« Kokopelli (association) » : différence entre les versions

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'''Kokopelli''' est une [[Association loi de 1901|association]] [[France|française]] qui distribue des [[semence (agriculture)|semences]] issues de l'[[agriculture biologique]]<ref name=":0">{{Lien web|langue=|titre=Certificat AB|url=https://kokopelli-semences.fr/medias/certficat.pdf|site=|date=|consulté le=}}</ref> et de l'[[agriculture biodynamique]] dans le but de préserver la [[biodiversité]] semencière et potagère. Elle a été créée en 1999<ref name="journal officiel dfi">[http://www.journal-officiel.gouv.fr/association/index.php?ACTION=Rechercher&HI_PAGE=1&HI_COMPTEUR=0&original_method=get&WHAT=Association+Kokopelli+pour+la+lib%E9ration+de+la+semence+et+de+l%27humus&JTH_ID=&JAN_BD_CP=&JRE_ID=&JAN_LIEU_DECL=&JTY_ID=&JTY_WALDEC=&JPA_D_D=&JPA_D_F=&rechercher.x=0&rechercher.y=0&rechercher=Rechercher Association Kokopelli pour la libération de la semence et de l'humus], ''[[Journal officiel Associations]]'' {{numéro}}22 du 29 mai 1999, annonce {{numéro}}38 (déclaration à la [[Liste des préfets de l'Ardèche|préfecture de l'Ardèche]] le 28 avril 1999).</ref> en prenant la suite de l'entreprise Terre de Semences SARL créée en 1994 et dissoute en 1998. L'association a été créée et est présidée par Dominique Guillet et est dirigée par Ananda Guillet, son fils.
 
Elle cherchedéclare s'attacher à informerl'information des citoyens sur des sujets aussi divers que les abus générés par les brevets sur les semences industriellesou [[Organismeles génétiquementpressions modifié|OGM]]des etgroupes yde opposepression lasur libérationles derecherches laconcernant fertilitéles ainsi[[Organisme quegénétiquement l'autonomiemodifié|organismes paysanne.génétiquement modifiés]] (OGM)<ref name="lemonde02012007">Gaëlle Dupont, [http://www.lemonde.fr/planete/article/2007/01/02/des-defenseurs-de-legumes-oublies-condamnes-pour-vente-illicite_851134_3244.html «  Des défenseurs de légumes oubliés condamnés pour vente illicite  »], ''[[Le Monde]]'', 2 janvier 2007.</ref>..
 
Après avoir été mise en cause dans deux procès, l'association est aujourd'hui vivement critiquée pour les propos de son directeur, les méthodes de « management capitalistique » de son fils, ainsi que pour la qualité des semences distribuées.
== Historique ==
 
== Description ==
Kokopelli a été créée par Dominique Guillet en 1999<ref name="journal officiel dfi" />, en prenant la suite de l'entreprise Terre de Semences SARL créée en 1994 et dissoute en 1998.
{{Sources secondaires|date=juillet 2017}}
 
{{référence nécessaire|date=12 juillet 2017|Kokopelli compte {{formatnum:6448}} adhérents (fin 2011)}} et propose aux jardiniers amateurs ou institutionnels plus de {{formatnum:2000}} variétés de semences de [[Plante potagère|plantes et variétés potagères]]<ref> [[Jean-Marcel Bouguereau]], [http://o.nouvelobs.com/potins-de-table/20120810.OBS9415/kokopelli-la-guerre-des-graines-a-commence.html «  Kokopelli/ La guerre des graines a commencé  »], ''[[L'Obs]]'', 13 août 2012.</ref> à cultiver et à préserver de la disparition (semences de nombreuses variétés anciennes). Selon Ananda Guillet, directeur de Kokopelli, l'association est constituée d'« ''extrémistes de l’écologie'' » et « ''refuse toute réglementation'' »<ref>[http://www.sudouest.fr/2013/11/26/kokopelli-lutte-pour-la-liberation-des-semences-1240454-2453.php Kokopelli lutte pour la libération des semences], Armelle Parion, Sud Ouest, 26/11/2013</ref>.
En 2002, Kokopelli s'est associée à la CNDSF (Coordination Nationale de Défense des Semences Fermières) et d'autres organisations en vue de participer à la création du Réseau Semences Paysannes. À l'instigation de son fondateur, Dominique Guillet, Kokopelli s'est toutefois retirée au bout de quelques mois du projet, en raison d'une « incompatibilité d’objectifs et de méthodes de fonctionnement ». Pour Kokopelli, le Réseau Semences Paysannes « représente les derniers soubresauts d’un monde paysan qui s’effondre, inféodé à l’industrie semencière mais désespéré par les conséquences inéluctables de cette inféodation ».
 
