillie par quelques controverses de la part des nationalistes égyptiens, en raison de son réalisateur turc, Wadad Orfi, et des producteurs allemands. La version proposée par Wadad Orfi ne satisfaisant pas Aziza Amir, le film est finalisé en définitive par [[Stephan Rosti]], qui est aussi un des interprètes<ref name="Armes">{{ouvrage | langue=en | auteur1=Roy Armes |titre=Dictionary of African Filmmakers |date=2008 | éditeur=Indiana University Press| lieu=Bloomington, IN|isbn=9780253000422| page=105 | titre chapitre=Orfid, Wedad |url=https://books.google.com/books?id=88sTRTl6yKwC&pg=PA105 }}</ref>. C'est un succès<ref name="theater" />.
 
Son premier film parlant est ''La marchande de pommes'', en 1939, réalisé par Hossein Fawzi sur un scénario co-écrit avec elle. L'industrie égyptienne du cinéma commence à prospérer dans les [[années 1940]]. Aziza Amir multiplie les scénarios. Elle a dix-sept crédits de scénariiscénarios à son nom<ref name="van" />. Elle adopte une fille Amira qui est à ses côtés dans le film ''Ma Fille'' en 1944<ref>{{ouvrageOuvrage | langue=en |l auteur1=Sherif Boraïe | titre=سنوات الذهبية في السينما المصرية: سينما كايرو،| annéesous-titre=2008سينما كايرو، | éditeur=The American University in Cairo Press | lieu=Le Caire; New York |isbn année=97897741617352008 | pages totales=238 | page=64 | isbn=978-977-41-6173-5 | lire en ligne=https://books.google.es/books?hl=fr&id=ujaXQHha5Z8C&q=aziza#v=snippet&q=aziza%20amira&f=false}}</ref>. Elle devient une star, est remarquée comme actrice dans près de deux douzaines de films, dont beaucoup dirigé par son mari, l'acteur-réalisateur Mahmoud Zoulficar, et produit un total de vingt-cinq films, créant sa propre société de production, Isis Films<ref name="theater" />.
Deux ans plus tard, elle codirige avec Ahmed Galal un nouveau long-métrage où elle interprète le principal rôle féminin, ''Bint el Nil'' [''La Fille du Nil'']. En 1933, elle écrit, réalise et joue dans ''Kaferi am khatiatak'' [''Rachète-toi de tes péchés'']<ref name="van">{{chapitre | langue=en | auteur1=Koen Van Eynde | titre chapitre=Egypt | titre ouvrage=Women screenwriters : an international guide | année=2015 | éditeur=Palgrave Macmillan | lieu=Houndmills, Basingstoke, Hampshire ; New York |isbn=9781137312365 |pages=28–29 | lire ne ligne=https://books.google.com/books?id=-2ekCgAAQBAJ&pg=PT28 }}</ref>. En 1935, [[Talaat Harb]] fondent les [[studios Misr]] au Caire, dotant les cinéastes d'un outil de travail remarquables pour l'époque. À la même époque, la fin du cinéma muet ouvre la voie aux mélodrames cinématographiques musicaux<ref name=sole />.
 
Son premier film parlant est ''La marchande de pommes'', en 1939, réalisé par Hossein Fawzi sur un scénario co-écrit avec elle. L'industrie égyptienne du cinéma commence à prospérer dans les [[années 1940]]. Aziza Amir multiplie les scénarios. Elle a dix-sept crédits de scénarii à son nom<ref name="van" />. Elle adopte une fille Amira qui est à ses côtés dans le film ''Ma Fille'' en 1944<ref>{{ouvrage | langue=en |l auteur1=Sherif Boraïe | titre=سنوات الذهبية في السينما المصرية: سينما كايرو،| année=2008 | éditeur=The American University in Cairo Press| lieu=Le Caire; New York|isbn=9789774161735| page=64 | lire en ligne=https://books.google.es/books?hl=fr&id=ujaXQHha5Z8C&q=aziza#v=snippet&q=aziza%20amira&f=false}}</ref>. Elle devient une star, est remarquée comme actrice dans près de deux douzaines de films, dont beaucoup dirigé par son mari, l'acteur-réalisateur Mahmoud Zoulficar, et produit un total de vingt-cinq films, créant sa propre société de production, Isis Films<ref name="theater" />.
 
Elle est restée active en tant qu'actrice et productrice jusqu'à sa mort, à l'âge de cinquante-et-un ans<ref>{{article| langue=en | auteur1=Roy Armes | année=2007| titre=Women pioneers of Arab cinema |url texte=http://screen.oxfordjournals.org/content/48/4/517.full| périodique=Oxford Journals| volume=48| pages=517–520}}</ref>.
 
== Thèmes de prédilection ==
Le film ''Laila'' évoque tout à la fois, de façon mélodramatique, les rapports du monde rural et du monde urbain, la condition féminine ainsi que l'influence occidentale. Une jeune femme orpheline vit dans un village, une [[oasis]]. Le chef de la tribu prend en charge son éducation. La jeune femme tombe amoureuse d'un [[bédouin]], Ahmed. Mais celui-ci, qui sert d'interprète à des touristes, l'abandonne pour suivre une Américaine, et gagne les [[États-Unis]]. Laila, enceinte, est chassée de son village, et elle gagne la ville du Caire (certaines scènes sont d'ailleurs tournées dans les rues du Caire, et font intervenir des acteurs non professionnels)<ref name=Thoraval />. Laila est ensuite renversée par une voiture, mais le chauffeur la soigne. Elle l’épouse après avoir mis au monde l'enfant, fruit d’une relation illégitime<ref>{{lien web | langue=fr | url=http://www.cinematunisien.com/index.php?option=com_content&task=view&id=1693&Itemid=63 | titre=Aziza Amir : la pionnière du cinéma arabe | auteur1=Tahar Melligi }}</ref>.
 
