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De [[1941]] à [[1946]] et de [[1956]] à [[2015]], l'[[Auvergne (région administrative)|Auvergne]] était une [[Région française|région administrative]] française<ref group="N">Une circonscription d'action régionale en 1956 puis une [[Collectivité territoriale en France|collectivité territoriale]] de 1982 à 2015.</ref>. Elle était composée des quatre départements de l'[[Allier (département)|Allier]], du [[Cantal (département)|Cantal]], de la [[Haute-Loire]] et du [[Puy-de-Dôme]]. Sa plus grande ville, [[Clermont-Ferrand]], en était le chef-lieu.<br />
Le {{date|1 janvier 2016}}, dans le cadre de la [[loi relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral|loi sur l'Acte {{III}} de la décentralisation]], la région Auvergne et la région [[Rhône-Alpes]] ont été fusionnées<ref name="gouvernement.fr">{{Lien web|langue=fr-FR|titre=La réforme territoriale|url=http://www.gouvernement.fr/action/la-reforme-territoriale|titre=La réforme territoriale|site=gouvernementGouvernement.fr|consulté le=2017-01-29}}.</ref> pour former une grande région administrative dénommée [[Auvergne-Rhône-Alpes]]<ref group="N">Nom adopté à l'unanimité le 23 juin 2016.</ref>.
 
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* Ces zones d'auto-subsistance étaient noyées dans un dense massif forestier qui fournit l'énergie nécessaire à la mise en place d'industries prospères<ref>{{ouvrage |langue=fr |auteur1=Camille Vigouroux |titre=Revue archéologique du Centre |sous-titre=Le Saltus arverne, complexe économique. |année=1962 |page=211 à 220|url=http://www.persee.fr/doc/racf_0035-0753_1962_num_1_3_1029}}</ref> :
** La céramique à [[Lezoux]], qui devint un très grand centre de production de poteries (en particulier [[Céramique sigillée|sigillées]]) de l'Empire romain. Ces poteries font partie du matériel archéologique courant partout dans le nord de l'Europe (et jusqu'en [[Pologne]], pourtant alors au-delà du [[Limes]]) et servent à la datation des lieux fouillés.
** L'exploitation de nombreuses mines d'or, d'argent et autres métaux (exploitées depuis 400 av. J.-C. au minimum)<ref>{{Lien web|titre=archéologie à Lezoux|url=http://www.lezoux.com/|site=www.lezoux.com|consulté le=2017-01-29}}</ref>.
** La métallurgie, de la forge à l'[[orfèvrerie]] (en particulier du travail du cuivre). Dans la ''[[Guerre des Gaules]]'' de [[Jules César|César]], [[Vercingétorix]] est décrit avec « une grande armure faite de nombreuses pièces d'argent assemblées et reflétant le soleil ».
* Ils frappaient leur propre monnaies et multipliaient les échanges commerciaux avec les tribus voisines (moins de 15 monnaies connues pour 57 peuples gaulois). Au centre du monde gaulois, il développèrent un commerces est-ouest et nord-sud engendrant une grande richesse.
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=== Haut Moyen Âge ===
[[Image:Manglieu - Abbatiale Saint-Sébastien -816.jpg|thumb|Plaque tumulaire du {{s-|VI|e}} - [[Église Saint-Sébastien de Manglieu]]]]
En 475, malgré une résistance victorieuse, l'Auvergne est cédée par Rome aux Wisigoths afin de conserver la Provence, plus proche géographiquement et culturellement du cœur de l'Empire. L'Auvergne est ainsi intégrée au très grand royaume Wisigothe d'[[Euric]]. Habilement, il nomme un arverne catholique, [[Victorius (duc)|Victorius]], comme gouverneur de l'Auvergne et des provinces de l'Aquitaine<ref>René Rigodon, ''Histoire de l'Auvergne'', Presses universitaires de France, 1948, {{p.|31}}</ref> et il libère [[Sidoine Apollinaire]], qui retrouve son siège épiscopal après deux années de captivité. Son successeur [[Alaric II]] est vaincu en 507 par les [[Francs]] à la [[bataille de Vouillé]]. L'Auvergne passe alors sous la domination de [[Clovis]], le roi des Francs. Elle résiste et à la mort de ce dernier en 511, elle passe sous possession de son fils [[Thierry Ier|Thierry]] et fait partie de l'[[Austrasie]] pendant un siècle et demi. Des aristocrates gallo-romains locaux sont nommés [[comtes]] et dirigent la province avec les évêques d'Auvergne. L'influence des royaumes germaniques restera très faible<ref>Les noms de lieux d'origine germanique sont exceptionnels. Les noms des contemporains sont très majoritairement gallo-romains (André-Georges Manry, ''Histoire de l'Auvergne'', Éditions Privat, 1974, {{p.Harvsp|Manry|1974|p=90|id=ZSTXT6}})</ref>.<br />
 