Basée pendant plus de 10 ans à [[Alès]], dans le [[Gard]], Kokopelli s'installe en juillet 2014 au [[Le Mas-d'Azil|Mas-d'Azil]] en [[Ariège (département)|Ariège]]<ref>{{Lien web|titre=Biodiversité : Kokopelli a quitté le Gard pour l’Ariège|url=http://www.midilibre.fr/2014/07/27/kokopelli-a-quitte-le-gard-pour-l-ariege,1030413.php|site=MidiLibre.fr|consulté le=2017-06-10}}</ref>.
 
== Philosophie ==
 
Kokopelli s'inscrit dans le mouvement écologiste. C'est une association basée sur les principes de développement durable (anti-crise) et de respect de l'environnement. Elle se rattache à l'agriculture traditionnelle (biologique), à la [[permaculture]], à l'[[agroforesterie]] et à l'agriculture naturelle théorisée par [[Manasobu Fukuoka]]. Les objectifs de l'association sont de :
 
Les objectifs affichés de l'association sont de :
* contribuer à la sauvegarde de la [[biodiversité]] planétaire,
* rendre accessible aux jardiniers européens des variétés anciennes de plantes et en particulier des variétés potagères, devenues rares,
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* mettre en place des centres de ressources génétiques dans le Tiers monde,
* préserver l'existence des semences non [[Organisme génétiquement modifié|OGM]] et l'[[agriculture paysanne]].
 
== Organisation ==
 
{{référence nécessaire|date=12 juillet 2017|Kokopelli compte {{formatnum:6448}} adhérents (fin 2011)}} et propose aux jardiniers amateurs ou institutionnels plus de {{formatnum:2000}} variétés de semences de [[Plante potagère|plantes et variétés potagères]]<ref> [[Jean-Marcel Bouguereau]], [http://o.nouvelobs.com/potins-de-table/20120810.OBS9415/kokopelli-la-guerre-des-graines-a-commence.html « Kokopelli/ La guerre des graines a commencé »], ''[[L'Obs]]'', 13 août 2012.</ref> à cultiver et à préserver de la disparition (semences de nombreuses variétés anciennes). Selon Ananda Guillet, directeur de Kokopelli, l'association est constituée d'« ''extrémistes de l’écologie'' » et « ''refuse toute réglementation'' »<ref>[http://www.sudouest.fr/2013/11/26/kokopelli-lutte-pour-la-liberation-des-semences-1240454-2453.php Kokopelli lutte pour la libération des semences], Armelle Parion, Sud Ouest, 26/11/2013</ref>.
 
L'association est dirigée par Dominique Guillet, elle est notamment soutenue par [[Pierre Rabhi]] (vice-président de l'association), [[Jean-Pierre Berlan]] (économiste et ancien directeur de recherche à l'[[Institut national de la recherche agronomique|INRA]]), Jean-Louis Gueydon de Dives (Fondation pour une Terre humaine), [[Maurice Chaudière]] et Isabelle Susini (Fondation Patagonia).
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En 2006, le chiffre d'affaires de l'association avoisine les {{unité|800000|euros}}<ref name="ae" />. En 2015, le chiffre d'affaires de l'association atteint 2,5 millions d'euros, puis 3,2 millions d'euros en 2016<ref>[http://www.ladepeche.fr/article/2017/02/24/2523523-l-association-kokopelli-en-tres-forte-croissance.html L'association Kokopelli en très forte croissance], Arnaud Paul, La Dépêche, 24/02/2017</ref>.
 
== Historique ==
 
=== Fondation ===
 
Kokopelli a été créée par Dominique Guillet en 1999<ref name="journal officiel dfi" />, en prenant la suite de l'entreprise Terre de Semences SARL créée en 1994 et dissoute en 1998.
 
En 2002, Kokopelli s'est associée à la CNDSF (Coordination Nationale de Défense des Semences Fermières) et d'autres organisations en vue de participer à la création du Réseau Semences Paysannes. À l'instigation de son fondateur, Dominique Guillet, Kokopelli s'est toutefois retirée au bout de quelques mois du projet, en raison d'une « incompatibilité d’objectifs et de méthodes de fonctionnement ». Pour Kokopelli, le Réseau Semences Paysannes « représente les derniers soubresauts d’un monde paysan qui s’effondre, inféodé à l’industrie semencière mais désespéré par les conséquences inéluctables de cette inféodation ».
 
Basée pendant plus de 10 ans à [[Alès]], dans le [[Gard]], Kokopelli s'installe en juillet 2014 au [[Le Mas-d'Azil|Mas-d'Azil]] en [[Ariège (département)|Ariège]]<ref>{{Lien web|titre=Biodiversité : Kokopelli a quitté le Gard pour l’Ariège|url=http://www.midilibre.fr/2014/07/27/kokopelli-a-quitte-le-gard-pour-l-ariege,1030413.php|site=MidiLibre.fr|consulté le=2017-06-10}}</ref>.
 