Sa filmographie, en tant qu'actrice, scénariste, réalisatrice et productrice, est très variée. Mais ces films abordent assez souvent les problèmes sociaux égyptiens, tout en s'adressant au grand public, et montrent une sensibilité pour les classes de la société les plus modestes. Elle choisit ainsi tour à tour comme point de départ le monde ouvrier (''Al Warcha'' ou ''L’atelier''), l’enfance déshéritée, les traditions contraignantes du mariage (''Lailat al farah'' ou ''La nuit de noces''), etc. Elle est également une des premières à consacrer un film à la [[Palestine (région)|Palestine]], en 1948<ref name=LibeMaroc />. Le contexte est tendu en Palestine dans les années qui suivent la [[Seconde Guerre mondiale]], à la suite notamment de la mise en œuvre du [[plan Daleth]], à la proclamation de l’[[Israël|État d'Israël]], à la [[guerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire]] puis à la [[guerre israélo-arabe de 1948-1949]], avec la défaite des forces arabes. Sur cette toile de fond, le film raconte une idylle entre un pilote égyptien et une jeune femme palestinienne dont la maison sert de cache à des stocks d'armes. Le thème mélodramatique est utilisé pour relayer un sentiment favorable au [[panarabisme]]<ref name="van" />.
 
== Femme de conviction ==
 
Elle se montre à la fois une femme d’affaires avisée, obstinée et une artiste passionnée. Elle a fait connaître, par ses mélodrames chantés, de grands chanteurs, ou de grandes chanteuses, telles que [[Najet Essaghira]] alors que celle-ci est encore une enfant, des réalisateurs tels que Houssine Faouzi ou Mahmoud Doulfakar, et des acteurs tels que [[Naguib el-Rihani]], Anwar Wagdi ou Mahmoud el-Meliguy<ref name=LibeMaroc />.
 
Elle qui n’a pas d’enfants a cette phrase : « Je n’ai enfanté qu’une fille qui s’appelle ''le cinéma égyptien'' », une formule qui répond à ceux qui dans la société égyptienne voudrait cantonner la [[femme au foyer]], et qui rappelle subtilement le rôle significatif des femmes dans le mouvement patriotique et nationaliste égyptien, un mouvement majeur des décennies [[années 1920|1920]] à [[années 1960|1960]], dans lesquelles s'inscrit son parcours<ref name=LibeMaroc />{{,}}<ref>{{Ouvrage|langue=fr|auteur1=Magda Wassef|directeur1=oui|titre=Égypte, cent ans de cinéma|éditeur=Editions Plume : Institut du monde arabe|collection=Librairie du premier siècle du cinéma|année=1995 -|pages totales=319|passage=74-79|isbn=978-2-84110-036-1|isbn2=978-2-906-06281-8}}</ref>.
 
== Filmographie (extraits) ==
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* 1927 : ''Laila''
* 1929 : ''Bint el Nil'' [''La Fille du Nil'']
* 1932 : ''Al moualifa al masria'' [''L’écrivaine égyptienne''], film turc de [[Muhsin Ertuğrul]]
* 1933 : ''Kaferi am khatiatak'' [''Rachète-toi de tes péchés'']
* 1936 : ''Bissalamtou ayez Itgawez'' [''Monsieur veut se marier'']
* 1939 : ''Bayyâ'at al-touffâh'' [''La marchande de pommes'']
* 1941 : ''El warsha'' ''[L'atelier]'' (1941)
* 1942 : ''Lailat al farah'' [''La nuit de noces'']
* 1943 : ''Ibn al-Balad''
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* 1947 : ''Hadaya''
* 1948 : ''Fatât min Filastîn'' [''Une fille de Palestine'']
* 1949 : ''Nadia'' (1949)
* 1952 : ''Aminti bellah'' [''je crois en Dieu'']
 
=== Comme scénariste ===
* 1933 : ''Kaferi am khatiatak'' [''Rachète-toi de tes péchés'']
* 1939 : ''Bayyâ'at al-touffâh'' [''La marchande de pommes'']
* 1940 : ''El warsha'' ''[L'atelier]''
Ligne 50 ⟶ 61 :
* 1927 : ''Laila''
* 1933 : ''Kaferi am khatiatak'' [''Rachète-toi de tes péchés'']
* 1938 : ''Masnaâ azzawjat'' [''La fabrique des épouses'']
* 1944 : ''Takiet el ikhfaa'' [''La coiffe magique'']
* 1947 : ''Hadaya''
* 1951 : ''Khadaani abi'' [''Mon père m’a trompé''])
 
== Notes et références ==
=== Notes ===
{{Traduction/Référence|en|Aziza Amir|753744212}}
{{Références|groupe="note"}}
=== Références ===
{{Références}}
 
== Liens externes ==
* {{Imdb nom|id=nm0024947Autorité}}
* {{Imdb nom|id=0024947}}
 
{{Portail|Égypte|Cinéma|Théâtre|Femmes}}
 
{{Portail|Égypte|Cinéma|Théâtre|Femmes}}
{{DEFAULTSORT:Amir, Aziza}}
[[Catégorie:Naissance en décembre 1901]]
[[Catégorie:Décès en février 1952]]
[[Catégorie:Scénariste égyptien de cinéma]]
[[Catégorie:Actrice égyptienne]]
[[Catégorie:Décès à 50 ans]]
[[Catégorie:Naissance à Damiette]]
[[Catégorie:Décès au Caire]]
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