À la fin du {{s-|VII|e}} ou au début du {{s-|VIII|e}}, l'Auvergne passe sous l'influence du [[duché d'Aquitaine]] <ref>{{Ouvrage|langue=French|auteur1=|prénom1=André-Georges |nom1=Manry, ''|titre=Histoire de l'Auvergne'', Éditions |passage=91|lieu=Toulouse|éditeur=Privat, |année=1974,|pages {{p.totales=|91isbn=2-708-91633-5|isbn2=978-2-708-91633-3|id=ZSTXT6}}</ref>. Gouvernée par les [[ducs d'Aquitaine]] qui portent également le titre de [[comte d'Auvergne]], elle fait l'objet de convoitises entre francs et aquitains. Durant cette période, ce sont les évêques d'Auvergne qui exercent concrètement le pouvoir<ref>René Rigodon, ''{{Ouvrage|langue=French|auteur1=|prénom1=Réné|nom1=Ridogon|titre=Histoire de l'Auvergne'', |passage=27|lieu=Paris|éditeur=Presses universitairesuniv. de France,|collection=Que sais-je?|numéro dans collection=144|année=1948,|date=|numéro {{p.d'édition=2|27réimpression=1963|pages totales=|isbn=}}</ref>. Ils fondent partout en Auvergne de nombreux [[monastère]]s ([[Brioude]], [[Église Saint-Sébastien de Manglieu|Manglieu]], [[Thiers (Puy-de-Dôme)#L'église Saint-Symphorien et logis abbatial du Moûtier|Thiers]], [[abbaye de Mozac|Mozac]], etc.), qui mènent une grande activité intellectuelle et scolaire<ref>{{Ouvrage|langue=French|auteur1=|prénom1=André-Georges |nom1=Manry, ''|titre=Histoire de l'Auvergne'', Éditions |passage=94|lieu=|éditeur=Privat, |année=1974,|pages {{ptotales=|isbn=2-708-91633-5|isbn2=978-2-708-91633-3|lire en ligne=http://www.worldcat.org/title/histoire-de-lauvergne/oclc/1748626&referer=brief_results|94consulté le=2017-01-29}}</ref> et font de l'Auvergne une importante place de la [[Chrétienté]].<br />
 
À ces troubles politiques, se rajoutent pendant ces siècles de grandes calamités telles que les épidémies au {{s-|VI|e}}<ref>CF Grégoire de Tours</ref> et les incursions des [[Sarrasins]]. En [[760]] [[Pépin le Bref]], dans sa lutte contre le duc d'Aquitaine, fait des incursions en Auvergne à deux reprises<ref>{{Ouvrage|langue=French|auteur1=|prénom1=Jean |nom1=Anglade, ''|titre=Histoire de l'Auvergne'', |passage=84|lieu=Paris|éditeur=Hachette|année=1974|pages Littératures,totales=|isbn=2-010-08102-1|isbn2=978-2-010-08102-6|lire 1974,en {{pligne=http://www.worldcat.org/title/histoire-de-lauvergne/oclc/1505508&referer=brief_results|84consulté le=2017-01-29}}
</ref>. Les [[Normands]] attaquent la région à partir du {{s-|IX|e}}. Ils assiègent et incendient la capitale<ref>René Rigodon, ''Histoire de l'Auvergne'', Presses universitaires de France, 1948, {{p.|39}}</ref> avant d'être chassés de la région par les milices et nobles locaux. Les puissantes familles seigneuriales auvergnates, livrées à elles-mêmes, se mènent des guerres privées incessantes, et pillent la région sans relâche. L'insécurité permanente culmine au {{s-|X|e}}<ref>André-Georges {{Harvsp|Manry, ''Histoire de l'Auvergne'', Éditions Privat, |1974, {{|p.=104|104id=ZSTXT6}}</ref>.<br />
 