== Procédures judiciaires ==
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Le 9 septembre 2014, pour l'affaire opposant la société Graines [[Baumaux]] à l'association Kokopelli, la cour d'appel de Nancy a jugé que l'activité de Kokopelli ne constituait pas une concurrence déloyale envers Graines Baumaux. Elle a confirmé que l'inscription au catalogue des semences est indispensable dans le cadre d'une activité professionnelle. Elle a précisé que, pour les jardiniers amateurs, dans un cadre non-commercial, l'échange de variétés non-inscrites au catalogue est libre<ref>{{Lien web|langue = français|titre = Bataille juridique entre Kokopelli et Graines Baumaux|url = http://www.lafranceagricole.fr/actualite-agricole/semences-bataille-juridique-entre-kokopelli-et-graines-baumaux-94204.html|site = http://www.lafranceagricole.fr/|date = 26/09/2014|consulté le = 20/10/2014}}</ref>. Les deux parties ont été condamnées respectivement pour actes de concurrence déloyale par dénigrement<ref>{{lien web |titre=Arrêt n° 1785/2014 du 09 septembre 2014 |format=pdf |url=http://www.lafranceagricole.fr/var/gfa/storage/fichiers-pdf/Docs/2014/Baumaux-Kokopelli.pdf}}</ref>.
 
{{Passage non pertinent|Le 8 août 2016, l'article 11 de la Loi n°2016-1087 modifie l'article L661-8 du code rural<ref>[https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006071367&idArticle=LEGIARTI000024943603&dateTexte=&categorieLien=cid article L661-8 modifié sur Legifrance]</ref>. Il précise que les règles relatives à la sélection, la production, la protection, le traitement, la circulation, la distribution et l'entreposage des semences, des matériels de multiplication des végétaux, des plants et plantes ou parties de plantes destinés à être plantés ou replantés, ..... ainsi que les règles relatives à leur commercialisation à titre onéreux, sont fixées par décret en Conseil d'Etat. Ce décret fixe :
* 1° Les conditions dans lesquelles ces matériels sont sélectionnés, produits, multipliés et, le cas échéant, certifiés, en tenant compte des différents modes de reproduction ;
* 2° Les conditions d'inscription au Catalogue officiel des différentes catégories de variétés dont les matériels peuvent être commercialisés ;
* 3° Les règles permettant d'assurer la traçabilité des produits depuis le producteur jusqu'au consommateur.}}
 
== Critiques et polémiques ==
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En février 2013, par la voie d'un communiqué, l'association Kokopelli continue de dénoncer un ensemble de conflits d'intérêts, qui selon elle, font du GNIS le représentant quasi exclusif d'une logique industrielle privilégiant les principaux acteurs de ce marché regroupés dans un groupe de pression semencier<ref>https://kokopelli-semences.fr/juridique/communique_fervrier_2013</ref>.
 
En mars 2017 est publié ''Nous n'irons plus pointer chez Gaïa'', un ouvrage écrit par d'anciennes jardinières et salariées de Kokopelli regroupée au sein du Grimm<ref name=agriculture>[https://agriculture-environnement.fr/dossiers/descente-enfer-salarial-de-kokopelli Descente dans l’enfer salarial de Kokopelli], ''[[Agriculture & Environnement]]'', 4 juillet 2017.</ref>. Ce livre collectif fait la critique des pratiques managériales et commerciales de l'association, et entend dévoiler une face cachée de cette structure qui, selon eux, s'avère être d'abord un acteur économique surfant sur la vague du capitalisme vert<ref name=agriculture />{{,}}<ref>Joseph Alexandre [http://cqfd-journal.org/Kokopelli-c-est-fini-1831 «  Kokopelli, c’est fini...  »], ''[[CQFD (journal)|CQFD]]'', n°155,juin 2017.</ref>{{,}}<ref name="canard">«  Graines de violence sociale  », ''[[Le Canard enchaîné]]'', 26 juillet 2017</ref>. Un chapitre complet de cet ouvrage intitulé ''Où il est question de duperie'' détaille notamment, l'absence de traçabilité des semences liée aux origines diverses des semences achetées à bas prix, fréquemment chez des semenciers classiques ou à l'étranger et l'absence de l'indication d'origine des semences sur les sachets. Il critique aussi les manques de précautions nécessaires pour assurer la qualité tels que l'absence de contrôles de germination rigoureux, la conservation trop longue des semences dans des locaux inadaptés,...; <ref>Extraits de l' ouvrage ''Nous n'irons plus pointer chez Gaïa'', mars 2017, pp. 60-81, {{ISBN|979-10-91108-05-8}}</ref>.
 
En juillet 2017, à la suite de la publication de cet ouvrage, ''[[Le Canard enchaîné ]]'' publie un article dans lequel il raille les idées de Dominique Guillet inspiré par Gaïa et dénonce le management capitalistique mené par son fils<ref name="canard" />.