« Affaire Grégory » : différence entre les versions
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Le [[harcèlement]] de « corbeaux » annonçant puis revendiquant le [[crime]], les incertitudes de l'enquête initiale, l'[[assassinat]] quelques mois plus tard par Jean-Marie Villemin, le [[Paternité|père]] de Grégory, de son cousin Bernard Laroche alors [[inculpation|inculpé]] pour l'assassinat de l'enfant, puis les différents rebondissements dont l'inculpation de la mère de Grégory, ainsi que la large exploitation de cette affaire par les [[média]]s français et étrangers pendant les trente années suivantes, en ont fait l'une des plus grandes énigmes criminelles de l’histoire judiciaire française.
Le {{date|11 juillet 2017}}, [[Jean-Michel Lambert]], le premier [[juge d'instruction]] en charge de l'affaire, est retrouvé mort à son domicile. Il explique dans une lettre les raisons de son [[suicide]], lié à la réouverture de l'enquête.
== Grégory Villemin ==
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Huit jours avant l'[[enlèvement]] de l'enfant, ses parents ont obtenu un prêt qui leur a permis l'acquisition à crédit d'un salon de cuir d'une valeur de {{unité|25000|francs}}<ref name="z">Laurence Lacour, ''Le Bûcher des innocents'', Paris, les Arènes, 2006, 652 p. {{ISBN|978-2-35204-011-8}}</ref>. La grand-mère de Grégory qualifie l'assassinat de son petit-fils de {{citation|prématuré}} au lieu de prémédité<ref name="z" />.
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Le 16 octobre 1984, vers {{heure|17}}, Christine Villemin, suivant ses habitudes, quitte son travail à [[Lépanges-sur-Vologne]] et récupère Grégory chez sa nourrice, Christine Jacquot, aux [[Habitation à loyer modéré |HLM]] du Gai Champ, situé dans ce même village. Selon elle, de retour au domicile familial, elle entre dans la maison pour faire du repassage après lui avoir enfilé un bonnet en raison du froid car l'enfant veut rester dehors pour jouer un peu dans le jardin sur le tas de graviers d'excavation<ref name="e">''Les grandes énigmes de la justice'' Emmanuel PIERRAT ASIN: B005SI46DG</ref> situé devant la maison. Elle met la radio à un volume élevé, de façon à entendre l'émission ''[[Les Grosses Têtes]]'' depuis la pièce où elle s'occupe du linge, dont elle laisse les volets fermés . À {{heure|17|30}}, elle sort pour demander à son fils de rentrer mais ne reçoit aucune réponse. Ne le trouvant pas, paniquée, elle prend son véhicule et part à sa recherche, pensant qu'il a pu vouloir retourner chez sa nourrice ou chez un ami. En chemin, elle interroge ses voisins qui déclarent tous ne pas avoir vu l'enfant. La police est alertée de la disparition à {{heure|17|50}}<ref>{{Lien web|titre=Affaire Grégory Villemin Jean-Marie|url=http://www.thinesclaude.com/affaire-gregory---dixieme-partie.php|site=www.thinesclaude.com|consulté le=2017-06-24}}</ref>. Entre-temps, un individu non identifié surnommé « le corbeau », aurait posté une quatrième lettre anonyme, le cachet de la poste sur le timbre indiquant qu'elle aurait été oblitéré à {{heure|17|15}}, pour revendiquer l'[[assassinat]] de Grégory{{Efn |Un « corbeau » ayant revendiqué le [[crime]] comme accomplissement de sa vengeance cette [[préméditation en droit pénal français]] d'un [[homicide]] permet la qualification du [[meurtre]] en [[assassinat]].}}. Le corps sans vie du petit garçon est retrouvé quelques heures plus tard, vers {{heure|21|15}}, plaqué contre un barrage dans la [[Vologne]], à [[Docelles]], à sept kilomètres en aval de [[Lépanges-sur-Vologne]], des cordelettes lui liant les mains (sur le ventre), les pieds et le cou.
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Murielle Bolle est à son tour interpellée à son domicile le 28 juin 2017 et placée en [[Garde à vue (droit)|garde à vue]] pour {{citation|complicité d’assassinat}} et {{citation|non-dénonciation de crime}} sur le reliquat de sa précédente garde à vue des 2 et 3 novembre 1984, soit vingt-cinq heures maximum{{Efn |Compte tenu des vingt-trois heures de garde à vue déjà effectuées, le délai maximum d’audition sous ce régime reste de quarante-huit heures, même avec une interruption de trente-deux ans.}}{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Affaire Grégory : Murielle Bolle, ancien témoin clé du dossier, placée en garde à vue|périodique=Libération.fr|date=28 juin 2017|issn=|lire en ligne=http://www.liberation.fr/france/2017/06/28/affaire-gregory-murielle-bolle-ancien-temoin-cle-du-dossier-placee-en-garde-a-vue_1580118|consulté le=2017-07-22|pages=}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|titre=Affaire Grégory : Murielle Bolle transférée à Dijon pour être présentée à la juge d’instruction|périodique=Le Monde.fr|date=2017-06-28|issn=1950-6244|lire en ligne=http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/06/28/affaire-gregory-murielle-bolle-interpellee-a-son-domicile_5152417_1653578.html|consulté le=2017-07-22}}</ref>. Déférée à Dijon pour être présentée à la présidente de la [[Chambre de l'instruction des cours d'appel françaises|chambre de l'instruction]], Claire Barbier, l'audition avec la magistrate est retardée par la nécessité d'hospitaliser Murielle Bolle qui a fait un malaise peu après son arrivée à Dijon<ref>{{Article|langue=fr|titre=Affaire Grégory: Murielle Bolle victime d'un malaise avant son audition|périodique=LExpress.fr|date=2017-06-28|lire en ligne=http://www.lexpress.fr/actualite/societe/fait-divers/affaire-gregory-murielle-bolle-entendue-pour-complicite-d-assassinat_1922565.html|consulté le=2017-07-22}}</ref>{{,}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=Affaire Grégory: Murielle Bolle devant la juge d'instruction|périodique=La Croix|date=2017-06-29|issn=0242-6056|lire en ligne=http://www.la-croix.com/France/Affaire-Gregory-Murielle-Bolle-devant-juge-instruction-2017-06-29-1300859037|consulté le=2017-07-22}}</ref>.