Cette insécurité est à l'origine du mouvement de la « [[Paix de Dieu]] », qui naît en Auvergne au milieu du {{s-|X|e}}, et qui aura un retentissement formidable dans le monde occidental. Il fondera les bases morales de la société médiévale<ref name="guydanjou">''Les mouvements de la Paix de Dieu - {{1re|partie}}''
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=== Moyen Âge tardif ===
Au {{s-|XIV|e}} la province reste dans le giron de la famille capétienne. Elle est donnée en apanage à [[Alphonse de Poitiers]], puis en 1360 comme duché à [[Jean Ier de Berry|Jean {{Ier}} de Berry]] (qui rachète aussi la [[Carladès|vicomté de Carlat]]). Une de ses filles épouse le duc de [[Maison capétienne de Bourbon|Bourbon]] qui devient alors duc d'Auvergne. Tous leurs domaines sont finalement confisqués par [[François Ier de France|François {{Ier}}]] en 1527.<br />
La [[peste noire]] frappe durement l'Auvergne, en particulier en 1348, 1349, 1360 et 1383. La mortalité très élevée diminue fortement l'activité de la région<ref>André-Georges Manry, ''Histoire de l'Auvergne'', Éditions Privat, 1974, {{p.Harvsp|Manry|1974|p=193|id=ZSTXT6}}</ref>.<br />
Pendant la [[guerre de Cent Ans]] des hommes d'armes français recrutés sur les terres soumises à l'Angleterre et groupés en [[grandes compagnies]] pillent et rançonnent les villes auvergnates. Après 1375, les routiers s'implantent solidement en Haute-Auvergne et ne seront chassés que par une forte expédition royale en 1392.
 
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[[Fichier:Duchés de Bourbon et Auvergne sous Charles III.jpg|vignette|Duchés de Bourbon et Auvergne sous [[Charles III de Bourbon]] avant l'annexion de [[1531]] par [[François Ier (roi de France)|François {{Ier}}]].]]
La [[maison de Bourbon]] apparaît au {{s-|X|e}} à [[Bourbon-l'Archambault]]. Ses domaines s'agrandissent rapidement et finissent par constituer un duché situé au nord de l'Auvergne.
En 1416, les princes de Bourbon parviennent à commander toute la province<ref>André-Georges Manry, ''Histoire de l'Auvergne'', Éditions Privat, 1974, {{p.Harvsp|Manry|1974|p=232|id=ZSTXT6}}.</ref>. Cette situation se prolongera pendant un siècle. Les Bourbons s'opposent régulièrement aux rois de France au cours de cette période. En [[1523]], spolié par le roi [[François Ier (roi de France)|François Ier]] et sa mère [[Louise de Savoie]], [[Charles III de Bourbon|Charles III]], duc d'Auvergne et de Bourbon se réfugie auprès de l'empereur [[Charles Quint]], qui était également son suzerain pour la principauté des [[Dombes]], et change ainsi de camp pour préserver l'indépendance de ses domaines et la possession de ses biens familiaux<ref>{{Ouvrage|langue=français|auteur1=Jacques Chateau,|titre=Charles III de Bourbon, connétable de France. Collection « Les Bourbons avant Henri IV »|passage=|lieu=|éditeur=|année=2004|pages totales=194|isbn=2-9522570-0-0|lire en ligne=}}.</ref>. Ses domaines sont finalement confisqués, et l'Auvergne retourne au domaine royal en 1527. Depuis 1012, les comtes d'Auvergne avaient maintenu un petit fief en plein cœur de l’Auvergne à [[Vic-le-Comte]]. [[Catherine de Médicis]] en hérita par sa mère [[Madeleine de la Tour d'Auvergne]] à la mort de sa tante [[Anne d'Auvergne]] en [[1524]]. Son mariage en 1533 avec le futur [[Henri II de France|Henri II]] permit la réunion de ce dernier morceau de l'Auvergne à la couronne de France.
 
=== Temps modernes ===
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