« Pierre Goybet » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
Un article Wikipédia n'est pas un juxtaposition de témoignages, surtout familiaux (+possibilité de violation de droit d'auteur, puisqu'il est mort en 1963)
Ligne 60 :
 
''D’un bout à l’autre de l’horizon s’étendait une véritable banquise qui devait avoir au moins deux à trois milles de large, formée de blocs de glace de toutes tailles.''
''- Dites donc Midship, êtes vous complètement cinglé pour être entré dans ce chaos ?'' 
''- Mais commandant , ce n’est que petit à petit que les blocs se sont rapprochés : il n’y a encore qu’un moment il y avait entre eux de larges chenaux .''
''- Et vous pensiez faire du gymkana entre les blocs pendant 3 milles . Quand vous voudrez bien faire une imbécillité de ce genre la prochaine fois, vous serez bien gentil de me prévenir.''
Ligne 78 :
 
=== Deuxième Guerre mondiale ===
 
 
En 1939, il est nommé commandant de la {{3e|division}} de contre-torpilleurs ''Bison, Épervier, Milan''.
 
====Débarquement à Aruba en Mai 1940====
Il débarque à [[Aruba]] aux Antilles en [[Seconde Guerre mondiale : mai 1940|mai 1940]] avec le corps de débarquement du croiseur ''Primauguet'' pour défendre les dépôts pétroliers de la [[Shell (compagnie)|Shell]] et de la [[Standard Oil]]<ref> Service historique defense [http://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/sites/default/files/MV_TT_Y_BATIMENTS.pdfl]</ref>{{,}}<ref> famille du Chevalier Goybet rubrique Contre-Amiral Goybet [http://goybet.e-monsite.com/pages/contre-amiral-pierre-goybet-terre-neuve-groenland-avec-l-aviso-escorteur-la-ville-d-ys-prise-d-aruba-et-protection-de-la-shell-petroleum-transport-d-o.html]</ref>{{,}}<ref> The organisation and order of battle of militaries in world war two by charles D.Petitbone (p 198) Trafford publishing 14/04/2014 [http://books.google.fr/books?id=bfdoAwAAQBAJ&pg=PA198&lpg=PA198&dq=goybet+aruba&source=bl&ots=bELaVdIdN2&sig=mV4tDLGKc4OTB1BrURBIIQViWTU&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiG_r_W5ZTSAhVMVxoKHaoCBtwQ6AEISzAI#v=onepage&q=goybet%20aruba&f=false]</ref>.{{,}}<ref>La marine Française et la guerre de 1939-1945 Auteur Philippe Masson page 486 librairie Jules Talladier 1991</ref>.{{,}}<ref>Article Wikipedia en Anglais sur Primauguet et débarquement à Aruba [https://en.wikipedia.org/wiki/French_cruiser_Primauguet_(1924)#cite_ref-O.27Hara_1-0]</ref>
'''Extraits Tiré des mémoires du contre-amiral Goybet 18 Octobre 1946 présenté par son petit fils Henri GOYBET'''
 
''Croiseur commandé par Pierre Goybet Presentation par lui même''
 
''" Le Primauguet croiseur de 8000 Tonnes "washington" ce qui lui en faisait bien 11500, 120000 chevaux, quatre hélices, 32 noeuds , 8 canons de 155 en tourelles doubles, merveilleux batiment de mer, avait un état major que j'aurai choisi, si j'en avais eu le droit, et équipage hors série qui avait toujours le sourire et qui ne demandait qu'à avoir l'occasion de se bagarrer. Un bateau comme ça , ça se commande tout seul. De plus ce bateau béni n'était embrigadé dans aucune escadre, dans aucune division et naviguait toujours "à la part" . On le prêtait de casa, Fort de France, ou à Dakar." ''
 
[[File:Debarquement d'Aruba Goybet.jpg|thumb|Scan par Henri Goybet du croquis de débarquement par son Grand père Pierre Goybet , alors capitaine de Vaisseau à Aruba aux Antilles en mai 1940 avec le corps de débarquement du croiseur Primauguet pour défendre les dépôts pétroliers de la Shell et de la Standard Oil contre de possibles attaques Allemandes]]
 
[[File:Croiseur Primauguet Goybet.jpg|thumb|Croiseur Primauguet 1924-1942 commandé par le capitaine de vaisseau Pierre Goybet. En 1940 Débarquement d'Aruba et Transport ORr Banque de France]]
 
''Aruba est pratiquement un parc à essence et à Mazout.''
 
''Dans le Nord , il y a les raffineries de la Shell , et dans le Sud celles de la Standard. Pour vous donner une idée de l’importance de ces parcs , je citerai seulement les chiffres de 1937 qui, en 1940, n’avaient fait probablement qu’augmenter .''
''Standard : Production journalière 3 00 000 Barils ; ''
''-Stocks d’essence :2 000 000 de barils ;''
''- Stock de mazout : 1.500 000 de barils ''
''Shell : Réserve d’essence d’Avion 1.200 000 barils ''
''Le tout à la merci de quelques bombes incendiaires lancées par des civils pro- allemands venant du Venezuela sur des avions de transport , sans appareil de visée .''
 