Le 29 juin, Murielle Bolle est [[mise en examen]] pour {{citation|[[enlèvement]] de mineur de 15 ans suivi de mort}} et incarcérée à titre conservatoire<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=DIRECT. Affaire Grégory : Murielle Bolle est mise en examen pour "enlèvement"|périodique=Franceinfo|date=2017-06-29|lire en ligne=http://www.francetvinfo.fr/faits-divers/affaire-du-petit-gregory/direct-affaire-gregory-murielle-bolle-transferee-a-dijon-pour-etre-presentee-a-la-juge-d-instruction_2260517.html|consulté le=2017-07-22}}</ref>. Le rapport de gendarmerie indique que les éléments du dossier {{citation|viennent renforcer l'hypothèse selon laquelle Murielle savait à l'avance que Bernard Laroche viendrait la récupérer à la sortie du collège (le jour du crime). Elle minimise sa participation, pourtant elle a vraisemblablement eu connaissance, même partielle, des intentions de son beau-frère. Elle a donc potentiellement participé à la préparation du crime}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|prénom1=Stéphane|nom1=Durand-Souffland|titre=Affaire Grégory: Murielle Bolle mise en examen pour «enlèvement»|périodique=Le Figaro|date=2017-06-29|issn=0182-5852|lire en ligne=http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/06/29/01016-20170629ARTFIG00374-affaire-gregory-les-secrets-de-la-retractation-de-murielle-bolle.php|consulté le=2017-07-22}}</ref>. Ce serait sur les déclarations, prises au sérieux d'un cousin germain{{Efn|Ce dernier, dont la mère était la sœur de la mère de Murielle, âgé dorénavant de 54 ans, a décidé de parler après avoir appris via BFM TV la mise en examen de deux personnes, Marcel et Jacqueline Jacob<ref name="parisien 7108116">http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-gregory-le-cousin-de-murielle-bolle-temoin-cle-parle-pour-la-premiere-fois-03-07-2017-7108116.php</ref>{{,}}<ref name="estrep 2017/07/03/">http://www.estrepublicain.fr/actualite/2017/07/03/affaire-gregory-la-deposition-recente-d-un-cousin-de-murielle-bolle-rendue-publique</ref>. Il affirme aussi avoir fait autrefois de la prison {{citation|pour de la violence, beaucoup de violence, et un vol avec violence, mais il y a prescription}}<ref>http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/07/03/01016-20170703ARTFIG00227-affaire-gregory-les-declarations-du-cousin-qui-ont-envoye-murielle-bolle-en-prison.php?redirect_premium</ref>}} de Murielle Bolle le 17 juin devant les gendarmes, et le 27 juin face à Claire Barbier, la présidente de la [[cour d'appel de Dijon]], qui parle d'une réunion de famille improvisée durant laquelle Murielle Bolle, alors âgée de 15 ans, aurait été violentée, insultée et menacée par sa sœur Marie-Ange, son père Lucien et sa mère Jeanine<ref name="estrep 2017/07/03/" />{{,}}<ref>{{Article|langue=fr|auteur1=|titre=Quels sont les nouveaux éléments présentés à Murielle Bolle ?|périodique=L'Est Républicain|date=30/06/2017|issn=|lire en ligne=http://www.estrepublicain.fr/actualite/2017/06/30/la-rouste-de-sa-vie-tbxv|consulté le=2017-07-22|pages=}}</ref>{{,}}<ref name="parisien 7108116" />. Cette version est démentie par la famille de Murielle Bolle<ref name="parisien 7108116" />{{,}}<ref>{{Article|langue=fr-FR|auteur1=|titre=Affaire Grégory : "Je ne l’ai pas battue", le père de Murielle Bolle donne sa version des faits|périodique=LCI|date=04 juil 2017|issn=|lire en ligne=http://www.lci.fr/faits-divers/affaire-gregory-je-ne-l-ai-pas-battue-le-pere-de-murielle-bolle-donne-sa-version-des-faits-paris-match-2057558.html|consulté le=2017-07-22|pages=}}</ref>.
Maintenue en détention, et à l’isolement pour sa propre protection, Murielle Bolle commence le 6 juillet une [[grève de la faim]] pour faire valoir son innocence, protester contre son placement en détention et surtout réclamer une confrontation avec son cousin accusateur<ref>{{Article|langue=fr|titre=Affaire Grégory : Murielle Bolle entame une grève de la faim pour protester contre sa détention|périodique=Le Monde.fr|date=2017-07-06|issn=1950-6244|lire en ligne=http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/07/06/affaire-gregory-murielle-bolle-entame-une-greve-de-la-faim-pour-protester-contre-sa-detention_5156891_1653578.html|consulté le=2017-07-22}}</ref>.
==== Suicide du juge Jean-Michel Lambert ====
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