« Violence psychologique » : différence entre les versions

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On peut dénombrer dix domaines de contrôle, dans lesquels on assujettit l'autre. On trouve ainsi le contrôle de la liberté de mouvement, des fréquentations, du comportement, des moyens financiers, des goûts, de la pensée, de l'espace sonore, du temps, de l'espace physique et de la communication. Autant certains de ces contrôles sont judicieux et nécessaires dans le cadre de l'éducation des enfants, leur offrant des limites protectrices sur lesquelles s'appuyer pour grandir, autant elles sont d'une justification douteuse entre adultes, censés être à égalité, au sein du couple par exemple. Dans son livre consacré à la violence psychologique en famille, Yvane Wiart<ref name="w" /> offre des définitions précises de ces catégories d'agression verbale, assorties de nombreux exemples concrets, et elle détaille les modalités des différents domaines de contrôle d'autrui. Elle présente aussi plusieurs questionnaires permettant de découvrir si l'on est agresseur ou victime au sein du couple, voire les deux, et des solutions pour sortir du cycle infernal de la violence psychologique. Elle rappelle aussi que la violence psychologique est un phénomène transgénérationnel. Cela signifie que la violence que l'on inflige ou celle que l'on subit est à l'image de celle que l'on a soi-même vécue dans son enfance, et que l'on a appris à considérer comme un mode de communication et de réaction normal<ref>Bowlby, 2011, 2014</ref>. C'est en ce sens que les recherches sur la violence psychologique à enfant, clairement séparée de la violence physique et [[abus sexuel|sexuelle]], sont fondamentales pour tenter d'enrayer le phénomène.
 
== Agressivité et colère ==Pour bien définir ma relation avec Marco Bouchard..
[[Agressivité]] et colère sont souvent confondues. On dira ainsi facilement d'une personne qui se met en colère qu'elle est agressive, même si dans ses propos elle ne s'en prend pas directement à la personne d'autrui, mais se contente de manifester vivement son mécontentement. Il est aussi tout à fait possible d'être agressif sans jamais hausser le ton, ni avoir l'air en colère. Un grand nombre des catégories d'agression verbale listées ci-dessus peuvent s'exprimer dans le plus grand calme, avec même une apparence de neutralité, voire de bienveillance, et c'est entre autres pour cette raison qu'elles sont difficiles à repérer comme éléments de violence psychologique. Le [[silence]] qui suit une question ou une remarque en est aussi un bon exemple. Il n'est pas forcément ostentatoire comme dans la bouderie, et peut être facilement masqué par « ah, j'ai pas entendu ! », sans suite. C'est l'absence d'envie de reprendre la conversation qui est caractéristique d'un silence agressif, synonyme de fin de non recevoir.>l’ensemble de ce paragraphe résolu un contenu solide pour moi enfin j’ai trouvé cette définition du sens à mon vécu,==Audrey Simard
 
La [[colère]] est importante à ressentir et à exprimer, car elle nous indique que quelque chose dans la situation ne se passe pas bien pour l'individu, et qu'il est judicieux d'y prêter attention. L'exprimer à autrui vise normalement à faire prendre conscience à l'autre que quelque chose ne va pas dans la relation et que c'est important d'y remédier. Cela étant, une bonne partie de l'éducation consiste à apprendre à l'enfant à ne pas exprimer, voire à ne pas ressentir ce type d'émotion, car les protestations de l'enfant confrontent l'adulte à ses propres manquements, son absence, son indisponibilité, son manque d'attention et d'écoute réels. Ceux qui n'ont pas été entendus lors de protestations saines au départ, se réfugient ensuite dans l'agression verbale active ou passive. Soit ils se mettent en colère à la moindre occasion, soit rien ne semble pouvoir les démonter, mais leur hostilité (liée à une accumulation de colère) s'exprime autrement. Ou encore, ils peuvent être persuadés de mériter les attaques, et ils deviennent alors des victimes toutes trouvées <ref>Bowlby, 1978, 2011</ref>.