''Si pour des raisons diverses , le ravitaillement des Alliés , via la Roumanie, Syrie ou Golfe Persique , venait à se tarir ( et l’Amérique n’ était pas en guerre ) , la perte d’Arubia serait une catastrophe. D’autre part , sous prétexte de défendre la Standard , on pouvait voir d’une minute à l’autre arriver une Division Américaine qui mettrait l’embargo sur l’île tout entière, et la fourniture aux Alliés serait aussi compromise .''
 
''Il fallait donc'' « mettre les pieds »'' dans le plat .sans hésiter , quitte à être désavoué après.
''J’avais donc décidé d’envoyer ma compagnie de débarquement à terre, et de prendre pratiquement possession de l’île pour le compte des Alliés''
 
''- Planton , tu diras au capitaine F de venir me parler sur la passerelle .''
''Le lieutenant de Vaisseau F était chef de la compagnie de débarquement . Il avait été enseigne de Vaisseau avec moi .sur le « Contre torpilleur Chacal », lorsque j’en était second : j’avais en lui une confiance absolue qu’il méritait et sa haute taille en imposerait aux Autorités de l’Ile .''
 
''- Mon grand, vous allez être content . On débarque …Pendant que nous échangerons des messages chiffrés, par l’intermédiaire de l’O 15 avec le gouverneur d’Aruba et celui de Curaçao. , vous allez faire en sorte que tout votre matériel, vivres, munitions soit paré sur le pont .''
 
............. Suit le débarquement à Aruba pour protéger les dépôts pétroliers
 
''L’annonce du débarquement faisait briller de joie les yeux des 150, de ceux que l’on appelle faussement dans les comptes rendus de prise d’armes « Les fusillers marins ». car il y a bien dans la compagnie tous les fusiliers de bord , mais il y a aussi des canonniers , des torpilleurs, des électriciens, des timoniers, des gabiers, des chauffeurs et des mécaniciens, et même des matelots sans aucune spécialité . Elle forme un tour savamment dosé pour que d’abord, elle puisse se débrouiller dans toute les conjonctures, et qu’ensuite son absence .ne désorganise que le moins possible le « poste de combat » du bâtiment qui doit conserver tous ses moyens d’attaque et de défense .''
 
''Comme le « Primauguet » était un bateau ou l’ordre régnait, ou chaque chose avait une place, ou chaque chose était à sa place,. et entretenue avec soin, le débarquement se passa dans un temps record . Avec F., j’étais sur que rien n’avait été oublié et que quelques minutes après son arrivée à terre, il pourrait , si besoin était, se servir de toutes ses armes.''
''Dès que les embarcations furent revenues et hissées à bord , je remis en route et je m’éloignais.''
 
''J’ai su plus tard, par le rapport de F., que tout s’était bien passé, que la réception de la Shell avait été enthousiaste, et que celle de la population locale avait « dépassé les limites de la tolérance et même de la courtoisie . »''
 
''Bien avant midi, F.m’avait rendu compte par projecteur qu’il était en place et à midi juste l’O. 15 nous signalait que le Gouverneur d’Aruba faisait savoir que le gouverneur de Caraçao « acceptait avec plaisir la présence de 150 marins Français pour défendre Aruba ».''
''S’il est toujours mauvais d’enfoncer brutalement les portes, il est souvent politique de les pousser poliment, mais fermement , jusqu’à ce qu’elle s’ouvrent.''
 
''Au début de l’après- midi, on aperçut à l’horizon une division de croiseurs Américains. Un de ses avions , tout en restant hors des eaux territoriales et sans nous survoler ( ce qui eut constitué un acte d’hostilité caractérisé),nous identifia, constata que le drapeau Français flottait sur l’appontement de la Shell, fit demi tour , rendit compte, et la Division Américaine s’éloigna.'' ''Dieu sait quelles implications se seraient produites s’il avait débarqué avant nous au Sud de l’Ile ou se trouvent les installations de la Standard Américaine …''
 
 
''Je sais que l’Amiral Antilles est satisfait de notre action. Mais qu‘en pense l’Amiral Darlan, Grand Chef de la Marine ? Je ne l’ai su que sept mois après par un témoignage officiel de satisfaction pour les « Hautes qualités dont il a fait preuve pendant le séjour de son bâtiment sur le théatre de l’Atlantique Ouest, et en Particulier , pour l’esprit de décision qu’il a montré dans l’opération délicate de l’occupation d’Aruba »''
 
''J’aurai pu aussi bien être démonté de mon commandement. Dans la vie du marin, c’est pile ou face….Mais il y a des cas ou il faut jouer, surtout quand on ne joue pas pour soi, mais pour son pays.''
 
 
Pierre Goybet Contre Amiral
 
18 Octobre 1946<ref> Le Primauguet à l'aventure par pierre Goybet, 18 Octobre 1946, La presse marocaine, Imprimeries réunies, Casablanca gérant Camille Aymard P5 </ref>
 
====Le croiseur Primauguet transporte une partie du stock d'or de la Banque de France====
 
Ligne 152 ⟶ 101 :
====Débarquement des Américains à Casablanca en Novembre 1942 ====
[[Fichier:Operation Torch - map.jpg|thumb|350px|Carte des opérations]]
Le {{date|11|novembre|1942}}, alors commandant du port de [[Casablanca]], il négocie la rédition avec les [[Opération Torch|Américains qui viennent de débarquer en Afrique du Nord]] et reçoit chez lui les généraux [[George Patton]], [[Kees]] et [[wilburg]] après trois jours de combat .À quai, le cuirassé {{navire|Jean Bart|bâtiment de ligne}}, inachevé, fut mis hors de combat. Le croiseur qu'il avait commandé auparavant le {{navire|Primauguet|1924}} fut coulé ainsi que plusieurs contre-torpilleurs, torpilleurs, sous-marins et avisos, après une lutte tant héroïque qu'inutile. Les bâtiments hors de combat furent échoués à la côte ou sabordés pour épargner les équipages survivants.<ref>Un pavillon sans tache Alex Wassilieff Edition Grasset et fasquelle 1986 page 285 à 295</ref>{{,}}<ref>Article Wikipedia en Anglais sur Primauguet [https://en.wikipedia.org/wiki/French_cruiser_Primauguet_(1924)#cite_ref-O.27Hara_1-0]</ref>
 
'''Tèmoignage d'henriette Goybet, femme et cousine germaine du contre amiral Pierre Goybet à son petit fils henri Goybet sur le débarquement de Casablanca en Mai 1986. <ref>famille du Chevalier Goybet Henriette Goybet sur débarquement à Casablanca rubrique Contre-Amiral Goybet[http://goybet.e-monsite.com/pages/contre-amiral-pierre-goybet-terre-neuve-groenland-avec-l-aviso-escorteur-la-ville-d-ys-prise-d-aruba-et-protection-de-la-shell-petroleum-transport-d-o.html]</ref>
 
'' Ton grand père est nommé Cdt du port de Casablanca sous les ordres de l’Amiral Michelier qu’il estimait beaucoup avec juste raison et avait été son second sur le Contre Torpilleur le Chacal avant la guerre. Les années de Primauguet s’étaient bien passées et il en était heureux . LE Cdt Mercier prenait la suite ‘’ J’espère que vous aurez la même chance que moi ‘’. Mais hélas l’avenir a prouvé le contraire . !''
 
 
''Naturellement c’était le Cdt du Port qui était au courant de tout ce que l’on alertait à la moindre chose .Au milieu de la nuit , coup de téléphone de la Marine disant que des avions survolaient Casa , mais quelques minutes après , nouveau coup de fil disant ‘’ Alerte finie ‘’. Tout va bien. C’était des avions étrangers Espagnols peut être qui faisaient des exercices de nuit ??''
 
''Mais une certaine nuit, il en a été tout autrement Le téléphone sonne et cela ne finissait pas Très étonnée, je demande ce qui se passe ‘’ C’est bien toujours la marine mais cela à l’air plus sérieux que d’habitude , une voiture vient me chercher et je te laisse mon portefeuille , de l’argent, etc…’’.. Je ne pose pas des questions bien sur et essaie de me rendormir. De bonne heure , vers 8 heures une voisine sonne et me montre des tracts envoyés par les Américains disant qu’ils débarquaient en Afrique du Nord mais à présent il faut savoir ce qui se passait sur le port .''
 
[[File:Operation Torch - message from the president of United States to the citizens of Casablanca.jpg|thumb|Operation Torch - message du Président des Etats Unis aux citoyens de Casablanca]]
 
''Une voiture Américaine arrive avec un drapeau blanc , c’est le Commandant du port , ton grand père , qui les reçoit et qui leur dit : « Cela m’étonnerait que l’Amiral vous reçoive car il a l’ordre de son gouvernement à Vichy de se défendre contre tout agresseur. » Les Américains partent et commencent à bombarder le port , les bateaux de guerre et marchands . Les sous marins français plongeaient et allaient vers Dakar . Il y a eu quelques bateaux coulés dont le Primauguet . Dady et Claudy (ses fils) ainsi que d’autres scouts faisaient les brancardiers . L’amiral Michelier a demandé des ordres à Vichy qui a dit de tout cesser . Et ce baroud d’honneur fini , les Américains se sont dispersés en ville et ont très bien compris .''
 
''Le Général Patton qui les commandait dit ‘’ Nous aurions fait la même chose . on obéit aux ordres ‘’. Ensuite on les a beaucoup vus car ils parlaient français et nous parlions Anglais '
 
C'est également en novembre 1942 qu'il reçoit ses étoiles de [[Contre-amiral (France)|contre-amiral]] pour fait de guerre <ref> Darlan éditions Fayard 1989 page 626 auteurs Hervé coutau bégerie et claude huon</ref>.
 
Il fut juge d'instruction pour le compte de la Marine.
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Goybet ».